la dernière éolienne Bollée fabriquée en 1932 aux ateliers de Paimboeuf (suite)

Reste plus que la boule et son axe.
Je la sors de son trou sur deux planches et trois rouleaux

Une fois en place je démonte les deux vis de serrage, je lui soude une clef et j'attrape ma plus grosse masse.

Combien pèse-t'elle cette boule ?

Peut-être 80 kg, elle est creuse...


Puis on  se défoule !

La clef cassera 4 fois avant d'arriver à extraire l'arbre de la boule... j'y ai passé une burette de dégrippant




mais au final ça fonctionne et l'axe fini par perdre la boule !

Voila, c'est fini pour aujourd'hui. Je vous laisse avec cette dernière photo


Demain je commence un nouveau chantier hydraulique !
Je creuse une marre pour collecter les eaux d'un ruisseau avec l'idée de lui coller une turbine Pelletier dans un avenir plus ou moins proche...
ça va assainir mon champ et ça fera en plus une belle réserve pour mes vaches à l'été.
Bref le chantier de l'éolienne est en pause pour deux jours.
la pelle arrive à l'aurore, j'ai révisé le manuel du parfait grutier...    j'ai pré-rempli des bidons de "rouge" pour pas perdre de temps à faire le plein... je crois bien qu'on va la faire saquer !

Bonne soirée

80 kg la boule creuse... on a parfois un peu de mal à se rendre compte des dimensions et du poids.
MERCI pour les suites toujours aussi plaisantes !

bon week-end !
JP

Bonsoir
Je vous propose la mise à jour du travail sur mon eolienne.
Je prépare maintenant le remontage des tirants du stator
Donc après les réparations de rigueur, un copieux derouillage, peinture !

On passe à la grosse boule, en la tirant elle lache des paquets de matière noire...

Incroyable... c'est du sable vert de fonderie de 1934

Une fois grimpée sur mon tas de palettes, ça n'en fini pas de sortir...

Je fini par y aller au jet d'eau... et il en tombe un trésor...

De beaux déchets de coulée... le début de la fortune !

Classique derouillage de la boule à la disqueuse, puis protection à l'acide tannique

Et pendant que ça sèche, je finis les perçages de la jante du stator. Apres serrage a la pince bloc, j'envoie les deux premiers trous et je bride avec les boulons pour faire les suivants

Puis les trois autres. C'est fini pour la jante !

Peinture puis remontage de la bride sur l'axe de stator

Et on envoie la chose au ciel à l'aide de la tour Yanouch

Une fois en place, mon fiston sert la vis de blocage. On peut passer à la suite

Premier tirant double du bas. Le temps de trouver la méthode de montage... on le passe d'abord dans la bride et dans les porte tirrants après les avoir démonté.

Et voilà le travail !

Détail des porte tirants du bas

Plus on rajoute du poids plus je pense aux efforts sur le châssis provisoire qui supporte la turbine. Je décide de le renforcer avec deux traverses supplémentaire qui me permettront de plus de déplacer aisément la turbine avec un transpalette
Comme je n'ai pas envi de vandaliser un autre pieds du pylône, je vais à la pêche aux chutes... et je soude les bouts les uns aux autres pour obtenir la bonne longueur

Apres, tout n'est affaire que de soudure !
Le renfort est en place, et ce châssis pourrait soutenir le Monde maintenant !

La mise en place des autres tirants est grandement facilité par l'échafaudage. Je pense aux gens qui ont monté initialement ces pièces à 30m de hauteur, à la main... en escaladant sur les pales de la machine pour les mettre en place  !


A part la boule contrepoids qui attend son tour, le stator est complet !
Nouvelle étape de franchie... et dernière ligne droite pour la turbine: le rotor maintenant !

Je vous laisse sur ces quelques photos d'une forêt de bois et de fer...





Bonne soirée

Bonjour yanouch29 : toujours aussi passionnant à suivre , le sable de moulage avait peut-être été laissé pour lester encore la boule ??? courage ,ça sent la quille !!!

Bonjour Yan .
Toujours très impressionnant de constater le résultat obtenu, il est difficile d'imaginer le temps que tu y passes!
Je ne comprends pas tout, mais je suis l'évolution et même si je suis habitué aux mécanismes complexes mais beaucoup plus compacts, j'attendrai d'avoir une vue d'ensemble fonctionnelle.
Pour moi, un tel travail mérite l'admiration de chacun, bravo pour ton obstination.

yanouch29 a écrit:
Incroyable... c'est du sable vert de fonderie de 1934

Bonjour Yaouch,
c'est "émotionnant" quand on tripote le travail des anciens.

Comme les autres, je suis admiratif.
Soit prudent, tu es dans du lourd, là !

Profite bien de la période sèche en cours. Un peu froid pour la peintoche, mais du sec on apprécie aussi, par chez nous !

flyingtractor a écrit:Bonjour Yan .
Toujours très impressionnant de constater le résultat obtenu, il est difficile d'imaginer le temps que tu y passes!
Je ne comprends pas tout, mais je suis l'évolution et même si je suis habitué aux mécanismes complexes mais beaucoup plus compacts, j'attendrai d'avoir une vue d'ensemble fonctionnelle.
Pour moi, un tel travail mérite l'admiration de chacun, bravo pour ton obstination.

Vraiment...mes respects !

il est difficile d'imaginer le temps que tu y passes! Oui ! franchement, tu nous fais découvrir ton travail remarquable. Et on commence à comprendre qu'à l'époque de la création de cette éolienne, ils n'avaient pas notre outillage.
Tu nous présentes ta restauration d'une manière très pédagogique, et ton aventure est passionnante à suivre !!!

Bonjour,
Merci pour vos commentaires ! C'est ultra motivant !
Pour répondre à la question de combien de temps j'y consacre:
Et bien je dirais 3 heures par jour en moyenne depuis le mois de juillet. Ce qui totalise à ce jour environ 3 mois de boulot à temps plein.
J'aimerai y travailler davantage mais bien sur je ne suis ni rentier, ni retraité ! ...

Tu as raison de t'accrocher Yan, ton projet est incroyable et ta façon d'aborder les difficultés l'une après l'autre (semble t'il sans trop de stress) mérite notre admiration !
Je ne connais pas la position de rentier mais celle de retraité et plus ça avance plus mes projets sont revus à la baisse.

Bonjour,

Tout à fait d'accord avec vous Messieurs!
Suggestion:
Mettre sous verre ces beaux déchets de coulée... ça fera une histoire à raconter aux futurs visiteurs!
Ou mettre aux enchères!
JJR24

Bonsoir
Remonté à bloc par l'avancée du chantier, je me suis jeté depuis quelques jours sur le démontage du rotor.
C'est parti !
Je commence par noter le repérage des pièces de ce dernier gros ensemble

La moitié de ces repères ne serviront sans doute pas... mais comme un coup de blanc ne coûte pas cher et je ne cherche même pas à réfléchir...



Et puis toutes ces photos me permettront de retrouver le sens et la position exacte de chaque élément

Une fois ça de fait, on peut passer au demontage et je commence par les rayons du haut

Et pour ça je règle ma technique au plus rentable:
je teste le démontage au dégrippant avec une douille et une rallonge... si ça ne vient pas alors je chauffe.

Les premiers rayons arrivent sur le tas de palettes et sont dérouillés dans la foulée, visserie comprise, ce qui me permet de remettre tout a sa place exacte prêt pour la peinture

Le travail avance !

J'avais pas fait attention, mais cette jante est en deux parties démontable, c'est une bonne chose car ça va me permettre de la démonter sans devoir manipuler l'ensemble. Donc tout reste à la même place ce qui est un gain de temps appréciable.
Une fois tous les rayons accrochés à la partie Supérieur demontés, je démonte les 10 boulons d'accouplement...

Et le premier morceau est enlevé et mis en attente pour réfection