Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (2ème partie)

OK, c'est plus net. Merci;

On a déjà bien évoqué la traction par air comprimé, mais ce document en ajoute encore à tout ce qui a été dit et surtout apporte des réponses aux questions qui n'ont pas été suivies.
Il faut aller jusqu'à la fin car elle vaut son pesant d'étonnement, voire même d'hilarité !



Non JJR. Ne m'en pose pas davantage, je ne saurais te répondre... une fois !

à +
PO

Bonjour,

merci Pierre
Vidéo qui ne manque pas d'air! Surtout à la fin!
JJR24

Salut Serge.

Toi qui es en Haute-Savoie, ne t'étonne pas si on ne te serre pas la main...
Nous-mêmes devions descendre une semaine en Provence mais avons décidé de rester là-haut où l'air n'est pas encore vicié, quoique les dizaines de milliers de vacanciers qui y sont passés ces dernières semaines nous ont peut-être laissé quelque chose "à l'insu de notre plein gré".. Je veux bien aller le refiler aux Marseillais, mais pas à mes enfants qui n'en sont pas très loin.

à + : PO

bonsoir pierre ,on a les mêmes inquiétude je pense quand nos familles nos proches malheureusement on y peut pas grand choses juste a esperer que tout cela rente dans l'ordre sans trop faire de ravage
bonne soirée a toi

serge

JJR24 a écrit:Vidéo qui ne manque pas d'air ! Surtout à la fin!
JJR24

A propos d'air, ce n'est jamais la fin. Je viens de faire l'inventaire des locos à air comprimé de mines dont j'ai eu connaissance, et m'aperçois qu'il en reste encore une douzaine, quasiment complets et tous d'origine H.B. Lorraine.
Et pourtant, le net n'est pas très bavard en ce qui les concerne, car il préfère parler des grosses cuves américaines, à l'allure d'énormes bombes thermo-nucléaires, plutôt que de ces machines qui ont permis d'affronter le grisou en attendant l'arrivée des locos diesel. Et ces engins pneumatiques ont aussi défié le temps puisque certains ont tracté au fond pendant près de 70 ans... Un record ! Ce n'est pas étonnant que ce soit le musée Wendel de Petite-Rosselle qui en préserve un maximum car s'ils y étaient en plus grand nombre, c'est là aussi qu'ils ont résisté le plus longtemps.

à +
PO

Bonjour,

70 ans de service,  Solidité et maintenance devaient aller de pair!

Sur le net, il faudrait pouvoir chercher avec un autre navigateur: qwant sous linux par ex?
JJR24

Bonjour JJR,

Oui, 70 ans de service, avec nettement moins d'immobilisation pour la maintenance que pour le remplissage d'air. En effet, ils avaient une forte consommation mais aussi beaucoup de fuites, ce qui réduisait leur autonomie à parfois quelques kilomètres, au lieu des 8 annoncés par les constructeurs ou des 13 pour quelques unités.
Au puits Vouters de Merlebach (groupe Sarre & Moselle), le dernier site à en avoir utilisé en France, les survivantes ont tracté dans des galeries non aménagées et donc inaccessibles aux autres machines, rarement utilisées et comme au bout du bout de l'oubli...

D.L. 20/30 de 7,5 t - n° 100 - voie de 570 - au parc couvert du Musée Wendel  

Dujardin 20/25 de 8 t - n° 53 - voie de 570 - à l'intérieur du Musée Wendel

à +
PO

Bonjour,

Impressionnantes ces cuves!
JJR24

Afin d'accroître leur autonomie et pour faciliter les opérations de maintenance, les utilisateurs ont eu l'idée d'en mettre un maximum mais surtout du même modèle. Parfois, les anciennes cuves (ou bouteilles, réservoirs, etc.) d'un constructeur étaient installées sur des machines d'autre marque. C'est qu'il leur fallait tirer les coûts d'utilisation vers le bas, le charbon étant nettement plus cher que le pétrole.

Si la France ne rivalisait pas avec l'Allemagne en matière de locomotives à air comprimé, c'est pourtant Dujardin à Lille (comme Berry   ) qui construisit la plus puissante : la 60/75 de 12 t, dont 3 machines pour voie de 900 furent livrées en 1932 au groupe de Faulquemont des H.B. de Lorraine. Marquées des n° 1 à 3, elles portaient les numéros fabrication de 1056 à 1058.


Je sais, tu vas me dire qu'on aurait pu y loger 2 grosses cuves à la place des 2 petites, mais il ne fallait pas que la machine touche le toit des galeries, et aussi que le conducteur puisse voir devant sans risquer d'y laisser la tête.

Bonsoir,

Autre avantage, si je puis dire, ça "colle" au rail!
Connais-tu la signification des chiffres "60/75"?
JJR24

60/75, c'est la puissance suivant la pression de la réserve d'air et celle à la sortie du détendeur, et ça vaut pour les 14/26, 20/30 et 20/25.
Relevé sur L'écho des berlines - supplément au n° 36 de décembre 1994, de Patrick Etiévant, formidable ouvrage de recherches minutieuses, très explicite, largement fourni et agrémenté de photos et de plans.
Si les locomotives à air comprimé pouvaient circuler dans de l'eau jusqu'à un mètre au-dessus des rails, ce sont les Schwartzkopff, qui détiennent le record de longévité entre deux révisions importantes : 5 ans !

Bonsoir,

Pas mal la puissance!
JJR24

60/75 c'est pour le Dujardin de 12 t. Les autres types font au maximum 30 cv.

Une belle découverte : l'arrivée et l'introduction du Dujardin de 8 t n°54 (fabrication n° 823 de 1929) dans le Musée Wendel de Petite-Rosselle.
A chacune de mes visites, je m'étais demandé comment ils avaient pu l'y installer. Même chose pour les autres locos préservés par le CCSTI.

C'est étudié pour, mais il a quand même fallu songer à sortir les rails et bien s'assurer de la solidité de leur support.

Autre trouvaille qui, tout en m'étonnant, me rappelait quelque chose que j'ai fini par trouver.

Un Berry ? Avec des flancs élargis ? En voie métrique ? Un 2755 ? A Carling ? Bon sang, c'est celui du Puits Max !

Et il n'y avait plus qu'à comparer avec la photo prise au carreau du Puits Max à mon second passage en avril 2014.

2755 T4 de 8 t à moteur Piquand PT4 de 50 ch en voie d'1 m provenant du grand roulage de Creutzwald-La Houve.

bonjour
MERCI pour les suites!

Bonjour,

Çà donne envie d'aller voir ces machines!
JJR24

Oui, mais c'est dommage qu'il faille presque y venir avec un laisser-passer (ou une kalachnikov...) car c'est administratif au point de décourager les anciens mineurs bénévoles. Du matériel de haute technicité technicité, restauré pour l'exposition organisée lors de la fermeture définitive de Creutzwald-La Houve, est livré aux intempéries, alors que des machines en mauvais état sont à l'abri.

Un hangar indépendant contient des locotracteurs à voie normale (et étroites ?) mais ne semble accessible que les journées du patrimoine.


De même que 5 autres locos à air comprimé sont entreposés dans cet hangar ou dans un local intégré dans ce grand ensemble minier.
Je  n'ai pas réussi à identifier celui du fond, aussi je vais contacter qui de droit pour tenter d'en apprendre sur lui et sur les autres.


PO

bonjour impressionnant les locos a air ça devait même faire un peu peur si explosion:bizarre: une bombe sur roues presque bien sur je pense que la sécurité était présente mais bon !!!

Beaucoup moins dangereux que les locos à moteur fonctionnant au benzol, lequel n'était pas garanti antidéflagrant.
Les cuves étaient éprouvées et il y avait des manomètres pour surveiller la pression à chaque organe de distribution.
Une fuite ne produisait que de l'air mais pas de flamme, donc pas d'explosion *.
Malgré l'arrivée du moteur diesel au début des années 30, l'emploi de locos à air comprimé a perduré jusqu'en 1970 pour l'Allemagne, et  jusqu'à la fin du 20ème siècle pour la France. A ce propos, et durant trois dizaines d'années, les H.B. de Lorraine furent les seuls à utiliser ce genre de matériel dans le monde.

* Je n'en dirais pas autant des locomotives à vapeur.
http://www.locomotives.free.fr/docs/explosions.htm

à +
PO

Tiens, résultat d'une explosion en Belgique. Je ne sais pas si le loco y était pour quelque chose mais ça l'a fait sortir des rails et le capot du moteur a disparu (à première vue, c'était un Deutz A2M 517 G de 30 ch).
C'est à la déformation des cintres de soutènement que l'on peut être certain que le conducteur n'y a pas survécu ! 

Ne fais pas cette tête-là, ça n'arrivera plus (sauf en Chine).