Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (4ème partie)

6 juin, 2021 à 21:55

Grâce aux bénévoles, l’ancienne mine de fer de Hussigny-Godbrange, dans le Nord de la Lorraine, est la dernière mine d’Europe visitable où le matériel tourne encore comme si elle était en activité. De quoi raviver l’épopée industrielle et minière de la Lorraine à près de 80 mètres sous terre dans un réseau de galeries où tout a été refait et réinstallé. D’anciens mineurs y réalisent des démonstrations de tirs de mine et d’enflammage de l’acétylène, le gaz des lampes à carbure que portaient les mineurs pour s’éclairaient à partir de 1900. La mine de Hussigny-Godbrange a été exploitée de 1874 jusqu’au 31 décembre 1978. 1,47 million de tonnes de minerai de fer y étaient extraites par an au plus fort de son activité en 1973. Cela dit, les mines de fer de Lorraine ont connu leur âge d’or à la fin des années 1920. En 1929, plus de 34 000 mineurs étaient employés rien qu’en Meurthe-et-Moselle, dont la moitié était d’origine italienne. 48 millions de tonnes de minerai de fer étaient alors extraites.

14 mai, 2023 à 23:23

Retrouvée il y a plus de quatre ans au fond des galeries de la mine d’Hussigny-Godbrange, l’ancienne locomotive Deutz a dernièrement été remise en service après des centaines d’heures de travail de la part des bénévoles de l’Association d’Histoire Industrielle (AHI). Datant de près d’un siècle, celle-ci pouvait tracter cinquante tonnes de minerai. Remis sur rail, le train de mine transporte désormais 32 personnes sans compter les conducteurs. Les bénévoles ont également réalisé plusieurs centaines de mètres de voies, afin de faire circuler la locomotive. Les aménagements ont représenté 20 000 euros d’investissement. Il existait à l’époque un faisceau de chemin de fer entre Longwy, Villerupt, la Belgique et le Luxembourg. Il y a environ un millier de kilomètres de galeries de mine dans le secteur, soit environ la distance entre Longwy et Hendaye. La mine de fer d’Hussigny-Godbrange a fermé en 1978. Cela fait plus de 25 ans qu’elle est en cours de réhabilitation.

Bravo à toutes ces associations qui font un sacré boulot pour faire connaitre tous ce passé qu'il ne faut surtout pas oublier pour savoir d'ou on vient
Alain

GORDINI 07 a écrit:Bonjour
Bravo Pierre pour les explications(eh oui, nous sommes des profanes malgré nos efforts !)

tiens ! celui-ci, tu dois en avoir parler sur VSA...mais où...?
Ce Deutz était en pot de fleur pendant bien des années dans Hussigny.
il a été restauré et mis en situation :



http://blogerslorrainsengages.unblog.fr/2010/05/22/une-visite-passionnante-a-la-mine-de-hussigny/?fbclid=IwAR1h1vlNdZbcVkku2dKc-FXfZPB4qrGnY1CMFxskqaLAJaM0Uw10ob1hImc



zoom

Bonjour JP,

En effet, il s'agit du Deutz au benzol MLH 232F n° 9.583 de 1929.

Le voici lors de sa découverte au fond de la mine.


Et en monument après sa restauration "statique".


Je pense qu'il n'a regagné la galerie d'Hussigny qu'une fois celle-ci restaurée pour en permettre l'accès au public.

Quant à l'écartement de voie, j'ai 730 pour Hussigny et 740 pour Godbrange, mais il est difficile de les distinguer étant donné que l'on parlait généralement des Mines d'Hussigny-Godbrange, si pas de Godbrange-Hussigny.

Merci pour ton implication dans ce sujet très varié des mines de fer de Lorraine.

à + / Pierre

aab a écrit:Bonjour à tous
Merci Pierre je n'ai pas pensé à l'échappement, mais il y avait une suite aprés ce tube parce que un courant d'air et le mécano prend tout dans le nez
Alain

Allons Alain ! On parle de Berry ici et pas de Lada !  

Les gaz projetés à droite du loco étaient purifiés et ne pouvaient incommoder le chauffeur et les mineurs environnants.

Ci-dessous, autre exemple d'échappement des gaz par la gauche sur un modèle de loco minier différent (non HBNPC)..

Berry 3735 T2 en monument au rond-point de Rozelay (71).

On peut mieux comprendre le principe du couvercle de caisse de lavage faisant office de bac à sable pour les roues.

à + / PO

https://goo.gl/maps/NfdMGhRZhknmGjKo6

Merci JP, mais tu aurais pu tronquer la photo pour que les lecteurs ne puissent pas imaginer que les convois de charbon, de matériel ou de personnel comprenaient aussi un wagonnet porteur d'un tonneau de rhum. Ben oui, c'était pour la pause-café...

PO

Le dernier Berry ci-dessus est en voie de 800 et 8 exemplaires avaient été livrés aux Houillères de Blanzy (tous retrouvés dans la région).

Ci-dessous l'un des deux qui sont au Puits Bayard de Brassac-les-Mines. Photo annotée pour renseigner les plus curieux d'entre vous.


à + / PO

De plus en plus didactique !!!

a+
JP

Le train-train de JP mais vu de l'arrière et toujours avec son baril de rhum pour que le mineurs puissent mieux naviguer dans le fond.


Le commutateur d'éclairage antidéflagrant n'est pas sur la caisse à outils formant siège mais face au conducteur.


Le levier de frein à déblocage incorporé, son secteur denté et le tirant réglable qui actionne l'étrier de renvoi et la timonerie de frein.


On peut noter qu'aussi bien chez les Chtimis que chez les Bourguignons, le fessier des mineurs avait la même considération.

à + / PO

Eh bé oui ce n'était pas il jouait du piano debout mais ils conduisaient debout
Alain

Ah non... Pas dans les mines et surtout pas celles de charbon. Faut pas confondre conduire un loco de mine et conduire un tramway.

Les galeries étaient petites en largeur et surtout en hauteur dont les arrondis imposaient d'en tenir compte pour chaque toit de cabine.

De même que des pans coupés permettaient au conducteur d'avoir une meilleure vue sur ce qu'il y a avait en avant du locotracteur.

Un loco au jour sans cabine est un loco remonté du fond après le démontage de celle-ci afin de pouvoir l'accrocher sous l'ascenseur

PO

Il a été question de sablières un peu plus haut et il faut préciser qu'elles n'aident pas au freinage mais au démarrage et surtout à l'avancement du convoi lorsque la pente de la voie s'accentue.

Autre exemple de sablières en fonction sur un train minier de Bismanie. Ne riez pas, c'est du sérieux même si c'est d'un autre monde.


2 hommes sont à l'avant de la machine et versent sur les rails le sable qui se trouve dans le bac au pied de la porte de la chaudière.

J'ai vu le film en entier et aucun des deux n'est tombé sur la voie ni même à côté, mais personne ne sait s'ils sont assurés pour cela.

à + / PO

Bonjour à tous
Pierre il y a le systeme des petits cailloux aussi quand il n'y a plus de sable, c'est le dernier recourt quand ça patine mais c'est le loco a l'arrêt, et sur une courte distance pour pouvoir atteindre du plat ou de la descente.
Alain

Bonjour,

Mouais! ce qui me ferait peur, c'est de patiner en reculant!!!
JJR24

Un caillou pour l'empêcher de reculer, peut-être, mais ça ne lui permettra pas d'avancer ni même de raccourcir la distance à monter.

Mais tu as droit à un petit intermède : la plus petite locomotive à vapeur du monde : 1 tonne sur voie de 500.

Lilliput vu sur PME.

Il ne s'agit pas d'un engin de parc d'attractions mais d'une ancienne vraie locomotive à vapeur pour tuileries, briqueteries, betteravières, etc.

Pour un peu, c'est un piéton qui aurait pu la renverser...  

à + / PO

Le meilleur moyen de ne pas patiner en reculant, c'est de passer la marche arrière et de repartir dans l'autre sens.

Ok, ça n'arrangera pas tes affaires, mais ça t'évitera de tout de même retourner en bas et surtout contre ton gré !


PO

RE,

Ah! ça j'aimerais me balader là-dessus!
JJR24

Pauvre JJR.  Tu n'as jamais été au manège dans ta jeunesse ? Franchement, ça c'est le pompon !  

PO

Le manège me donnait le tourni, pas les autos-tamponneuses!

Je rappelle qu'un pont, une gare se sont effondrés à  cause d'un train qui patinait!...
JJR24

Ben, moi aussi je patine, mais ce n'est pas pour autant que je vais m'effondrer !

Si tu fais allusion à l'accident de Villecomtal en 1922, il faut savoir que le convoi était en surcharge d'environ 50 tonnes et que la locomotive était défectueuse avant même d'avoir quitté son point de départ.

La sanction ne s'est pas fait attendre car, outre l'adhérence qui n'était plus assurée, le freinage n'était plus possible en raison d'une grave défectuosité pourtant connue d'avance.

Quoi qu'il en soit, si l'accident n'avait pas eu lieu en raison de l'absence d'adhérence dans la montée, il aurait eu lieu dans la descente à cause d'un freinage devenu inexistant.

Mais heureusement que les 20ème et 21ème siècles ne ressemblent pas au 19ème en matière d'accidents de trains car la presse et la télé ne parleraient que de cela...

https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_accidents_ferroviaires_en_France_au_XIXe_si%C3%A8cle

à + / PO

merci Pierre pour le lien !!!

Bonsoir,

Je pensais à cet accident cité plus avant:
"...27 mars 1970 - Accous (Pyrénées-Atlantiques) : dérive à la suite de l'abandon de la cabine par l'équipe de conduite pour placer manuellement du sable et des gravillons sur les rails afin de supprimer le patinage des deux locomotives dû au temps humide, puis déraillement d'un train de marchandises (wagons céréaliers) se rendant de Pau à Canfranc (Espagne)645. Cet accident a entraîné la destruction du pont métallique de L'Estanguet, situé sur le gave d’Aspe. La ligne secondaire internationale Pau - Canfranc sera neutralisée entre Bedous et Canfranc. Cet accident spectaculaire ne fit aucune victime..."
Depuis wiki
JJR24

J'ai dû lire assez récemment qu'il y avait eu une déviation entre Pau et Canfranc et je crois me rappeler que c'était lors de mes recherches sur le tunnel de Somport.

Pas de victimes à déplorer, mais ça ne se serait pas arrivé si, comme pour les pneus de l'époque, les roues des  locos avaient été cloutées.

à + / PO

Bonjour,

Pour un non-initié, mettre du sable sur les rails, ça peur paraître "loufoque", alors des clous!
JJR24