Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (2ème partie)

Bonjour Pierre,
Sympa les reportages
Malheureusement, le matériel neuf qui ne sert pas et qui ne servira jamais, ça a toujours existé, et ça continue, même de nos jours. et c'est bien dommage.
Par contre, j'ai une question, la ventilation Berry, c'est un homonyme ou c'est la même entreprise?

Bonsoir Jérémy,

Ok, ça a toujours existé, mais là il s'agissait de l'argent du contribuable qui payait en impôts la part qu'il ne réglait pas en achetant du charbon bien moins cher que son prix de revient. Et même s'il n'en achetait pas, c'était quand même lui qui mettait le complément.
C'est vrai que les enjeux étaient énormes, que la concurrence était dure, qu'il fallait survivre à la crise du pétrole et à la flambée de ses prix, que la demande en énergie s'intensifiait et qu'il y avait des dizaines de milliers de mineurs et autant de familles qu'on ne pouvait pas abandonner à l'impitoyable loi du marché, mais d'autres inégalités allaient se créer par manque de vision ou de décision, sans compter le gaspillage dont je parle ici.

Concernant Berry, il y avait plusieurs domaines d'activité, les deux principaux étant la locotraction et la ventilation. La locotraction a été arrêtée en 1978 car la demande était devenue dérisoire, mais la ventilation a continué, suivie de reprises et fusions avant son absorption définitive par un grand groupe industriel international.
Voici un condensé de ce qu'était Berry quand j'y étais de 1958 à 1970. Bonne lecture.
https://mineurdefond.fr/articles.php?lng=fr&pg=953&mnuid=442&tconfig=0

à +
PO

bonjour
Cette photo de wagonnet trouvée sur le site des archives d'ALES (Gard) m'interpelle!

encombrement de locomotives et de wagons transportant du charbon en gare d'ALES

Trois autres wagonnets de construction approchante mais renforcée, et de 500 d'écartement. En exposition sur une voie de 525 au Musée de La Barque (13), elles sont de provenance locale. Si toutes ces berlines rivetées ne sont pas centenaires, elles ne doivent pas en être bien loin.

Toujours sur les Mines des Cévennes, un extrait d'article et photos où il est question de la voie de 77 cm qui desservait celles du secteur Nord et qui reçut en 1946 des locos Berry, mais aussi une photo de l'un de ces sept 3728 à moteur CLM type CR2 de 24 ch auprès duquel je crois reconnaître Léonce P. qui deviendra ultérieurement le chef d'atelier de montage.

Les lignes générales de cette machine commençaient à s'approcher de celles qui allaient être adoptées pour les futurs locos 3735 à moteur Piquand PT2 de 30 ch dont la construction représentera près du tiers de toute la production des engins de locotraction Berry.

C'est quoi cet engin à LAVAL-PRADEL...?

Un mystère de plus ? Alors que je ne connaissais pas celui-ci, un ami m'avait dit qu'il avait cru reconnaître un Berry à cabine centrale et, à l'aide de Google, j'ai vite compris qu'il n'en était rien mais sans en savoir davantage.
Si ta photo est beaucoup plus nette, elle n'en dévoile pas plus pour autant, mais je constate que :
- il n'a jamais été conçu pour la mine
- il a un empattement excessif
- sa masse est mal répartie sur les essieux
etc etc.
Bref, je crois pouvoir dire qu'il s'agit d'un engin construit par des anciens mineurs qui l'ont mis en monument pour maintenir le caractère minier de l'endroit. Je pense même avoir lu un truc de ce genre il y a quelques mois mais ne suis pas affirmatif là-dessus.

Ca fait des années qu'il est là....tirant son train de wagonnets sortant de la mine....
(si ma mémoire est bonne, il a été installé autour de l'an 2000)

https://goo.gl/maps/XLFYVUN6cvLKMLwQ6

https://goo.gl/maps/1TzfERPEm7GfnjQT6

je découvre juste à côté un convoi militaire !!!

https://goo.gl/maps/eHfdYen56emPhZQs9

Un convoi militaire ? Manquait plus que ça pour compléter ou compliquer l'affaire ! Mais sûr que ce n'est pas un matériel construit pour la mine et surtout pas à caractère grisouteux. Le moteur pourrait être un Deutz F4L, et le châssis fait plus penser à un rafistolage du style patchwork qu'à un matériel conçu pour durer. Mais peut-être a-t-il seulement été utilisé en surface, sans exigences particulières et ailleurs qu'à la mine.. Je vais tenter d'en apprendre davantage sur lui.

D'autres marmites et lessiveuses sur roulettes, mais cette fois-ci aux Mines de la Loire.

Les deux croquis sont de La Chana.



Les photos ci-dessous sont de Couriot (anciennes voies de 400 dont ont distingue un plaque tournante)

Bingo ! J'avais bien vu, ces deux convois sont des réalisations du propriétaire du terrain qui a voulu rappeler le passé minier du secteur, sans oublier la résistance qui s'y est manifestée lors de la dernière guerre.
J.P., tu ne lis pas le Midi Libre ?  

https://www.midilibre.fr/2017/08/09/laval-pradel-deux-decors-originaux-qui-attirent-les-regards,1546225.php

Bonsoir
Merci Pierre pour l info
Marrante ces berlines à roulette  en forme de lessiveuse je n avais jamais vu
Amicalement

Elle permettait aux mineurs de laver leur linge sale en famille.

MERCI Pierre !!!
j'avoues n'avoir pas cherché ! ni lu ML...

A+
JP

Tu n'as pas cherché ? Et moi qui comptais sur toi pour trouver d'autres locos Berry...

L'ancienne usine ALSTHOM de Tarbes qui construisait, entre autres, les moteurs Dieselair 100 et 120.

Mineurs en pose pour la photo mais aussi pour la cigarette. Je vous rassure, il ne s'agit pas d'une mine de charbon mais de fer en Moselle. N'empêche que ça fait désordre, ne trouvez-vous pas ? Et pas pour la tenue mais pour la clope aux lèvres...

Une ancienne mine de charbon pas très loin du Pôle Nord ? Ne rigolez pas, elle existait à Ny-Alesund en Norvège.
Quelques bâtiments en témoignent toujours, et même son train minier y est encore présent sauf qu'il ne roule plus.
Ouverte après la seconde guerre mondiale, des explosions de grisou en 48 - 52 - 53 et 62 feront au total 64 morts.
La fermeture interviendra dès 1963 (photo Flickr).

Après la seconde guerre mondiale, les Mines de Ronchamp (Hte-Saône) ne furent pas reprises par les Houillères Nationales mais par l'E.D.F. qui les utilisa pour sa production locale.
En pages 3 et 21 de ce fil, il y a deux ventilateurs centrifuges Berry exposés sur la dalle de l'ancienne salle des machines du Puits de l'Etançon. Ces appareils m'ont toujours étonné d'être "affectés" à une mine de charbon, mais je n'en connaissais pas la raison. Je viens d'apprendre qu'ils étaient à la mine de gypse de Grozon (Jura) avant d'arriver à Ronchamp en février 2007.

Ci-dessous l'un d'entre eux à la fin de son déchargement.


Et l'autre en cours de restauration quelques mois plus tard.

(Photos Amis du Musée de la Mine)

Mais puisque c'est à cette page 21 que J.P. a manifesté sa surprise devant la profondeur de 1010 m du Puits A. Buyer, voici la plaque qui en témoigne. C'était en 1892 et il était alors le plus profond de France.



Affaire à suivre !

MERCI Pierre pour les suites!
(et aussi les preuves...au cas où un doute m'habite !!!)

Doute de ce que tu veux à ton encontre, Jean-Pïerre, mais pas de moi.    
Quant aux suites, elles sont en gestation car c'est aussi l'été pour moi.  

Mais à bientôt quand même.
PO

Debout avant 6 h et toujours pas à l'oeuvre à bientôt 10 h 30, il faut que je m'y mette mais non sans vous prévenir de ne pas vous fier à la pendule de VSA car elle est déréglée et ça ne date pas d'aujourd'hui.  

Toujours à propos de ces Houillères de Ronchamp, qui ont pour moi un côté fascinant, voici le travail réalisé par les bénévoles de l'association qui a pris en charge le maintien de la mémoire de ces lieux miniers.

GALERIE DE L'ÉTANÇON :
Cette galerie s'enfonçait très peu car la veine de charbon était à faible profondeur (affleurement).

Galerie retrouvée et attaque du projet.

Renforcement après réouverture.

Détail du montage et de l'isolation.

Habillage et mise en sécurité.

PUITS DE L'ÉTANÇON :
Appelé également Puits 13 bis, il n'atteignait que - 44 m..

Il était maçonné sur toute sa profondeur.


Aménagement de son ouverture.

Installation d'une clôture de sécurité.

Toutes photos d'Alain BANACH (vice-président de cette association) qui m'a servi de guide en mai 2014.

Quant aux rails, il vous faudra attendre pour en savoir davantage car Ronchamp n'a jamais connu le moindre locotracteur.

à + : PO

Bonjour,

Ça en fait des heures de main-d’œuvre!  
Si pas de locos, nous attendons donc de connaître le moyen de transport!    
JJ24