Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (4ème partie)

C'est souvent que j'oublie
Alain

Pour retourner un loco, on pourrait aussi utiliser un basculeur, sauf que ce ne serait pas le charbon qui tomberait mais le conducteur.  

Puisqu'on est sur les rails, véritable photo de voie souterraine à 3 rails de mêmes écartements.



Comment pouvait-on s'y croiser ?

PO

Rien de plus facile, mais il fallait y penser et élargir la galerie pour permettre la pose des voies d'évitement.

Bonjour
Quel était l intérêt de ces ligne# à 3 voies moins de gare de croisement ? D ou plus de rapidité ?
@micalement

Bonjour
C'était (de mon point de vue) un mix entre une seule voie et pas de croisement possible (sauf à créer des aiguillages) et deux voies parallèles donc 4 rails et plus de largeur d'emprise.
a+
JP

Bonjour à tous
D'accord pour le croisement, mais sur une voie unique (deux rails) tu as le même croisement, je ne vois pas la raison du 3eme rail. Peut être que 2 rails sont porteurs et un des 3 peut servir d'alimentation éléctrique style le métro, ou alors encore peut être ce tunnel est un passage commun à 2 autres tunnels mais ça ne change rien il faut un aiguillage de chaque côté. Pierre balance de nouveau des sucettes il faut trouver!!!
Alain

aab a écrit:Bonjour à tous
D'accord pour le croisement, mais sur une voie unique (deux rails) tu as le même croisement, je ne vois pas la raison du 3eme rail.
Alain

sur une voie unique il te faut deux aiguillages pour le croisement.
Ici pas l'aiguillage à manœuvrer !!!

Sur la photo on voie quand même que l'écartement n'est pas pareil, il y a une courbe sur les 2 rails extérieurs

Alors tu peux ne pas manoeuvrer un aiguillage et garder le point de croisement comme dessiné par Pierre, comment expliquer ça? Sur la photo tu prends un loco qui vient de droite et qui va vers la gauche la 1ere aiguille il la prends en pointe et suivant la position le loco va à droite ou à gauche et quand il arrive à l'autre bout du croisement il talonne l'aiguillage et c'est là où tu as un ressort qui à chaque fois qu'un essieu est passé te remet l'aiguillage dans la position initiale comme ça tes aiguillages restent toujours en position croisement, l'inconvénient c'est si pour une raison tu arrêtes ton loco sur l'aiguillage avec le 1er essieu qui est passé et le second qui n'a pas encore franchi tu ne peux pas reculer sinon tu dérailles, le 2eme part sur sa voie et le 1er va sur l'autre puisque le ressort a remis l'aiguille dans sa position aprés le passage de l'essieu. Vous allez bien me trouver un dessin qui explique moi je ne sais pas faire
Alain

Tiens tiens... Z'êtes tous réveillés ?

3 rails parce qu'on en économise un, que c'est moins cher et que ça prend moins de place sinon il faut élargir la galerie et à quel prix ?

Les deux rails un peu écartés sont le signe de vieillissement de la voie qui ne servait plus depuis très longtemps.

Le schéma est symbolique car les évitement étaient plus longs et permettaient de recevoir chacun un train de berline pleines ou vides.

Il n'y avait que 2 aiguillages qui faisaient aller tout droit ou à droite mais jamais à gauche, sauf à vouloir provoquer un tamponnement.

PO

Bonjour,

D'accord, mais quelles techniques étaient utilisées pour faire correspondre les moments de croisements sur ces places d'évitements?
(Ex: départ différé, vitesse différente...);
JJR24

Que ce soit une voie ou plusieurs voies tu as un plan de circulation qui doit être respecté ça veut dire que si tu dois croiser à un point le 1er arrivé attend que le 2eme arrive, retard ou pas, et si tu as un train qui a une avarie peu importe laquelle, ton train en attente au point de croisement pour repartir attendra que soit modifier le plan de circulation garantissant que la voie est libre devant lui jusqu'a un autre croisement ou au point de chargement ou déchargement, mais aussi tu peux te servir de ton train en attente pour aller porter secours à celui qui est en rade.

Pierre si tu mets 2 rails tu économises le 3eme, si je comprends ton explication ils préféraient mettre un 3eme rail et ils en abandonnaient un surplace pour économiser le démontage?
Alain

aab a écrit:Pierre si tu mets 2 rails tu économises le 3eme, si je comprends ton explication ils préféraient mettre un 3eme rail et ils en abandonnaient un surplace pour économiser le démontage?
Alain

Pas du tout. Avec seulement 2 rails, il en aurait fallu absolument 4 pour le croisement et donc creuser encore davantage la galerie.
Le seul problème, c'est que le rail du milieu s'usait plus que les deux autres, mais de part et d'autre de ce qu'on appelait "champignon".

L'idée que tu as évoquée juste avant sur l'organisation, l'attente, et même le dépannage éventuel est tout à fait logique.
D'ailleurs, ce principe existait pour les ascenseurs miniers dont la montée-descente était coordonnée par coups de cloche ou appels téléphoniques.



PO

Bravo Pierre pour cette rubrique sur la mine et ses mineurs. j'apprécie d'autant plus que je suis un ancien de la Fosse d'Arenberg dans le Valenciennois.
j'ai été géomètre de fond pendant 7 ans avant d'aller finir ma carrière professionnelle ailleurs à la fermeture des puits en 1989.
Par contre je suis revenu à ma retraite faire partie de l'association des anciens mineurs qui font visiter le site et raconter la mine et la vie au fond.
SI un jour tu passes par ici je me ferais un plaisir de te faire visiter.
Je crois que sur sur le site on doit avoir 2 "loco". celles qui travaillaient au jour sur le carreau.
pour la petite histoire chez nous les anciens appelaient les conducteurs de loco "meneu de loco" en continuation du fait que quand il y avait des chevaux ceux qui les conduisaient on les appelait les "meneu de quevo"
Bonne continuation
Marc

Bonjour Marc,  

Je rentre d'une petite semaine en Provence (juste à temps pour éviter la neige), et tombe sur ton encouragement. Tout d'abord, merci !

Bien sûr que j'aurais aimé visiter Arenberg, surtout que J'ai traité les commandes de pièces détachées Berry pour les 2 locos C 3755 T4 à moteur Piquand et boîte mécanique et les 4 locos C 3758 K3 à moteur Baudouin et convertisseur de couple.
Ces machines n'ont pas été récupérées parce que leur voie était de 570 mm, alors que le Pas-de-Calais qui extrayait encore le charbon utilisait surtout celle de 600 mm.

Voici les 2 locos Decauville qui sont à la fosse 3/4 Arenberg.

Decauville TMB 25 à moteur Baudouin DB2 de 25 ch - voie de 570

Decauville TMB 45 à moteur Baudouin DB3 de 45 ch - voie de 570

Si celui du haut a encore sa plaque ovale sur son côté droit, merci de m'en prendre une photo... lisible autant que possible.

As-tu commencé cette rubrique par le n° 1 ? C'est long, bien sûr, mais c'est surtout sur les mines de charbon, même si parfois ça glisse sur celles de ciment ou de fer, et que d'autres fois ça dérape sur des sujets de décompression, mais je t'assure qu'on n'a pas encore abordé la politique ni la religion.  

Alors, sois le bienvenu ici    :

Juste une petite remarque : un chti ne dit pas "meneu de loco" mais "meneu d'loco".  

Pierre

Pour qui ne connait pas la mine Arenberg dans le Valenciennois, celle d'où l'on a extrait du charbon, tourné le film Germinal, et près de laquelle se situe l'Enfer du Nord, une tranchée très mal pavée qui traverse une forêt que doivent franchir les coureurs de Paris-Roubaix.

https://www.francetvinfo.fr/economie/industrie/charbon-il-y-a-30-ans-la-fin-de-la-fosse-d-arenberg_3260549.html

à + / PO

Alors, et pendant qu'on y est, autant aller jusqu'au bout... n'est-ce pas ?

https://www.youtube.com/watch?v=UL3d7WipyVc

Bonsoir,

Qui est donc le plus "maso": le mineur ou le cycliste?
JJR24

Mais qu'as-tu l'air d'incinérer ?  

Il y a des Paris-Roubaix où, dans les 50 derniers kilomètres, le cycliste ressemble plus à un mineur revenant du boulot qu'à un promeneur du dimanche.  

La grande différence, c'est qu'il ne pleut pas au fond de la mine mais que l'eau peut monter, tandis qu'il peut pleuvoir sur le coureur et c'est ce qui le démonte.

PO

Bonjour,

C'est ben vrai!
JJR24

Bonjour à tous
Oui Pierre pour les ressemblances, je pense qu'il y a plus que la pluie comme différence, c'est du sport le cyclisme mais ce sont des professionnels et là les conditions ne sont pas les mêmes???
Alain

Tu sais, Alain, que ce soit pour professionnels ou amateurs, les kilomètres sur pavés comptent double, tout comme le travail au fond et dans le noir par rapport à celui en surface et dans la lumière.

C'est pour cela que le statut du mineur de charbon a été étendu à tout mineur qui devait descendre pour travailler dans des conditions similaires, car, même s'il en revenait moins noirci, ses poumons étaient atteints de la même manière.

Si j'ai parlé de Paris-Roubaix, c'était surtout pour situer le site minier d'Arenberg où a travaillé Marc qui est passé nous voir et qui, je l'espère, reviendra de temps en temps pour nous en dire plus sur les fosses 3 et 4 du Groupe de Valenciennes des HBNPC.

PO