Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (5ème partie)

Bonjour
La santé, notre bien le plus précieux....mais en sommes nous toujours bien conscients???
Courage à la Ombrouck'family

C'est sympa mais tu aurais dû penser à l'écrire en plus en flamand qu'en anglais car l'origine de mon nom se trouve en Belgique,
quasiment à cheval sur le Brabant Wallon et le Brabant flamand où le OU s'écrit OE mais se prononce avec la même intonation;.  
Par contre, et dans la majeure partie du plat pays qui n'est plus le mien, le H qui commençait ce nom existe et existera toujours,
car ce n'est qu'à partir de 1754 (à Menin sur l'ancienne frontière belgo-française à 20 km de Lille) que le dernier enfant de mon
aïeul de la 7ème dynastie génération au-dessus de moi a été baptisé Ombrouck, nom qui, par la suite, sera très souvent répété
dans les actes jusqu'à remplacer définitivement l'autre. A noter que l'aïeul est décédé quelques mois avant la naissance du bébé.

C'est ainsi que tous les Ombrouck issus du Nord de la France proviennent de la branche qui a passé la frontière à Menin (il leur a  
suffi de traverser la rue), alors que les Hombrouck de la branche parisienne ont eu à franchir Ardennes et Champagne puis Aisne.
Ainsi, quand on me demande si mon nom s'écrit avec un H, je réponds systématiquement "Pas du tout ! Avec un stylo, bien sûr !".
Quant à la forme d'écriture, elle a subi toutes les tortures inimaginables, surtout à l'époque où personne ne savait ni lire ni écrire.

A la recherche de mes ancêtres en avril 2003 - Ici : Hombroek Straat à Hoeselt (Belgique - Province du Limbourg.

Mais j'ai d'autres photos d'une place, d'une église, d'un bistro mais aussi d'un château (y a pas que des poivrots dans la famille).

à  + / PO

Avant de quitter la Belgique, n'oublions pas qu'elle aussi a eu des mines de charbon, et si elles ont fini d'être exploitées au milieu des  
années 80, le maintien de leur souvenir a été réalisé de façon bien plus rapide que chez nous car les musées qui leur sont consacrés
semblent être plus une affaire nationale que le fait d'associations de bénévoles se débrouillant tant bien que mal pour les tenir en vie.

Entré chez Berry en octobre 1958, je n'avais toujours pas compris ce que pouvait bien faire à Binche (Province du Hainaut belge) une
cousine de mon père chez qui, mon jumal et moi, étions venus passer une semaine au mois de juillet et après 110 km de route à vélo.
C'est avec la généalogie commencée en 2001 que j'ai pu savoir que son père, et donc un oncle au mien, avait été mineur à Charleroi.

Voilà qui explique les migrations du début du 20ème siècle car j'ai aussi découvert des Hombrouck-cks-ckx dans nos mines du PdeC,
mais j'ai vite arrêté ma recherche sur eux, trop certain de n'aboutir qu'à la piste des lointains cousins des Brabants flamand et wallon.
En effet, pourquoi passer autant de temps et finalement n'aboutir à rien ? Et là, JP n'aurait pas manqué de me dire "T'as bonne mine".

à + / PO
.

Bonsoir,

Donc, si je comprends bien pas de risque de passer à coté d'un bon filon familial?
JJR24

Hélas, pas de filon ! Le seul charbon que manipulait mon père à une certaine époque était dans des sacs, livrés par camion et qu'il chargeait sur son épaule pour les monter un à un, parfois jusqu'au 6ème étage de certaines maisons lilloises.

C'était après les années de guerre, les sacs faisaient 50 kg, la semaine de travail était de 48 h et aucune entreprise ne disposait de douches, pas même celles qui noircissaient leur personnel et leur faisait respirer la poussière de charbon.

Inutile de te dire qu'il n'a jamais vu arriver la retraite !  Mais, à part ça, c'était (parait-il) beaucoup mieux avant... Effectivement, quand on n'a pas de recul, on peut sortir n'importe quelle ânerie, mais on pourrait tout aussi bien se taire.

à + / PO

Allez, j'arrête de ronchonner car je m'attaque à un gros morceau sur lequel je ne sais quasiment rien : les locos électriques Berry !

Jamais vu un seul sur plan, même pas le plus petit boulon et donc encore moins un essieu, une motorisation ni même une cabine.
Quant aux archives, elles sont aussi rares que l'or au pied d'un arc-en-ciel et je viens même de constater des erreurs énormes qui
prouvent que le secrétaire technique ne se relisait jamais, que l'ingénieur ne vérifiait rien et que cela aurait pu avoir de fâcheuses
conséquences puisque des puissances et dimensions étaient fausses, ce qui aurait pu induire en erreur un choix plutôt qu'un autre.

Finalement, j'ai bien fait de partir avant car j'aurais pété les plombs si ça avait été la même chose avec les locos diesel. :

"De la rigueur" que disait toujours mon ami Georges de là-haut et que j'espère revoir cette année, malgré la menace d'empêcher
les personnes âgées de conduire, alors qu'on laisse rouler les pestiférés du cannabis moyennant une amende de quelques euros !

Mais voilà que je ronchonne de nouveau. C'est grave, docteur ? Il y a pire car j'aurais pu être agriculteur ou vigile à la Tour Eiffel.

à + / PO

Bonjour
Continues de ronchonner, c'est la santé !
ou plutôt c'est oublier un instant qu'elle n'est pas bonne.

Concernant les locos BERRY électriques, difficile de t'aider puisque les seules informations que l'on trouve sur le net sont de toi (Rail.lu par exemple).

Salut JP,

C'est franchement rassurant de constater qu'avec mes locos électriques toi aussi tu te tiens... au courant. Merci !

A propos de Rail Lu, j'ai demandé à JM Ottelé d'où il tenait la photo du Berry à batterie en essai à l'usine de Lille.
Il n'a pas su me répondre, mais mes investigations m'ont permis de l'identifier et de répondre aux questions que
je me posais sur la continuité de la fabrication des locos après la scission entre Berry à Lille et les ACM à Dieppe.

Et pourtant, si son identification n'a pas été faite à la légère, il reste que son utilisateur n'est toujours pas connu,
car, mis à part pour des ouvrages de creusement et de bétonnage, je ne vois pas à quoi 6 locos ont été utilisés...
C'est surtout le nom de l'acheteur qui m'interpelle vu qu'il était surtout celui d'un important négociant en métaux.
Et pourtant je cherche même si, comme disait De Gaulle, on a beaucoup de chercheurs mais peu de trouveurs !

à + / PO

Bonjour,

Les fabricants de moteurs électrique pour ces locos ne doivent pas être nombreux?...
JJR24

Bonsoir,

Surtout qu'il s'agissait là de plus de 50 ans en arrière...

Il y avait surtout English Electric et je crois me souvenir des ACEC (Ateliers de Constructions Electriques de Charleroi) et d'Unelec.

Mais c'est un domaine où je patauge et ne cherche même pas à remonter à la surface.  

PO

En fait, Berry n'aurait construit que 25 locos électriques, y compris les 7 autorails APB 810 qui ont figuré sur ce fil à plusieurs reprises.

Ceux-là étaient à trolley, comme le formidable tandem NC 104/2 TR de La Houve (HB Lorraine).

Les 17 autres, répartis en 3 modèles pour différents clients, étaient à batterie s'étalant de 41, 70 et 100 ch, tous à 2 moteurs.

Bonne nuit.

PO

Salut les gars,

La mienne de nuit a été bonne, la main gauche ne m'emm... plus et c'est tant mieux, le neige va revenir mais je m'en fous, et j'ai de quoi m'occuper sérieusement avec les BERRY électriques pour constituer le dernier volet de sa production de matériel ferroviaire.

Mais quand je décrivais un certain laisser-aller durant ses dernières années d'existence, je n'exagérais pas. Les quelques tableaux que j'aie pu trouver aux Archives de Roubaix comportent des erreurs prouvant qu'ils ont été montés à la va-vite ou qu'ils n'ont pas été vérifiés.
Ainsi, un client potentiel qui s'en serait servi pour fixer son choix n'aurait pas manqué de perplexité en découvrant certaines énormités ! En effet, annoncer 4 ch au lieu de 7, 1 m 006 d'écartement des roues plutôt que 1 m 066 (= 3 pieds 6 pouces) ou 1 m 914 d'entraxe d'esseux à la place de 0 m 914, ne pouvait qu'amener des questions si pas de la méfiance.

Quoi qu'il en soit, je ne vais pas cracher dans la soupe, surtout que j'ai maintenant de quoi la faire bouillir et même s'il manque encore quelques ingrédients à propos de deux dont un sur lequel j'ai un croquis et un autre dont j'ai une photo qui ne peut que le concerner.  Pour la suite, sauf si une co..... vient tomber dans mon potage, ça devrait pouvoir se faire.

 
Tu crois que c'est Pierre ?     Non non... Il est passé à l'électrique !

à + / PO :

Bonsoir,

Il y a fusion d'atomes chez Pierre, sans doute le charme de la fée électricité!


JJR24

Pour la santé, on pourrait en discuter.
Pour la gaîté, va falloir qu'elle repasse.
Mais pour l'économie, qu'elle arrête de nous prendre pour des .... (tu vois ce que je veux dire).
Quant au bien-être, si notre économie s'écroule et qu'on n'a plus le sourire, je ne pense pas que la santé puisse tenir bien longtemps.

En résumé, la Fée Electricité... tu sais où tu peux te la brancher...  

M'enfin, JJR, tu aurais dû le savoir que j'allais ronchonner !!!  

PO

Qui est en cause ?

La Fée électricité ou les ânes qui se sont glissés entre la Fée et le CON-sommateur ?

Perso, je trouve la Fée très jolie

Jolie... Jolie... Parce qu'elle montre un sein ?

Ben c'est qu'aujourd'hui ça ne veut plus rien dire, on montre bien autre chose dans une simple pub de brosse à dents.

Et avec ses ailes qui lui servent à voler, elle devrait se lancer, non pas dans les airs..... mais dans la politique.    

S'cuse moi, ça m'a échappé.  

) + / PO

On a bien assez de "lumière" (ironie) en politique pour ne pas en chercher d'autre.
Perso j'aime bien ces affiches monochrome d'une autre époque...

opération de secours dans une mine allemande.
Un peu de lecture pour les plus assidus

Voilà qui me ramène... 60 ans en arrière !

A peine terminé mon service militaire (18 mois à l'époque), fin août 1963 plus précisément, galonné sous-off, planqué à la Direction du Matériel de Lille et tout heureux d'y avoir déniché la future mère de mes enfants, il n'y avait pas 2 mois que j'avais réintégré BERRY qu'un branle-bas de combat s'y est déclenché.

Je revois E. LEBRUN, le directeur d'usine, pâle et encore plus criard qu'à l'accoutumée, courir dans tous les sens quand il n'était pas au téléphone. Puis, le temps de préparer du matériel d'aérage et des câbles d'alimentation, deux techniciens partirent rejoindre les secours qui commençaient à s'organiser.

C'est ce qui m'a rappelé les alertes de nuit vécues l'année précédente, sauf qu'à l'époque on y allait avec armes et munitions... Mais si dans les deux cas ça s'est bien passé, ce ne fut pas la joie à l'usine durant ces 2 semaines d'attente, et quand ça s'est terminé, je crois bien que tous applaudirent comme si un homme venait de marcher sur la lune.

Merci JP pour ce rappel.

PO

Heureux d'avoir réveillé des souvenirs enfouis.
Je ne savais pas que tu étais aussi acteur (ou au minimum témoins proche) dans ces sauvetages !
a+
JP

Disons que je suis passé à autre chose et avec la même passion du travail bien fait (rappelle-toi, de la rigueur et encore de la rigueur).

N'oublie pas que j'ai (entre autres) été standardiste avant l'armée et qu'une bon standardiste sait tout à propos de tout, tandis qu'un directeur sait un peu sur beaucoup de choses et qu'un ingénieur sait tout mais que sur sa spécialité.

En fait, l'ancien milieu de la mine (surtout pour le charbon) était comme celui des marins : c'était la solidarité qui les faisait tenir !

La preuve, c'est qu'à la mine de Charleroi en Belgique (voir page précédente), il y avait plus d'une douzaine de nationalités différentes et tout le monde mettait la main à pâte.
Et quand eut lieu le 8 août 1956 la catastrophe du Bois du Cazier, dite de Marcinelle, 262 mineurs périrent dont 136 italiens, 95 belges, 8 polonais, 6 grecs, 5 allemands, 5 français (dont plusieurs algériens), 3 hongrois, 1 anglais, 1 hollandais, 1 russe et 1 ukrainien. Il faudra quatre mois pour remonter les corps des victimes.

Quand je suis arrivé chez BERRY 2 ans plus tard, ils en parlaient encore comme si ça s'était passé la veille.

à + / PO

Mais revenons à nos moutons...locos.

Bonne nouvelle ! J'ai retrouvé d'où provient la photo du loco à batterie Berry trouvée sur Rail.lu et dont l'auteur n'a pas pu me fournir d'explication.
Le comble, c'est que j'aurais dû m'en rendre compte bien avant, mais vu que je n'ai pas que ça à faire et que j'en fais beaucoup trop à la fois...wink1

Elle était dans une doc Berry non datée (comme toujours hélas), et c'est très certainement moi-même qui lui ai accordé cette occasion de l'utiliser.
De plus, ledit document présente d'autres machines dont la livraison tourne autour de 1970 à 72. J'imagine donc ce loco à batterie sorti vers 1972,
au lieu de 1975-76, ce qui réduit encore le champ des recherches. Or ce n'est pas gagné pour autant, même si je pense avoir identifié ces 6 locos..

Sûrement l'un des 6 locos NC 52/2 B à trolley - 100 ch et 13 t sur voie de 900,- construits pour Klöckner et livrés aux Philippines (c'est pas gagné)

On avance... On avance... C'est une évidence;...Avec un peu de chance... Je trouverai en France...

à + / PO

Mais n'oublions pas la mine et ceux qui ont osé descendre dans son gouffre pour assurer l'évolution industrielle et faire vivre leur famille.


« Tout est sombre. Il n’y a pas d’éclairage électrique (des
becs de gaz, peut-être, mais dans les rues importantes). Je
me revois la nuit, avec ma mère ou ma grand-mère, sur un
sentier longeant un charbonnage. Tout est sombre ; je ne
vois rien ou presque rien, mais j’entends, j'entends les
bruits de la mine, des installations de la surface : j’entends
les coups de gong commandant la manœuvre du fond ;
j’entends la cage surgissant du puits et se posant sur les
taquets avec fracas ; j’entends la machine d’extraction qui
ahane ; grosses pierres roulant en bonds désordonnés et
s’entrechoquant ; j’entends le ruissellement des menus
gravats ; j’entends les cris, les chants, les appels des
ouvriers, taqueurs et terrineux. Je dis que je ne vois rien. Si,
pourtant, je vois sur le terril des feux follets provoqués par
la combustion du charbon qui se trouve dans les déchets.
Tout cela a couleur de cauchemar. »

Constant MALVA, Paroles de mineurs

Catastrophe de Marcinelle - Mine du Bois du Cazier (Belgique)
262 morts !  Cette photo n'en présente qu'un peu plus d'un dizième...


https://www.rtl.be/art/info/regions/hainaut/-ils-ont-trouve-85-mineurs-enlaces-les-uns-aux-autres-ils-ont-vu-la-mort-arriver-sergio-revit-le-drame-du-bois-du-cazier-841119.aspx

Question :  En quoi l'électricité nucléaire était-elle plus dangereuse que celle au charbon ?

à + / PO

en effet de nos jours on a du mal à imaginer ces conditions de travail...