Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (4ème partie)

Bonjour

MERCI pour toutes ces identifications !
désolé de t'avoir donné ce travail en plein repos dominical !

Bonjour à tous
Voilà un petit tour chez nos voisins, alors pourquoi nos voisins n'avaient pas d'attirance pour les Berrys? Par protectionnisme ou le cout?
Alain

GORDINI 07 a écrit:Bonjour
MERCI pour toutes ces identifications !    
désolé de t'avoir donné ce travail en plein repos dominical !

Je te signale que ce n'est pas dans mon contrat, aussi je conseille aux autres de bien vérifier le leur.  

PO

aab a écrit:Bonjour à tous
Voilà un petit tour chez nos voisins, alors pourquoi nos voisins n'avaient pas d'attirance pour les Berrys? Par protectionnisme ou le cout?
Alain

Parce que ça se méritait d'avoir du Berry, qu'on n'en vendait pas à tout le monde, que l'Italie charbonnière n'avait pas nos besoins colossaux, qu'elle en construisait elle-même, et que....

Mais au fait, je t'en pose, moi, des questions aussi sottes que grenues ?  

En France, c'était comme au bistro : une Berry sinon rien !  

PO

pierre1942 a écrit:

aab a écrit:Bonjour à tous
Voilà un petit tour chez nos voisins, alors pourquoi nos voisins n'avaient pas d'attirance pour les Berrys? Par protectionnisme ou le cout?
Alain

Mais au fait, je t'en pose, moi, des questions aussi sottes que grenues ?  
PO

Euh non je ne pense pas, excuses moi de t'avoir fat dérailler, mais pour remettre les locos sur le rail dés fois il faut juste des oreilles de cochon

Alain

Couenne que tu en penses, j'ai toujours eu lard et la manière d'aller jusqu'à bon porc.

Cochon qui s'en dédit !

PO

Mais retournons à des choses plus sérieuses.

Il a été question en page 22 de locos ayant circulé au Parc Floral d'Orléans dans les années 60.
A ce sujet, j'étais tombé sur la photo d'un autre loco diesel qui y avait également circulé, mais je n'avais aucun repère pour l'identifier.


C'est un des nombreux locotracteurs diesel pris à l'occupant au lendemain de la 2ème GM : Gmeinder HF 130 C de 1944, moteur Kaelble 6 cyl. de 125 ch.
Construits en voie de 750, 3 avaient été récupérés par les Sablières de l'Oise et ramenés en voie de 600 dans leurs ateliers de Vis-en-Artois.

Voici la doc concernant ce type de machine, dont la photo de celle qui ira au Musée de Pithiviers pour y être sauvegardée
Source : Revue Rail & Industrie n° 21 de septembre 2005.



à + / PO

Et le même que le précédent lors de son arrivée à Pithiviers où il fut modifié, repeint et reçu le n° 11.


J'avais déjà cette dernière photo mais j'étais loin de connaître le parcours de ce Gmeinder ou même de le comparer..
En ajout, il n'est pas à moteur Kaelble mais à Deutz 6 cylindres.  

à + / PO

Sur ce, je m'en vais passer un Doppler. Il faut bien justifier de faire partie des Tamalous, non ?  

PO

Pas de changement par rapport à 2021, donc ça me donne du répit pour venir vous saouler avec mes histoires de locotracteurs.

Et puisque l'on est sur les Gmeinder H 130 C, il me vient à l'esprit qu'un de ce type avait côtoyé les 2 Berry 3598 P4 en voie de 770 de Neuves-Maisons, locos sur lesquels le moteur Poyaud de 150 ch avait fait couler tant d'encre avant de finalement les retrouver dans une liste de livraison du fabricant.

Voici la seule photo (floue car agrandie à l'extrême) dont je disposais quand j'en ai entendu parler :


Et celle que j'ai pu obtenir d'un passionné qui s'intéressait aussi à ces machines et y était passé avant moi


Ce Gmeinder a été vendu au début des années 2010.
On lui retrouve bien la couleur beige sable des 2 Berry dont un a aussi été vendu quelques années plus tard.


Toutefois, je n'ai pas réussi à savoir où ils étaient partis et mon contact local est décédé l'année dernière.  

à + / PO

Le problème que tu rencontres quand un de tes indics meurt est celui de beaucoup d'entre nous quand nous sommes à la recherche d'éléments de plus en plus pointus alors qu'avec le temps qui passe, la mémoire se fait mauvaise.
Heureusement, dans certains domaines, il y a les archives nationales et départementales ..
Exemple, mon ami belge qui cherche sur la Marque automobile LA LICORNE va se rendre prochainement à ROUEN parce qu'on y trouve des registres (179 registres, c'est énorme ) avec des notice descriptives de véhicules (certificats de conformité et procès verbaux d'admission du type ou de réception du type)

En intermède, un peu de pub d'antan.

Ne riez pas, ils étaient sérieux à l'époque..


N'était-ce pas Coluche qui disait "Un loco très costaud s'achète chez Popineau" ?


Je savais que BDR avait construit des locos à voie SNCF mais pas du tout à voie étroite. Bon, me voilà plus instruit.

à  / PO

MERCI PO pour les suites !!!

GORDINI 07 a écrit:Le problème que tu rencontres quand un de tes indics meurt est celui de beaucoup d'entre nous quand nous sommes à la recherche d'éléments de plus en plus pointus alors qu'avec le temps qui passe, la mémoire se fait mauvaise.
Heureusement, dans certains domaines, il y a les archives nationales et départementales ..
Exemple, mon ami belge qui cherche sur la Marque automobile LA LICORNE va se rendre prochainement à ROUEN parce qu'on y trouve des registres (179 registres, c'est énorme ) avec des notice descriptives de véhicules (certificats de conformité et procès verbaux d'admission du type ou de réception du type)

Je précise que mon contact n'était autre que l'ancien conducteur de l'un des locos Berry, qu'il avait récupéré ceux-ci, ainsi que le Gmeinder, à la fermeture des Aciéries de Neuves-Maisons, et qu'il avait créé sa propre entreprise dans la ZI de cette commune où ces engins étaient exposés à la vente. J'ai mis des années à pouvoir entrer en communication avec lui, pour apprendre qu'il avait perdu les deux jambes à la suite d'une grave maladie, et que c'était sa fille qui avait repris le flambeau. C'est vraiment par hasard que, quelques mois plus tard, j'ai appris son décès.

J'en profite pour dire que mon contact Suisse  qui a lui aussi perdu ses jambes lors d'une accident sur voie ferrée (a glissé d'un marchepied alors qu'il pleuvait), m'a répondu. Il un moral d'acier et espère reprendre un jour le travail, même si c'est à 50%.

Enfin, pour Berry, il n'y que très peu d'archives car les bureaux ont été vandalisés par une partie du personnel lors de l'annonce de la fermeture.. Voilà pourquoi je dois plonger dans mes souvenirs entre 65 et 55 ans en arrière... :

Qui n'a jamais entendu parler de cette loco à vapeur qui était en monument au Musée Dufresne à Azay-le-Rideau ?


Construite en 1880 par Heilbronn-Weidknecht, elle porte le n° 104 et avait d'abord circulé aux Carrières Pastre à Dreux.
Contrairement à certaines infos, son écartement était en voie de 600 mm et non métrique comme parfois dit par erreur.

Ci-dessous, la voici dans l'état où elle a été récupérée avant de rejoindre le Musée Dufresne.


Rachetée en 2017 par l'APEMVE (72), elle a été restaurée pour être exposée et rouler lors de manifestations à venir.
https://www.facebook.com/media/set/?set=a.2045653389055216.1073741835.1897479057205984&type=3
(source PME)


Si ça n'est pas de la préservation, qu'est-ce donc ?  

à + / PO

Bonjour

Génial !

en tout cas c'est tellement mieux que le "pot de fleurs" qu'elle était chez Dufresne !

a+
JP

10.500 € pour la machine et combien pour son transport et sa rénovation, je dis que c'était à faire vu qu'elle est d'une telle rareté...

Le tout sera de savoir si, de simple monument, elle sera présentée et acceptée comme monument historique, car elle le mériterait !

PO

Et qui se souvient de cette curieuse machine sur rails qui a été présentée ici dans la 4ème partie ?


Les Granits de Méluzien étaient l'utilisateur de celle-ci mais il ne s'agissait pas d'une construction-maison.
Je viens de tomber sur son constructeur, Elie DEPRET de Provins, qui en a construit une dizaine à partie de 1949.
Baptisé "loco-voiture", ce modèle se composait d'un moteur de Citroën B12 monté sur un châssis de berline de mine.





(source Revue Tortillard)

On n'a peut-être jamais eu de pétrole mais on n'a sûrement jamais manqué d'idées.

à + / PO

Bonsoir,

Construite en 1980, c'est une loco à vapeur toute jeune!
JJR24

Hola JJR !  Où as-tu lu qu'il s'agissait de 1980 ,  

Pour une fois que tu lis ce sujet, ce n'est pas une raison de nous le montrer en te mettant en évidence.  

Sinon, bravo de savoir compter.

PO

Elie DEPRET et Etienne Henry , tous deux de Provins... c'est le même Constructeur...?

A+
JP (je me rendors ! )

Excuse-moi de te réveiller mais c'est pour la bonne cause.  

Non. Elie DEPRET de Provins était le constructeur de ce matériel qu'il a vendu :
- à l'entreprise Etienne HENRY de Provins
- aux Granits de Meluzien pour la carrière de l'Yonne

Il aurait utilisé des moteurs de Citroën B2 et B12, mais il s'agirait de C4 pour la machine de l'Yonnne qui est maintenant au Tacot des Lacs de Grez-sur-Loing et qui y a aussi bien été restaurée (voir article la concernant dans cette partie n° 4).

à + / PO

M'enfin, JP ! C'est de l'autre côté... La Mecque..    

Du matériel en monument, c'est beau, mais c'est encore mieux quand une photo le montre en live sur les lieux de son ancien travail.

Locotracteur électrique à perches SACM M 280 C. En prime, les explications que je méconnaissais dans l'appellation de ce modèle*.


Ci-dessous SACM M 280 C n °3, l'un des trois qui circulaient sur le carreau de l'une des usines des Ciments Vicat


Ce dernier était alimenté par archet, système souvent utilisé sur les locos Thomson-Houston, lesquels, alliés aux SACM, créèrent Alsthom qui devint finalement à ALSTOM.

* Curieusement, le modèle M 260 C, dont il a déjà été question sur ce fil, était portant relevé en voie de 60 cm mais aussi en voie métrique...  

(sources et photos Revue R&I n° 91)

à + / PO