la dernière éolienne Bollée fabriquée en 1932 aux ateliers de Paimboeuf (suite)

Bonjour à tous,

Eh oui, JJR24, c'est de la qualité industrielle et en plus hyper pratique:
Tu tiens bien le "manche" tu fait faire un tour à la baguette et c'est serré.
Je suis content que Yanouch en aie bonne utilité

A bientôt

Alain

Bonjour,
Alain à raison
Cette pince est ce qui se fait de mieux. C'est un serrage à vis bien plus efficace que les pinces à coincement comme les Cobra ou autres.
C'est un peu plus lent au changement de baguette mais ça garanti aucun arc électrique (qui bouffe très vite le porte électrode).

Salut Yanouch,

Excuse de te contredire mais ça n'est pas plus lent qu'une autre pince.
Il faudrait que je fasse une vidéo mais je n'ai plus de pince disponible.
Comme je l'ai dit plus haut, tu tiens la pince par le fût de la main droite
Tu plante la baguette dans la partie à 45° et tu lui fait faire un tour de tourniquet.

C'est la baguette qui doit tourner, pas le manche
J'espère m'être bien fait comprendre, si pas je chercherai un autre moyen.

A bientôt

alain

Bonsoir,

"...C'est la baguette qui doit tourner, pas le manche..."
j'avais utilisé un modèle embout droit qu'il fallait tourner, mais le serrage de la baguette n'était pas top!?
D'accord Alain, mon prochain achat sera ce modèle de pince!
JJR24

Bonjour
plus de nouvelle que se passe t il Vacance ou, ?

Bonsoir,
Hé non ! Pas de vacances... Le travail sur l'éolienne avance bien.
Juste que ne n'ai rien de bien intéressant à montrer.
Je dérouille des pales, je répare des pales et je peints des pales...
J'en suis au 3/4 de fait et ça n'avance pas vite car elle sont en plus mauvais état que je ne pensais.

Voila la chose en image:

des pales en attente de peinture

et pendant que ça sèche, on se démonte les rayons de rotor qui vont tenir toutes ces pales par leur élément de jante respectif: 4 pales par élément, 8 éléments de jantes donc 8 rayons.
reste encore à les dérouiller et les peindre également;

Pour varier un peu les plaisirs, j'attaque le démontage de la nacelle. Avec pour objectif de la rentrer au sec à l'atelier.
Le moins qu'on puisse en dire, c'est qu'elle est très abimée, et pire: elle a de par son mode de fixation sur le pylone, fort abimée les 4 montants de celui ci.



Je décide d'enlever en premier les 4 tôles qui forment le plancher de la nacelle.
Et après un bon repérage et un coup de chauffe sur les vis de fixation, en voila deux de démontées.

d'autres photos du démontage des tôles.



voila, y'en a plus !
on passe au démontage des 4 équerres qui fixent la nacelle au pylone et soutiennent le plancher.
les 10 boulons de la première viennent bien, mais faut tous les chauffer un par un.

Les deux dernières photos montrent l'état des cornières du pylône, ce sont donc ces 4 cornières qui tenaient l'ensemble de l'éolienne.
A voir l'état de ces cornières, où par endroit il n'y a carrément plus de métal...  ça fait peur.
Je me dis qu'il était vraiment temps de la restaurer cette éolienne.

de retour à l'atelier, je décharge les pièces puis les pales étant sèches je commence le remontage de celles ci avec les éléments déjà disponibles pour faire de la place.






pas de soucis particulier, et pour le moment c'est une vraie partie de plaisir !

stockage temporaire des tôles en vue de leur réparation

On retourne à la nacelle et avec l'aide de ma super biquette renforcée, je démonte la dernière équerre qui libère la tête de pylône.

Et pendant que je m'amuse avec ma chèvre de métal à charger cette lourde pièce dans mon Partner... Les autres chèvres, les vraies, elles se déchainent de l'autre coté du grillage !
Qu'est ce que ça peut être stupide comme bestioles... tu leur mets du plantain à foison, du bon plantain tout frais, et ben non, elles en veulent pas et se coincent la tête dans le grillage pour essayer de bouffer un mauvais chardon... Après elles beuglent pendant des heures pour que tu viennes les libérer...  

bref, toutes les pièces arrivent à l'atelier... reste le garde de corps qui restera dehors... car il ne passe pas la porte.


c'est tout pour cette semaine, je retourne à mon dérouillage de pales.
bonne soirée.

Bonjour
Belles suites !

même si l'état du pylône fait peur !

merci pour les photos !
a+
JP

Bonsoir Yanouch,

Oui, effectivement, certaines pièces font peur à voir, bien entamées ! et on pourrait se demander, comment l'ensemble pouvait encore tenir sur place.
Very dangerous, tout çà...

OB44 a écrit:Bonsoir Yanouch,

Oui, effectivement, certaines pièces font peur à voir, bien entamées ! et on pourrait se demander, comment l'ensemble pouvait encore tenir sur place.
Very dangerous, tout çà...

Bonsoir,

Oui, j'avais la même interrogation?
Je ne sais pas le nombre de pièces, quelques milliers:?
JJR24

PS:
une pierre à sel devrait occuper tes chèvres!

Les pièces tenaient ensemble "par habitude" ;o))
Plus sérieusement, l'ensemble faisait une masse qui tenait seule mais il n'aurait pas fallut une petite tempête....
Puisque plus rien ne fonctionnait c'était juste un poids statique avec quelques coup de vent de temps en temps...

Bonsoir,
Voila une petite mise à jour du travail sur l'éolienne.
Nous fêtons non pas la saint Yanouch... Mais la fin du dérouillage des pales !
Maintenant je peux le dire: ce fut un cauchemar sans nom ce truc. Et vu le nombre de disque à lamelles que j'ai englouti je suis pas sur qu'une sableuse en location m'aurait couté plus cher...  
Mon beau père me disait: "Un baudet qui fait as'mode, c'est l'mitant de sn'avoine..."  
Bref... La prochaine fois j’achète une sableuse !

voila la chose, et pour varier un peu les plaisirs, j'attaque la remise en état des rayons du rotor.
Pas de soucis sur les 4 premiers, ils sont en bon état

pour les autres en revanche c'est pas terrible... Soit ils sont raccourcis, soit ils ont été déjà ressoudé et ce sont des rondelles qui assuraient le serrage.
Je décide de couper tout ça et de refaire les pas de vis.

Mais pour ça il me faut trouver un bout d'arbre de 24mm. Et c'est sur mon tas de ferraille que je vais trouver cet ensemble encore équipé de ses poulies.
Il y a juste ce qu'il me faut...
Allez  zou, on démonte !

Les poulies viennent pas trop mal après une bonne chauffe et un coup sec sur le sol.


la deuxième poulie a été réemployée au moins une fois car elle n'est pas au diamètre de l'arbre et est baguée.

après je coupe le bout qu'il me faut pour refaire 3 filetages.
Et diable ! A la couleur des étincelles rouge sombre et courtes , je découvre que l'acier est assez ancien car très carboné...
Ca ne va pas être soudable facilement, du moins pas avec des baguettes rutiles.
Je décide de les souder avec des baguettes ferronickel et une préchauffe, mais pour le moment on en est pas encore là: dirrection le tour Ramo pour le filetage.

voila le résultat.
Maintenant je coupe en trois et après un bon chanfrein je soude en bout de rayon.

le travail avance bien, après la soudure, place au dérouillage !


chaque pièce est vérifiée et graissée, particulièrement le système de platine en fonte et son contre écrou qui permettront au remontage de régler facilement un voile éventuel du rotor.

Voila on retourne à la dernière séance de nettoyage des pales, et quand y'en a plus je me lance à refaire les deux pales manquantes.
Pour ça j'avais acheté une tôle de 2.5mm. Je la pose sur mes tréteaux et je bricole un gabarit papier avec la dernière pale qu'il me reste à peindre.


première pale de découpée.

et vient maintenant un grand moment de solitude...
Comment je vais faire pour cintrer de la tôle de 2.5 sans rouleuse ? Surtout que le profil de galbe n'est pas régulier...
J'imagine des trucs plus foireux les uns que les autres:
- faire une forme en béton, y mettre la tôle et rouler dessus avec mon partner...
- réaliser un outil à trois roulettes et tirer le machin sur la tôle avec un tire fort...
- aller faire un devis chez un rouleur de tôle... (ça jamais !!   )

Bon en regardant les vieilles pales de plus près j'ai remarqué qu'il y avait pas mal de bosses et de plats... Au début j'ai cru que la machine avait été bricolée après un accident. Mais comme ça concerne toutes les pales, c'est que c'était comme ça d'origine.
Donc c'est que ça été fait à la main.
Et si ils ont fait ça à la main c'est que je peux le faire aussi !
Et pour cintrer une tôle pareil à la main il faut une masse, un bout de bois et deux formes rondes.

Je me lance donc sur un tas de palette à grimper mes deux ronds d'acier qui devraient servir prochainement à réaliser le vilebrequin pour ma LANZ (une chance que je ne l'ai pas encore fait... ! ).
Ma biquette s’acquitte sans broncher à soulever et déposer ces deux ronds massifs. Un dans chaque trou de palette !


puis on commence ! Cale et masse ... et dès le deuxième coup je me foire et je tape à coté...    ce qui fait une belle bosse... mais je rattraperais ça plus tard...  
Le plus important pour le moment c'est de taper en continuité et avec la même force, suivant les génératrices (imaginaire...   ), pour cintrer la tôle correctement

le boulot avance bien, mais je dois changer souvent de cales en bois... car elles explosent vite sous les coups de masse. Du coup je laisse tomber les cales et j'utilise mon enclumette à l'envers. Elle a un bord arrondis puisqu'elle provient d'un bout de rail de chemin de fer ce qui ne marque pas la tôle.
Je fignole vite fait au maillet après avoir retourné la tôle en me servant d'un des deux ronds comme tas.

et une de faite !

Et maintenant que j'ai le coup de main, je me torche la deuxième en 20 minutes chrono !
Ensuite je fais les trous et c'est fini.
Direction: peinture...



y'a quand même un truc qui me chagrine... En portant les pales neuves à la peinture j'ai remarqué qu'elles sont plus lourdes que les vieilles. C'est pas flagrant, mais il y a une différence.
J'ai revérifié 3 fois, et elle font bien la même épaisseur... Bizarre !  
Je n'ai pas encore sorti mon dynamomètre pour vérifier cette impression, mais déjà j'explique le truc par la corrosion: je pense que le métal a été tellement attaqué par la rouille (ça fait plein de petits trous) qu'elles ont perdu du poids dans leur masse.
J'hésite maintenant à refaire les deux neuves en 2mm pour compenser, mais en même temps je me dis aussi qu'il va bien falloir l'équilibrer ce rotor: Et avec un peu de chance ces deux pales neuves iront corriger un balourd éventuel...
Pour le moment, trop content d'avoir fini je laisse comme ça !

Avant d'entamer le remontage, pendant que la peinture sèche je me décide à démonter la tête de pylône en vue de sa réfection prochaine.

je commence par démonter le bout d'échelle encore accroché qui avait été coupé dans l'urgence au démontage de la machine.
Et je m'en vais chercher l'autre bout dans le stock des échelles de l'éolienne.

J'en profite pour rapatrier les deux autres échelles de maintenance de la machine.
Celle coté stator qui est prise sur l'arbre. Et celle coté rotor qui est accrochée en porte à faux sur le tirant double.

Voila on ressoude les deux morceaux et on évacue ce qui serra l'échelle principale pour monter sur la machine.

Ensuite je me mets en route pour desserrer toute la visserie de la tête de pylône. Et c'est quand je me décide à faire un plan de marquage que je découvre que chaque élément est déjà répertorié.