Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (3ème partie)

Toi aussi tu vas t'enrichir car le Loir et Cher.   

PO

il y en a ici qui rêvent d'être sur une mine d'or...?!

tout au plus du charbon, noir , salissant et pas du tout bien vu des générations montantes !


dessin de 1941

Un petit retour vers les mines de fer qui m’ont donné du fil (de fer ?) à retordre.
 
Le différend qui existait à propos d’autorails de transport de personnel, que je disais être à moteur diesel alors qu’on m’opposait la version électrique, provient du fait que les photos à l’origine du débat avaient été faites sur du matériel électrique stocké sur un site qui n’avait connu que du matériel à moteur thermique.
 
Comme ces deux catégories d’engins étaient ressemblantes, surtout que leurs pantographes avaient été démontés et mis dans les caisses, la confusion devint inévitable, d’où la longue enquête qui s’en suivit et dont voici ce qu’il en résulte.
 
Mine de Rochonvillers :
8 autorails APB 38 diesel MWM D 308/2 de 30 ch – livrés vers 1966/67
Arrêt de l’exploitation en 1981
 
Mine d’Angevillers :
7 autorails APB 810 électriques par pantographe de 23,5 ch – livrés vers 1970/71
Arrêt de l’exploitation en 1979
 
Les entrées de mine et donc les carreaux étaient relativement proches et les voies étaient identiques : 700.
 
Qu’après sa fermeture les autorails d’Angevillers aient été trouvés à Rochonvillers, rien d’anormal, surtout que Rochonvillers venait lui aussi de fermer. En effet, les photos en question dataient de mai 1982.
 
Mais - car il y a un mais – ces photos portaient sur les machines n° 1, 6, 7 et 8, les faisant basculer plus vers les 8 de Rochonvillers que vers les 7 d’Angevillers…
 
C’était oublier que le n° 1, d’aspect légèrement différent des autres, n’était autre que l’autorail APB 28 à moteur diesel Indénor de 27 ch livré vers 1966/67 à… Angevillers, et donc le très bizarre Berry n° 889 qui est maintenant au MBD de Fond-de-Gras (Lux) après avoir été repris par les Mines Arbed qui l’avaient déjà transformé en draisine. (Voir page 30 de ce fil).
 
Finalement, la vache a retrouvé son veau et j’ai retrouvé mes petits, enfin ceux d’Angevillers, électriques APB 810 et thermique APB 28 au grand complet.
 
Or il manque toujours ceux de Rochonvillers, lesquels ont plus roulé mais devaient être plus intéressants avec leurs groupes moteur diesel + convertisseur. Qu’est devenue cette série de 8 autorails APB 38 ?
 
Toujours pas de réponse aux bouteilles mises à la mer…
 
Quant à ‘hypothétique montage hybride que j’avais abordé, on laisse tomber car tous avaient bien une transmission latérale vers les essieux, seul moyen d’abaisser le plancher pour recevoir les passagers.
 
A + / PO

GORDINI 07 a écrit:il y en a ici qui rêvent d'être sur une mine d'or...?!

tout au plus du charbon, noir , salissant et pas du tout bien vu des générations montantes !


dessin de 1941

Que les écolos n'oublient pas que s'il n'y avait pas eu ce charbon, ils ne seraient probablement pas là pour en parler.
Maintenant, s'ils n'aiment pas les énergies fossiles, qu'ils se débarrassent de tout ce qui en contient et ils se retrouveront très vite à poil !
Mais quand ce sera l'heure de ramasser les débris laissés par les éoliennes, seront-ils là pour donner un coup de maln aux fermiers qui se seront fait en cul...tiver ?

  Arrêtez ces éoliennes, bord.. de mer.. !

Bingo !!! Il suffisait de secouer le cocotier 2 articles plus haut pour que quelque chose me tombe... sur la tête 

La preuve que les autorails APB 38 de Rochonvillers n'étaient pas que diesel car la photo reçue montre bien qu'au moins l'un d'entre eux était équipé d'un pantographe et donc qu'il était aussi mu par électricité.

Il porte le numéro 6 et c'est le même engin que celui dont je possédait une photo depuis plus de 10 ans, précisément à Rochonvillers, mais sans savoir si le pantographe était bien sur lui ou s'il appartenait à une autre machine placée derrière lui et dont toute la caisse était masquée.

Quant à savoir si ce double mode d'énergie est le fait de Berry ou de son utilisateur, c'est quasiment impossible à prouver aujourd'hui, sauf que ces 8 autorails ont été livrés à une période où Berry commençait seulement à se tourner vers la construction de matériel électrique.
D'ailleurs, les 7 autorails APB 810 typiquement électriques, décidés à la même époque pour la mine d'Angevillers, n'ont été livrés que 4 années plus tard. Problèmes rencontrés par Berry ou changements demandés par le client ?

Quoi qu'il en soit, la documentation technique relative aux APB 38 de Rochonvillers ne porte que sur le diesel MWM et son convertisseur !

Photo de l'APB 38 n° 6 prise à Rochonvillers. Qui sait si ce train d'en cache pas un autre ?


Celle reçue hier de ce même APB 38 dans son garage. Le trolley est bien sur son toit mais on voit aussi l'entrée du réservoir à gas-oil.

Apparaît l'angle d'une autre machine que j'aurais bien aimé voir aussi en photo afin d'avancer davantage dans un sens ou dans l'autre...

à + / PO

bonsoir
Comment veux-tu avancer davantage dans un sens ou dans l'autre... ?
Il n'y a pas de rails !
OK, je sors !

Effectivement, on n'en aperçoit par sur la seconde, or la voie ne faisait que 70 cm tandis que la caisse de l'autorail était de 1 m 40. 

Mais ce n'est pas parce qu'elle n'allait pas jusqu'au mur du fond qu'elle n'existait pas.

Par contre, je ne cautionne pas la date donnée pour cette photo estimée à 1975-80, et pencherais plutôt pour fin 81 début 82 puisque cette mine a fermé le 31.10.1981. 

Quant à l'endroit *, je n'ai pu savoir sur le local ni sur le quartier. 

* Rien à l'envers non plus. 

à + / PO

Au lieu de chercher après les rails et donc la petite bête, tu ferais mieux de te demander comment ce matériel a pu se mouvoir à l'aide d'une double énergie : diesel plus moteur électrique. Ils ne pouvaient quand même pas entraîner tous les deux les mêmes chaînes ?

Je te rappelle que la sucette n'a toujours pas été gagnée et qui moi-même je n'y ai pas encore touché (je n''ai même pas léché le bâton).

à + / PO

Bonjour Pierre
Des véhicules essence + électriques existaient déjà en 1905....alors pourquoi serais-je étonné qu'après guerre, un Diesel soit associé à des moteurs électriques..?

Bonjour,

Berliet savait combiner diesel et moteurs électrique!
Diesel en + pour les commandes accessoires?
JJR24

Z'allez pas vous y mettre à deux, non ?

Galilée a dit que la terre tournait autour du soleil et non l'inverse, mais il l'a prouvé, lui... !!!

Faut pas oublier qu'il s'agissait d'autorails pouvant recevoir 14 passager en plus du conducteur qui disposait de 2 postes de conduite !
 
C'est que ça ne laissait pas beaucoup de place pour loger le matos qui ne pouvait que se trouver au-dessus du plancher et non en-dessous.

Ainsi, l'entraînement se faisait par chaines sur un des flancs de la machine, montage tant pour le tout électrique que pour l'Indénor.
Je rappelle (pour ceux qui l'auraient déjà oublié) qu'Angevillers avait le diésel Indénor APB 28 et les 100 % électriques APB 810.

Voici son grand principe sur l'APB 28 après récupération par Arbed qui l'avait modifié avant de le céder au musée de Fond de Gras.


Imaginerait-on un même système d'entraînement électrique sur l'autre flanc avec déconnexion du thermique pour autoriser l'emploi du pantographe 
Attention, cette hypothèse n'est qu'une suggestion qui ne vaut absolument pas pour l'engin de cette photo même quand il disposait de son toit.

à + / PO

Bonsoir,


JJR24

Tu penses, donc t'essuies ?  Fais plus vite car l'eau monte !

Ben oui, JJ. Ce montage valait pour l'une ou l'autre de ces énergies mais pas pour les deux, ou alors qu'on m'explique comment ça marchait. 

Or l'APB 38 n° 6 en question semblait bien alimenté par du gas-oil et par pantographe... Qui a dit qu'il fallait pt'êt' chauffer le gas-oil ? 

Au fait, cet autorail APB 28 était destiné à explorer les galeries avant leur exploitation, d'où ses particularités. Or les arrivées d'eau n'étaient pas rares et l'une d'entre elles a failli noyer les occupants qui n'arrivaient plus à sortir de leur "sous-marin". C'est pourquoi il a été décidé de découper toute sa partie supérieure afin que pareille aventure ne leur arrive plus. 

Voici cet APB 28 après la fermeture de la mine d'Angevillers alors qu'il avait fini sa douzaine d'années de service.


Oui, c'est bien l'APB 28 à diésel Indénor dans sa version d'origine. Mais... mais que faisait ce trolley dedans ? Etait-il à lui ou à l'un de ses 7 voisins ?

Voilà que ça recommence ou plutôt que ça continue ! Décidément, les engins des mines de fer, faut avoir du cran pour oser les faire car c'est l'enfer !

à + / PO

Bonsoir,

Bon, supposons que l'INDENOR n'aime pas l'eau, et l'électricité non plus!
Ou bien les fumées du diesel sont plus difficiles à contenir (ou évacuer) que l'installation du pantographe?
Plus simplement, les 2 types de locos quo-existaient?
JJR24

JJR24 a écrit:Plus simplement, les 2 types de locos quo-existaient ?
JJR24

Mais c'est toute la question que je me pose et à laquelle je n'ai pas la réponse !

Qui me permettra de balancer un jour un tonitruant "Bon sang ! Mais c'est bien sûr !" ?  

Ben moi je sèche !!!

Tu sèches ou tu ne veux pas te mouiller ?  

Moi non plus je n'ai pas la solution, mais je suis presque certain que ces APB 38 motorisés en diesel MWM n'avaient pas été équipés aussi d'un système électrique, sinon :

- les APD 810 purement électriques commandés un peu avant n'auraient pas été livrés 4 années plus tard,

- la doc et la liste de production-livraison de ce constructeur seraient absolument erronées.

Alors, soit l'utilisateur a réussi le tour de force d'adapter* un système électrique en plus du groupe moteur-convertisseur, soit il a enlevé ce dernier pour installer un dispositif électrique calqué sur celui des APB 810 de la mlne d'à côté, mais l'entrée du réservoir à gas-oil montre bien qu'elle a servi récemment...

* j'ai une idée là-dessus et la soumettrai mais sans la moindre preuve

à + / PO

Bonjour à tous

JJR24 a écrit:Bonsoir,

Bon, supposons que l'INDENOR n'aime pas l'eau, et l'électricité non plus!
Ou bien les fumées du diesel sont plus difficiles à contenir (ou évacuer) que l'installation du pantographe?
Plus simplement, les 2 types de locos quo-existaient?
JJR24

Pierre peut -être que tu l'as déjà expliqué et je ne me rappelle pas, mais ces locos diesel comme en parle JJ, ils faisaient comment pour évacuer les fumées dans les galeries, pour ne pas asphyxier tout le personnel?
Alain

Salut Alain,

D'abord, il s'agissait de mines de fer, donc nettement moins dangereuses que les mines de charbon.

Ensuite, la filtration de l'air aspiré se faisait à l'aide d'un filtre mouillé qui retenait les poussières, tandis que celle des gaz d'échappement avait un dispositif de retenue des suies, protégeant ainsi la quallité de l'air.

Enfin, le système de ventilation des galeries était rigoureusement opérationnel et entretenu, les normes étant draconiennes dans ce domaine.

Merci pour ton intérêt.

PO

Re Bjr
Merci Pierre je ne sais pas pourquoi dans ma tête mine= charbon, mais aussi on voit bien que pratiquement tout était calculé avec les moyens qu'ils avaient. Je n'oublie pas quand même que le retour d'expérience existait à l'époque, parce qu'il y en a plus d'un qui y a laissé le cuir et les modifications ont suivi, je ne pense pas mais peut être je me trompe que le risque calculé existait comme aujourd'hui.
Alain

Re... Alain,

Tu as partiellement raison car beaucoup pensaient ou pensent encore comme toi, mais les exigences des mines de charbon (= houillères) ont été étendues à l'ensemble des mines, non pas pour rendre les mineurs interchangeables mais par respect de l'humain et souci d'équité.

Ceci s'est essentiellement fait à partir de la nationalisation des centres miniers les plus importants, afin d'harmoniser l'organisation, les conditions de travail, le matériel, bref de faciliter le rendement et de rentabiliser l'exploitation tout en définissant les moyens d'y parvenir.

PO

En réponse à Alain,

Système de ventilation principale d'un puits de mine de charbon.

En cas de panne, le remplacement ne se faisait qu'en 7 minutes.



Ventilateur d'aérage principal pour mine de fer



Ventilateur d'aérage secondaire pour fond de galerie

à + / PO

A l'intérieur de la mine de fer d'Angevillers, sur sa voie de 700 électrifiée, le locotracteur Alsthom MF 89 B n° 17 de 20 t en traction.



Dommage que cette photo ne soit pas datée car elle aurait eu encore plus d'intérêt.

à + / PO

Bonjour,

Pierre: même moteurs?
https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&cad=rja&uact=8&ved=2ahUKEwjj68aq_qb3AhXBxIUKHf7TBvgQFnoECAcQAQ&url=https%3A%2F%2Frail.lu%2Fmateriel%2Falsthommf120.html&usg=AOvVaw2HCXkJJGVpn4w4_Vg6T5uU
JJR24

Bonne pioche, JJR, car on n'en est pas loin.

2 fois 100 ch ou 2 fois 98 ch, bien peu de différence entre eux, même si le MF 120 était un peu plus récent.

Le MF120 roulait sur voie de 725 à Longwy pour la société Sidélor devenue Sacilor puis Wendel-Sidélor.   

Le MF 89 B circulait sur voie de 700 à Algrange pour la société Lorraine-Escaut qui sera absorbée par Usinor lui-même devenu Arcelor puis Arcelor-Mittal.

Comprenne qui pourra or c'est ainsi que des poches se sont remplies tandis que notre pays a perdu des centaines de milliers d'emplois.

à + / PO