Histoire de mon éolienne Bollée

Bonjour et bonne année à tous !

J'ouvre ce nouveau sujet pour vous raconter l'histoire de mon éolienne.
Comme pour le piano Pleyel du musée par exemple je fais souvent des recherches documentaires sur les objets que j’acquière.
Peut-être que connaitre leur histoire me donne sinon un point de vue totalement différent sur les objets, au moins la force de sauvegarder du patrimoine !

Mon éolienne Bollée date de 1932, elle est très différente des autres machines Bollée érigées à la fin du XIXème siècle. Aucune autre machine de ce modèle n'a été classée à ce jour au titre de la protection des monuments historiques et à ma connaissance aucune n'est plus en état de fonctionnement. ça en fait donc un objet très rare et vestige de la fin d'une époque où la démesure technique qui prévalait jusqu'à lors est rattrapée par la première grande crise économique moderne.

Cette étude commence donc à la fin de l’ère glorieuse des éoliennes Bollée.
Et pour situer le contexte nous utiliserons le livre suivant:


Mon idée est de confronter ce travail de recherche avec mes propres recherches, car si l'histoire du début des éoliennes Bollée est clair et bien documenté, la fin de l'aventure au détour des années 30 reste très obscur !

Bonsoir
En parlant de livre, j'avais réservé chez Amazon le livre
LES EOLIENNES BOLLEE ET BOLLEE-LEBERT DE TOURAINE (Broché) Auteur Jean-Claude Pestel




mais ils se moquent de moi...ils ont fini par annuler ma réservation et maintenant la date de parution est au ...31 décembre 2099
Aussi ubuesque que les technocrates bretons....
Je cherche ailleurs et  je m'aperçois que chez Leclerc, ce livre est aussi prévu pour le 31 Décembre 2099
Je crois que je serai mort avant !!!!
en ces temps de galette des rois, je m'en vais m'envoyer une bollée de cidre derrière le gosier ! non mais !

Bonsoir,

Un livre à compte d'auteur? A souscription?
Contacter l'auteur?
JJR24

Je suis éditeur... et je peux maintenant dire que j'avais émis des doutes auprès de l'auteur mon ami JC Pestel quand à la publication de ce livre maintes fois repoussée...
Je vais lui proposer de reprendre le flambeau et de le publier dans mon catalogue... S'il accepte je te l'offrirai JP !

la période Lebert: 1898-1917

Les auteurs nous apprennent que le fils Bollée vend son activité à M Lebert le 10 mars 1898. On parle alors non plus des éoliennes Bollée à colonne en fonte avec haubans mais maintenant des Eoliennes Bollée-Lebert.
C'est Edouard-Emile Lebert qui crée le premier modèle sur Pylône treillis, l'avantage est triple: moins de place au sol du fait de la suppression des haubans nécessaire au maintient de la colonne en fonte, moins de matières ou du moins une mise en œuvre beaucoup moins chère et une résistance égale.
La clientèle principale de l'entreprise change vers 1890: Elle passe des privés aisés aux communes grâce sans doute à l'introduction du pylône.
le 13 mars 1902 Lebert est impliqué dans l’Entreprise Générale d’Élévations et Distributions d’Eau; Éoliennes Auguste Bollée



la période Duplay: 1917-1926

Lebert cède à son tour son activité à M. Georges Duplay, son beau-frère.
La date n'est pas connue et les données de production de nous aident pas car Lebert était impliqué dans la vente d'éoliennes avant d’acquérir la marque Bollée et même durant cette période il vendait aussi des éoliennes simple rotor qui n'étaient pas des Bollées. On pense qu'au début de la première guerre mondiale le commerce des éoliennes Bollée-Lebert étaient encore dynamique.
L'activité va brutalement cesser avec le conflit et aura beaucoup de mal à reprendre après la fin de celui ci, le personnel qualifié ayant été dispersé ou tué au combat, il ne reviendra pas.
1918 Lebert a déjà cédé son activité à Georges Duplay qui était son directeur général (à partir de 1914) mais aussi son beau frère .
Il écrit en aout 1918 à un client: “…j’ai réclamé à mon fournisseur un lot de Cable d’Orienteur en Acier dont je lui ai, depuis longtemps déjà passé commande. Mais cette marchandise est rare et il faut longtemps pour la fabriquer bien conforme au type exigé par le sensibilité de l’appareil. Dès que j’en aurai reçu, je m’empresserai de vous en adresser le métrage voulu…”

Au 1er janvier 1920:


En 1923 c'est toujours Monsieur Georges Duplay qui vend un modèle N°3.
Mais ici les sources divergent: un livret de famille indique que Paul Fresney avait acquit l'affaire des éolienne Bollée en 1921.
son père Raoul Fresney écrit dans le livret: « déroulement, né le 31 mars 1888, a fait ses études à Saint-Louis au Mans et les a terminés au collège Chaptal à Paris. Bacheliers ès sciences, est entrée à l'école centrale en 1909, il en est sorti avec le diplôme d'ingénieur en 1913. Il a fait une année comme sous-lieutenant d'artillerie à Vannes et de là est parti pour la guerre de 1914. Il est passé dans l'aviation et a fini la guerre dans cette arme comme lieutenant. Il a été ensuite directeur des usines Martin au Mans pendant trois ans, puis a pris à son nom l'affaire des éoliennes Bollée. Il a surveillé comme ingénieur la construction de la Cartoucherie du Mans et est actuellement inspecteur de la compagnie d'assurances mutuelles du Mans. Il est chevalier de la Légion d'honneur.

Alors: Paul Fresney était-il au commande de l'entreprise ou un simple administrateur de la société ? Ça reste à prouver...
Toujours est il que Duplay figure encore dans l'Annuaire industriel de 1925:



la période SAEB : 1926-1928

Puis apparait la SAEB la Société Anonyme des Eoliennes Bollée (président Paul Carel, patron des établissements Carel Fouché, matériel ferroviaire et beau-père de Paul Jean Fresney) qui reprend l'affaire des éoliennes le 1 janvier 1926. Duplay reste un des administrateurs délégués de l'entreprise.
A noter qu'un autre administrateur se nomme M. Jean Fresney ! (qui n'est autre que Paul Jean Léonard Fresney)



Du fait du déclin des éoliennes au profit des moteurs thermiques la société fut presque éphémère et en 1930 c'est la société Leroux et Gatinois de Paris qui fabrique les éoliennes. Cette société réalisait déjà les moulages pour la SAEB.

Le dossier de l'éolienne Bollée de Péault nous renseigne sur les déboires de la société SAEB. était-elle déja en cessation d'activité ou en train d'être reprise par Leroux et Gatinois ?
Toujours est il que le texte suivant est éloquent:

"Tout ne va pas aller pour le mieux car la société Bollée tarde à livrer son matériel.

Extraits d’une délibération du conseil municipal du 15 avril 1927 :
« Aussitôt que la château d’eau fut construit  et que la réception en fut faite, l’ordre de commencer les travaux a été donnée. Les charretiers furent bien demandés mais rien ne fut expédié par la société.
Le 20 septembre 1927 l’administrateur informait Monsieur l’Architecte qu’ayant été quelque peu retardés dans la construction de leurs appareils, il ne leur serait pas possible de faire le montage avant la fin du mois suivant, c’est-à-dire en octobre. Promesse non tenue. Le 13 décembre 1927 il s’excusait à nouveau du retard apporté à la livraison du matériel, qu’il comptait faire l’expédition le plus tôt possible, que la société avait décidé de moderniser les machines Bollée, etc. ».
Le 12 avril 1928 une lettre de la société Bollée de-mande à la mairie de continuer à leur faire confiance et de patienter encore, mais  sans donner  de  date précise. Décision est alors prise par le conseil municipal « d’accorder à ladite société un délai de 50 jours, du 20 avril au 9 juin pour la livraison des fournitures diverses consenties, leur installation... » Passé le 9 juin, le conseil municipal autorise le maire à intenter une action en dommages et intérêts auprès de la société Bollée. !
Plusieurs échanges épistolaires entre le maire, la société Bollée et les avoués des deux parties, Monsieur Gutzwiller (avoué à la Roche-sur-Yon) pour Péault et Monsieur Hébert (avoué au Mans) pour la société Bollée, rendent compte des tracasseries auxquelles la mairie doit faire face.

Lettre du maire à M. Gutzwiller :
À propos de la société Bollée on peut y lire que « ...par son mauvais vouloir, ou plutôt par ses promesses non tenues, elle nous cause des ennuis de toutes sortes. Plusieurs grandes maisons sont venues nous [faire] des offres, s’engageant à nous donner satisfaction de suite, par conséquent si la société des éoliennes tient à remplir ses engagements et ses promesses, [souvent] répétées et jamais tenues, il faut qu’elle fasse installer de suite, à ses frais sans plus tarder, la pompe, le moteur [relié à] la pompe et la borne fontaine. Les dépenses nécessitées par le moteur en essence et mise en marche seront également à [ses frais]. » Dans cette même lettre il met en avant les difficultés du manque d’eau pour les agriculteurs « les blés sont rentrés, lundi prochain les battages commencent, et il faut pour ce genre de travail beaucoup d’eau » et pour la population obligée, comme les cultivateurs « d’aller chercher de l’eau à la rivière d’où une grande perte de temps et des risques de toutes sortes ».  
Note 1 : Il est question ici d’installer un moteur à essence en attendant la pose de l’éolienne (ce qui sera fait).
Note 2 : Les battages nécessitaient de l’eau pour alimenter une « locomobile », machine à vapeur, qui entraînait la batteuse. L’eau devait également être utilisée pour mouiller les alentours de la machine afin d’éviter les incendies.  

la période Leroux et Gatinois 1928-1933

La grande crise économique fait rage
et en 1930 c'est la société Leroux et Gatinois de Paris qui fabrique les éoliennes. Cette société réalisait déjà les moulages pour la SAEB.
Paul Jean Léonard Fresney est concessionnaire exclusif pour la vente en 1930
Idem en 1932:


Le document ci dessus nous apprend surtout que le modèle d'éolienne proposé à la vente est de 1927, donc développé sous l'ère Duplay mais conçu par Paul Fresney. Dont, présent sur la photo: le dernier modèle N°4 de 7m de diamètre reconnaissable de loin par sa nacelle carrée.

En 1932 Leroux et Gatinois (fabrication de chaudières à vapeur) ayant absorbé les établissements Joly d'argenteuil (constructions métalliques) devient Les établissements de construction de Paris Argenteuil.
Une lettre similaire du 29 avril 1933 atteste que Paul Fresney est toujours représentant exclusif des pompes et éoliennes bollée
L'annuaire industriel de 1938 indique encore que Leroux et Gatinois fabriquent des éoliennes...




la période ACP: "la société nouvelle des éoliennes et pompes Bollée 1933-1960?

le journal les échos titre le 07 juin 1933:


Les souvenirs de Jean Couet suggèrent que le contrôle de l'Éolienne Bollée avait été confié dès 1931/2 aux « Ateliers de Constructions de Paimbœuf ».
Les mémoires suggèrent également que le nouveau propriétaire a ordonné une étude de faisabilité immédiate pour décider si la production des Éoliennes Bollée, obsolètes, devait recommencer. Les travaux ont clairement été arrêtés, peut-être par la dépression mondiale commencée en 1929, et les locaux de Saint-Hélène au Mans ont été vendus.
La société continue toutefois de fournir des pièces détachés jusqu'aux années 1960.

bonjour
MERCI pour ce résumé concis et précis sur une histoire quelque peu mouvementée !

quant au livre "serpent de mer", ce serait une excellente idée que d'en devenir l'éditeur !
en effet, j'imagine que l'auteur a fait un gros travail de recherche et de compilation.
Ce serait dommage que tout ça reste dans un tiroir !

a+
JP

Bonjour,
Poussé devant mon ordinateur par la enième tempête qui balaye en ce moment même le littoral breton, j'ai été me balader devant la maison du sieur Lebert, repreneur des éoliennes bollée en 1898.
Nous sommes au 20 rue St Helène au mans, et je suis surpris par la modeste bicoque qui sied à ce numéro !
Je sais maintenant que Lebert ingénieur hydraulicien avait repris plusieurs entreprises en rapport avec l'abduction d'eau. Et malgré cette concentration d'activité, au vues de sa casba (surtout si on la compare à celle des Bollée ou même des Fresney), il semblerait qu'il ne roulait pas sur l'or.



1932, Yanouch arrive au volant de Becassine,  sa Peugeot 201 au Mans, avenue du général Leclerc pour rencontrer Paul Fresney afin de lui demander la très celèbre option "sur roues" pour le montage de sa Bollée N°3 modèle 1927 en zone N

une éolienne sur roues...ben oui ! il y a bien des grues sur roues !!!

Bonsoir

Depuis quelques jours je cours après M. Paul Jean Fresney !. Je cherche à savoir qui il était, si c'était un ingénieur qui a crée mon éolienne ou juste un commercial... Et comment vendait-t'il ses éoliennes ?
Et puis il y a une zone d'ombre autour de 1930-1933 concernant la fabrication et la vente des éoliennes. L'activité est difficile à suivre et je me dis que connaitre les pérégrinations de M. Fresney permettraient de clarifier ce bazar !

J'ai presque écumé tout Gallica et les journaux de l'époque le concernant... Et maintenant il faudrait que je me déplace au Mans consulter les archives qui ne sont pas numérisées pour avancer davantage. A Paris aussi, car les archives des entreprises possèdent un dossier sur la société dont il était un des administrateurs: La société nouvelle des Pompes et Éoliennes Bollée.

Commençons par le début:

Paul Jean Léonard Fresney est né le 31 mars 1888 un samedi au 60 quai Amiral Lalande au Mans. (9h du matin...   )


sa p'tite bicoque :


et voila ce que le jeune Fresney pouvait voir de sa fenêtre !



Son père Raoul Fresney est Ingénieur et sa mère Adrienne Martin possède la fonderie Martin au Mans.



une fonderie équipée de magnifique ponts roulant en bois ! (mais je résiste à l'envie développer le sujet car sinon on est pas couché !)

Nous voilà partis dans des rêves
On s'imagine à l'époque

Et comme disait Edgard Allan Poe........

Notre petit bonhomme grandi et son père Raoul se met à écrire sa biographie sous la forme d'un livret familial !

"le 31 mars 1888, a fait ses études à Saint-Louis au Mans...


et les a terminés au collège Chaptal à Paris. (Ses parents se brouillent et divorcent en 1899, ceci explique peut-être d'avoir envoyé leur fils à la capitale)


Bacheliers ès sciences, est entrée à l'école centrale en 1909, il en est sorti avec le diplôme d'ingénieur en 1913.
Ci-dessous sa trace dans les anciens de l'école centrale:



Il a fait une année comme sous-lieutenant d'artillerie à Vannes et de là est parti pour la guerre de 1914. Il est passé dans l'aviation et a fini la guerre dans cette arme comme lieutenant.


Il a été ensuite directeur des usines Martin au Mans pendant trois ans, (amis métallos ! ci-dessous un truc à lire absolument: Une grève à la fonderie Martin du temps de son père avec sa grand mère aux commandes !!!! on est en 1893)




puis a pris à son nom l'affaire des éoliennes Bollée et c'est là que ça devient très flou... Mais je développerais dans quelques jours...

Il a surveillé comme ingénieur la construction de la Cartoucherie du Mans (et en a profité pour leur revendre une Bollée ! L'usine à été construite entre 1924 et 1926)

les ateliers de cette fabrique qui fut la plus importante de France.


et est actuellement inspecteur de la compagnie d'assurances mutuelles du Mans".



Il est chevalier de la Légion d'honneur.


Paul a épousé à Voutré (Mayenne) le 12 octobre 1920 Madeleine Carel.

c'est tout pour aujourd'hui... Bonne soirée !

bonsoir et meilleurs veux pour 2024
je vais rajouter son acte de naissance

Bonjour
MERCI pour les suites !!!

Bravo, Yanouch...
Ton histoire est passionnante, fruit de tes recherches approfondies.
Félicitations !

Bonjour,

Je viens de découvrir un détail de l'histoire...
Libert est le fondateur et principal actionnaire des ACP atelier de construction de Paimboeuf qui heberge en son sein la societé nouvelle des pompes et éoliennes Bollée dont Fresney est actionaire.
Or, Libert achetait de l'acier aux aciéries de Longwy desquelles provient le métal de mon éolienne ! On l'a vu témoin à un mariage avec le patron des aciéries de Longwy. Mais si Leroux et Gatinois est bien le constructeur de ma machine l'acier de Longwy était aussi dans leurs ateliers du Blanc Mesnil ! (bon après j'imagine que toute la France devait être arrosé de cet acier là... car la souveraineté nationale avait du sens jadis !   )

Et le truc très marrant (enfin pour moi...  ) c'est que Fresney est marié à une Carel qui est la fille d'un industriel du Mans, Carel Fouché c'est un constructeur de matériel ferroviaire très connu ! Et qui c'est sa banque ?, La BNC (banque national de crédit)
et qui c'est qui est lié à la BNC à cette époque là ?

"Société des Aciéries et Forges de Firminy (qui, dans les années 1920, était liée à la B.N.C. et à Carel Fouché & Cie par un actionnaire commun, André Vincent, président desdites aciéries et de la B.N.C. mais compromis dans la faillite de cette dernière en 1931)"

Mon enclume Firminy est donc liée à mon éolienne Bollée... Et elles sont l'une à coté de l'autre dans l'atelier sans le savoir !!!!  
La boucle est bouclée... Je suis heureux... (ha ça ! il m'en faut pas beaucoup me direz vous !   )

Maintenant que je découvre que Libert ou consort achetait aussi de l'acier à Firminy, il y a pas des kilomètres, surtout quand on sait que les ACP de Paimboeuf ont aussi une usine en Normandie...

Bonsoir
La vie est faite de petits bonheurs pour ceux qui se donnent la peine de les chercher !
c'est tout à fait toi !

a+
JP

Bonjour,

Bravo Yanouch! récompense bien méritée!
JJR24

Bonjour

Yanouch : généalogiste des instruments et matériels anciens passionnant.....!

Cdlt Gaby

Bonjour ! Merci de votre retour sympathique.
les -4 de mercure dehors ce matin me donnent une excuse pour continuer un peu ces recherches, je viens de me documenter sur les aciéries et forges de Firminy. J'ouvre un nouveau sujet car ça s'éloigne des éoliennes Bollée et ça concerne pour le moment juste mon enclume !

Bonsoir !
J'ai envoyé tellement de mails partout en France pour la recherche d'archives que j'ai maintenant des réponses qui arrivent et que je ne sais plus d'où elles proviennent !  

De fil en aiguille nous avons donc déniché le Grall ! Il a suffit qu'on me donne des infos sur le beau père de M. Paul Fresney, en la personne de Paul Carel, directeur et actionnaire de la société Carel & Fouché au Mans, la suite est un vrai roman !


Les archives de la SAEB (société anonyme des éoliennes bollée) n'étant ni aux archives du monde du travail à Roubaix, ni au Mans, ni aux archives départementales de la Sarthe, j'ai commencé à croire qu'elles avaient disparues... Et la mort dans l’âme je suis allé me perdre dans les archives de l'usine de carbonisation, propriété de Paul Carel à Voutré en Mayenne.


Et au détour d'une notice je suis tombé à la renverse !


Elles sont là et elles nous attendent à Laval aux archives départementales de la Mayenne.
Affaires à suivre car je vais aller y faire un saut dans deux semaines à l'occasion d'un "ramasse-matos" (Janvier c'est la période de l'année propice à aller chercher du nouveau matériel !!!   )

Bonsoir
En voilà une bonne nouvelle !!!!

pas certain que tu puisses te déplacer dans 15 jours....
Mais d'avoir pu localiser ces archives est déjà un pas de géant !!!

a+
JP

Bonsoir JP !

J'irai par les champs s'il le faut !!!! Mais faudra que ça passe, car le camion est déja loué et la "chose" est acheté... !!! (je vous en dirais plus quand elle sera à Dinaou !!! )
En tout cas pour les archives, c'est inespéré ! Je ne sais pas si d'autre on eu connaissance de celles-ci, car l'histoire de la SAEB manque cruellement pour retracer celle des éoliennes bollée tardives (comme la mienne); en tout cas j'ai un peu l'impression d'avancer en terra incognita ! Et ce n'est pas pour me déplaire.

restera à faire les archives des ACP de Paimboeuf et on aura toute l'histoire de ces machines !

Car puisqu'on parle d'archives... Il y a celles de Leroux et Gatinois, la société de construction Paris-Argenteuil qui se dévoilent petit à petit.
Ce soir j'aimerai vous montrer la pièce maitresse de mes recherches.
C'est un plan d'usine, celle de Leroux et Gatinois au Blanc Mesnil, qui a servit également à la société Eiffel tardivement.
J'ai reçu ce plan ce soir même, envoyé par M. Furio, chercheur des archives de la Seine Saint-Denis qui à documenté ce site industriel aujourd'hui presque disparu (on verra plus tard pourquoi.)

le voilà, il date de 1926, soit 6 ans avant que dans ces mêmes ateliers mon éolienne voit le jour:




et cerise sur le gâteau: des photos de l'intérieur avant son démantèlement

vues extérieures: