Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (4ème partie)

Ne te frappe pas, Alain (ou à l'autre ?), car j'ai résolu l'équation.

A +   :  tout le monde connaît cette expression, même les non algébrés.

G  :  initiale de Gilbert, le prénom de treblig qui n'est que son pseudo

L  :  initiale du patronyme de Gilbert alias treblig

Toutefois, il reste une inconnue puisqu'il n'a fait qu'entrer en disant "bonjour" et sortir aussitôt sans même dire "au revoir".

Il n'y a plus qu'à attendre qu'il revienne pour nous en donner les raisons.

à + / PO

Bonjour à tous
Pierre A+ c'est un groupe sanguin?? c'est ça que tu veux dire
Alain

Bonjour,

Là! Il y a risque de déraillement sur voie étroite!
JJR24

pierre1942 a écrit:Ne te frappe pas, Alain (ou à l'autre ?), car j'ai résolu l'équation.

A +   :  tout le monde connaît cette expression, même les non algébrés.

G  :  initiale de Gilbert, le prénom de treblig qui n'est que son pseudo

L  :  initiale du patronyme de Gilbert alias treblig

Toutefois, il reste une inconnue puisqu'il n'a fait qu'entrer en disant "bonjour" et sortir aussitôt sans même dire "au revoir".

Il n'y a plus qu'à attendre qu'il revienne pour nous en donner les raisons.

à + / PO

bonjour

excuse mon message c'était une erreur (je m'était trompé de sujet et en voulant l'effacer je l'ai validé et après impossible de l'annuler)

merci

Salut Gilbert,

Merci pour ta réponse, c'est tellement plus clair maintenant.

Ben oui, quoi... Tout le monde peut se tromper.  

PO

Bonjour à tous
Pas grave Gilbert, ça nous a permis une révision des maths modernes avec le professeur Pierre non mais vous vous rendez compte!!!
Alain

Drôle de façon que tu as de réviser alors que ton message se termine par des roupillements dignes d'un planqué tout au fond de la classe !
Car pendant tout ce temps que tu dors, moi je bosse, Monsieur...    En voici la preuve !

Petite découverte d'un loco électrique Jeumont type Bo-16t aux fins fonds de La Houve, l'ultime mine de charbon fermée en France en 2004.


C'est une des 5 de ce modèle qui ont d'abord été livrées en voie de 684 à Petite-Rosselle mais aussi avec alimentation par perches.

Ici le n° 8 dans sa configuration d'origine

L'extraction de La Houve prenant de l'importance, ces 5 machines ont été fortement modifiées en 1992 et 1993 par les HB Lorraine qui les ont amenées à l'écartement métrique ainsi qu'à l'alimentation par pantographe sur le toit de la cabine.

Parallèlement à cette transformation, elles ont changé de numéro de parc et ont été baptisées chacune avec le nom d'une ville.

L'ancienne n° 4 après modification

L'ancienne n° 7 après modification

C'est ainsi que, selon un document émanant des HBL, elles sont devenues successivement
- n° 18 : Ville de Lixing
- n° 19 : Ville de Guerting
- n° 20 : Ville de Flétrange
- n° 21 : Ville de Folschviller
- n° 22 : Ville de Paris

Cependant, la machine dénommée Folschviller, et précisément exposée en monument à... Folschviller, porte le n° 20.


Soit le document présente une inversion, soit le loco a été mal rebaptisé alors qu'il était le seul exemplaire récupéré à la fermeture de La Houve et entièrement repeint avant l'exposition finale où il n'avait plus aucune marque d'identification.


Est-ce que plus personne ne se souvenait de rien dans la débâcle qui s'en suivit, ou qu'il n'était pas question d'appeler Ville de Flétrange un loco exposé en monument à Folschviller ?

Je ne promets pas de sucette à celui qui trouvera la réponse car, d'ici-là, elle risque de se dessécher sur son bâton.  

à + / PO

Petit oubli de ma part (errare humanum est).  

C'est au milieu des années 50 que ces 5 locos Jeumont ont été livrées au groupe de Petite-Rosselle en voie de 684 et version à perches.

C'est au début des années 90 qu'ils ont été modifiés en voie de 1 m et version à pantographe pour aller au grand roulage de La Houve.

Tout comme les Berry 3789 K4, ils ont tracté lourdement pendant un demi-siècle et fait honneur à cet autre grand constructeur français.

A propos de l'unique Berry 3789 K4 préservé à Forbach sur les 5 livrés à Petite-Rosselle, voici la seule photo de face que je connaisse.


à + / PO

Quand on constate comment nos voisins belges, anglais, allemands, espagnols, etc., entretiennent le souvenir de leur passé industriel en restaurant le matériel qui a permis de le traverser, on ne peut que se désoler de voir que, dans notre propre pays, il n’en est rien sinon qu’avec beaucoup moins de considération.

On pourrait le comprendre quand cela concerne une machine produite en très grand nombre, mais pas quand elle est issue d’une petite série dont la conception et l’utilisation ont eu leur spécificité.

C’est le cas pour cette locomotive électrique à perches S.W. LM 1054 B des Houillères de Blanzy, retrouvée en état de décomposition après avoir tracté en fond de mine pendant plusieurs décennies.
Il se pourrait même qu'il y en ait eu deux, ce que laisse penser la disposition des embases de perches que l'on aperçoit sur ce qui pourrait être le second possédant encore sa cabine.

(photo Flickr supposée d'origine Rail & Industrie)

On se consolera en pensant que, sur les 10 livrées à Blanzy, 4 ont été sauvegardées et exposées dans ce même secteur minier :

Dans une galerie du Musée du Puits St-Claude à Blanzy.


A proximité de l'ancien Puits de La Garenne à Epinac


Près de l'entrée du Puits de La Machine à Decize


Près de l'ancien Puits St-Amédée à Sanvignes-les-Mines

Cette dernière photo émane de google car je n'ai plus retrouvé la mienne prise lors d'une visite en juin 2016.

Finalement, en revoir 6 sur 10 dont 4 existent toujours, c'est rassurant tout de même...

à + / PO

Bonsoir,

C'est un plaisir, et avec entrain, de voir qu'il y a encore de nouvelles locos!
JJR24

Nouvelles locos... Nouvelles locos... Faudrait quand même pas exagérer, vu qu'elles datent du lendemain de la 2e guerre mondiale.
Mais c'est vrai que c'est très captivant de tomber sur la photo d'un matériel répertorié mais jamais visualisé et quel que soit son état.

Voilà qui me rappelle que le groupe Sarre & Moselle des HB Lorraine disposait de 2 locos S.W. LM 1064 A en voie métrique, n° de parc 1 et 2.
Daté de la même époque, ce modèle possédait les mêmes roues que les LM 1054 B ci-dessus mais avait un habillage bien plus "classique".

Le sous-titrage se passe de commentaire


La même en monument à Ham-sous-Varsberg


La n°2 au fond de la Mine de La Houve


La même en exposition au Musée Wendel à Petite-Rosselle

à + / PO

Bonjour Pierre 

Je n'interviens pas souvent mais je suis toujours et le fait de parler de Wendel me remets en mémoire des souvenirs de jeunesse...c'est un peu hors sujet mais dans les années 60/80 j'allais en vacances a Massieu  dans la Valdaine ,il y avait un château juste devant chez mon oncle qui appartenait a l'époque aux aciéries de Lorraine : Wendel Sidelor et tout les ans en juillet août il servait de colonie de vacances pour les petits lorrains, ça mettait de l'ambiance dans ce petit village.....voilà un peu hors sujet mais c'était a la grande époque ou la France produisait plus qu'aujourd'hui 

Bonjour Gaby,

Wendel faisait partie de nos capitaines d'industrie tels que Schneider, Jeumont, Decauville, Eiffel et bien d'autres. Quand certains ont fusionné, c’était moins pour capitaliser davantage que pour unir leur savoir-faire, industrialiser la France et accroître son indépendance économique.

Non, tu n'es pas hors sujet ! Wendel, ce fut surtout 3 siècles d'évolution dont l'extraction du charbon en Lorraine, et donc là où étaient les mines de fer qui firent de cette région la plus importante de notre pays en matière de production de métaux et alliages ferreux.

En citant Wendel-Sidélor, il faut y ajouter les absorptions de Pont-à-Mousson, Sollac, St-Gobain, Sacilor, etc. avant la nationalisation de 1981, puis la reprise sous Usinor-Sacilor, avant d'être à son tour "avalé" par Arcelor-Mittal.

Le nom de Wendel continue sa présence dans bien d'autres domaines que celui de la sidérurgie et semble durer encore bien longtemps.

à + / PO

Une petite pause juste avant de sortir vraiment de l'hiver.


Les gorges de la Bourne, à savoir la route qui part Villard-de-Lans en direction de Valence. C'était le 12 mars dernier.

Et dire que certains s'imaginent toujours pouvoir se passer d'équipements spéciaux pour partir en montagne...  

De retour au charbon, ou plutôt au minerai de fer, à savoir celui de la mine de Rochonvillers dont il a tant été question ici à propos des autorails Berry qui ont causé le plus de recherches, de questionnement et d'incompréhension sur tout le matériel de ce constructeur.

Si ces autorails avaient servi au transport du personnel à l'intérieur de cette mine d'Algrange, autrefois ce locotracteur à vapeur amenait les wagons de mineurs depuis la gare jusqu'à la mine, non sans avoir traversé un tunnel intermédiaire.

Loco à vapeur Jung (que j'avais pris pour un à air comprimé)

Cela reflète bien l'époque où la Lorraine était sous influence, voire sous domination allemande, car les 3 locos successifs étaient de construction germanique.

Loco diesel Oberursel de 22 ch (ancêtre de Deutz) avec un habillage inhabituel

Ici, ce n'est qu'un décor mais le loco représenté a tout d'un AEG de la même provenance..


Ci-dessous, une exception qui date sûrement d'après 1918 (récupération de l'Alsace-Lorraine par la France)

Loco électrique à archets Jeumont

(Sources Industrie et Rail Lu)

à + / PO

Bonsoir
MERCI Pierre pour les suites !

a+
JP

Bonsoir,

"...Loco à vapeur Jung (que j'avais pris pour un à air comprimé)..."

La grosse boite sur le coté DU CONDUCTEUR sert d'entrainement des bielles , comme sur un vapeur?
Je croyais que ce qui était rond et long était à air!
Elle est ou la cheminée des fumées?
JJR24

Bonne pioche, JJR. Effectivement, je l'avais d'abord dénommé "à air comprimé", mais le sous-titrage d'origine donne bien "à vapeur"...
En fait, Jung a construit du ACHP, du vapeur et du diesel et le châssis de celui-ci que j'ai trouvé sous "à vapeur" ressemble fortement à celui de ses "à air comprimé", sauf qu'aucune ne possède un tel système d'entraînement des roues à l'extérieur du châssis, même si la dernière semble une exception... Voir ci-dessous.




Dans l'indécision, j'ai préféré ne pas le contrarier en rendant à César ce qui appartient à Jules.

Mais je le redis : tu ne peux qu'avoir raison.

à + / PO

Bonjour,

Je comprends la standardisation de ce constructeur! Mais il y a de quoi si perdre dans ces trolls!
JJR24

Pourquoi s'y perdre ? Chaque constructeur a sa signature, même quand la motorisation est commune, ce qui vaut surtout pour les diesel.

Par contre, moi qui ne suis pas du tout familiarisé avec les locos à vapeur, je ne m'aventure jamais à parler d'eux car j'y laisse mon latin !


PO

Bonjour à tous
Pierre j'ai enfin un avantage sur toi, moi je ne risque pas de perdre mon latin je n'en ai jamais eu par contre je peux y perdre mon lapin
Bonne soirée
Alain

L'important c'est de ne pas perdre la boule, or c'est de plus en plus risqué de nos jours avec la planète qui ne tourne plus rond du tout !

M'en fous, je n'ai pas perdu mon temps en Provence, bien au contraire, car j'y ai vu des locos qui se sont remis à tourner de plus belle.
Par exemple, ce Berry 4528 R2 qui stationnait au Musée de Fuveau-La Barque et n'en avait plus bougé depuis bientôt 12 ans sinon plus.


C'était même fermé quand j'y suis passé en avril 2014 pour faire des photos de son moteur que je voulais identifier et, crois-moi, faut être fortiche pour en prendre à travers les trous d'un capot !

Et récemment, je suis tombé par hasard sur une photo sur laquelle j'ai reconnu le mécano Louis et, devant lui, le moteur de cette machine pour laquelle j'ai aussi passé du temps à rechercher son identité et son parcours.
Il s'agit de l'Alsthom 272 de 27 ch que j'avais flashé 9 ans auparavant, mais je me demandais ce que pouvait bien faire là celui au fond à gauche.

photo CPPVA

De retour dimanche dernier, j'ai montré cette photo pour avoir des explications et j'ai appris que son moteur type 272 (plaque rouge) étant usé, ce loco en avait reçu un autre type 316 (plaque bleue) qui a été adapté en un rien de temps. Juste que ce nouveau moteur est un peu moins puissant (pompe d'injection réglée à 2000 tr/mn au lieu des 2200 de l'ancienne), mais il ne fallait surtout pas rater cette occasion qui provenait d'un groupe électrogène réformé et laissé pour... 350 euros.

Et voilà le résultat : un Berry tout neuf à l'essai qui tirera toute la saison les wagons des visiteurs du dimanche et de la journée du Patrimoine, mais aussi le train du Père Noël en décembre.

photo CPPVA

Mais mon plaisir ne s'est pas arrêté là car j'ai aussi eu de bonnes nouvelles à propos d'autres locos que je me désolais de voir à l'arrêt.
Aussi je ne regrette pas d'être membre de cette association qui fait tant d'efforts avec si peu de moyens !  

à + / PO

Bonjour

Bravo à tous ces passionnés qui restaurent et remettent en route ces locotracteurs et les voies pour les faire rouler !
et MERCI Pierre qui , à force de mener des enquêtes, arrive à faire des miracles et à nous maintenir en haleine depuis déjà si longtemps !

Merci JP, et tu ne crois pas si bien dire car Jean, conducteur permanent et mécano à ses heures, va sur ses 95 ans s'il ne les a pas déjà !

Le voici aux commandes de ce locotracteur qui tracte les premiers visiteurs du site, peu après les essais effectués sur la photo ci-dessus.

photo CPPVA

Jean, passionné de mécanique et de tout ce qui roule, était devenu postier mais n'a pas manqué de revenir à ses amours dès la retraite.

à + / PO

BRAVO l'ancien !!!