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Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (3ème partie)
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Re: Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (3ème partie)
Bonjour,
JP - Ben, c'est que j'ai reçu cette photo avec cela comme information sur cette machine.
De plus, je ne la verrai peut-être pas avant le prochain printemps car l'opération de ma main droite est prévue pour fin octobre. Si on ajoute un mois de rééducation, on ne sera plus loin de l'hiver, et comme Villard-de-Lans est à 1000 m, on aura déjà une première neige.
JJR - La marche arrière ? Ben, en reculant, pardi !
Ce qui est certain, c'est que le conducteur devait surveiller ses orteils sous peine d'avoir à bien souvent pousser la tyrolienne...
PO
JP - Ben, c'est que j'ai reçu cette photo avec cela comme information sur cette machine.
De plus, je ne la verrai peut-être pas avant le prochain printemps car l'opération de ma main droite est prévue pour fin octobre. Si on ajoute un mois de rééducation, on ne sera plus loin de l'hiver, et comme Villard-de-Lans est à 1000 m, on aura déjà une première neige.
JJR - La marche arrière ? Ben, en reculant, pardi !
Ce qui est certain, c'est que le conducteur devait surveiller ses orteils sous peine d'avoir à bien souvent pousser la tyrolienne...
PO
pierre1942- Grand fan du forum
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Re: Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (3ème partie)
Autre Boilot dont le chassis est de même nature que celui ci-dessus.
Celui-ci est dit à moteur Citroën, donc à essence, mais l'habillage cache l'essentiel.
Trouvé sur le net il y a quelques semaines, j'ai omis de relever où et vais devoir m'y remettre.
Autre Boilot (peut-être l'un de ces deux-là ?) découvert parmi des infos relatives aux Ardoisières de Trélazé.
Aucune indication sur ses caractéristiques mais la ressemblance est incontestable.
Celui-ci est dit à moteur Citroën, donc à essence, mais l'habillage cache l'essentiel.
Trouvé sur le net il y a quelques semaines, j'ai omis de relever où et vais devoir m'y remettre.
Autre Boilot (peut-être l'un de ces deux-là ?) découvert parmi des infos relatives aux Ardoisières de Trélazé.
Aucune indication sur ses caractéristiques mais la ressemblance est incontestable.
pierre1942- Grand fan du forum
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Re: Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (3ème partie)
Salut la troupe !
Si je taquine ma souris le moins souvent possible, ça ne m'empêche pas d'essayer d'y voir clair dans ce qu'il reste d'incongru parmi les archives de la Société BERRY.
Malheureusement, force m'est de constater que la disparition de son ingénieur en charge de la conception des locotracteurs (décédé je crois la veille du nouvel an 1976) a dû créer une belle pagaille durant les 3 dernières années de production et dans le maintien de l'organisation qu'il avait mise en place.
Aussi ce sera dur, voire quasi impossible, de pouvoir rectifier toutes les erreurs et surtout de colmater les trous postérieurs à mon départ.
Je me consacrerai donc à la découverte sur le tas d'autres machines ainsi qu'aux éventuels mouvements de celles que je sais existantes.
à + / PO
Si je taquine ma souris le moins souvent possible, ça ne m'empêche pas d'essayer d'y voir clair dans ce qu'il reste d'incongru parmi les archives de la Société BERRY.
Malheureusement, force m'est de constater que la disparition de son ingénieur en charge de la conception des locotracteurs (décédé je crois la veille du nouvel an 1976) a dû créer une belle pagaille durant les 3 dernières années de production et dans le maintien de l'organisation qu'il avait mise en place.
Aussi ce sera dur, voire quasi impossible, de pouvoir rectifier toutes les erreurs et surtout de colmater les trous postérieurs à mon départ.
Je me consacrerai donc à la découverte sur le tas d'autres machines ainsi qu'aux éventuels mouvements de celles que je sais existantes.
à + / PO
pierre1942- Grand fan du forum
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Re: Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (3ème partie)
Il a été question beaucoup plus haut de la restauration des chevalets des puits 9 et 9bis de la mine de Oignies (Pas-de-Calais).
3 grues dont 2 de maintien et 1 de manoeuvre (500 t de capacité pour cette dernière) ont été positionnées ce jour.
Le soulèvement et la dépose du campanile seront réalisés demain. D'autres photos suivront...
Pour une fois que les politicards tiennent leurs promesses, on ne va pas s'en plaindre.
à + / PO
3 grues dont 2 de maintien et 1 de manoeuvre (500 t de capacité pour cette dernière) ont été positionnées ce jour.
Le soulèvement et la dépose du campanile seront réalisés demain. D'autres photos suivront...
Pour une fois que les politicards tiennent leurs promesses, on ne va pas s'en plaindre.
à + / PO
pierre1942- Grand fan du forum
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Re: Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (3ème partie)
Bonjour
Content de te revoir ici , Pierre ! (et bon courage pour la suite)
c'est à la lecture de ton message que l'on se rend compte que la sauvegarde d'un patrimoine industriel a un coût !
c'est trop facile de raser tout ça d'un coup de baguette magique (et de pelleteuses)
heureusement, de temps en temps, on a des élus qui arrivent à créer une dynamique de sauvetage malgré les nombreuses embûches, qu'elles soient administratives ou financières ou...pire ! politiques !
Content de te revoir ici , Pierre ! (et bon courage pour la suite)
c'est à la lecture de ton message que l'on se rend compte que la sauvegarde d'un patrimoine industriel a un coût !
c'est trop facile de raser tout ça d'un coup de baguette magique (et de pelleteuses)
heureusement, de temps en temps, on a des élus qui arrivent à créer une dynamique de sauvetage malgré les nombreuses embûches, qu'elles soient administratives ou financières ou...pire ! politiques !
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GORDINI 07- Modérateur
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Re: Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (3ème partie)
Bonjour,
Quel chantier! Bravo à la municipalité et aux personnes qui ont œuvré !
Merci Pierre!
JJR24
Quel chantier! Bravo à la municipalité et aux personnes qui ont œuvré !
Merci Pierre!
JJR24
JJR24- Grand fan du forum
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Re: Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (3ème partie)
Bonjour les amis,
Oui, très gros chantier, en effet ! Mais les premières personnes à féliciter sont les membres de l'association de sauvegarde de la mémoire et du matériel de ce site minier, tous d'anciens directeurs, ingénieurs et cadres des Houillères nationales, car ce sont eux qui ont remué ciel et terre pour que cet en semble ne tombe pas en décrépitude.
Or, depuis qu'ils sont à l'oeuvre, plusieurs d'entre eux ont disparu et bien rares sont les plus jeunes qui se joignent au carré de Grognards qui résistent encore...
à + / PO
Oui, très gros chantier, en effet ! Mais les premières personnes à féliciter sont les membres de l'association de sauvegarde de la mémoire et du matériel de ce site minier, tous d'anciens directeurs, ingénieurs et cadres des Houillères nationales, car ce sont eux qui ont remué ciel et terre pour que cet en semble ne tombe pas en décrépitude.
Or, depuis qu'ils sont à l'oeuvre, plusieurs d'entre eux ont disparu et bien rares sont les plus jeunes qui se joignent au carré de Grognards qui résistent encore...
à + / PO
pierre1942- Grand fan du forum
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Tracteurs : Locotracteurs Berry - Matériels miniers et autres
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Re: Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (3ème partie)
Bonsoir,
Suggestion: leurs noms pourraient être gravés?
JJR24
Suggestion: leurs noms pourraient être gravés?
JJR24
JJR24- Grand fan du forum
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Localisation : BRANTOME 24310
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Re: Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (3ème partie)
Bonsoir
Très belle initiative effectivement
Les gens partent et il est dur de se souvenir ce qui s'est passé il y a 50 ans et beaucoup s'en moquent ....
Vivement les prochains clichés du campanile
merci Pierre
Amicalement
Très belle initiative effectivement
Les gens partent et il est dur de se souvenir ce qui s'est passé il y a 50 ans et beaucoup s'en moquent ....
Vivement les prochains clichés du campanile
merci Pierre
Amicalement
honore jm- Grand fan du forum
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Localisation : bourg les valence
Date d'inscription : 12/12/2014
Re: Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (3ème partie)
??? P'tain ! J'avais pourtant fait une longue réponse hier (ou avant-hier ?) et rien ne figure ici... C'est quoi ce bord d'elle ?
Quoi qu'il en soit, à défaut des photos que je n'ai pas encore reçues, voici celle parue dans La Voix du Nord de tout là-haut.
ainsi que l'article qui l'accompagnait.
Je rappelle que c'est par ce site qu'a été remontée la dernière berline de charbon extrait dans le Nord-Pas-de-Calais.
C'était le 21.12.1990 et la berline commémorative est exposée au musée de la mine image de la fosse 2 de Oignies.
à + / PO
Quoi qu'il en soit, à défaut des photos que je n'ai pas encore reçues, voici celle parue dans La Voix du Nord de tout là-haut.
ainsi que l'article qui l'accompagnait.
Je rappelle que c'est par ce site qu'a été remontée la dernière berline de charbon extrait dans le Nord-Pas-de-Calais.
C'était le 21.12.1990 et la berline commémorative est exposée au musée de la mine image de la fosse 2 de Oignies.
à + / PO
pierre1942- Grand fan du forum
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Localisation : Villard-de-Lans (Isère)
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Re: Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (3ème partie)
Je sens qu'il y en a qui vont kiffer ce qui suit !
Avant :
Fosse 9 à droite et 9 bis à gauche. Ce serait la nacelle de la 9 qui serait la plus touchée et donc à faire en urgence.
Travaux de démontage du campanile (sur les centaines de photos qui ont été tirées)
Préparation à partir des deux nacelles
Faut pas avoir le vertige
Accrochage à la grue de 600 t (et non 500 comme écrit et de 700 lu dans le journal)
Et c'est parti mon kiki.
Le campanile paraît se décoller
C'est même sûr, il s'envole
Passe au-dessus du bâtiment d'extraction
Semble faire signe à l'un des 340 terrils du Nord-PdC
Et, tel un module lunaire, va se poser lentement sur le sol.
Tandis que les molettes tremblent déjà de devoir affronter l'hiver sans leur vieux protecteur.
à + / PO
Avant :
Fosse 9 à droite et 9 bis à gauche. Ce serait la nacelle de la 9 qui serait la plus touchée et donc à faire en urgence.
Travaux de démontage du campanile (sur les centaines de photos qui ont été tirées)
Préparation à partir des deux nacelles
Faut pas avoir le vertige
Accrochage à la grue de 600 t (et non 500 comme écrit et de 700 lu dans le journal)
Et c'est parti mon kiki.
Le campanile paraît se décoller
C'est même sûr, il s'envole
Passe au-dessus du bâtiment d'extraction
Semble faire signe à l'un des 340 terrils du Nord-PdC
Et, tel un module lunaire, va se poser lentement sur le sol.
Tandis que les molettes tremblent déjà de devoir affronter l'hiver sans leur vieux protecteur.
à + / PO
pierre1942- Grand fan du forum
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Re: Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (3ème partie)
BRAVO pour le démontage sans rien casser !
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GORDINI 07- Modérateur
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Re: Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (3ème partie)
Bonsoir
Merci pour ce reportage
Je me pose toujours la question comment Ca été construit sans les moyens actuel d élévation
Quel était la puissance de la machine d extraction présente sur ce puit
J ai toujours entendu que la plus puissance machine d extraction était celle de puit Pigeot à la Ricamarie
Amicalment
Merci pour ce reportage
Je me pose toujours la question comment Ca été construit sans les moyens actuel d élévation
Quel était la puissance de la machine d extraction présente sur ce puit
J ai toujours entendu que la plus puissance machine d extraction était celle de puit Pigeot à la Ricamarie
Amicalment
honore jm- Grand fan du forum
- Nombre de messages : 4885
Localisation : bourg les valence
Date d'inscription : 12/12/2014
Re: Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (3ème partie)
Bonsoir,
Ah! ça! j'aurais aimé y assister!
Chapeau bas Messieurs les grutiers!
JJR24
Ah! ça! j'aurais aimé y assister!
Chapeau bas Messieurs les grutiers!
JJR24
JJR24- Grand fan du forum
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Re: Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (3ème partie)
La machine d'extraction de ce puits était justement dans le post que j'avais rédigé et que je n'ai pas retrouvé le lendemain sur ce fil.
Ou l'auteur du rapt se dénonce, ou le modérateur dit pourquoi il l'a supprimé alors que, au moins pour une fois, rien n'était dit de mal sur lui.
Elle a été restaurée et remise en route mais sans pour autant enrouler ou dérouler son câble, sectionné pour la circonstance.
Voici quelques-uns des sacrés bénévoles qui ont réalisé cet exploit
et la vidéo qui narre cet évènement (attendre quelques secondes puis cliquer en bas à droite pour l'ouvrir).
https://www.lavoixdunord.fr/502387/article/2018-12-07/fosse-9-d-oignies-le-reveil-de-la-machine-une-incroyable-aventure-humaine
à suivre / PO
Ou l'auteur du rapt se dénonce, ou le modérateur dit pourquoi il l'a supprimé alors que, au moins pour une fois, rien n'était dit de mal sur lui.
Elle a été restaurée et remise en route mais sans pour autant enrouler ou dérouler son câble, sectionné pour la circonstance.
Voici quelques-uns des sacrés bénévoles qui ont réalisé cet exploit
et la vidéo qui narre cet évènement (attendre quelques secondes puis cliquer en bas à droite pour l'ouvrir).
https://www.lavoixdunord.fr/502387/article/2018-12-07/fosse-9-d-oignies-le-reveil-de-la-machine-une-incroyable-aventure-humaine
à suivre / PO
pierre1942- Grand fan du forum
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Re: Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (3ème partie)
Bonsoir
Par expérience, les liens que l'on poste sont souvent obsolètes quelques mois ou années plus tard !
alors, je recopie ici ce qui est dans ce lien :
Fosse 9 d’Oignies, le réveil de la machine, une incroyable aventure humaine
Après trente ans de silence, la fosse 9 d’Oignies sort de sa torpeur.
Avec la remise en route de l’énorme machine d’extraction et des molettes du chevalement le vendredi 7 décembre 2018, le site minier devient le deuxième en France à posséder des machines « tournantes ».
Un événement exceptionnel, point d'orgue d'une incroyable aventure humaine.
La première gaillette
En 1842, l’ingénieur trouve une veine à près de 180 m de profondeur.
Dix ans plus tard, la Société des mines de Dourges est créée.
C’est à Oignies qu’est remontée la toute première gaillette du Pas-de-Calais.
Et le destin est têtu puisque c’est aussi à Oignies que 150 ans plus tard, tout va se terminer, à 750 mètres sous terre.
Anciens mineurs, familles, voisins, élus, journalistes, le carreau de fosse est noir de monde pour assister à la remontée de la dernière berline
sur ce site qui a vu passer jusqu'à 1 200 bonshommes par jour.
l'album-photo de Jean-Marie en 1990
IL FALLAIT TOUT RASER
Tout s’arrête ? Pas tout à fait.
La dernière veine exploitable n’est condamnée que deux mois plus tard.
Des opérations de maintenance se poursuivent durant deux ans.
Les machines de la fosse 9, qui envoyaient chaque jour des centaines de gars tout propres à 800 mètres sous terre et remontaient des gueules noires, vont s’arrêter en 1992.
Et après ? Faut-il tout oublier ? A l’époque, le territoire n’a que faire du "patrimoine" minier.
On est encore dans le traumatisme de la fin de l’exploitation, du marasme économique qui va suivre et des anciens mineurs de fond qui agonisent et succombent à la silicose.
Le destin de ces installations, lourdes à entretenir, est, à peu de chose près, partout le même : la destruction.
La fosse 9 est promise au même sort. C’est sans compter l’obstination d’une poignée d’anciens mineurs passionnés.
LES ACCCUSTO, CES HÉROS
En 1992, le site à peine fermé, quelques anciens mineurs et passionnés se réunissent en association.
Leur but : sauver les installations de la destruction. Parce qu’ils ont compris, avant tout le monde, que ces bâtiments et ces machines sont exceptionnels.
"Si on n'avait pas été là, y'aurait plus rien"
Ils se choisissent un nom à la mesure de leurs ambitions : l’ACCCUSTO SECI, association pour la création du centre de culture scientifique et technique d’Oignies sur les sécurités industrielles.
Pierrot raconte la naissance de l'Association :
Les mois et les années passent, le paysage se fige autour du carreau de fosse
et bientôt, plus personne dans le coin ne sait ce que ces lettres signifient mais tout le monde connaît les Acccusto.
Première victoire : en février 1994, après le passage de Jacques Toubon. Le ministre de la Culture est impressionné.
Et pour cause : la plupart des installations du pays ont été détruites, alors voir un site comme celui-là, avec des machines bien conservées grâce aux soins des Acccusto… c’est exceptionnel.
Il ordonne le classement à l’inventaire des monuments historiques.
Désormais, rien ne pourra plus être détruit.
On ne les prend pas au sérieux ? Qu’importe.
Sans subvention, chaque lundi, pendant 26 ans, été comme hiver, les Acccusto vont continuer de se retrouver, en bleu de travail, de 9 h à 17 h, sur le carreau de fosse.
Et parfois les week-ends. Et ils réparent, protègent, rafistolent, isolent.
Clou après clou, boulon après boulon. En tout, depuis 26 ans, les Acccusto ont consacré plus de 50 000 heures de travail à la sauvegarde de la fosse 9.
Le miracle vient d’Agglonord, une usine à boulets de charbon voisine, qui vient de fermer et qui offre une de ses locomotives aux anciens mineurs.
Avec un moteur de 800 chevaux, elle pourra faire tourner le cylindre.
Après des mois de travail, le tambour bicylindroconique tourne de nouveau.
"On verse une larme. Parfois, verser une petite larme, ça fait du bien."
L’exploit fait date : de nombreux visiteurs se pressent, des élus organisent des visites. Ça y est, on est enfin fier de son patrimoine.
"On n'avait prévenu personne. L'carreau, il était noir de monde !"
Enthousiasmés, les anciens mineurs se mettent en tête de refaire tourner aussi les molettes, ces grandes roues en haut des chevalements.
Parce que c’est le symbole d’un site qui vit.
Ils y parviennent. Mais des élus leur font comprendre que c'est trop dangereux, qu'il faut arrêter. Le souffle retombe et de nouvelles années d’attente commencent.
La fosse vandalisée
Tout de même, avec toute cette agitation autour des machines, l’agglo finit, en 2002, par racheter le site, avec en tête, un vague projet patrimonial.
Dix ans ont passé, durant lesquels la fosse est restée livrée aux quatre vents, au grand désespoir des Acccusto.
Sans gardiennage ni sécurisation, la fosse est vandalisée, pillée.
En tout, 1 200 kilos de cuivre des bobines de la grande machine sont volés, rendant les installations inutilisables.
C’est une catastrophe mais aussi un déclencheur.
De nombreux médias, jusqu’ici indifférents, s’intéressent à ce groupe d’irréductibles.
Même le journal de Jean-Pierre Pernaut. sur TF1
L’AGGLO PREND LA MAIN
Le rachat par l’agglo finit par porter ses fruits.
Premier objectif : sortir le carreau de fosse du statut de friche.
Dès lors, façades des bâtiments et espaces extérieurs sont rénovés.
Mais le projet de la collectivité, qu'accompagne la Mission Bassin Minier, ne s’arrête pas là.
Elle souhaite redonner vie à l’ancien carreau de fosse, et charge le cabinet Hérault et Arnod de cette reconversion.
Le son pour identité
Après Lewarde et Arenberg, il faut trouver une identité au site du 9/9 bis.
Partant du constat que le son, autrefois celui du fracas des machines, fait partie de son histoire, l’idée s’impose d’en faire le cœur du projet.
Le Métaphone, inauguré en juin 2013, en est la clé de voûte.
Imaginée par le musicien et designer Louis Dandrel, cette salle de concert est unique puisqu’elle est recouverte de 24 plaques en acier, verre et bois qui produisent elles-mêmes de la musique.
Une magnifique réalisation qui mêle modernité et patrimoine dans le respect de l’histoire de ce bâtiment très symbolique.
Et qui est inaugurée en septembre 2016.
Depuis le début, il n’est pas question dans le projet de l’agglo de la remise en route des machines.
Mais les Acccusto n’en démordent pas et décident de financer une étude de faisabilité.
Reste un détail à régler et pas le moindre : les anciens mineurs n’ont pas un sou et aucune subvention à attendre.
Qu’à cela ne tienne : ils vendent la locomotive d'Agglonord et contactent l’entreprise Aretec.
L’histoire d’amour entre la fosse 9 et Aretec commence en 2008.
Les Acccusto veulent faire réaliser une étude de faisabilité de la remise en route des machines.
Mais à qui confier un tel chantier ?
"Ça s’est fait complètement par hasard. On a cherché dans l’annuaire : bureau d’études…", raconte Jean-Marie Minot.
"On a revendu notre locomotive pour payer la pré-étude"
Quel défi !
Le hasard fait bien les choses : Aretec est à Lens, tout près, et cette première boite contactée est sans doute la seule capable de relever le défi.
Et quel défi ! Faire tourner, en toute sécurité, un rouleau de 7 m de diamètre, pesant 120 tonnes, avec une alimentation électrique hors service et en préservant des installations et bâtiments classés au Monuments historiques... Mais Aretec, rompue aux engins hors normes, relève le gant.
Pour Aretec, ce chantier est une surprise. Leur quotidien, c’est d’inventer des machines qui n’existent pas.
"Pour nous, il n’y a pas de chantier impossible, sourit David Szczepanski, chef de projet chez Aretec.
Ici, on a tous un côté Géo Trouvetout, on est un peu l’agence tous risques de l’industrie…
" Aretec bosse pour les pétroliers, la pharmacie, l’automobile, l’agroalimentaire, le ferroviaire... dans le monde entier, pour des multinationales.
Alors quand ils voient arriver les retraités de la commune d’à côté… ça passe ou ça casse.
Unis par la passion
Et ça colle, illico.
Entre passionnés de mécanique, on se comprend.
L’enthousiasme des Acccusto et leur passion, sont communicatifs. Leurs compétences, immenses, finissent de convaincre.
"On avait contacté une société pour refaire fonctionner l’ampèremètre.
Et les gars, des spécialistes, ingénieurs, en bureau d’étude, dont c’était le métier, ils ont planché, et au final, ils ont dit qu’ils ne savaient pas le faire…
Et c’est Pierrot, un bénévole de l’Acccusto, qui l’a fait. Tout seul. Il a réussi."
LES ACCCUSTO AU BOUT DU ROULEAU
Voilà donc Aretec embarquée dans une aventure qui va durer dix ans.
Parce qu’une fois l’étude financée et réalisée, on revient au point de départ : pas un sou pour lancer le chantier.
Ne pas jeter l'éponge
Septembre 2016, les Acccusto apprennent que la remise en route des machines est reportée "au moins à 2020", faute de budget.
Ils accusent le coup et le président, Désiré Lefait, démissionne.
Le chantier peut commencer
Chez Aretec, on multiplie les rendez-vous avec les anciens, on essaie de décrypter le fonctionnement de cette machinerie d’un autre temps.
On déploie des trésors d’inventivité pour contourner les problèmes… Comme l’état de l’installation électrique, complètement obsolète.
Et puis, il y a une donnée nouvelle pour les ingénieurs : il faut que leur travail reste caché, il faut faire semblant, soigner l’esthétisme…
Il y a dans ce chantier un côté artistique inédit. "C’est comme un décor de cinéma, sauf qu’ici, tout fonctionne vraiment…"
Poncer, décaper, aspirer, repeindre
Tout s’accélère. Automne 2017, le service patrimoine de l’agglo lance des chantiers participatifs pour donner un coup de main aux Acccusto.
Le premier voit arriver des bricoleurs du dimanche de Lille, Saint-Omer, Hénin qui vont poncer, décaper, frotter, aspirer, repeindre…
Certains viennent ici comme en pèlerinage. Daniel, Normand, a posé des jours de congés. Son père était mineur.
"Il travaillait ici dans les années 1940. Me promener dans les mêmes lieux, voir ces machines comme lui, ça fait quelque chose…"
D'autres débarquent, heureux comme un gosse qui ouvre une nouvelle boite de Lego.
C’est le cas de Quentin, croisé sur le troisième chantier, en octobre 2018. Venu de Saint-Pol-sur-Ternoise, soit 120 km aller-retour.
"Je suis dessinateur industriel, et ici, être à l’intérieur, c’est comme si je visitais le château de Disneyland ! C’est magique !"
LE GRAND JOUR
Fin mai 2018, les engins arrivent sur place.
Les Acccusto sont fébriles, les techniciens aussi. Ce chantier n’est pas comme les autres.
"On ne voulait pas décevoir Robert, Jean-Marie..."
Longtemps qu’il n’y avait pas eu une telle agitation sur le carreau
Une grue de 50 mètres de haut est montée près du chevalement pour hisser les moteurs des molettes de 300 kilos chacun.
Dans la grande salle, une équipe s’active en dessous du tambour d’acier.
Le chantier va durer trois semaines, les Acccusto seront là tous les jours, pour donner un coup de main, un conseil, regarder…
Les Acccusto sont en larmes, euphoriques. Les techniciens d’Aretec n’en mènent pas large non plus.
Les habitants de la cité voisine affluent en courant, pour voir ce qui se passe.
Les doux rêveurs d’Acccusto, qu’on prenait un peu pour des fous depuis près de trente ans, ont réussi.
Comme au bon vieux temps
La machine se manœuvre désormais aussi bien en mode manuel qu'automatique.
"Là, si vous faites une fausse manœuvre, c'est pas grave, la machine va s'arrêter toute seule. Avant, vous pouviez tuer des personnes."
Pour l'instant, seuls des groupes de 70 personnes maximum peuvent visiter le bâtiment des machines qui nécessite encore des travaux de mise en sécurité.
Ils sont programmés pour 2019-2020.
QUID DU PARCOURS PATRIMONIAL ?
Le bâtiment des machines a fait l’objet de tous les fantasmes. Il avait été question d’y installer un restaurant, une salle de bal, un café-concert... Mais aussi une galerie sonore.
On est bien loin de ce projet initial.
D'abord parce qu’il ne prenait pas en compte la remise en route de la machine et surtout parce qu’il fallait trouver le budget.
Aujourd’hui, la finalité est bien de proposer un parcours patrimonial destiné à valoriser ces machines préservées et restaurées et de les mettre en valeur.
"C'est ça notre récompense, quand on fait les visites"
Remerciements à Jean-Marie Minot, "Pierrot" Lingrand, Désiré Lefait, Robert Khélifi et tous les infatigables bénévoles de l'association Acccusto Seci que nous ne nous lassons pas de croiser lors de nos reportages, tout comme à Emilie Allender du pôle patrimoine ainsi qu'à l'ensemble des équipes du 9/9 bis.
Textes et vidéos : Céline Debette, Anna Morello
Photos : Sami Belloumi, Séverine Courbe, Marc Demeure, Patrick James, Max Rosereau, Thierry Thorel
Recherches iconographiques : Thierry Deltour
Conception : Camille Raad
et sur le forum des VSA, nous disons MERCI à LA VOIX DU NORD
Par expérience, les liens que l'on poste sont souvent obsolètes quelques mois ou années plus tard !
alors, je recopie ici ce qui est dans ce lien :
Fosse 9 d’Oignies, le réveil de la machine, une incroyable aventure humaine
Après trente ans de silence, la fosse 9 d’Oignies sort de sa torpeur.
Avec la remise en route de l’énorme machine d’extraction et des molettes du chevalement le vendredi 7 décembre 2018, le site minier devient le deuxième en France à posséder des machines « tournantes ».
Un événement exceptionnel, point d'orgue d'une incroyable aventure humaine.
La première gaillette
En 1842, l’ingénieur trouve une veine à près de 180 m de profondeur.
Dix ans plus tard, la Société des mines de Dourges est créée.
C’est à Oignies qu’est remontée la toute première gaillette du Pas-de-Calais.
Et le destin est têtu puisque c’est aussi à Oignies que 150 ans plus tard, tout va se terminer, à 750 mètres sous terre.
Anciens mineurs, familles, voisins, élus, journalistes, le carreau de fosse est noir de monde pour assister à la remontée de la dernière berline
sur ce site qui a vu passer jusqu'à 1 200 bonshommes par jour.
l'album-photo de Jean-Marie en 1990
IL FALLAIT TOUT RASER
Tout s’arrête ? Pas tout à fait.
La dernière veine exploitable n’est condamnée que deux mois plus tard.
Des opérations de maintenance se poursuivent durant deux ans.
Les machines de la fosse 9, qui envoyaient chaque jour des centaines de gars tout propres à 800 mètres sous terre et remontaient des gueules noires, vont s’arrêter en 1992.
Et après ? Faut-il tout oublier ? A l’époque, le territoire n’a que faire du "patrimoine" minier.
On est encore dans le traumatisme de la fin de l’exploitation, du marasme économique qui va suivre et des anciens mineurs de fond qui agonisent et succombent à la silicose.
Le destin de ces installations, lourdes à entretenir, est, à peu de chose près, partout le même : la destruction.
La fosse 9 est promise au même sort. C’est sans compter l’obstination d’une poignée d’anciens mineurs passionnés.
LES ACCCUSTO, CES HÉROS
En 1992, le site à peine fermé, quelques anciens mineurs et passionnés se réunissent en association.
Leur but : sauver les installations de la destruction. Parce qu’ils ont compris, avant tout le monde, que ces bâtiments et ces machines sont exceptionnels.
"Si on n'avait pas été là, y'aurait plus rien"
Ils se choisissent un nom à la mesure de leurs ambitions : l’ACCCUSTO SECI, association pour la création du centre de culture scientifique et technique d’Oignies sur les sécurités industrielles.
Pierrot raconte la naissance de l'Association :
Les mois et les années passent, le paysage se fige autour du carreau de fosse
et bientôt, plus personne dans le coin ne sait ce que ces lettres signifient mais tout le monde connaît les Acccusto.
Première victoire : en février 1994, après le passage de Jacques Toubon. Le ministre de la Culture est impressionné.
Et pour cause : la plupart des installations du pays ont été détruites, alors voir un site comme celui-là, avec des machines bien conservées grâce aux soins des Acccusto… c’est exceptionnel.
Il ordonne le classement à l’inventaire des monuments historiques.
Désormais, rien ne pourra plus être détruit.
On ne les prend pas au sérieux ? Qu’importe.
Sans subvention, chaque lundi, pendant 26 ans, été comme hiver, les Acccusto vont continuer de se retrouver, en bleu de travail, de 9 h à 17 h, sur le carreau de fosse.
Et parfois les week-ends. Et ils réparent, protègent, rafistolent, isolent.
Clou après clou, boulon après boulon. En tout, depuis 26 ans, les Acccusto ont consacré plus de 50 000 heures de travail à la sauvegarde de la fosse 9.
Le miracle vient d’Agglonord, une usine à boulets de charbon voisine, qui vient de fermer et qui offre une de ses locomotives aux anciens mineurs.
Avec un moteur de 800 chevaux, elle pourra faire tourner le cylindre.
Après des mois de travail, le tambour bicylindroconique tourne de nouveau.
"On verse une larme. Parfois, verser une petite larme, ça fait du bien."
L’exploit fait date : de nombreux visiteurs se pressent, des élus organisent des visites. Ça y est, on est enfin fier de son patrimoine.
"On n'avait prévenu personne. L'carreau, il était noir de monde !"
Enthousiasmés, les anciens mineurs se mettent en tête de refaire tourner aussi les molettes, ces grandes roues en haut des chevalements.
Parce que c’est le symbole d’un site qui vit.
Ils y parviennent. Mais des élus leur font comprendre que c'est trop dangereux, qu'il faut arrêter. Le souffle retombe et de nouvelles années d’attente commencent.
La fosse vandalisée
Tout de même, avec toute cette agitation autour des machines, l’agglo finit, en 2002, par racheter le site, avec en tête, un vague projet patrimonial.
Dix ans ont passé, durant lesquels la fosse est restée livrée aux quatre vents, au grand désespoir des Acccusto.
Sans gardiennage ni sécurisation, la fosse est vandalisée, pillée.
En tout, 1 200 kilos de cuivre des bobines de la grande machine sont volés, rendant les installations inutilisables.
C’est une catastrophe mais aussi un déclencheur.
De nombreux médias, jusqu’ici indifférents, s’intéressent à ce groupe d’irréductibles.
Même le journal de Jean-Pierre Pernaut. sur TF1
L’AGGLO PREND LA MAIN
Le rachat par l’agglo finit par porter ses fruits.
Premier objectif : sortir le carreau de fosse du statut de friche.
Dès lors, façades des bâtiments et espaces extérieurs sont rénovés.
Mais le projet de la collectivité, qu'accompagne la Mission Bassin Minier, ne s’arrête pas là.
Elle souhaite redonner vie à l’ancien carreau de fosse, et charge le cabinet Hérault et Arnod de cette reconversion.
Le son pour identité
Après Lewarde et Arenberg, il faut trouver une identité au site du 9/9 bis.
Partant du constat que le son, autrefois celui du fracas des machines, fait partie de son histoire, l’idée s’impose d’en faire le cœur du projet.
Le Métaphone, inauguré en juin 2013, en est la clé de voûte.
Imaginée par le musicien et designer Louis Dandrel, cette salle de concert est unique puisqu’elle est recouverte de 24 plaques en acier, verre et bois qui produisent elles-mêmes de la musique.
Une magnifique réalisation qui mêle modernité et patrimoine dans le respect de l’histoire de ce bâtiment très symbolique.
Et qui est inaugurée en septembre 2016.
Depuis le début, il n’est pas question dans le projet de l’agglo de la remise en route des machines.
Mais les Acccusto n’en démordent pas et décident de financer une étude de faisabilité.
Reste un détail à régler et pas le moindre : les anciens mineurs n’ont pas un sou et aucune subvention à attendre.
Qu’à cela ne tienne : ils vendent la locomotive d'Agglonord et contactent l’entreprise Aretec.
L’histoire d’amour entre la fosse 9 et Aretec commence en 2008.
Les Acccusto veulent faire réaliser une étude de faisabilité de la remise en route des machines.
Mais à qui confier un tel chantier ?
"Ça s’est fait complètement par hasard. On a cherché dans l’annuaire : bureau d’études…", raconte Jean-Marie Minot.
"On a revendu notre locomotive pour payer la pré-étude"
Quel défi !
Le hasard fait bien les choses : Aretec est à Lens, tout près, et cette première boite contactée est sans doute la seule capable de relever le défi.
Et quel défi ! Faire tourner, en toute sécurité, un rouleau de 7 m de diamètre, pesant 120 tonnes, avec une alimentation électrique hors service et en préservant des installations et bâtiments classés au Monuments historiques... Mais Aretec, rompue aux engins hors normes, relève le gant.
Pour Aretec, ce chantier est une surprise. Leur quotidien, c’est d’inventer des machines qui n’existent pas.
"Pour nous, il n’y a pas de chantier impossible, sourit David Szczepanski, chef de projet chez Aretec.
Ici, on a tous un côté Géo Trouvetout, on est un peu l’agence tous risques de l’industrie…
" Aretec bosse pour les pétroliers, la pharmacie, l’automobile, l’agroalimentaire, le ferroviaire... dans le monde entier, pour des multinationales.
Alors quand ils voient arriver les retraités de la commune d’à côté… ça passe ou ça casse.
Unis par la passion
Et ça colle, illico.
Entre passionnés de mécanique, on se comprend.
L’enthousiasme des Acccusto et leur passion, sont communicatifs. Leurs compétences, immenses, finissent de convaincre.
"On avait contacté une société pour refaire fonctionner l’ampèremètre.
Et les gars, des spécialistes, ingénieurs, en bureau d’étude, dont c’était le métier, ils ont planché, et au final, ils ont dit qu’ils ne savaient pas le faire…
Et c’est Pierrot, un bénévole de l’Acccusto, qui l’a fait. Tout seul. Il a réussi."
LES ACCCUSTO AU BOUT DU ROULEAU
Voilà donc Aretec embarquée dans une aventure qui va durer dix ans.
Parce qu’une fois l’étude financée et réalisée, on revient au point de départ : pas un sou pour lancer le chantier.
Ne pas jeter l'éponge
Septembre 2016, les Acccusto apprennent que la remise en route des machines est reportée "au moins à 2020", faute de budget.
Ils accusent le coup et le président, Désiré Lefait, démissionne.
Le chantier peut commencer
Chez Aretec, on multiplie les rendez-vous avec les anciens, on essaie de décrypter le fonctionnement de cette machinerie d’un autre temps.
On déploie des trésors d’inventivité pour contourner les problèmes… Comme l’état de l’installation électrique, complètement obsolète.
Et puis, il y a une donnée nouvelle pour les ingénieurs : il faut que leur travail reste caché, il faut faire semblant, soigner l’esthétisme…
Il y a dans ce chantier un côté artistique inédit. "C’est comme un décor de cinéma, sauf qu’ici, tout fonctionne vraiment…"
Poncer, décaper, aspirer, repeindre
Tout s’accélère. Automne 2017, le service patrimoine de l’agglo lance des chantiers participatifs pour donner un coup de main aux Acccusto.
Le premier voit arriver des bricoleurs du dimanche de Lille, Saint-Omer, Hénin qui vont poncer, décaper, frotter, aspirer, repeindre…
Certains viennent ici comme en pèlerinage. Daniel, Normand, a posé des jours de congés. Son père était mineur.
"Il travaillait ici dans les années 1940. Me promener dans les mêmes lieux, voir ces machines comme lui, ça fait quelque chose…"
D'autres débarquent, heureux comme un gosse qui ouvre une nouvelle boite de Lego.
C’est le cas de Quentin, croisé sur le troisième chantier, en octobre 2018. Venu de Saint-Pol-sur-Ternoise, soit 120 km aller-retour.
"Je suis dessinateur industriel, et ici, être à l’intérieur, c’est comme si je visitais le château de Disneyland ! C’est magique !"
LE GRAND JOUR
Fin mai 2018, les engins arrivent sur place.
Les Acccusto sont fébriles, les techniciens aussi. Ce chantier n’est pas comme les autres.
"On ne voulait pas décevoir Robert, Jean-Marie..."
Longtemps qu’il n’y avait pas eu une telle agitation sur le carreau
Une grue de 50 mètres de haut est montée près du chevalement pour hisser les moteurs des molettes de 300 kilos chacun.
Dans la grande salle, une équipe s’active en dessous du tambour d’acier.
Le chantier va durer trois semaines, les Acccusto seront là tous les jours, pour donner un coup de main, un conseil, regarder…
Les Acccusto sont en larmes, euphoriques. Les techniciens d’Aretec n’en mènent pas large non plus.
Les habitants de la cité voisine affluent en courant, pour voir ce qui se passe.
Les doux rêveurs d’Acccusto, qu’on prenait un peu pour des fous depuis près de trente ans, ont réussi.
Comme au bon vieux temps
La machine se manœuvre désormais aussi bien en mode manuel qu'automatique.
"Là, si vous faites une fausse manœuvre, c'est pas grave, la machine va s'arrêter toute seule. Avant, vous pouviez tuer des personnes."
Pour l'instant, seuls des groupes de 70 personnes maximum peuvent visiter le bâtiment des machines qui nécessite encore des travaux de mise en sécurité.
Ils sont programmés pour 2019-2020.
QUID DU PARCOURS PATRIMONIAL ?
Le bâtiment des machines a fait l’objet de tous les fantasmes. Il avait été question d’y installer un restaurant, une salle de bal, un café-concert... Mais aussi une galerie sonore.
On est bien loin de ce projet initial.
D'abord parce qu’il ne prenait pas en compte la remise en route de la machine et surtout parce qu’il fallait trouver le budget.
Aujourd’hui, la finalité est bien de proposer un parcours patrimonial destiné à valoriser ces machines préservées et restaurées et de les mettre en valeur.
"C'est ça notre récompense, quand on fait les visites"
Remerciements à Jean-Marie Minot, "Pierrot" Lingrand, Désiré Lefait, Robert Khélifi et tous les infatigables bénévoles de l'association Acccusto Seci que nous ne nous lassons pas de croiser lors de nos reportages, tout comme à Emilie Allender du pôle patrimoine ainsi qu'à l'ensemble des équipes du 9/9 bis.
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GORDINI 07- Modérateur
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Date d'inscription : 01/06/2007
Re: Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (3ème partie)
Tout est vraiment possible quand un Gardois se sent une âme de Ch'timi, aussi tu mériterais de t'appeler... Nordini
Il y a dans ton post largement dix fois plus que ce que j'avais préparé et cru envoyer. Finalement, tu as fait un sacré travail.
Juste un ajout à propos du Jean-Marie souvent présent dans ces photos et vidéos : c'est un sacré bonhomme, le meneur de cette poignée de mordus. Il est aussi bien à la fosse 9/9bis qu'à la fosse 2, à la restauration de la loco Pacific 231 C78 (ci-dessous).
Il participe à des réunions et des conférences, et ne manque jamais d'aller secouer les élus pour qu'ils ouvrent les yeux et tiennent leurs promesses.
Au-delà de tout ceci, il écrit des bouquins sur les Houillères du Nord-PdC dont le dernier publié fait 367 pages truffées de photos et de légendes portant toutes sur le groupe de Douai-Aniche. Quant on sait que le N-PdC comprenait aussi les groupes de Valenciennes-Anzin, Lens-Liévin, Hénin-Liétard (devenu Hénin-Beaumont), Béthune-Noeux, Auchel-Bruay et Oignies, et qu'il a le même projet pour chacun d'entre-eux, on comprend que la mémoire minière de cette région n'est pas près de s'éteindre.
Jean-Marie est un ami comme il en existe pas plus que les doigts d'une main.
à + / PO
pierre1942- Grand fan du forum
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Tracteurs : Locotracteurs Berry - Matériels miniers et autres
Date d'inscription : 03/01/2011
Re: Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (3ème partie)
Bonjour
Heureusement, il existe encore des bénévoles !
même si je constate amèrement qu'il y en a de moins en moins !
Le problème , c'est que pour la plupart ce sont des retraités. Ce n'est pas un problème en soi, mais étant moi-même retraité, je sais bien que la fin est plus proche que le début !
et qu'on va moins vite que lorsqu'on était actif !
Je souhaite longue vie en bonne santé à ton ami Jean-Marie !
écrire un livre prend beaucoup de temps et d'énergie....alors s'il y en a plusieurs sur le feu ....
COURAGE ! les générations à venir n'en ont pas forcément conscience mais elles auront besoin de savoir d'où elles viennent pour savoir où elles vont.
Heureusement, il existe encore des bénévoles !
même si je constate amèrement qu'il y en a de moins en moins !
Le problème , c'est que pour la plupart ce sont des retraités. Ce n'est pas un problème en soi, mais étant moi-même retraité, je sais bien que la fin est plus proche que le début !
et qu'on va moins vite que lorsqu'on était actif !
Je souhaite longue vie en bonne santé à ton ami Jean-Marie !
écrire un livre prend beaucoup de temps et d'énergie....alors s'il y en a plusieurs sur le feu ....
COURAGE ! les générations à venir n'en ont pas forcément conscience mais elles auront besoin de savoir d'où elles viennent pour savoir où elles vont.
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GORDINI 07- Modérateur
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Re: Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (3ème partie)
On peut se demander comment elles expliqueront ça aux Martiens...
En tout cas, je suis adhérent de l'Acccusto Seci et c'est la moindre des choses car je sais à quoi sert la cotisation.
Encore merci pour ton apport. On s'occupe de mon canal carpien dans 8 jours et j'espère bien m'y remettre quelques semaines plus tard.
Amitiés - Pierre
En tout cas, je suis adhérent de l'Acccusto Seci et c'est la moindre des choses car je sais à quoi sert la cotisation.
Encore merci pour ton apport. On s'occupe de mon canal carpien dans 8 jours et j'espère bien m'y remettre quelques semaines plus tard.
Amitiés - Pierre
pierre1942- Grand fan du forum
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Age : 82
Tracteurs : Locotracteurs Berry - Matériels miniers et autres
Date d'inscription : 03/01/2011
Re: Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (3ème partie)
bon courage à toi pour le carpien !
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GORDINI 07- Modérateur
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Localisation : MANDUEL(GARD)
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Tracteurs : MF 142A Lamborghini 340
Date d'inscription : 01/06/2007
Re: Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (3ème partie)
Bonsoir,
Que d'émotions!!! Je savoure le silence des mots que je ne trouve pas!!! Ni les touches de mon clavier à cause de la buée sur mes lunettes!!!
JJR24
Que d'émotions!!! Je savoure le silence des mots que je ne trouve pas!!! Ni les touches de mon clavier à cause de la buée sur mes lunettes!!!
JJR24
JJR24- Grand fan du forum
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Tracteurs : R super 5D/som670/R752 TP
Date d'inscription : 15/05/2019
Re: Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (3ème partie)
Comment ça va, JJR ? Je t'ai envoyé mon mouchoir mais tu peux le garder.
Sur les deux premières parties de ce fil, on a beaucoup vu les 2 locos Berry 3535 T2 qui sont au Musée de la Barque-Fuveau (13), et qui avaient travaillé au jour à la Mine de Bauxite de St-Julien.
Voici celui n° 836 photographié au cours de l'année de fermeture de cette exploitation (ph.Rail & Industrie n° 79).
à + / PO
Sur les deux premières parties de ce fil, on a beaucoup vu les 2 locos Berry 3535 T2 qui sont au Musée de la Barque-Fuveau (13), et qui avaient travaillé au jour à la Mine de Bauxite de St-Julien.
Voici celui n° 836 photographié au cours de l'année de fermeture de cette exploitation (ph.Rail & Industrie n° 79).
à + / PO
pierre1942- Grand fan du forum
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Date d'inscription : 03/01/2011
Re: Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (3ème partie)
Bon, ça bouge enfin du côté Luxembourg où j'avais quémandé des nouvelles de la draisine Berry APB 28 n° 889 en voie de 700 (fab.7332 de 1966) livrée à Lorraine-Escaut pour la mine de fer d'Angevillers (57), et récupérée par MBD pour son musée de Fond-de-Gras (Lux).
Mon but était d'apprendre si elle existait toujours mais aussi d'avoir la confirmation qu'elle était bien équipée d'un moteur diésel Indénor.
Ben oui, elle est toujours là-bas, a été sauvée de l'ennoyade, n'a pas encore l'air trop délabrée, mais pas la moindre info sur son moteur.
J'avais bien songé passer par-là en retournant à Neuves-Maisons et Petite-Rosselle, mais Mme Covid a foutu tous mes projets par terre.
Cependant, j'ai reçu quelques photos dont certaines pourraient peut-être permettre à un érudit de me dire que je ne m'étais pas trompé.
En janvier 1998 à la Mine d'Angevillers (57)
En aout 2006 à Audun-le-Tiche (57)
En octobre 2012 à la Mine Doihl (Lux)
Pour moi, c'est un Indénor XD 85 ou XD 88 à régime réduit pour donner 28 ch. Il est à convertisseur Rivoire de 9".
Qui peut confirmer pour le moteur ? Comme d'hab, le gagnant recevra une sucette au beurre mais de taille XXL.
à + / PO
Mon but était d'apprendre si elle existait toujours mais aussi d'avoir la confirmation qu'elle était bien équipée d'un moteur diésel Indénor.
Ben oui, elle est toujours là-bas, a été sauvée de l'ennoyade, n'a pas encore l'air trop délabrée, mais pas la moindre info sur son moteur.
J'avais bien songé passer par-là en retournant à Neuves-Maisons et Petite-Rosselle, mais Mme Covid a foutu tous mes projets par terre.
Cependant, j'ai reçu quelques photos dont certaines pourraient peut-être permettre à un érudit de me dire que je ne m'étais pas trompé.
En janvier 1998 à la Mine d'Angevillers (57)
En aout 2006 à Audun-le-Tiche (57)
En octobre 2012 à la Mine Doihl (Lux)
Pour moi, c'est un Indénor XD 85 ou XD 88 à régime réduit pour donner 28 ch. Il est à convertisseur Rivoire de 9".
Qui peut confirmer pour le moteur ? Comme d'hab, le gagnant recevra une sucette au beurre mais de taille XXL.
à + / PO
pierre1942- Grand fan du forum
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Re: Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (3ème partie)
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Re: Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (3ème partie)
Youpi, je pensais bien à ce moteur XD 4.88 car je me souviens bien que l'ingénieur m'avait parlé d'un super carré.
J'ai aussi vu qu'il faisait 56 ch à 4500 tr/mn, donc ramené à 2200 tr/mn il devait donner 27 ch, puissance de cet APB 28 * d'environ 4 tonnes
* soit 2 = puissance de 20 à 29 ch et 8 = transmission par convertisseur Clark (ex.Rivoire) de 9" et RAG 0
Ayant répondu très vite et juste, tu en mérites deux et non une. Viens donc chercher les sucettes mais oublie la suceuse...
à + / PO
J'ai aussi vu qu'il faisait 56 ch à 4500 tr/mn, donc ramené à 2200 tr/mn il devait donner 27 ch, puissance de cet APB 28 * d'environ 4 tonnes
* soit 2 = puissance de 20 à 29 ch et 8 = transmission par convertisseur Clark (ex.Rivoire) de 9" et RAG 0
Ayant répondu très vite et juste, tu en mérites deux et non une. Viens donc chercher les sucettes mais oublie la suceuse...
à + / PO
pierre1942- Grand fan du forum
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