Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (5ème partie)

Comme tout bon sujet qui a beaucoup de succès, il est coupé toutes les 40 pages !

la 1ère partie est ici : https://vieilles-soupapes.1fr1.net/t39726-ma-passion-tout-sur-les-mines-de-charbon-et-les-mineurs-1ere-partie

la 2ème partie est ici : https://vieilles-soupapes.1fr1.net/t55924-ma-passion-tout-sur-les-mines-de-charbon-et-les-mineurs-2eme-partie

La 3ème partie est ici https://vieilles-soupapes.1fr1.net/t59894-ma-passion-tout-sur-les-mines-de-charbon-et-les-mineurs-3eme-partie

La 4ème partie est ici https://vieilles-soupapes.1fr1.net/t63308-ma-passion-tout-sur-les-mines-de-charbon-et-les-mineurs-4eme-partie

bonne continuation. A+ JP
bon Dimanche !
JP

Bonjour,

La + grande dimension de la batterie ci-dessus me fait penser qu'elle pouvait servir à autre chose que le démarrage du moteur, genre frein électrique, ou simplement la commande du convertisseur hydrau?
Bonne santé 2024 Pierre!
JJR24

JJR - Non, le freinage était manuel pour le stationnement et pneumatique pour le service. Quant au convertisseur, il était entraîné par
le moteur côté entrée et hydrauliquement côté sortie vers les chaînes qui reliaient toute cette ligne aux pignons fixés sur les essieux.

Si cette batterie paraît imposante par rapport à son présumé logement, n'est-ce pas la vue en diagonale qui fausse notre estimation ?
Mais il se peut aussi qu'elle ait été amenée là en vue de l'y installer et que le constat aura vite été clair : Sûr qu'elle ne va pas entrer !

Bon dimanche et à + / PO

Hello boys !

Ayant déclaré que les photos ci-dessous avaient été prises aux ACM de Dieppe, j'étais resté dans le doute car cette usine avait (paraît-il) cessé sa collaboration avec BERRY à compter du 1er janvier 1971.
Mais n'ayant pas connu ces locos à batterie dont la construction n'avait commencé qu'un an ou deux après mon départ à la mi-70  il fallait trouver des preuves pour dire que ça c'était passé à l'usine de Lille.

BERRY Lille jouxtait la Grande Brasserie de Lille baptisée Excelsior, et l'embranchement SNCF qui les desservait tous deux passait d'abord par cette brasserie avant d'arriver sur le terrain propre à BERRY.
Ainsi, la voie côté BERRY longeait le mur qui séparait ces deux entreprises, mais c'était le pousse-wagon de chez BERRY qui servait pour les manoeuvres communes ou non à partir de l'aiguillage extérieur.
Et comme ces deux photos ont chacune un mur derrière leur machine respective, c'est là-dessus que j'ai fait des recherches afin de prouver qu'il s'agissait bien du même et que c'était celui de chez BERRY.
Cela a fini par payer car un repère m'a démontré de façon indéniable que les essais avaient eu lieu sur la même portion de voie et au même endroit, à quelques mètres près mais sous des angles différents.



Un trou de brlque rebouché en blanc et examiné sur les 2 photos, indice complété par le décrochement du mur présent sur cette seconde photo et découvert également sur une vue aérienne de la brasserie.


Plus aucun doute, ces essais avaient été réalisés à l'usine de Lille, confirmant l'idée qu'à partir de 1971 BERRY s'était bien séparé des ACM de Dieppe et avait repris à son compte la construction des locos.
Je comprends pourquoi en 1970 je voyais de l'agitation dans les ateliers de montage où s'organisait la mise en place de ce qui allait constituer une nouvelle chaîne de production de plus grande ampleur !

à + / PO

Bien vu !!! BRAVO !
Combien c'est compliqué de refaire l'Histoire d'une Société quand on n'a pas accès à toutes les archives..
Dans le cas présent, avoir accès aux comptes-rendus des AG de BERRY qui auraient pu indiquer ce changement.

Bonjour à tous
Ah bé là ça s'appelle de la recherche, avec l'oeil du tigre et ça se joue à pas grand chose, sur la 2eme photo si le loco est plus avancé ou le photographe plus prés tu ne vois pas la brique blanche. Bravo Monsieur Pierre
Jp je pense que pas mal d'archives aussi sont parties au feu, quand un chef demandait de récupérer un local pour faire je ne sais quoi s'il y avait un stock d'archives sous 2cm de poussiéres il ne regardait pas ce qu'il y avait d'écrit, peut être que les archives qui devaient restées secrétes étaient mises à l'abri de tout regard??
Alain

J'y ai mis du temps mais vu qu'il faut parfois passer par le voisin pour rentrer chez soi, je suis passé par la brasserie et ça a fonctionné.

Les AG ne concernaient que les actionnaires et les dirigeants, mais même pas les cadres, et comme je n'étais qu'agent de maîtrise

Ok, je l'ai été à 25 ans et le patron me disait toujours "Je compte sur vous". Est-ce que ça voulait dire que j'étais indispensable et donc
que c'est mon départ qui a précipité le changement de situation ? Rassure-toi, je viens de vérifier mes chevilles et elles n'ont pas enflé !

A vrai dire, le marché était sur une mauvaise pente et ils le savaient en haut-lieu. Des ingénieurs me disaient de partir à temps et même
mon directeur commercial me soutenait la même chose. J'ai écouté ses conseils en allant aux cours du soir du CNAM à l'E.S.C. de Lille
(4 soirs par semaine pendant un an), et une fois les résultats obtenus, j'ai compris que j'étais tout aussi capable que n'importe qui d'autre.

Et là j'ai démissionné pour aller préparer le tout premier Norauto de France, y amenant celui que j'avais exigé dans mon équipe de Berry.
Vinrent ensuite des évènements tristes et des réactions positives, jusqu'à ce que la retraite s'installe et permette de faire revivre tout cela.

Pour leurs archives, et tant à Dieppe qu'à Lille, l'arrêt de l'activité ne s'est pas fait sans heurts ni saccages, au mépris des conséquences...
Et ce fut pareil pour les houillères dont il ne resterait plus rien si quelques passionnés n'avaient pas agi pour sauver la mémoire du passé.

à + / PO

aab a écrit:
Ah bé là ça s'appelle de la recherche, avec l'oeil du tigre et ça se joue à pas grand chose, sur la 2eme photo si le loco est plus avancé ou le photographe plus prés tu ne vois pas la brique blanche. Bravo Monsieur Pierre
Alain

J'avais mis le plus gros des deux locos en fond d'écran, aussi, à force de regarder cette photo, j'ai fini par relever ce détail et le reste a suivi mais après bien des heures de recherches.
Il était temps car j'arrive au bout de celles-ci à propos de Berry et je n'attends plus que la réponse des Archives de St-Avold en Moselle (sans trop y croire), puis la boucle se refermera.

Je vais surtout devoir lever le pied car je dois me faire opérer dans 2 semaines d'un canal carpien, l'autre ayant déjà été "réparé" en octobre 2021 tout en se remanifestant à nouveau...
Plutôt marrante cette expression "Lever le pied" quand il s'agit de la main !!!  

à + / PO

Bonsoir,

Pierre, tu peux lever le pied et les mains (du clavier), et savourer le travail bien fait!
Bonne santé!
JJR24

Bonsoir JJ,

Tu sais, ma santé m'importe bien moins que celle de mon fils qui commence à se faire soigner d'un cancer découvert à un degré nettement plus élevé que le mien, lequel fut reconnu puis "atomisé" en 2022 et me laisse tranquille pour le moment.

C'est une raison de plus pour souffler un peu et avoir du temps à pouvoir me consacrer aux miens qui sont à 3 et 10 h de route.

à + ? / PO

Bonjour Pierre
Oui, Jean-Jacques a raison !
Tu as le droit (et même le devoir) de donner la priorité à ta santé et à ta famille !
Tu nous as tenus en haleine pendant des mois (que dis-je? des années) avec un sujet fort passionnant...lu par beaucoup même si tous n'y interviennent pas.
Nous avons appris beaucoup sur un sujet qui nous semblait loin de nos passions et tu as réussi à nous faire aimer ce monde des mines et de leurs matériels.
Tu m'as permis de savoir avec qui Labourier avait des accords pour certains engins très particuliers qui étaient sa spécialité.
Bref ! prends soin de toi ! et longue vie à toi et à ta passion même si loin du terrain !
amitiés
JP

Bonjour à tous
Jean Jacques et Jean Pierre ont tout dit, on a appris beaucoup sur ce milieu des mines il y a bien d'autres mêtiers qui méritent qu'on se rappelle qu'ils ont existé avec leurs conditions de travail, et un sujet comme le tien permet qu'on ne l'oublie pas et c'est trés bien.
La vie est comme ça avec des moments difficiles, mais chez toi j'ai apprécié ton humour qui vaut beaucoup de remédes, le temps qu'on se fend la gueule on oublie tout le reste du moins pendant quelques instants.
Bon courage Pierre à toi et à ta famille à bientôt
Alain

Merci Alain, et je te retourne le compliment, et ça vaut aussi pour Jean-Pierre, Jean-Jacques et tous ceux qui, même dans l'ombre, ont suivi cette saga qui dure depuis 8 ans puisqu'elle a démarré le 31 janvier 2016 par la faute de Gordini qui m'a mis le doigt dans l'engrenage.

Mais je me vois mal commencer un 5ème chapitre dont seulement quelques pages sortiraient péniblement sur les 40 qu'il pourrait contenir. Cela ressemblerait à une tombe sur laquelle jamais personne ne vient se pencher ni déposer des fleurs...
Maintenant, il y aura toujours quelque chose à y mettre, et si JP souhaite maintenir la flamme, pourquoi pas ? Mais ça ne pourra plus être aussi fourni que les quatre chapitres précédents. Je suis conscient de mon âge et préfère marcher à vue.

Pour la suite, j'ai toujours su relever la tête, et pourtant j'ai connu des sorts peu enviables. Mon fils n'avait pas 8 ans quand sa maman est décédée fin 1973 (50 ans déjà), et j'avais aussi 2 filles, l'une de 6 ans et l'autre de... 10 mois ! Alors, la vie m'a blindé mais sans me faire replier sur moi-même car les autres existaient aussi, n'y étaient pour rien et chacun avait sa part de m...e sans que cela se sache. Aussi, les combats que j'ai dû mener depuis m'ont parus légers par rapport à cette période.si dure.

Voilà 6 ans que suis président du conseil syndical de notre résidence (20 copropriétaires) et à l'AG de samedi prochain je laisserai la place à qui voudra bien (ou sera assez fou pour) la prendre, mais ne me représenterai plus car j'aurai assez donné ! Bon, d'accord, j'ai quelqu'un sous le coude et ça va leur faire tout drôle car la tolérance et lui ne font pas bon ménage, mais fallait pas que certains osent dire que la dictature s'installait parce que godasses, vélos et skis étaient interdits dans les couloirs !

Et pour ne pas perdre la main (celle de droite fonctionne encore), une photo inédite qui devrait rappeler aux plus attentifs le tunnelier Unibo utilisé par Bouygues pour le percement de la majeure partie du tunnel d'alimentation en eau reliant Al Fijeh à Damas (Syrie). Et s'il tient sa promesse, je devrais revoir bientôt l'ingénieur dont ce premier tunnel pour la colossale société Bouygues fut aussi le premier chantier dirigé par cet ingénieur alors qu'il avait tout juste 27 ans.  


à + ? / PO

Bonjour,

Bon, nous (je) attendrons patiemment les suites de cet Unibo, qui nous (me) met l'eau à la bouche!
JJR24

Salut JJ,

Je ne sais pas s'il aura de quoi encore alimenter ce sujet qui m'a particulièrement intéressé et m'a aussi fait connaître des gens qui ont
participé à cette fantastique réalisation, mais j'en profiterai pour lui demander s'il a connu l'entreprise Klöckner (ou Kloeckner) qui a eu
aux Philippines un gros chantier (barrage ou autre) nécessitant de plus gros locotracteurs à batterie, et à la même époque que le sien.

Je mets un point d'honneur à les retrouver car, à quelques exceptions près mais de moindre importance à mes yeux, ils sont parmi les
toutes dernières machines sorties de chez Berry mais aussi la preuve que ce constructeur avait pu réussir sa reconversion technique.

Malheureusement, quand on enlève la tête d'un arbre, celui-ci ne survit pas très longtemps. Or l'ingénieur principal est décédé le 30
décembre 1975 et Paul Berry l'a suivi le 3 mars 1977, soit 14 mois plus tard. Décapitée, l'entreprise Berry ne vivra qu'un an de plus !

Personnellement, je pense que je leur aurai rendu ce qu'ils m'ont apporté comme intérêt et confiance durant 12 années de présence,
mais tant que j'aurai l'impression qu'il y a encore quelque chose à compléter, j'essaierai de poursuivre ce que j'ai entrepris ici-même.

Bon week end à tous et à + ? / PO

le chef n'est pas là.... alors juste un truc pour les mines !

Bonsoir,

Original et inconnu pour moi!?
JJR24

Moi non plus !
Je connaissais la société qui a ou construit encore du matériel technique roulant ou statique et celle qui produit des canons anti-aériens,
ainsi que la ville de Suisse qui a donné son nom, mais pas ce genre de matériel dont j'ai le plus grand mal à comprendre son utilisation.

Je sens que ça va débouler à tout va les exemples d'application de cette marque dans ces domaines et peut-être dans quelques autres,
car les Suisses, quand ils savent s'y mettre, font des flèches avec toutes sortes de bois mais pas que pour l'arbalète de Guillaume Tell !

à + ? / PO

A propos d'Oerlikon en matériel roulant, ce petit locotracteur n° 2571 de 1916 produit en 1916 par Wintherthur & Oerlikon, ce dernier ayant construit son moteur de 125 ch (92 kW sous 220 V continu).
Mais petit n'est pas approprié car il fait quand même 17 tonnes et a su effectuer plus de 70 années de bons et loyaux services au pied du Mont-Blanc et dans des conditions pas toujours très enviables.

Ici devant l'ancienne gare de Chedde près de Passy après sa remise en état pour y être exposé pendant 2 ans 1/2..

Certains lecteurs avisés diront "On l'a déjà vu ici il y a plusieurs années" et ils auront raison. Mais il n'y avait pas été dit qu'il était resté près de 15 ans chez un ferrailleur et qu'il avait été récupéré par
ceux de l'Association Mémoire de Chedde qui l'ont restauré avant de le mettre en monument précisément là où il avait passé toute sa carrière et alors qu'il était connu de tout le monde dans la région.

Voilà une dizaine d'années qu'il trône sur l'ancien EP de l'ex-usine chimique Péchiney devenue SGL Carbon SAS, et que beaucoup de passionnés en parlent car il est représentatif du côté "has been".

Or il y a encore plus important que ce rappel car l'usine citée ci-dessus, d'une puissance installée de 9600 ch mise en route en 1896, comprenait des dynamos de construction Schneider & Oerlikon.

Voilà ce qui explique en raccourci l'immense étendue de cette entreprise suisse dont JP vient de présenter un échantillon.

à + / PO

Un autre loco électrique à perche avait servi à l'usine de Chedde et son profil me l'avait fait confondre longtemps avec le précédent.
Malgré leurs différences bien évidentes, c'est surtout le n° 1 marqué sur la carrosserie du second qui m'avait alerté sur mon erreur

Arrivé en premier à cette usine, il aurait remplacé la machine sans foyer n° 2546 de 1916 (produite aussi par la SLM Wintherthur),
dont il aurait hérité des plaques constructeurs à son arrêt d'activité (selon info du Patrimoine Ferroviaire Français du 30.09.2023).

Puissance 150 ch, soit 2 moteurs de 75 ch (55 W) couplés en série sous 220 V continu

Lui aussi récupéré chez ce ferrailleur de Vougy (74), il est toujours dans cette commune, en monument entre la D 1205 et l'A 40.

Toutefois, et bien que ce loco ait été révisé par la Télémécanique à Nanterre en 1948, son réel constructeur ne serait pas connu
Je partage cette idée car je n'imagine pas, par un même constructeur, deux projets aussi différents la même année et de même
usage, ce que même l'écart de puissance ne pouvait pas justifier, ces machines ayant des encombrements et masses similaires.

à + / PO

pierre1942 a écrit:Moi non plus !
Je connaissais la société qui a ou construit ...... mais pas ce genre de matériel dont j'ai le plus grand mal à comprendre son utilisation.

à + ? / PO

Ben alors Pierre, tu ne connais que ce qui roule SUR les rails et pas ce qui roule SOUS les rails !!!

Ben non et tu devrais le savoir depuis que j'ai écrit ici que je croyais que le seul loco monorail construit par BERRY était suspendu alors que je l'ai découvert au-dessus d'une mono-voie au sol.

Le problème de ta machine Oerlikon, c'est qu'on ne voit pas sur quoi posent ses extrémités, sinon elle a de la gueule et pourrait autant ressembler à un manège de foire qu'à une chaise à porteurs mécanisée. Ou alors c'est une bascule à Charlot avec éjection automatique.

à + / PO

Je suppose que c'est une "navette" sur 60 mètres (le pont faisant 80 mètres dans sa totalité)
c'est un truc qui a plus de 100 ans et ceux qui l'utilisaient n'ont plus mal aux dents.

Plus mal aux dents ? C'était pareil pour les aviateurs dont l'avion avait touché par le canon anti-aérien ci-dessous.


Y a pas à dire, sont drôlement fortiches les Suisses et je suis vraiment fier d'en avoir parmi mes neveux et nièces.

à + / PO

Bonjour,

En effet, sont forts ces Suisse! Conception très technique ce canon!?
JJR24