Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (4ème partie)

Bonjour,

Je suis impressionné par la puissance annoncée de ces engins à constructions spécifiques, mais aussi par leur compacité!!!
Chapeau les constructeurs de l'époque!!!
JJR24

Je suis sceptique sur les 300 ch attribués au moteur du CT 12000. En effet, quelle puissance avait alors le CT 15000 qui lui a succédé ?

Toujours sur NOYANT :

Camion France Loader E 7688, vraisemblablement construit à Moutiers (par SMM ?), mais sans info sur son utilisation.

Camion Sambron muni d'une élévatrice hydraulique pour travaux en hauteur tels que pose de câbles, tuyauteries,
ventilateurs, ainsi qu'au géomètre pour l'installation de plombs et au boutefeu pour la mise en place des explosifs.
Matériel provenant de l'U.E. de l'Aumance qui exploitait du schiste bitumeux aux environs de Buxières-les-Mines.

Camion dit "le graissou" car, équipé d'une station de graissage, il servait au dépannage et à l'entretien journalier.
Mais rien sur ses caractéristiques ni sur sa provenance.

Engin de transport de construction Beaufrère (Cosne d'Allier) pour l'approvionnement en matériel du fond de la mine
à laquelle il accédait par l'une des descenderies. Les gaz du moteur traversaient l'eau contenue dans le caisson avant.

à suivre / PO

Bonsoir ,merci J.P. pour ces précisions ,dans les années 80 j'étai souvent chez les établissements MERIC à Aubenas j'y voyais souvent du matériel de mine issu de cette boite , ils avaient des chargeuses godet devant passant au dessus du conducteur pour vider derrière !!! (je n'en ai jamais vu complètes !!!) mais il y avait souvent de la casse !!!

bonjour
Hervé, au Lycée Technique d'Aubenas, nous faisions des petites séries de pièces pour Méric !
(c'est amusant parce que depuis, je n'avais plus jamais entendu parler de cette boîte !)
quant aux chargeuses qui passaient le godet par dessus le pilote, j'ai déjà vu ça mais je ne me souviens plus du nom du Constructeur (Hanomag peut-être...)

Pierre, ton Beaufrère est gros pour circuler dans les galeries !!!
MERCI pou toutes ces belles photos !
c'est rassurant de savoir que tout n'a pas été ferraillé malgré l'intérêt de ce type de matériel pour les ferrailleurs vu le poids.

A+
JP

M'enfin JP ?  Sur la fin, certaines galeries étaient hautes comme des tunnels de métro, et la présence du bac de lavage des gaz prouve bien que mon Beaufrère se baladait en milieu grisouteux. Je rappelle que charbon et potasse imposaient les mêmes protections antidéflagrantes.  

Oui, ben moi, j'en suis un peu resté aux galeries Lafaillite ! celles ... de Zola !

bonjour. ...

pour les bull chargeurs miniers je pense a. EIMCO ...

bonne continuation.

JP : LaFaillite c'est Terminal, tandis que Zola c'est Germinal.

JJR : Je crois que tu confonds le bull minier et le bull terrier.

PO

un document intéressant concernant EIMCO et les Mines...

https://www.asme.org/wwwasmeorg/media/resourcefiles/aboutasme/who%20we%20are/engineering%20history/landmarks/212-eimco-rocker-shovel-loader-model-12b.pdf

Super ton lien, JP, surtout que j'adore le matériel Eimco et ne manque jamais de prendre en photo tout ce que je découvre ici ou là.

C'est pas fini pour NOYANT :

Camion US Army GMC à transmission intégrale sur 6 roues motrices et 2 ponts arrière. Moteur essence remplacé
par diesel. Celui-ci provient des Carrières de Kaolin d'Echassières (03), tandis que ceux utilisés à l'U.E. d'Aumance
étaient des camions réformés par l'Armée française.

Boulonneur Jumbo de foration des trous de diamètre 22 mm et de profondeur 2 m 20 pour la pose des boulons de
maintien des couronnes de soutènement du toit des galeries. Dans les schistes bitumeux d'Aumance, la résistance
à l'arrachement pouvait atteindre les 18 t.

Boulonneur de parement Jumbo électrique SMM B26C utilisé à l'U.E. d'Aumance pour assurer la tenue des terrains
et des talus routiers par la foration des trous mais aussi la pose et le scellement des boulons.

Purgeur mécanique du toit des galeries avant le boulonnage destiné à le renforcer par boulonneur Jumbo ci-dessus.
Il s'agit d'un châssis de pelleteuse équipé d'un bras articulé sur lequel un ergot a été adapté pour piqueter la roche.

Chargeur catapulte ou pelle Eimco 824 à air comprimé;

Plaque de ce chargeur Eimco..

à suivre / PO

Bonjour,


J'aurais aimé travailler avec les ingénieurs qui ont "pondu" ces outils!
Pour apprendre!
JJR24

Ok pour le passé, et pour le présent il faut aller en Chine. Pour demain, des robots s'en chargeront mais sans cotiser pour le chômage.

Retour vers le futur ou plutôt l'inverse ?

Toujours est-il que je ne pense pas que l'on revoie un jour un matériel aussi sophistiqué que celui ci-dessous présent à Noyant :



Machine à vapeur Dujardin de 200 ch provenant des tanneries Sorrel à Moulins (don de la mairie au musée de Noyant).
L'ensemble bloc moteur + bielles et excentriques + arbres de couche + paliers + volant diamètre 5 m, faisait 32 tonnes,
et entrainait une dynamo de 56 kW et un alternateur de 62 kw qui fournissaient force et éclairage nécessaires à l'usine.
Quant à la vapeur d'échappement, elle assurait à elle seule le chauffage des bâtiments et la production d'eau chaude !

Non, il ne s'agit pas là de matériel minier, mais la polyvalence était bien l'apanage de nos anciens capitaines d'industrie,
dont Dujardin de Lille qui construisit des locomotives à air comprimé et des locotracteurs diesel ainsi que leurs moteurs.

à suivre / PO

Bonsoir,

200chevaux vapeur! Des magiciens à cette époque!  
De même que ce reportage!
JJR24

Bonsoir
Dujardin dans le jardin !!!
un gros jouet quand même !!!

JJR24 a écrit:Bonsoir,
200chevaux vapeur! Des magiciens à cette époque!  
De même que ce reportage!
JJR24

Eh ouais ! Une sacrée écurie tout de même ! Il paraît que le fondateur de cette société disait à ses ingénieurs :
"Creusez ! Fouillez ! Bêchez ! Dujardin ça va pousser."    

J'ai réussi, dans ma tête, à relier l'arbre à son palier moteur, mais je n'ai pas retrouvé le volant de 5 m.
Faut-il penser que son énorme diamètre n'a pas permis son transport et qu'il a été ferraillé sur place ?

PO

Salut JP,

Un gros jouet mais, contrairement à ce que ce lieu peut laisser croire, uniquement réservé aux adultes et pas pour les mineurs.

eh bien ! il est en forme le Pierrot !!!

Si tu veux mon ongle incarné, je veux bien t'échanger le gros orteil qui est en-dessous.
Encore une fois chez la pédicure puis ce sera avec le chirurgien mais au retour de Corse.
Comme si je n'en avais déjà pas assez avec les vertiges qui me balancent depuis un an !
Pour la tête, ça peut encore aller, quoi que..., mais j'ai encore tant de choses à raconter...

Ouille ! Descends d'mon pied, s'teu-plait.

Et ça continue pour NOYANT :

Loco Decauville TMB 15 n° 0449 de 15 ch, provenant d'une mine d'uranium de la Cogema ex-CEA dans le Limousin.
Cette machine est préservée et tire les wagons de transport des personnes qui viennent visiter ce musée de la mine.

Loco Decauville TM 603 provenant des HBNPC Fosse de l'Escarpelle (59), qui dispose du même moteur Piquand PT4
de 60 ch que les locos Berry miniers à cabine centrale. Celui-ci devait être ferraillé mais je vais tout faire pour qu'il soit
conservé car il a été construit en très peu d'exemplaires et il n'en reste que trois. Et pourtant ce n'est pas un Berry  

Loco Jung ZL114 n° 1226 de 24 ch, construit en 1940 pour l'Armée allemande (opération Todt du Mur de l'Atlantique),
puis utilisé à la carrière de kaolin d'Echassières (03). Machine restaurée et conservée en monument.

Chargeuse pneumatique Eimco sur rails type 12B maintenue en situation dans la galerie reconstituée sur le carreau.

Wagon de transport du personnel minier restauré à l'origine et mis en monument statique.


Bennes de transport de minerai charge utile 500 litres exposées en monuments devant l'entrée du Musée de Noyant.

Loco électrique à perches SACM (future Alsthom) M 258 B construit en 1924. Provient la mine de Messeix (63) où il
circulait sur voie de 580. Machine rare, restaurée, entretenue et mise en monument au centre-ville de Noyant d'Allier.

à suivre / PO

Bonsoir,

Pierre, les moteurs rénovés sont mis en route régulièrement?
Merci pour les suites!
JJR24

Eh non, JJR, pas systématiquement car ce n'est pas parce qu'un moteur tourne que son embrayage, sa boîte de vitesses  ou son convertisseur est aussi en état de fonctionner.

De plus, il faut du personnel qualifié pour réparer et entretenir ne serait-ce que le matériel roulant de ce formidable parc qui n'a rien à envier à n'importe quel musée de France.

Et la priorité est donnée aux 2 ou 3 locotracteurs qui tractent les wagons de visiteurs et dont la conduite nécessite obligatoirement une formation et une accréditation adaptées.

.Ainsi, comme la règlementation est de plus en plus draconienne et que chaque machine a ses particularités, celles retenues pour la visite sont de moins en moins diversifiées.

Or ce site est purement associatif, et même s'il perçoit certaines subventions municipales et départementales, les sommes n'ont rien de comparable à ce que d'autres reçoivent.

PO

Bonsoir,

Je m'en doutais un peu!...
"...Ainsi, comme la règlementation est de plus en plus draconienne et que chaque machine a ses particularités, celles retenues pour la visite sont de moins en moins diversifiées..."
Malheureusement , je suis d'accord!!!
JJR24

Surtout que ce sont de jeunes guides saisonniers qui sont formés à cela pour la saison des visites et dans le respect des obligations.

PO

NOYANT encore et toujours mais ça se termine :

Devant, loco Decauville TMB 15 de 15 ch sans plaque de série provenant des mines d'uranium de l'ex-CEA-Cogéma.
Derrière, loco Berry C 3635 K2 de 35 ch, avec n° de série 756 lui aussi en provenance de ce même utilisateur minier.
Ces deux machines sont à l'abri dans un local proche de l'atelier afin de les protéger au maximum des "prédateurs".

Autre Berry C 3635 K2 n° de série 760 et donc de la même production que celui ci-dessus, aujourd'hui en monument.

Loco Berry 4538 R3 de 37 ch n° de série 883, toujours en provenance de l'ex-CEA-Cogéma et garé sous protection.

Loco Berry 3735 T2 de 30 ch réformé du fond qui tractait le matériel sur le carreau du groupe d'Oignies des HBNPC.

Autre Berry 3735 T2 de 30 ch n° 657 qui roulait à la fosse 9/9bis d'Oignies jusqu'à la fermeture définitive des HBNPC.

Le voici ci-dessous à son arrivée au musée de la Mine de Noyant d'Allier où il porte encore le numéro de parc 5507;


Et ici par 780 m de fond à la fosse 9/9bis d'Oignies où il tractait les bennes de charbon jusqu'au moulinage de l'étage.
Son n° de parc 5507 est inscrit au-dessus du projecteur arrière et cette photo m'a été accordée par la mine d'Oignies.


Ceci a déjà été relaté sur VSA, mais j'estime que c'est l'occasion de rappeler que cet engin mérite d'être sauvegardé.

à suivre / PO