Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (3ème partie)

Bonjour
Oui une sacrée industrie dans ces régions
Bonne cicatrisation
Amicalement

Alors Pierre ? la main, c'est pas encore le pied ??? Bon courage !
les mines dans cette région du Nord de la France, c'était vraiment très important.
Certaines villes ont eu beaucoup de mal à se relever de l'arrêt de cette exploitation.

Bonjour,

Vu qu'il reste encore du charbon, personne n'a étudié pour une production plus sécurisée et moins polluante?
JJR24

Re non JJ je ne pense pas ç est un combustible tellement décrié aujourd hui
J ai découvert dans un autre registre dans une ancienne mine de potasse qui a une parti musée en Alscace une autre utilisation
Stocamine le stockage réversible de produit très dangereux dans les annees 90
Qu en est il aujourd hui une catastrophe futur je pense
Quelqu un a t il des infos
Merci

GORDINI 07 a écrit:Alors Pierre ? la main, c'est pas encore le pied ??? Bon courage !
les mines dans cette région du Nord de la France, c'était vraiment très important.
Certaines villes ont eu beaucoup de mal à se relever de l'arrêt de cette exploitation.

JM et toi avez raison de vous inquiéter à propos de ma main car une plaie rejette le fil qui la referme.
Le kiné y a fait allusion hier et une demi-heure plus tard l'infirmière a confirmé cette supposition.
L'autre cicatrice semble s'en accommoder mais je préfère ne pas émettre le moindre pronostic.
Ok, y a pas encore mort d'homme et jusqu'à présent j'ai toujours mes dix doigts pour écrire ici...

Oui, autant dans le Nord que dans l'Est, en Loire, en Auvergne et partout, la fermeture des mines de charbon a décimé des foyers, des commerces et des industries.
Je crois que la pire des choses aura été de ne pas avoir parlé franchement mais d'avoir laissé croire, dans des enjeux politiques et donc à des fins électoralistes, que tout était possible et allait durer !
C'est la raison majeure, dans cette région fortement ancrée à gauche, de son basculement vers l'extrême-droite. Et là, je ne porte pas de jugement, me contentant de rapporter les dires de gens concernés.

Si certains maires se sont précipités pour faire table rase du passé local, prétextant que l'avenir c'était maintenant et alors qu'ils n'avaient ni projet ni moyen, d'autres ont compris l'importance de sauvegarder la mémoire de ceux qui y avaient participé et du matériel qui y avait contribué. C'est donc dans les communes de ces derniers que l'apaisement s'installera plus facilement, les anciens mineurs et leurs familles ayant moins le sentiment d'avoir été littéralement abandonnés...

PO

JJR24 a écrit: Vu qu'il reste encore du charbon, personne n'a étudié pour une production plus sécurisée et moins polluante?
JJR24

En France, ce n'est pas l'extraction du charbon qui polluait mais son utilisation. Et si son sol contient encore autant de charbon que ce qui en a été sorti, c'est à des profondeurs où les coûts de production alliés à ceux du danger balayent l'idée d'y songer.
C'est donc une question de bon sens que de ne pas poursuivre dans cette voie, sauf que beaucoup de ceux qui en sont les plus farouches combattants feignent d'ignorer qu'en Allemagne c'est tout le contraire qui s'y passe. Des villages entiers sont rayés du paysage pour faire place à des excavations de centaines d'hectares et de centaines de mètres de profondeur, afin d'en sortir le charbon ou plutôt la lignite (de bien plus mauvaise qualité) pour alimenter les nombreuses centrales thermiques qui produisent l'électricité.de ce pays le plus pollué et polluant d'Europe !
Et tout ça pour un prix nettement supérieur à celui de l'électricité nucléaire qu'il achète à la France (Tu manges de la m...e mais je pique dans ton assiette), et sans admettre que les conséquences sont bien au-delà de celles causées par le tabagisme.

Aussi, quand j'entends dire que "Laisser fuir un joint de robinet c'est mauvais pour la planète", j'ai envie de crier "Va donc voir en Inde ou en Chine avant de donner des leçons aux autres".

PO

honore jm a écrit:Re non JJ je ne pense pas ç est un combustible tellement décrié aujourd hui
J ai découvert dans un autre registre dans une ancienne mine de potasse qui a une parti musée en Alscace une autre utilisation
Stocamine le stockage réversible de produit très dangereux dans les annees 90
Qu en est il aujourd hui une catastrophe futur je pense
Quelqu un a t il des infosi
Merci

Houlalalalalalalala ! Fais gaffe où tu mets les pieds car c'est un terrain glissant...

Il ne s'agit pas de radioactivité mais de toxicité, et ça couve depuis bien avant l'arrêt de cette exploitation.

https://www.novethic.fr/actualite/environnement/pollution/isr-rse/stocamine-la-justice-annule-l-enfouissement-definitif-des-42-000-tonnes-de-dechets-toxiques-150248.html

J'ai bien une idée mais sera-t-elle suivie ?
Pour que les tankers chinois qui nous ont amené le coronavirus ne repartent pas à vide, pourquoi ne pas les charger de ces fûts étiquetés "Champagne Français" ?

Bonsoir,

Dans les faits, d'un gouvernement à l'autre, même attitude!...
Pourtant il y a bien une demande de ces produits toxiques?

Bien d'accord Pierre!
JJR24

Sauf ultime traitement très onéreux et illusoire si pas impossible, il ne saurait y avoir de demande de ces produits, lesquels sont pour certains issus de l'incinération de déchets de toutes sortes et qui sont arrivés là après entente illicite, frauduleuse, magouilleuse, et n'ont rien à voir avec le milieu potassique tel que celui des anciennes MDPA.

Au premier abord, cela découlerait du comportement d'un "irresponsable" et cette décision avait été contestée par du personnel qualifié dont le directeur technique en personne !

Comme le chantait autrefois Brassens "Quand on est con, on est con !".

Re
Pierre quand tu parles de radioactivité tu ne peux mieux tomber
Le drive de l époque qui vendait le projet n est autre que l'ancien président de l ASN Pierre Franck  Chevet
Ç est quand même bien la France

Dans une page antérieure, j'ai parlé du livre-album paru en septembre sur le groupe d'exploitation de Douai des Houillères du BNPC.

Dans son n° 84, la revue Rail & Industrie mentionne la genèse de cette oeuvre  magistrale et la suite qui lui sera donnée.


Pour moi, ce travail restera la trace indélébile du passé minier qui aura tant marqué cette région des Hauts-de-France.

à + / PO

Bonsoir
Joli livre à se procurer
Mon fils m'a trouver en replat à la tv que je ne regarde jamais un reportage sur m après fermeture des mines en 3 lieux
Et j ai découvert avec plaisir que Loos en Gohelle avait réussi à faire classer tous son patrimoine minier a l Unesco
Très belle initiative
Amicalement

Bonjour JM,

Ayant été parmi les premiers inscrits pour le livre sur Douai, je le ferai aussi pour les deux prochains.

Pour le N-PDC, c'est quasiment tout l'encore existant qui a été classé par l'Unesco, avec en contrepartie l'obligation qu'ont les communes de restaurer bâtiments et matériels au plus près de leur état d'origine, ce que certaines n'ont pas compris puisqu'elles ne font rien pour empêcher la dégradation de ceux qu'elles ont sur leur territoire, tandis que d'autres ne les mettent pas à l'abri du vandalisme occasionné par des malades en manque de cerveau.

Il en est de même pour la chaîne des terrils, dont les deux de Loos-en-Gohelle qui sont les plus hauts d'Europe et atteignent 186 m.


Ce n'est pas la Vallée des Pharaons en Egypte mais en France à une cinquantaine de km de Lille.

à + / PO

Evolution technique de l'abattage du charbon sur quelques décennies :

Début du XXème siècle : pic et pelle.

Vers 1950 : marteau-piqueur pneumatique.

A partir de 1970 : rabot automatique, convoyeur blindé et étançons marchants.

Un grand témoignage daté de décembre 1988, soit 2 années avant la fermeture définitive des HBNPC avec l'arrêt de l'extraction du charbon de la fosse 9bis de Oignies (62), site minier dont il est très souvent question dans cette saga commencée il y aura bientôt 6 ans.
Il est de Marc-André DUBOUT (MAD pour ses amis et ses lecteurs), grand passionné de machines sur voies étroites, dont celles à vapeur, et restaurateur du bateau à chaudière verticale qui a aussi fait l'objet d'une apparition sur le présent sujet.

Bonne lecture et à +
PO
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Deux puits étaient alors encore en activité dont le 9 bis de Oignies, au fond duquel une trentaine de locotracteurs Berry étaient à vendre vu l'imminence de la fermeture.
Ces locotracteurs, trapus, étroits, d'une apparence très "après guerre", étaient munis d'un moteur Piquand de 60 cv. D'empattement très court, les essieux étaient accouplés par une bielle lourde (de poids et d'apparence).
Et puisque cette visite nous amenait dans le Nord, nous organisâmes la journée de sorte qu'il nous fût possible de passer en cours d'après-midi à l'usine de Cantin (1) et cette fois non plus en observateur, mais en acheteur potentiel.
Nous partîmes le matin vers 5 heures car la descente dans le puits était prévue très tôt et nous devions auparavant nous présenter à 7 heures au Service Matériel de Fond. Nous arrivâmes à Billy avec une demi-heure d'avance. Il n'y avait personne sur le site, aussi décidions-nous de retourner en ville pour trouver un café et naturellement c'est vers la gare que nous nous dirigeâmes. Je me souviens du PN et d'un train qui est passé au moment où nous garions la voiture sur la petite place déserte à cette heure matinale. Le bistrot était chargé d'une atmosphère à la fois de labeur et d'austérité. Nous reprîmes la voiture pour nous présenter au bureau et attendîmes dans un vestibule un peu sinistre éclairé par des néons blafards. Notre interlocuteur se présenta et nous partîmes dans sa voiture vers Oignies à quelques kilomètres de Billy.
Arrivés sur le site, l'ambiance "Germinal" dans la brume de cette aube grise d'hiver me plongea immédiatement dans un autre monde. Très vite je perçus les premiers wagonnets en V60 et des tronçons de voies désaffectées sur lesquels des pièces de fonderie étaient stockées. Nous passâmes près d'une berline déraillée au moyen d'un Fenwick et qui servait de conteneur à de vieilles pièces hors d'usage.
Une berline isolée et les premiers coupons de voies.
Après avoir traversé en enfilade des bureaux tristes, nous arrivâmes dans un vestiaire collectif où une tenue nous fût remise. On nous demanda également de retirer nos montres électriques en prévention d'éventuel coup de grisou. Nous nous dirigeâmes ensuite vers la lampisterie où on nous remit un casque pourvu d'une lampe frontale alimentée par une batterie que nous accrochâmes à notre ceinture. Ainsi affublés, nous nous dirigeâmes vers l'ascenseur et entrâmes dans la cage qui nous descendrait à la vitesse de 12 m/s dans le ventre de la terre bientôt défunte de son activité.
Aux cités industrielles et industrieuses succèdent les technopoles technocratiques...
Nous descendons tous les trois accompagnés d'un machiniste. Moins 630 m. On descend plus bas. La cage s'arrête, la porte s'ouvre sur une vaste galerie noire. Nous sommes dans la mine. Il fait sombre, nos lampes sont allumées et nous nous engageons dans une première galerie au long de laquelle un train de wagons à bogies pour le transport des mineurs est stationné. L'air pulsé, capté à l'extérieur, ne nous donne nullement l'impression d'être à -780 m. Le long de la galerie qui semble être la principale s'en détachent d'autres dont certaines avec un roulage. Celle que nous suivons est large et il ne nous est pas nécessaire de marcher entre les rails. Au fait les rails, il faudrait en parler. ils sont d'un poids de 26 kg au mètre en longues barres soudées et posées sur des traversines dont beaucoup sont recouvertes de poussier. La longueur total du réseau de la cote -780 m est de 12 km, auxquels il faut rajouter les 9 km de la cote -630 m. Leur apparence brillante laisse présager qu'il y a de nombreuses circulations. Nous arrivons enfin au "dépôt" aménagé astucieusement dans l'ancienne écurie. Car avant la traction diesel, la traction était hippomobile comme dans beaucoup de mines, et les chevaux passaient leur vie au fond pour ne remonter qu'à l'âge de la retraite (souvent trop courte). Chaque étage possède 2 dépôts, un pour la traction diesel et un autre pour la traction électrique.
Un locotracteur Berry est en levage. On voit très bien ses grosses bielles rectilignes qui ont tout à envier à celles des locomotives à vapeur, fines et élancées. Pour descendre les locotracteurs au fond de la mine il est nécessaire de les démonter en deux parties encageables et de les assembler ensuite. Nous poursuivons notre course, on croise des locos de 30 et 60 cv en action. Les moteurs sont anti-polluants, ça c'est bon pour les Chanteraines (2). Leur poids voisin de 10 tonnes est lui aussi intéressant pour l'adhérence, mais vraiment ils sont laids (3) avec de surcroît un porte-à-faux excessif (4). Un peu plus loin, notre interlocuteur arrête un Berry de 60 cv "haut le pied" sur la voie libre, pour nous faire une démonstration de la vitesse (16 km/h en 3ème).
La visite terminée, nous remontons par la cage de 11 h. En haut nous remettons nos casques et la batterie d'alimentation.
Sur le carreau, une véritable gare de triage en V60 s'étend devant nous avec des voies dans tous les sens. Je ne sais plus où donner de la tête. Ça non plus ça ne se voit pas tous les jours. Un train de bois et de barroux (5) passe devant nous, tiré par un TMB 15 Decauville qui achemine son convoi vers la cage pour que chaque wagonnet plein soit descendu au fond. Le locotracteur est affublé d'une cabine précaire formée d'une toile plastique dégueulasse. Il est vrai que, dans cette région, il ne fait pas toujours beau et qu'un habitacle même de fortune rend service.
Nous rejoignons le vestiaire où nous sommes invités à prendre une douche. Une douche pourquoi ? On n'a rien fait, on a seulement marché au fond de la mine et pourtant, une fois déshabillé, je me rends compte que cette douche devient indispensable.
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Remarques personnelles :
(1) Cimenterie qui détenait des locos diesel Plymouth de 100 ch qu’elle allait vendre avant sa fermeture aussi annoncée.
(2) Parc de Gennevilliers qui possède un Chemin de Fer interne désireux d’acquérir plusieurs des locotracteurs ci-dessus.
(3) Les exploitations minières n’avaient pas besoin de belles machines mais exigeaient  d’elles efficacité, solidité, durabilité.
(4) Obligatoire eu égard au faible empattement nécessaire pour passer les courbes à faible rayon en galeries souterraines.
(5) Un barrou était une berline vide après passage au moulineur (ou culbuteur), tandis qu'une balle était une berline pleine.

Egalement présentes dans cet article et montrées ci-dessous, quelques photos agrémentées de notes spécifiques de l'auteur. :

Une image familière qui disparaîtra bientôt de nos paysages du nord de la France. Puisse-t-elle ainsi que ces quelques lignes rendre hommage à tous ceux qui, du fond ou de la surface, ont poussé une berline sur un coupon de rails.

Une berline isolée et les premiers coupons de voies.

Train de bois de mine tiré par un Decauville TMB 15.

Train de bois de mine tiré par un Berry 3735 T2.

Bonjour
Merci pour les suites on ne s en lasse pas
Amicalement

Bonjour,

honore jm a écrit:
Merci pour les suites on ne s en lasse pas
Amicalement

J'ai le même avis! En imaginant une balade accompagné par ce Mr MAD!
JJR24

JJR... Visite donc les anciennes gares de Provence. Je crois qu'il en a racheté une, tellement il est nostalgique de cette époque.

Pour faire plus court, tu peux aussi te contenter de regarder son article sur sa visite dans une mine de bauxite de Tourves (83).

https://cfchanteraines.fr/lvdc/lvdc0227/carnet1.htm

ps - cfchanteraines est le Chemin de Fer des Chanteraines cité plus haut, l'une des associations dont MAD est membre très actif.

PO

Bonsoir,

Motivé pour descendre je suis..."par un trou d'homme de fortune..." je connais!  
Pas sûr que je puisse! Moins de souplesse et plus d'embonpoint font que!...
JJR24

Tout ce qui est plus lourd descend forcément plus vite.... sauf si le passage n'est pas adapté au gabarit qui doit s'y glisser.  

Alors, soit tu descends avec une pioche, soit tu t'inscris chez "comme j'aime", mais il va falloir faire quelque chose sinon...

Bonjour
Comme tu le dis si bien tous ce qui est lourd descend mais il faut remonter un jour ....
Je sais qu a Susville il y avait au puit de ventilation des échelles qui permettait de remonter ç était assez sportif avec l équipement pas besoin de ' comme j aime '

Bonjour,

Disons que j'ai un pneu qui n'est pas facile à dégonfler
JJR24

j'en ai un aussi !

Ahah

honore jm a écrit:Bonjour
Comme tu le dis si bien tous ce qui est lourd descend mais il faut remonter un jour ....
Je sais qu a Susville il y avait au puit de ventilation des échelles qui permettait de remonter ç était assez sportif  avec l équipement pas besoin de ' comme j aime '

Ne serait-ce pas le puits des Chuzins, par hasard ?


J'ai bien tenté de le dénicher mais n'ai rencontré personne capable de me dire où j'aurais pu le trouver et la Mairie de Susville était fermée.

Nan nan ! Je n'avais pas l'intention d'y descendre ni d'y pousser ma femme (qui préfère bien plus les galeries marchandes aux sites miniers).

à + / PO