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Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (5ème partie)
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Re: Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (5ème partie)
...et j'insiste !
la place des femmes à la mine à travers l'exemple de la mine de Champagnac à la fin du XIXe siècle.
La mine de Champagnac exploitait alors les houillères de Champagnac qui étaient le principal bassin minier - et le seul de charbon - du département du Cantal depuis la découverte de cette matière première dans la région au XVIe siècle et l'ouverture d'un premier puits au XVIIIe siècle.
Officiellement créée en 1836, cette mine prit son essor avec l'arrivée du chemin de fer en 1882.
À Champagnac, le travail au fond de la mine était essentiellement réservé aux hommes depuis que le travail des femmes au fond était interdit nationalement en 1874.
Cette interdiction avait été votée du fait de la pénibilité et de la dangerosité de ce travail, mais aussi pour des raisons morales.
Il arrivait, en effet, régulièrement que les mineurs travaillent peu vêtus à cause de l'intense chaleur au fond comme on peut le voir dans « Germinal » (1884-1885) qui se passe à une époque où les femmes travaillaient encore au fond, par exemple avec le personnage de Catherine.
Or, laisser des femmes et des hommes peu vêtus travailler côte à côte était alors mal vu dans cette société traditionaliste et patriarcale où la religion, et son puritanisme, tenait encore une place importante.
Cependant, la mine de Champagnac employait des femmes pour le travail en surface, c'est-à-dire pour le triage et le lavage des minerais, pour la fabrication de briquettes et de boulets de charbon...
Celles-ci étaient souvent recrutées dans les familles des mineurs, mais également parmi les filles et les femmes de paysans pauvres qui ne parvenaient pas à subvenir aux besoins de toute la famille.
Les femmes et les filles de mineurs étaient aussi régulièrement assignées aux nombreuses tâches domestiques, dont celles liées à l’activité minière, en préparant les gamelles de leurs proches qui mangeaient au fond ou encore en préparant les baquets d’eau pour qu’ils puissent se laver chez eux.
La mine de Champagnac n'eut, en effet, des douches collectives qu’à partir de 1947.
Nous pouvons citer une lettre du sous-préfet de Mauriac, datée de 1882, qui nous permet d'avoir plusieurs informations sur la place des femmes dans cette mine qui semblait être la seule industrie de l'arrondissement de Mauriac à en employer à cette date.
Le sous-préfet explique, en effet, qu'elles sont alors une trentaine à travailler dans le centre de triage, sur un effectif total d’une centaine de mineurs.
Leur nombre n’augmenta qu’assez peu par la suite puisqu'il ne dépassait que rarement la cinquantaine et qu'elles n’étaient qu’une vingtaine en 1953.
Le sous-préfet indique aussi qu'elles travaillaient alors moins de 10 heures par jour à une époque où la journée de travail était généralement de 12 heures.
En 1892, la durée quotidienne du travail fut ensuite limitée à 11 heures pour les femmes et les enfants alors que le travail de nuit leur était interdit dans l'industrie.
Une partie des femmes de la région travaillait également dans la ganterie d’Ydes - une commune voisine - où elles étaient une quinzaine, à domicile dans le textile ou la soie ou encore à la confection aux Tanneries de Bort-les-Orgues - située à proximité du bassin minier - où elles étaient une douzaine.
Ces diverses activités permettaient ainsi de compléter les maigres revenus des foyers ouvriers.
Ces travailleuses ne bénéficiaient cependant pas de leur dur labeur puisqu'elles n'ont le droit d'ouvrir un compte et de signer des chèques sans l'autorisation de leur mari que depuis 1965.
En images : femmes à l'usine d'agglomérés. Ce poste consistait à faire des boulets et des briques avec de la poussière de charbon.
Fin XIXe - début XXe.
des enfant étaient présents aussi:
la place des femmes à la mine à travers l'exemple de la mine de Champagnac à la fin du XIXe siècle.
La mine de Champagnac exploitait alors les houillères de Champagnac qui étaient le principal bassin minier - et le seul de charbon - du département du Cantal depuis la découverte de cette matière première dans la région au XVIe siècle et l'ouverture d'un premier puits au XVIIIe siècle.
Officiellement créée en 1836, cette mine prit son essor avec l'arrivée du chemin de fer en 1882.
À Champagnac, le travail au fond de la mine était essentiellement réservé aux hommes depuis que le travail des femmes au fond était interdit nationalement en 1874.
Cette interdiction avait été votée du fait de la pénibilité et de la dangerosité de ce travail, mais aussi pour des raisons morales.
Il arrivait, en effet, régulièrement que les mineurs travaillent peu vêtus à cause de l'intense chaleur au fond comme on peut le voir dans « Germinal » (1884-1885) qui se passe à une époque où les femmes travaillaient encore au fond, par exemple avec le personnage de Catherine.
Or, laisser des femmes et des hommes peu vêtus travailler côte à côte était alors mal vu dans cette société traditionaliste et patriarcale où la religion, et son puritanisme, tenait encore une place importante.
Cependant, la mine de Champagnac employait des femmes pour le travail en surface, c'est-à-dire pour le triage et le lavage des minerais, pour la fabrication de briquettes et de boulets de charbon...
Celles-ci étaient souvent recrutées dans les familles des mineurs, mais également parmi les filles et les femmes de paysans pauvres qui ne parvenaient pas à subvenir aux besoins de toute la famille.
Les femmes et les filles de mineurs étaient aussi régulièrement assignées aux nombreuses tâches domestiques, dont celles liées à l’activité minière, en préparant les gamelles de leurs proches qui mangeaient au fond ou encore en préparant les baquets d’eau pour qu’ils puissent se laver chez eux.
La mine de Champagnac n'eut, en effet, des douches collectives qu’à partir de 1947.
Nous pouvons citer une lettre du sous-préfet de Mauriac, datée de 1882, qui nous permet d'avoir plusieurs informations sur la place des femmes dans cette mine qui semblait être la seule industrie de l'arrondissement de Mauriac à en employer à cette date.
Le sous-préfet explique, en effet, qu'elles sont alors une trentaine à travailler dans le centre de triage, sur un effectif total d’une centaine de mineurs.
Leur nombre n’augmenta qu’assez peu par la suite puisqu'il ne dépassait que rarement la cinquantaine et qu'elles n’étaient qu’une vingtaine en 1953.
Le sous-préfet indique aussi qu'elles travaillaient alors moins de 10 heures par jour à une époque où la journée de travail était généralement de 12 heures.
En 1892, la durée quotidienne du travail fut ensuite limitée à 11 heures pour les femmes et les enfants alors que le travail de nuit leur était interdit dans l'industrie.
Une partie des femmes de la région travaillait également dans la ganterie d’Ydes - une commune voisine - où elles étaient une quinzaine, à domicile dans le textile ou la soie ou encore à la confection aux Tanneries de Bort-les-Orgues - située à proximité du bassin minier - où elles étaient une douzaine.
Ces diverses activités permettaient ainsi de compléter les maigres revenus des foyers ouvriers.
Ces travailleuses ne bénéficiaient cependant pas de leur dur labeur puisqu'elles n'ont le droit d'ouvrir un compte et de signer des chèques sans l'autorisation de leur mari que depuis 1965.
En images : femmes à l'usine d'agglomérés. Ce poste consistait à faire des boulets et des briques avec de la poussière de charbon.
Fin XIXe - début XXe.
des enfant étaient présents aussi:
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GORDINI 07- Modérateur
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Re: Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (5ème partie)
S'il y en a que deux qui suivent (assis du Mans ou de chez eux), ce n'est pas une raison pour négliger l'intérêt qu'ils expriment.
Si le moteur CLM 2 PJ 65 est surtout connu pour avoir largement équipé les blocs de secours des ouvrages de la Ligne Maginot,
il a aussi aussi été monté sur des groupes stationnaires ainsi que sur des engins mobiles pour BTP et même pour voies ferrées.
Quand Berry fit agréer antidéflagrant le premier moteur de ce modèle, il n'affichait que 16 ch et tournait à peine à 1000 tr/mn.
Le loco 3727 de 20 ch sorti quelques années plus tard possédait encore ce moteur dont le régime avait été porté à 1200 tr/mn.
Survint le moteur CLM CR2 de même conception mais avec chemises amovibles, pistons à fond rapporté et segments pare-feu.
Ses 24 ch au même régime permirent à Berry d'alourdir le tout nouveau 3728 minier et de préparer l'arrivée de son futur 3735.
Quant aux femmes qui servaient essentiellement au triage, c'est à des hommes comme François BERRY qu'elles doivent d'avoir
été exemptées de ce travail lorsqu'elles furent remplacées par des trieuses conçues par ceux qui voulaient les libérer du danger
que représentaient les poussières qu'elles respiraient à longueur de journée et les silicosaient autant que les mineurs de fond...
De plus elles travaillaient sans gants, les protections visibles aux doigts de celle du milieu étant certainement amenées par elle.
à + / PO
Si le moteur CLM 2 PJ 65 est surtout connu pour avoir largement équipé les blocs de secours des ouvrages de la Ligne Maginot,
il a aussi aussi été monté sur des groupes stationnaires ainsi que sur des engins mobiles pour BTP et même pour voies ferrées.
Quand Berry fit agréer antidéflagrant le premier moteur de ce modèle, il n'affichait que 16 ch et tournait à peine à 1000 tr/mn.
Le loco 3727 de 20 ch sorti quelques années plus tard possédait encore ce moteur dont le régime avait été porté à 1200 tr/mn.
Survint le moteur CLM CR2 de même conception mais avec chemises amovibles, pistons à fond rapporté et segments pare-feu.
Ses 24 ch au même régime permirent à Berry d'alourdir le tout nouveau 3728 minier et de préparer l'arrivée de son futur 3735.
Quant aux femmes qui servaient essentiellement au triage, c'est à des hommes comme François BERRY qu'elles doivent d'avoir
été exemptées de ce travail lorsqu'elles furent remplacées par des trieuses conçues par ceux qui voulaient les libérer du danger
que représentaient les poussières qu'elles respiraient à longueur de journée et les silicosaient autant que les mineurs de fond...
De plus elles travaillaient sans gants, les protections visibles aux doigts de celle du milieu étant certainement amenées par elle.
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pierre1942- Grand fan du forum
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Re: Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (5ème partie)
Pas mal tes photos de femmes au travail, JP, mais dis-nous franchement : parmi elles, laquelle aurait pu devenir influenceuse ?
Il n'y en a aucune avec les ongles colorés de 10 cm de long et les lèvres boursouflées comme pour mieuxfaire des pi... respirer.
Ce qui est certain, c'est qu'il ne faudra pas compter sur cette variété pour jouer les brancardières en cas de nouveau conflit.
à + / PO
Il n'y en a aucune avec les ongles colorés de 10 cm de long et les lèvres boursouflées comme pour mieux
Ce qui est certain, c'est qu'il ne faudra pas compter sur cette variété pour jouer les brancardières en cas de nouveau conflit.
à + / PO
pierre1942- Grand fan du forum
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Localisation : Villard-de-Lans (Isère)
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Tracteurs : Locotracteurs Berry - Matériels miniers et autres
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Re: Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (5ème partie)
Entré chez Berry en 1958 à l'âge de 16 ans, j'ai quitté cette entreprise en 1970 en connaissant à fond les locotracteurs pour lesquels, et
sans n'en avoir jamais vu un seul, à une ou deux exceptions près, j'avais lu les plans, confectionné les catalogues de pièces détachées
et, par la suite, traité l'achat, le contrôle et la vente des pièces de tous les modèles qui roulaient ou allaient circuler à travers la planète.
Outre ces locotracteurs de toutes utilisations, je savais que Berry construisait du matériel de ventilation pour bon nombre d'applications,
car non seulement j'avais eu pour tâche, dès mon arrivée et entre autres, de sortir mais aussi de remettre en place les plans qui avaient
été utilisés par le bureau d'études ou par l'ingénieur attitré, pour travailler dessus ou pour en faire des tirages ou reproduire des ozalids.
J'avais eu aussi connaissance de tables de triage, dont les essais étaient réalisés dans la station qui jouxtait le garage à vélos, ce que
je ne pouvais pas manquer car c'était à l'époque mon seul moyen de déplacement, et même celui des ouvriers et employés de l'usine.
Et le premier utilisateur dont j'ai entendu parler pour ce genre de machines était la société Balthazard et Cotte qui exploitait des chaux
extraites d'une carrière encore en activité aujourd'hui à 20 km d'ici, mais dont les fours ont cessé de produire depuis bien des années.
Mais tout ceci n'est que l'histoire de Berry postérieure à 1958, or l'éloge de son créateur mentionnait qu'il avait toujours eu le souci du
bonheur mais aussi de l'évolution de son personnel dans son entreprise, ce à quoi j'ai fait allusion à la page 5 de cette partie en cours.
Et c'est en explorant la période d'avant la 2ème GM que j'ai découvert ses diverses activités dans des domaines aujourd'hui disparus.
Voici quelques exemples de publicité qu'il faisait dans Gallica et que j'ai relevés entre les années 1925 et 1938, juste avant la guerre
ainsi qu'une multitude d'encarts relatifs au traitement de fibres textiles ou à celui de minéraux, qui ne peuvent tous être présentés ici :
Bref ! Et alors qu'il avait déjà montré son savoir-faire dans le domaine de la ventilation sécuritaire, Berry s'est mis à toucher à tout,
ce qui lui a permis de mieux traverser les années de guerre pour ensuite se spécialiser dans les besoins de l'évolution industrielle.
En conclusion, je pense que voilà du grain à moudre pour étoffer la rédaction du bouquin que l'on me demande de faire, alors que
je ne raisonnais qu'en termes de locotracteurs et bien que ceux-ci n'aient ni commencé ni terminé la raison d'être de cette société.
à + / PO
sans n'en avoir jamais vu un seul, à une ou deux exceptions près, j'avais lu les plans, confectionné les catalogues de pièces détachées
et, par la suite, traité l'achat, le contrôle et la vente des pièces de tous les modèles qui roulaient ou allaient circuler à travers la planète.
Outre ces locotracteurs de toutes utilisations, je savais que Berry construisait du matériel de ventilation pour bon nombre d'applications,
car non seulement j'avais eu pour tâche, dès mon arrivée et entre autres, de sortir mais aussi de remettre en place les plans qui avaient
été utilisés par le bureau d'études ou par l'ingénieur attitré, pour travailler dessus ou pour en faire des tirages ou reproduire des ozalids.
J'avais eu aussi connaissance de tables de triage, dont les essais étaient réalisés dans la station qui jouxtait le garage à vélos, ce que
je ne pouvais pas manquer car c'était à l'époque mon seul moyen de déplacement, et même celui des ouvriers et employés de l'usine.
Et le premier utilisateur dont j'ai entendu parler pour ce genre de machines était la société Balthazard et Cotte qui exploitait des chaux
extraites d'une carrière encore en activité aujourd'hui à 20 km d'ici, mais dont les fours ont cessé de produire depuis bien des années.
Mais tout ceci n'est que l'histoire de Berry postérieure à 1958, or l'éloge de son créateur mentionnait qu'il avait toujours eu le souci du
bonheur mais aussi de l'évolution de son personnel dans son entreprise, ce à quoi j'ai fait allusion à la page 5 de cette partie en cours.
Et c'est en explorant la période d'avant la 2ème GM que j'ai découvert ses diverses activités dans des domaines aujourd'hui disparus.
Voici quelques exemples de publicité qu'il faisait dans Gallica et que j'ai relevés entre les années 1925 et 1938, juste avant la guerre
ainsi qu'une multitude d'encarts relatifs au traitement de fibres textiles ou à celui de minéraux, qui ne peuvent tous être présentés ici :
Bref ! Et alors qu'il avait déjà montré son savoir-faire dans le domaine de la ventilation sécuritaire, Berry s'est mis à toucher à tout,
ce qui lui a permis de mieux traverser les années de guerre pour ensuite se spécialiser dans les besoins de l'évolution industrielle.
En conclusion, je pense que voilà du grain à moudre pour étoffer la rédaction du bouquin que l'on me demande de faire, alors que
je ne raisonnais qu'en termes de locotracteurs et bien que ceux-ci n'aient ni commencé ni terminé la raison d'être de cette société.
à + / PO
pierre1942- Grand fan du forum
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Re: Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (5ème partie)
Situation de la carrière de chaux Balthazard & Cotte sur la droite de la route qui mène de Valence à Grenoble.
De même que les anciens fours à chaux de Sassenage qui se trouvent à 300 m de l'accès à la carrière Vicat.
Souvenirs qui me reviennent à chaque descente pour aller vers Grenoble car je prends toujours ce raccourci.
à + / PO
De même que les anciens fours à chaux de Sassenage qui se trouvent à 300 m de l'accès à la carrière Vicat.
Souvenirs qui me reviennent à chaque descente pour aller vers Grenoble car je prends toujours ce raccourci.
à + / PO
pierre1942- Grand fan du forum
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Tracteurs : Locotracteurs Berry - Matériels miniers et autres
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Re: Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (5ème partie)
Non destinés à la mine, ces locotracteurs à essence étaient aussi pour voie de 600 mais à usage de guerre.
Pas du tout construits par Moyse comme le document pourrait faire croire, ils provenaient des stocks que l'armée US
avait apportés en 1918 pour le premier conflit mondial et n'avaient pas ramenés chez eux une fois la guerre terminée.
En fouillant un peu, j'ai découvert pourquoi d'autres que Moyse avaient tenté d'en écouler et voici une drôle d'histoire.
En juillet 1919, 23 caisses contenant chacune 1 loco démonté étaient à l'abandon sur un quai du port de Dunkerque.
En 1923, elles y étaient toujours, certaines éventrées. Probablement qu'il y en avait eu plus de 23 entre 1918 et 1919.
Le 16.10.1922, il y avait eu 41 locotracteurs de ce même modèle mis à la vente publique par la Préfecture de l'Aisne.
Le 22.01.1923, 8 autres locotracteurs identiques furent également mis à la vente publique par cette même Préfecture.
Voilà donc au moins 72 machines qui furent achetées pas trop cher et en grande partie par de potentiels revendeurs.
Certaines passeront en voie normale, mais presque toutes auront la plaque d'origine remplacée par celle du vendeur.
Si ça a été bénéfique pour les uns et n'a pas trompé les autres, ça donne une idée de la grande pagaille de l'époque.
Source : Forum PAGES 14-18
à + / PO
Pas du tout construits par Moyse comme le document pourrait faire croire, ils provenaient des stocks que l'armée US
avait apportés en 1918 pour le premier conflit mondial et n'avaient pas ramenés chez eux une fois la guerre terminée.
En fouillant un peu, j'ai découvert pourquoi d'autres que Moyse avaient tenté d'en écouler et voici une drôle d'histoire.
En juillet 1919, 23 caisses contenant chacune 1 loco démonté étaient à l'abandon sur un quai du port de Dunkerque.
En 1923, elles y étaient toujours, certaines éventrées. Probablement qu'il y en avait eu plus de 23 entre 1918 et 1919.
Le 16.10.1922, il y avait eu 41 locotracteurs de ce même modèle mis à la vente publique par la Préfecture de l'Aisne.
Le 22.01.1923, 8 autres locotracteurs identiques furent également mis à la vente publique par cette même Préfecture.
Voilà donc au moins 72 machines qui furent achetées pas trop cher et en grande partie par de potentiels revendeurs.
Certaines passeront en voie normale, mais presque toutes auront la plaque d'origine remplacée par celle du vendeur.
Si ça a été bénéfique pour les uns et n'a pas trompé les autres, ça donne une idée de la grande pagaille de l'époque.
Source : Forum PAGES 14-18
à + / PO
pierre1942- Grand fan du forum
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Tracteurs : Locotracteurs Berry - Matériels miniers et autres
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Re: Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (5ème partie)
Il n'y a pas de pagaille ni de tromperie !
Les Américains avaient amené énormément de matériel en France et quand la guerre fut terminée, ils ont tout laissé....y compris la facture !!!!
quant aux visionnaires qui se sont précipités pour racheter les stocks, on peut citer (dans le domaine des camions que je connais mieux que celui des locotracteurs) des gens comme Willème qui a racheté tous les stocks de camions LIBERTY, Lavigne qui , lui, a racheté les stocks de camions AS et Labourier qui a racheté les stocks de FWD.
Chacun, par la suite, a vendu ces camions d'abord sous le vrai nom d'origine puis , ayant apporté des modifications, sous leur propre nom !
Pour les locotracteurs ce fut certainement moins facile à écouler !
Mais on peut imaginer , là aussi, que des spécialistes ont su les modifier pour qu'ils soient utilisables sur nos réseaux ferrés de l'époque.
Par contre, pas prévus pour les mines souterraines !
a+
JP
Les Américains avaient amené énormément de matériel en France et quand la guerre fut terminée, ils ont tout laissé....y compris la facture !!!!
quant aux visionnaires qui se sont précipités pour racheter les stocks, on peut citer (dans le domaine des camions que je connais mieux que celui des locotracteurs) des gens comme Willème qui a racheté tous les stocks de camions LIBERTY, Lavigne qui , lui, a racheté les stocks de camions AS et Labourier qui a racheté les stocks de FWD.
Chacun, par la suite, a vendu ces camions d'abord sous le vrai nom d'origine puis , ayant apporté des modifications, sous leur propre nom !
Pour les locotracteurs ce fut certainement moins facile à écouler !
Mais on peut imaginer , là aussi, que des spécialistes ont su les modifier pour qu'ils soient utilisables sur nos réseaux ferrés de l'époque.
Par contre, pas prévus pour les mines souterraines !
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GORDINI 07- Modérateur
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Date d'inscription : 01/06/2007
Re: Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (5ème partie)
Bonjour,
Et une fois modifiés, même un peu, le droit d'appellation du "constructeur"!
JJR24
Et une fois modifiés, même un peu, le droit d'appellation du "constructeur"!
JJR24
JJR24- Grand fan du forum
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Tracteurs : R super 5D/som670/R752 TP
Date d'inscription : 15/05/2019
Re: Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (5ème partie)
Oh les amis ! Ne vous méprenez pas quand je parle de pagaille. J'attribuais ce terme au fait que pendant plusieurs années du matériel
avait pu rester au vu et au su de tout le monde, dont les services publics qui avaient en charge la surveillance et la remise en ordre du
secteur qui leur incombait. D'ailleurs, l'auteur de l'article d'où sont issues ces infos était tout aussi interloqué que moi sinon davantage.
Voici le modèle le plus connu et le plus marquant car remis en l'état d'origine, exposé et utilisé au Tacot des Lacs à Grez-sur-Loing (77).
Voie de 600 - n° de construction 48630 - série 7118 - 50 ch essence - n° de parc 16 au TDL
Reconnaissons qu'il a quand même une autre allure que celui ci-dessous dont je ne me rappelle plus le site où j'ai ben pu le découvrir.
A + / PO
avait pu rester au vu et au su de tout le monde, dont les services publics qui avaient en charge la surveillance et la remise en ordre du
secteur qui leur incombait. D'ailleurs, l'auteur de l'article d'où sont issues ces infos était tout aussi interloqué que moi sinon davantage.
Voici le modèle le plus connu et le plus marquant car remis en l'état d'origine, exposé et utilisé au Tacot des Lacs à Grez-sur-Loing (77).
Voie de 600 - n° de construction 48630 - série 7118 - 50 ch essence - n° de parc 16 au TDL
Reconnaissons qu'il a quand même une autre allure que celui ci-dessous dont je ne me rappelle plus le site où j'ai ben pu le découvrir.
A + / PO
pierre1942- Grand fan du forum
- Nombre de messages : 3581
Localisation : Villard-de-Lans (Isère)
Age : 82
Tracteurs : Locotracteurs Berry - Matériels miniers et autres
Date d'inscription : 03/01/2011
Re: Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (5ème partie)
Salut les gars,
Enfin j'approche du big-bang de Berry car j'ai déniché non seulement les plans mais surtout les photos des premières
locos qu'il a construites vers 1933, aussi bien elles pour la traction en surface que celles pour tirer au fond des mines.
Je n'en reviens pas encore et ça m'a tellement secoué que je ne peux cacher ma joie.
Récemment tombé sur l'agrément belge du 24 janvier 1933 qui accordait à Berry le droit de vendre aux houillères son
loco 372 de 20 ch à moteur CLM 2 PJ 65 équipé antidéflagrant, je ne m'attendais pas à faire cette découverte ensuite.
L'agrément français donnant à Berry l'autorisation d'emploi de cette même machine ne sortira que le 4 janvier 1934 ?
Ci-dessous loco type 362 pour le jour : moteur 2 PJ 65 de 20 ch - cabine haute pour carrières, usines, entrepôts, etc.
Je pense qu'il s'agit du tout premier loco produit à partir de 1931, alors que le modèle minier était à l'étude.
On remarquera particulièrement les nombreux rivets, la soudure n'étant pas encore découverte à l'époque.
Dès 1933, les allures s'uniformeront entre locos de jour et locos miniers, les hauteurs de cabine créant la distinction.
Et voici le plan sur lequel on peut distinguer 1933. Perso, je n'ai connu que les plans qui commençaient par 50.000.
Ensuite le 363 à moteur CLM 3 PJ 65 de 30 ch. Je n'ai jamais rien su de lui mais j'en avais soupçonné l'existence.
Agrément pas nécessaire pour ce modèle jour, mais il en aurait fallu un pour utilisation en version antidéflagrante.
Il est possible qu'un 373 minier ait été construit et donc homologué car j'en ai relevé un livré aux mines du NPDC.
Donc, (vous l'aurez compris ) cette appellation à 3 chiffres se décompose comme suit :
1er chiffre : 3 = voie étroite
2ème chiffre : 6 = utilisation au jour - 7 = utilisation en houillères donc antidéflagrante
3ème chiffre : 1 = de 10 à 19 ch - 2 = de 20 à 29 ch - 3 = de 30 à 39 ch etc...
Juste avant la guerre, ça passera à 4 chiffres, le dernier définissant le mode de transmission
Au début des années 50, le 2ème chiffre sera 5 pour le jour - 6 pour milieu poussiéreux - 7 pour milieu grisouteux.
Il y aura d'autres ajouts mais je suppose que votre grosse tête en aura assez vu pour ce soir, alors je m'en abstiens.
Bonne nuit / PO
Enfin j'approche du big-bang de Berry car j'ai déniché non seulement les plans mais surtout les photos des premières
locos qu'il a construites vers 1933, aussi bien elles pour la traction en surface que celles pour tirer au fond des mines.
Je n'en reviens pas encore et ça m'a tellement secoué que je ne peux cacher ma joie.
Récemment tombé sur l'agrément belge du 24 janvier 1933 qui accordait à Berry le droit de vendre aux houillères son
loco 372 de 20 ch à moteur CLM 2 PJ 65 équipé antidéflagrant, je ne m'attendais pas à faire cette découverte ensuite.
L'agrément français donnant à Berry l'autorisation d'emploi de cette même machine ne sortira que le 4 janvier 1934 ?
Ci-dessous loco type 362 pour le jour : moteur 2 PJ 65 de 20 ch - cabine haute pour carrières, usines, entrepôts, etc.
Je pense qu'il s'agit du tout premier loco produit à partir de 1931, alors que le modèle minier était à l'étude.
On remarquera particulièrement les nombreux rivets, la soudure n'étant pas encore découverte à l'époque.
Dès 1933, les allures s'uniformeront entre locos de jour et locos miniers, les hauteurs de cabine créant la distinction.
Et voici le plan sur lequel on peut distinguer 1933. Perso, je n'ai connu que les plans qui commençaient par 50.000.
Ensuite le 363 à moteur CLM 3 PJ 65 de 30 ch. Je n'ai jamais rien su de lui mais j'en avais soupçonné l'existence.
Agrément pas nécessaire pour ce modèle jour, mais il en aurait fallu un pour utilisation en version antidéflagrante.
Il est possible qu'un 373 minier ait été construit et donc homologué car j'en ai relevé un livré aux mines du NPDC.
Donc, (vous l'aurez compris ) cette appellation à 3 chiffres se décompose comme suit :
1er chiffre : 3 = voie étroite
2ème chiffre : 6 = utilisation au jour - 7 = utilisation en houillères donc antidéflagrante
3ème chiffre : 1 = de 10 à 19 ch - 2 = de 20 à 29 ch - 3 = de 30 à 39 ch etc...
Juste avant la guerre, ça passera à 4 chiffres, le dernier définissant le mode de transmission
Au début des années 50, le 2ème chiffre sera 5 pour le jour - 6 pour milieu poussiéreux - 7 pour milieu grisouteux.
Il y aura d'autres ajouts mais je suppose que votre grosse tête en aura assez vu pour ce soir, alors je m'en abstiens.
Bonne nuit / PO
pierre1942- Grand fan du forum
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Re: Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (5ème partie)
Du nouveau sur les 2 derniers locos Berry ci-dessus :
Le 362 a les roues à l'intérieur du châssis, donc je suppose qu'il circule sur une voie de 500.
Il aurait donc dû être du type 462, mais cette appellation n'était peut-être pas encore créée.
Le 363 de 30 ch avait été livré à l'entreprise Toupy à Lens qui avait déjà eu un 362 de 20 ch.
La commande du 362 a transité par les ACM, alors que celle du 363 a bien passé par Berry.
C'est donc entretemps que le contrat de construction a été conclu entre Berry et cette filiale :
Berry conçoit le matériel, fait la pub et traite les commandes, tandis que les ACM produisent.
à + / PO
Le 362 a les roues à l'intérieur du châssis, donc je suppose qu'il circule sur une voie de 500.
Il aurait donc dû être du type 462, mais cette appellation n'était peut-être pas encore créée.
Le 363 de 30 ch avait été livré à l'entreprise Toupy à Lens qui avait déjà eu un 362 de 20 ch.
La commande du 362 a transité par les ACM, alors que celle du 363 a bien passé par Berry.
C'est donc entretemps que le contrat de construction a été conclu entre Berry et cette filiale :
Berry conçoit le matériel, fait la pub et traite les commandes, tandis que les ACM produisent.
à + / PO
pierre1942- Grand fan du forum
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Re: Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (5ème partie)
Bonjour,
As-tu sabré le champagne Pierre?
Le conducteur aperçu n'est pas Mr Berry?...
JJR24
As-tu sabré le champagne Pierre?
Le conducteur aperçu n'est pas Mr Berry?...
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JJR24- Grand fan du forum
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Re: Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (5ème partie)
Salut JJR,
Non, pas M. Berry père ni même fils, mais pourquoi pas un Berrichon ?
Photo peut-être prise sur le site d'une carrière, d'où la voie très étroite...
PO
Non, pas M. Berry père ni même fils, mais pourquoi pas un Berrichon ?
Photo peut-être prise sur le site d'une carrière, d'où la voie très étroite...
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pierre1942- Grand fan du forum
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Re: Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (5ème partie)
Plaque installée le 23 mars 2024 sur un bâtiment de la Mine de Oignies (PdC)
Quelle énorme différence entre un mineur de fond et un chanteur en surface !
Le mineur, on attend toujours 80 ans pour reconnaître qu'il est mort au boulot.
Le chanteur, c'est pendant qu'il vit encore qu'on lui remet la Légion d'Honneur.
Les 2/3 de ces malheureux étaient d'origine polonaise dont un père et son fils.
PO
Quelle énorme différence entre un mineur de fond et un chanteur en surface !
Le mineur, on attend toujours 80 ans pour reconnaître qu'il est mort au boulot.
Le chanteur, c'est pendant qu'il vit encore qu'on lui remet la Légion d'Honneur.
Les 2/3 de ces malheureux étaient d'origine polonaise dont un père et son fils.
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pierre1942- Grand fan du forum
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Re: Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (5ème partie)
La vie est injuste, suffit de le savoir.
DJO45- Résident permanent
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Re: Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (5ème partie)
la vie au fond des mines ne pardonnaient pas. Certains corps ne sont jamais remontés malheureusement
gpw03- Résident permanent
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Tracteurs : IH844A, someca 415, 2cv,un peu de véhicules militaire
Date d'inscription : 20/08/2011
Re: Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (5ème partie)
Et quand ils l'étaient, certains ne pouvaient être identifiés.
En mars 1906 à Courrières, ils ont ont remonté des centaines dans cet état. Seule la liste des descendus a permis de nommer les victimes.
Tout ce gâchis pour ne pas perdre un peu d'argent parce qu'il y avait le feu à la mine mais que le travail ne devait pas s'arrêter pour autant;
PO
En mars 1906 à Courrières, ils ont ont remonté des centaines dans cet état. Seule la liste des descendus a permis de nommer les victimes.
Tout ce gâchis pour ne pas perdre un peu d'argent parce qu'il y avait le feu à la mine mais que le travail ne devait pas s'arrêter pour autant;
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pierre1942- Grand fan du forum
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Re: Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (5ème partie)
Un peu de satisfaction pour moi dans ce monde de désespérance et d'ingratitude...
La photo de l'un des trois Berry 2687 K4 livrés chacun séparément dans les années 50 en voie de 600 à la Cimenterie Lafarge à Haubourdin (59).
En fait, au départ ils s'appelaient 3687 K4, et c'est une fois mis à la voie métrique vers 1950 par les ACM de Dieppe qu'ils devinrent des 2687 K4.
C'est un collègue de Rail & Industrie qui l'a dénichée dans un article de la revue Industrial Railway Record et qui s'est empressé de me l'envoyer
Jusqu'ici, je n'avais que cette photo très certainement prise de l'extérieur du chantier et qui en montrait 2 dans l'ancienne version en voie de 600.
à + / PO
La photo de l'un des trois Berry 2687 K4 livrés chacun séparément dans les années 50 en voie de 600 à la Cimenterie Lafarge à Haubourdin (59).
En fait, au départ ils s'appelaient 3687 K4, et c'est une fois mis à la voie métrique vers 1950 par les ACM de Dieppe qu'ils devinrent des 2687 K4.
C'est un collègue de Rail & Industrie qui l'a dénichée dans un article de la revue Industrial Railway Record et qui s'est empressé de me l'envoyer
Jusqu'ici, je n'avais que cette photo très certainement prise de l'extérieur du chantier et qui en montrait 2 dans l'ancienne version en voie de 600.
à + / PO
Dernière édition par pierre1942 le Mer 27 Mar - 17:28, édité 1 fois
pierre1942- Grand fan du forum
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Re: Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (5ème partie)
ah belle vue plongeante sur ce BERRY !
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Re: Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (5ème partie)
Eh oui, et pourtant les drones restaient encore à inventer.
Mais elle permet de voir que capot, châssis et cabine ont été élargis de 20 cm de chaque côté, sinon comment piger la modification ?
Et si leur moteur Baudouin DK4 est resté le même, des rails plus costauds ont permis de faire circuler des bennes plus volumineuses.
PO
Mais elle permet de voir que capot, châssis et cabine ont été élargis de 20 cm de chaque côté, sinon comment piger la modification ?
Et si leur moteur Baudouin DK4 est resté le même, des rails plus costauds ont permis de faire circuler des bennes plus volumineuses.
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pierre1942- Grand fan du forum
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Re: Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (5ème partie)
Bonjour,
La seule voie étroite que je connaissais des Houillères de Ronchamp est celle de 800 mm installée au jour près du Puits de l'Etançon
et sur laquelle est exposé le loco Berry 3735 T2 de 30 ch provenant du Groupe Faulquemont-Folschwiller des Houillères de Lorraine.
Ici en mai 2014 avec sa livrée refaite en 2008. Depuis, il a été repeint en noir, couleur un peu sombre pour la mine !
Auparavant,, locotracteur et rails avaient longtemps figuré devant le Puits Saint-Marie préservé de ce secteur minier de Haute-Saône.
Jusqu'à présent, voici ce que je savais sur ces houillères non nationalisées en 1946 et acquises plus tard par l'Electricité de France.
Galerie de recherche datant du 18ème siècle et où n'apparaît aucun espoir de rencontrer une veine de charbon.
Galerie de recherche plus récente où des traces de schiste désigne la direction à poursuivre.
Galerie 780 : la veine est bien là !
Galerie Datou : celle-ci a été exploitée après renforcement par cintrage métallique, mais menace de s'effondrer.
Et voilà que hier soir je tombe sur des rails au fond d'une galerie où je pensais que les bennes avaient été poussées manuellement.
Que nenni ! Ca sentait bien la locotraction à plein nez mais il a fallu chercher avant de trouver ceci qui m'a franchement chamboulé.:
Boisage... métalllique (?) d'une galerie du Puits Charles de Buyer : creusé en 1892 à 1010 m de profondeur, il a longtemps détenu
le record de France si pas d'Europe et est resté l'un des rares puits de notre pays à avoir dépassé les 1000 m où il y faisait 47° C.
Arrêtés le 30.01.1954, les 2 puits de ce site ont nécessité la bagatelle de 23.372 m2 de matériaux et minéraux pour les remblayer.
Puits de Magny : locotracteur Deutz-Marchak de type ML d'avant la 1ère GM. Un autre article signale qu'il y en aurait eu plusieurs...
PS - Ayant rencontré Alain Banach en mai 2014, je peux dire qu'il porte à bout de bras cette région minière dont il est la mémoire !
à + / PO
La seule voie étroite que je connaissais des Houillères de Ronchamp est celle de 800 mm installée au jour près du Puits de l'Etançon
et sur laquelle est exposé le loco Berry 3735 T2 de 30 ch provenant du Groupe Faulquemont-Folschwiller des Houillères de Lorraine.
Ici en mai 2014 avec sa livrée refaite en 2008. Depuis, il a été repeint en noir, couleur un peu sombre pour la mine !
Auparavant,, locotracteur et rails avaient longtemps figuré devant le Puits Saint-Marie préservé de ce secteur minier de Haute-Saône.
Jusqu'à présent, voici ce que je savais sur ces houillères non nationalisées en 1946 et acquises plus tard par l'Electricité de France.
Galerie de recherche datant du 18ème siècle et où n'apparaît aucun espoir de rencontrer une veine de charbon.
Galerie de recherche plus récente où des traces de schiste désigne la direction à poursuivre.
Galerie 780 : la veine est bien là !
Galerie Datou : celle-ci a été exploitée après renforcement par cintrage métallique, mais menace de s'effondrer.
Et voilà que hier soir je tombe sur des rails au fond d'une galerie où je pensais que les bennes avaient été poussées manuellement.
Que nenni ! Ca sentait bien la locotraction à plein nez mais il a fallu chercher avant de trouver ceci qui m'a franchement chamboulé.:
Boisage... métalllique (?) d'une galerie du Puits Charles de Buyer : creusé en 1892 à 1010 m de profondeur, il a longtemps détenu
le record de France si pas d'Europe et est resté l'un des rares puits de notre pays à avoir dépassé les 1000 m où il y faisait 47° C.
Arrêtés le 30.01.1954, les 2 puits de ce site ont nécessité la bagatelle de 23.372 m2 de matériaux et minéraux pour les remblayer.
Puits de Magny : locotracteur Deutz-Marchak de type ML d'avant la 1ère GM. Un autre article signale qu'il y en aurait eu plusieurs...
PS - Ayant rencontré Alain Banach en mai 2014, je peux dire qu'il porte à bout de bras cette région minière dont il est la mémoire !
à + / PO
pierre1942- Grand fan du forum
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Re: Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (5ème partie)
Bonjour,
Rencontre Ô combien enrichissante je suppose avec cet autre Monsieur Mine!
La photo où l'on voit les racines, le sol est à combien?
JJR24
Rencontre Ô combien enrichissante je suppose avec cet autre Monsieur Mine!
La photo où l'on voit les racines, le sol est à combien?
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JJR24- Grand fan du forum
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Re: Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (5ème partie)
Salut JJ,
Il y avait 2 veines majeures de 30 à 40 cm d'épaisseur (maxi) pour chacune, sauf dans les galeries très profondes.
Dans le cas actuel, et en comparant toutes les photos, au 19ème siècle les mineurs devaient à peine tenir débout.
Les galeries de recherche ne dépassaient que rarement 1 m 50, et parfois il s'agissait de boyaux inférieurs à 1 m.
Toutefois, du charbon affleurait à certains endroits mais là il ne s'agissait plus de veine car il était comme "persillé".
Voilà pourquoi je n'imaginais pas qu'il ait pu y avoir le moindre loco là dedans, d'où mon énorme surprise.
à + / PO
Il y avait 2 veines majeures de 30 à 40 cm d'épaisseur (maxi) pour chacune, sauf dans les galeries très profondes.
Dans le cas actuel, et en comparant toutes les photos, au 19ème siècle les mineurs devaient à peine tenir débout.
Les galeries de recherche ne dépassaient que rarement 1 m 50, et parfois il s'agissait de boyaux inférieurs à 1 m.
Toutefois, du charbon affleurait à certains endroits mais là il ne s'agissait plus de veine car il était comme "persillé".
Voilà pourquoi je n'imaginais pas qu'il ait pu y avoir le moindre loco là dedans, d'où mon énorme surprise.
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pierre1942- Grand fan du forum
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Re: Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (5ème partie)
Bonsoir,
Comment faisaient-ils pour évacuer les gravats dans ces galerie de recherches!?
JJR24
Comment faisaient-ils pour évacuer les gravats dans ces galerie de recherches!?
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JJR24- Grand fan du forum
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Re: Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (5ème partie)
Re... JJ,
Autant demander comment nos aïeules faisaient la lessive ! A la main, pardi, car on était un ou deux siècles en arrière.
Comme pour le charbon, dans des sacs ou des seaux et bien plus tard des chariots, car ces galeries n'étaient creusées que pour
découvrir où se trouvait la veine, son épaisseur et son orientation, afin d'analyser la meilleure façon d'en extraire le charbon, soit
en créant un nouvel étage à partir d'un puits déjà existant, soit en fonçant un autre puits en supposant que ça en mérite la peine.
Car étaient bien loin les galeries grandes comme des cathédrales des Mines de La Houve à Creutzwald dont sera commémoré ce
mois-ci l'arrêt de son activité il y a 20 ans. Toi qui t'intéresses à cette vie d'un autre temps, voilà un reportage des plus significatifs.
https://www.image-est.fr/fiche-documentaire-poste-du-matin-a-la-houve-610-796-1-0.html
Si l'EDF a récupéré le secteur minier de Ronchamp, c'est parce que la production de charbon était relativement faible mais qu'elle
allait être suffisante pour alimenter sa centrale thermique qui devait fournir l'électricité nécessaire à cette région de Haute-Saône.
à + / PO
Autant demander comment nos aïeules faisaient la lessive ! A la main, pardi, car on était un ou deux siècles en arrière.
Comme pour le charbon, dans des sacs ou des seaux et bien plus tard des chariots, car ces galeries n'étaient creusées que pour
découvrir où se trouvait la veine, son épaisseur et son orientation, afin d'analyser la meilleure façon d'en extraire le charbon, soit
en créant un nouvel étage à partir d'un puits déjà existant, soit en fonçant un autre puits en supposant que ça en mérite la peine.
Car étaient bien loin les galeries grandes comme des cathédrales des Mines de La Houve à Creutzwald dont sera commémoré ce
mois-ci l'arrêt de son activité il y a 20 ans. Toi qui t'intéresses à cette vie d'un autre temps, voilà un reportage des plus significatifs.
https://www.image-est.fr/fiche-documentaire-poste-du-matin-a-la-houve-610-796-1-0.html
Si l'EDF a récupéré le secteur minier de Ronchamp, c'est parce que la production de charbon était relativement faible mais qu'elle
allait être suffisante pour alimenter sa centrale thermique qui devait fournir l'électricité nécessaire à cette région de Haute-Saône.
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pierre1942- Grand fan du forum
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