Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (2ème partie)

connais tu le musée de la mine de noyant d'allier
C'est un musée que je connais bien il est superbe

Je le connais très bien et pour moi c'est le plus méritant. En été 2016, j'y ai même passé un jour et demi à faire tout l'inventaire de son matériel sur rails car les états que l'on m'avaient montrés présentaient des erreurs de modèle, de quantité et d'origine. Bien entendu, j'y suis adhérent et, sauf intempéries hivernales, prévois d'aller dans 4 semaines à son assemblée générale où je serai très content de revoir mon ami Jean-Pierre, l'ancien président, ainsi que son équipe qui s'étiole au fil des années (âge, maladie, etc...). Heureusement que la municipalité soutient ce musée que j'ai mis le plus possible en avant dans la première partie de ce fil, car il n'a rien coûté aux contribuables, ce qui n'est pas le cas de tous (mais chut, ça va faire des vagues...).
 

à + : PO

Il y a un autre site qui se bat pour durer et qui a un mérite remarquable quand on connait ses moyens et les avatars qui sont les siens.
C'est le Musée des Transports appelé CPPVA - Conservatoire Provençal du Patrimoine des Véhicules Anciens" - fixé à la gare de La Barque à Fuveau (13).
Outre deux très rares locos à voie normale, il a prévu cette année la remise en état des deux locos BERRY 3535 T2 qui servent à promener les visiteurs, ainsi que la réparation du BERRY 4528 R2 dont le moteur ALSTHOM type 72 est à remplacer.
Trois autres locos sont aussi en au programme de cette importante remise en service. Il s'agit du PLYMOUTH à moteur Hercules de 20 ch, du DEUTZ n°56609 à moteur MAH914G de 9 ch et du LLD n°3217 à moteur Aster de 15 ch.
Voici ces machines qui ne sont qu'une partie de sa collection exposée sur voie de 600 mm :

BERRY 3535 T2 n° 835 à moteur Piquand de 30 ch

BERRY 3535 T2 n° 836 à moteur Piquand de 30 ch

BERRY 4528 R2 à moteur ALSTHOM de 28 ch

PLUMOUTH à moteur Hercules de 20 ch

DEUTZ n° 56609 à moteur MAH914G de 9 ch

LLD n° 3217 à moteur Alster de 15 ch

Souhaitons lui bonne chance dans cette longue et lourde entreprise.
PO

Dommage que le BERRY qui était immobilisé sur le carreau de l'ancienne mine de Chaillac (Indre) n'y soit plus car son moteur Alsthom Dieselair modèle 72 à 2 cylindres était le même que celui que le Musée de La Barque devra remplacer sur son BERRY 4528 R2.
Ce moteur avait été entièrement remis à neuf pour ce loco provenant d'une mine d'uranium de la Cogema en Hte-Vienne et ramené de la voie de 600 à 500, mais qui ne descendra jamais dans cette mine de Chaillac, essentiellement de fluorine, car jugé beaucoup trop lourd :
- pour le chevalet qui n'était pas conçu pour une telle charge,
- pour les rails qu'il aurait fallu remplacer dans la galerie.
Voici l'engin qui était devenu la propriété de cette municipalité et dont je n'ai jamais pu savoir le sort qui allait lui être réservé !

4 février 2020 : il y a exactement 50 ans aujourd'hui que la fosse 6 de la Mine de Fouquières-lez-Lens (62) a vécu le drame qui allait tuer 16 mineurs et en blesser 12 autres.

http://fouquiereschf.free.fr/histoire/catastrohe%20de%20fouquieres.htm

bonjour pierre 1942 ...
comme tu cites les LOCOS de mine ... a LILLE notamment
ils avaient également teste' un petit tracteur ( 2 modeles ) qui étaient finalement le BUFFLE
tiens regarde. .....







voila donc un court épisode.

Salut Bernard 13, presque voisin de mes deux filles (La Fare-les-Oliviers et St-Chamas) et aussi de mon fils (Les Pennes-Mirabeau).
J'ai moi-même été rattaché de 76 à 84 au siège régional de Vitrolles de la société NAUDER pour laquelle, selon les circonstances, je rayonnais sur 12 à 25 départements.
Mais revenons à nos moutons, ou plutôt à nos buffles..

Le tracteur Buffle était conçu bien plus pour un usage industriel qu'agricole. Construit par les Ateliers & Chantiers de la Manche à Dieppe, filiale de BERRY à Lille, il a été commercialisé par ce dernier. Environ 500 machines ont été écoulées, alors que sa production était de l'ordre de quelques unités et non en série comme pour d'autres constructeurs typiquement à vocation agricole. Le Buffle était motorisé en plusieurs versions dont le Peugeot 203 essence, le CLM 602 diesel, et peut-être quelques Piquand PA2 diesel mais sans aucune certitude.
En 1960, son brevet a été racheté par un constructeur lyonnais, mais aucun autre Buffle ne sortit de ses ateliers que le Buffle concurrençait. Il s'en suivit un procès qui se termina au détriment de cet acquéreur.
Ton article parle de transports... au fond. Je ne pense pas qu'il s'agisse du fond de la mine car, à ma connaissance, la seule mine qui ait eu un Buffle est une des MDPA (Mines Domaniales de Potasse d'Alsace) où il était équipé de pneus lisses. Peux-tu en dire plus ou mettre une partie plus importante de ton document ?

à + : PO

resalut ... PIERRE ...
effectivement tes enfants sont dans meme coin ...
bien que nous soyons dans un pays minier c'est pas mon. TRUC .... enfin !!!
le buffle qui est donc badge' BERRY est celui d'un ami et selon ses recherches pas faciles
( comme toujours ) il y en aurait eu. 2
perso je pense que c'était pour le fond a la lecture très mince que nous avons ...
je ne suis pas dans la doc minière donc je n'ai que ce j'ai put glanner
je te transmet donc ces quelque bribes concernant le DEUTZ
A+

.

sur. VSA il y a certainement de bons connaisseurs pour élargir ce sujet ..
A +

Re...Bernard.
Il s'agit bien des Mines Domaniales de Potasse d'Alsace et plus précisément du Carreau Rodolphe où se trouve le Musée pour lequel ce tracteur Deutz sur pneus était en réfection afin d'y être exposé. Apparemment, ce serait chose faite et je me souvenais d'avoir lu ça quelque part.
https://www.carreau-rodolphe.com/zoom/r%C3%A9novation-d-un-tracteur-deutz/

Le rédacteur y cite le Deutz comme étant la première machine sur pneus en 1964 à la Mine Amélie, mais dit qu'il aurait remplacé le Berry (tracteur Buffle) parce qu'il n'était pas adapté au travail concerné. Or, je me souviens très bien du dernier Buffle détenu encore par Berry (hormis celui qu'on y utilisait pour tirer ou pousser les wagons sur l'embranchement particulier de l'usine) et qu'un commercial se vantait d'avoir vendu aux MDPA. Cela peut remonter à cette époque. Ce Buffle avait un diesel CLM 602, moteur qui avait été autrefois monté sur des locos de mine de charbon et était donc également agréé antidéflagrant pour travailler en milieu potassique. La principale différence portait sur les régimes : 2200 t/mn pour le Buffle sur pneus et 1500 t/mn pour le loco sur rails.

Ci-dessous ventilateur hélicoïde Berry du Carreau Rodolphe. S'il se mettait à tourner, les 500 m3/seconde qu'il était capable de souffler projetteraient toute l'équipe bien loin de là ou la réduiraient en rondelles s'il était en mode aspiration.


PO

Bonsoir
MERCI à tous les deux pour les suites toujours aussi passionnantes!

a+
JP

C'est que ça oblige à remuer ses méninges dans l'espoir de retrouver des souvenirs parfois intéressants et profitables à d'autres.

https://www.dailymotion.com/video/x8knxf

ami PIERRE je vais me reposer d'une journée tranquille. certes ..
mais tes récits collectes soulignent la valeur d'une très riche époque bien que difficile. !!!
a bientôt ( mine de rien. )

Ami Bernard, époque difficile, certes, mais où chacun pouvait vivre de et pour son travail.
Aujourd'hui, ceux qui en trouvent et veulent bien travailler le font plus pour remplir les caisses de l'Etat et des Collectivités (afin de payer ceux qui les servent ou se servent), celles de l'Union Européenne (même chose pour ses serviteurs) et l'assistanat (qu'il le mérite ou non).
Et même celui qui voudrait creuser, fouiller, bêcher comme dans la fable de La Fontaine, ne pourrait pas car il serait taxable et imposable avant même d'avoir acheté son bout de terrain et son premier outil.
La Chine vient de construire un hôpital de 1000 lits en 12 jours. Des mauvaises langues osent dire qu'il nous faudrait au moins... 12 ans !
Cherchons l'erreur !!!  

Attention, il y a Hôpital et Hôpital...
Un hôpital de campagne fait en temps de guerre (sans doute comme celui fait en Chine) n'a rien à voir avec un hôpital en "dur" fait pour durer et pour le confort des malades...

J'entends bien, et j'imagine celui-là comme un immense dortoir avec un équipement plus ornemental qu'adapté à la situation dramatique liée au risque de propagation. Mais combien de temps aurions nous consacré à établir un projet avant sa réalisation : recherche de terrain, opposition car des grenouilles y coassent, recours administratif, procès divers, étude de faisabilité, appel d'offre, propositions et décision ?
J'en ai l'exemple ici où il s'écoulera plus d'un an pour l'acquisition d'un lopin de terres classées naturelles et reconnues inconstructibles en raison du danger d'y ériger un simple abri de jardin car il est en pente pour les 2/3 et inondable pour le reste. Non seulement les frais inhérents avoisinent le prix du terrain, mais en plus les tracasseries administratives et notariales montrent l'état d'esprit qui nous est si particulier. Sans vouloir remplacer vitesse par précipitation, on pourrait au moins arrêter de penser qu'il est urgent de ne rien faire...

S'il fallait monter un "hôpital de campagne" pour une situation aussi urgente qu'en Chine, je suis persuadé que les gens n'auraient pas le temps de déposer leur recours que l'armée déposerait les lit ! ! !
Je vis dans un pays qui comme tous les pays a ces travers mais il ne faut arrêter de fantasmer et de dénigrer mon pays ! ! !
Entre tes emmerdeurs et tes grenouilles et une urgence sanitaire, tu devines ou tes emmerdeur pourraient se mettre leurs grenouilles ?

 

Christian Colette a écrit:S'il fallait monter un "hôpital de campagne" pour une situation aussi urgente qu'en Chine, je suis persuadé que les gens n'auraient pas le temps de déposer leur recours que l'armée déposerait les lit ! ! !
Je vis dans un pays qui comme tous les pays a ces travers mais il ne faut arrêter de fantasmer et de dénigrer mon pays ! ! !
Entre tes emmerdeurs et tes grenouilles et une urgence sanitaire, tu devines ou tes emmerdeur pourraient se mettre leurs grenouilles ?

N'ayant pas l'habitude de parler à tort et à travers, et même si ce sujet n'a rien à voir avec le thème de ce fil, voici quelques preuves de ce qui est l'exemple même de ce dont je parlais plus haut.
Cela concerne, entre autres, le fleuve Argens dans le Var dont le premier débordement que j'ai constaté de visu a eu lieu en août 1963.
Je passe sur un demi-siècle d'inondations pour signaler celle de juin 2010 qui fit 27 morts.
Puis 2014 et 2019 qui en vécurent 4 autres faisant 17 morts directs plus 3 secouristes.


Extrait d'un article d'Ouest-France


Extrait d'un article de France Info

Et parmi ces procédures à rallonge, il est question d'une zone où vivent des grenouilles pour lesquelles des écolos ont engagé un recours afin qu'elles ne soient pas dérangées.
Pourtant, l'élargissement de cette partie du fleuve permettrait d'évacuer plus rapidement l'excédent d'eau provenant des pluies diluviennes qui sont à l'origine de ces désastres.
Alors, et puisqu'elle n'a pas encore de lits à déposer, à combien de morts faudra-t-il arriver pour que l'armée soit chargée de déplacer ces grenouilles ?

En Chine on est en train d'assister à une catastrophe qui pourrait s'approcher du désastre de la grippe espagnole en 1918-19.
On est déjà bien loin de tes 27 morts malheureusement!
Avant d'accuser l'Administration accuse tous ceux qui sont venus s'installer en Provence en payant très cher n'importe quel terrain et qui maintenant appelle au secours l’État pour réparer les conneries qu'ils ont contribué a créer !
C'est comme sur la côte atlantique, lorsqu'"on" avait créer un lotissement sous le niveau de la mer avec une digue en mauvais état.... Après on a accuser tout le monde et on dit "-L’État ne fait rien"...
Mais nous sommes bien loin d'un hôpital de campagne qui se monte sans recours une fois que le Gouvernement en a donné l'Ordre et qui piétinera allègrement toute les grenouilles du secteur

P/S j'ai personnellement des racines Provençales et j'en suis partie il y a vingt ans dégouté par la tournure que prenait la vie là-bas, c'était déjà l'urbanisation à tous crin et les inondations...

D'accord avec toi sur beaucoup de points, Christian, sauf que ce n'est ni le pays ni son gouvernement que je critique mais les instances plus proches du peuple qui promettent puis oublient ou accordent par pression, copinage ou intérêt.
Sans oublier que le Var subissait déjà depuis les années 1500 (il y avait peu d'écrits avant cette époque) des crues de ses fleuves et rivières dont l'Argens, et si l'urbanisation à outrance n'a pas arrangé les choses, c'est bien parce qu'elle a été permise par ces mêmes instances, sans tenir compte d'un certain bon sens et faisant souvent fi de la réglementation existante. Aussi, quand une construction illégale est détruite, je suis le premier à applaudir.  
Le rituel et trop facile "l'Etat ne fait rien" ne vaut pas car il est évident qu'il ne peut être partout ni au courant de tout, sinon à quoi serviraient les instances locales, départementales et régionales ?
PS : Quand je suis arrivé en Provence en 1976, on m'a demandé "Vous êtes venu profiter de notre soleil ?", ce à quoi j'ai répondu "Non, seulement du travail que tu as laissé !".

Cette fois-ci, plus de doute ! Le fameux locotracteur retrouvé au Brésil et présenté à la fin de la 1ère partie de ce sujet, est bien l'un des deux BERRY 4598 S4 qui ont servi à l'entreprise Chagnaud pour le percement de la galerie sous la montagne Ste-Victoire (13) au milieu des années 60.
Effectivement, passé de la voie métrique à 1 m 600, il a subi de sérieuses modifications, mais la plaque que j'ai retrouvée fait bien foi !
Le voici en 2009 alors qu'il était encore opérationnel pour la manoeuvre de machines et matériels de l'entreprise Gerdau à Sao-Paulo.

Tiens, c'est encore lui !

A l'ouvrage. C'est du lourd, mais 120 ch de puissance et 18 t pour l'adhérence en viendront à bout.

Plaque apposée dans la cabine

Plaque agrandie - Elle a mal été grattée mais je distingue le S4 qui ne correspond qu'à ces deux locotracteurs.
(photos Gildo Mendes sur Flickr)

Bonjour,

Solide ce matos pour perdurer encore au loin!
JJR24

Comme tu dis. Je ne connais pas son parcours mais j'aurais bien aimé savoir où il a tracté entre la fin des travaux sous la Montagne Sainte-Victoire (son sommet est à 1000 m comme là où j'habite depuis 5 ans) et son arrivée au Brésil dont la date est inconnue.
Quant à ce qu'est devenu le second, rien n'a encore filtré. Un BERRY a été utilisé par la Sobeam pour la construction d'un tunnel à Monaco, mais ce n'est pas lui, j'en suis certain.
à + : PO

hello ,
ayant perdu le fils depuis quelques temps ,j'essaye de me racheter une conduite en prenant un peu plus de temps ,mais toujours aussi riche et intéressant