Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (4ème partie)

Bonjour à tous
Ah Pierre je vais te dire une bonne bûche de noël un peu de ce liquide qui fait des bulles et tu vas voir que tu vas repartir à fond les manivelles dans tes enquêtes, et les portes des archives vont s'ouvrir en grand
Alain

Je te rassure, Alain, pour la bûche et le liquide, il y a de quoi tenir tout un siège ici.  

Pour les enquêtes, je viens d'écrire aux Archives de St-Avold dans l'espoir qu'ils aient quelque chose ou un conseil à me communiquer.

En attendant, je me suis remis à ma généalogie et passe mon temps à dire aux autres d'arrêter de se copier, au risque de noter des erreurs que d'autres ont reproduites en piquant eux aussi dans le travail de ceux qui n'ont rien vérifié avant de remplir leur arbre.

En effet, qu'une paternité soit attribuée à un garçon d'à peine 11 ans ne choque personne et plusieurs répètent la même connerie !

Bon, je retourne dans mes actes où, en 1700, on m'aurait baptisé Petrus et toi Alanus (mais au front comme tout le monde).

Sans rancunus et bonus faetus de fin d'anus.  

Aplus / PO

Allez, une petite dernière mais tout de même de taille avant d'aller me pieuter. C'est fou ce que l'année finit bien pour mézigue !


Ni plus ni moins que le monorail Berry D 5668 D4 que je croyais sur un rail accroché au toit de mine de phosphates du Maroc.
Celui-là est bien en service dans la mine mais son unique rail de 20 cm est ancré au sol comme le sont tous les rails habituels.
2 cabines en bout - Moteur MWM D 308/4 de 60 ch avec protection antipoussières - Masse de 4 tonnes et longueur inconnue.

Il y en aurait eu d'autres de construits par les ACM et non commercialisés par Berry, mais j'ai énormément de doute là-dessus.
Quoi qu'il en soit, c'est une preuve de plus que le bureau d'études de Berry était capable mais que le marché partait en vrille !!

Un oubli pardonnable vu l'heure tardive (ou tôtive selon la façon de voir de chacun) : son convertisseur Clark de 11" + RAG 1.

à + / PO

Bonjour,

Étonnamment aérodynamique cet ensemble!?
JJR24

Salut JJR.

Oui, un ensemble aux angles arrondis, à la fois surbaissé et articulé comme pour s'inscrire au mieux dans les courbes de galeries.

Mais aussi 2 cabines permettant d'éviter les boucles de fin de circuit qui nécessitaient de l'espace et entraînaient des temps morts.

Cette dernière caractéristique existait déjà pour certains gros locos Berry livrés aux HB de Lorraine en 1950 et aux MDPA en 1964.

D'autres surprises sont apparues et nécessitent des recherches en vue d'un complément d'article dans un ultérieur Rail & Industrie.

Certains ont creusé dans le sol, moi je creuse dans les archives et les souvenirs, mais dans tous les cas il y a épuisement du filon.

à + (tant qu'il en reste encore) / PO

Bonsoir,

Merci Pierre pour ces explications techniques! Il n'y a pas que l'air qui freine!
JJR24

bonjour à tous
Pierre ce monorail avec on dirait un chevron citroen devant ce ne serait pas un c15 de chaque côté??? Bon je me casse je sens que tu vas me parler en latinus....
Alain

Tu peux y aller, Alain (et même à l'autre), tant que tu me demandes pas s'il avait un conducteur de chaque côté !



à + / PO

EXTRAORDINAIRE DECOUVERTE QUE L'ON PEUT QUALIFIER COMME ETANT CELLE DU SIECLE !

ON A RETROUVE L'ANE QUI ETAIT DANS LA CRECHE DE BETHLEEM A LA  NAISSANCE DE JESUS



D'après la notice, il s'agirait du premier ânotracteur à avoine sur 4 pattes motrices de chez BOURRIQUE à Lille,
et qui aurait été construit pour la mine il y a  plus de 20 siècles à Dieppe par les ACM : Anes, Chevaux et Mules.

Comme il n'était pas antidéflagrant, le mineur qui le suivait ne restait jamais dans l'axe de l'engin, sous peine de...

En fait, le premier ânotracteur utilisé dans la mine s'appelait Grisou, et c'est de là qu'est resté le coup de Grisou.  

   JOYEUX NOEL A TOUS.

Pierre

Bonjour à tous
Excellente Pierre mais tu vas te faire gronder par JP on n'est pas dans la rubrique "La Buvette"
Joyeux noël
Alain

Bonjour
On va tolérer parce que c'est la veille de Noël et qu'il faut bien qu'il sorte quelques "âne rit"

JP ?  Mais c'est lui qui me paie pour vous occuper ici afin de ne pas vous voir trop souvent fréquenter le bar et en sortir éméchés !

Vu que je ne suis pas un délateur, je ne citerai pas de nom et encore moins le tien, surtout que tu donnes bien plus pour me taire...

J'ai dit tout récemment que la fin 2023 était un bon cru et j'en amène ici quelques preuves de plus.

Tout d'abord l'un des 4 Berry 2587 K4 de 90 ch livrés en 1955 livrés à l'ancien groupe sidérurgique Lorraine-Escaut Thionville.
N'ayant aucune photo de ce modèle, je l'avais imaginé très proche des locos 3789 K4 livrés 5 ans plus tôt aux HB de Lorraine,
les différences extérieures ne pouvant jouer que sur l'écart de voie (1 m pour le premier modèle et 684 mm pour le deuxième),
ainsi que sur la forme de cabine (homme debout dans le premier cas sidérurgique et homme assis pour le second cas minier.

Voici le 3789 K4 des Houillères de Lorraine - photo déjà montrée plusieurs fois et même par JP sur un panneau de circulation.

3789 K4 à moteur Baudouin DK4 antigrisou de 90 ch et transmission hydrostatique - en monument à Forbach.


2587 K4 à moteur Baudouin DK4 de 90 ch et réducteur + coupleur - extrait d'une photo DR de R&I n°93-2023..

Les tares sont identiques (14 t) et on distingue la similitude des ouvertures du dégagement de bielles latérales.
Au sujet de ces bielles, j'ai pu traiter la fourniture d'une pour un 2787 K4 de Lorraine-Escaut qui était en panne.
C'était en juin 1970 et 5 à 6 mois étaient nécessaires pour le brut en acier moulé puis l'usinage puis son envoi.
Une bielle presque identique trainait dans les stocks et quelques modifications pouvaient la rendre adaptable.
Nouveau délai : quelques semaines ! Avant d'aller voir le Service Achats des HB Lorraine à Merlebach fin juin,
je suis passé par celui de Lorraine-Escaut à Thionville pour apporter et expliquer la remise de prix et de délai.
Je n'ai pas su si cela avait été suivi de commande car, le soir même de mon retour, je quittais les Ets BERRY.

à + / PO

oups....  tu as une sacrée mémoire !
moi, je ne sais plus ce que j'ai vendu dans les derniers jours de vente de matériel agricole par exemple !
le seul vrai souvenir, c'est que j'ai vendu un MF 154 (4x4) à un ami agriculteur dans ma dernière année...sans plus de précision de date !

au fait j'ai trouvé dans les archives Labourier qui me sont parvenues la présence de 3 engins de la Marque avec comme destinataire BERRY dans les années 63-64









Pour rappel, page 13 de la 3ème partie de cette saga sur les mines de Pierre, je me posais la question....pour qui ? pour quoi?

GORDINI 07 a écrit:une question aux spécialistes de la mine et de son environnement.

je ne connais ni la raison ni le commanditaire de cet engin LABOURIER  ! :12:  un chariot élévateur à 9 ou 10 places assises !  
Notre ami DJO45 évoque la possibilité d'un engin de mine...

Oh JP ! Crois-tu que je n'en aie pas assez avec ça sans que tu viennes en rajouter ?
Mais c'est très intéressant et je complète mon dernier message et reviens te voir ici !


Le locotracteur concerné est à droite sure cette photo qui provient de la revue citée.
Bien entendu, et comme pour le Port-Salut, tous est écrit dessus, ou plutôt dessous.

à très bientôt / PO

Pour les Labourier d'origine ou commercialisés par Berry, je n'ai aucune info car je n'ai été concerné que par les locotracteurs.

- A moteur Indénor XDP 4 :
Selon moi, ça n'a pas dû jouer sur beaucoup de machines et je pense que le client pour les Berry était les MDPA de Mulhouse.
D'abord les galeries étaient assez hautes pour ces engins, ensuite la protection antidéflagrante y était absolument obligatoire.
De plus, je me souviens d'un commercial qui se vantait de leur avoir vendu la plateforme qui embarrassait Berry depuis 2 ans.
Je suppose qu'il n'a pas eu grand mal à la leur fourguer, non pas par son art de la vente mais parce que son prix a été bradé !

- A moteur Alsthom 2 R :
Il pourrait être celui de la plateforme signalée ci-dessus et qui était toujours en essais mais surtout en attente chez Labourier et
pour laquelle un constructeur de grue nous relançait très souvent pour la commande bloquée chez lui depuis pas mal de temps.
Les dates correspondent bien et je ne crois pas me tromper, surtout quand ça prouve que JP n'est pas venu en parler pour rien.

Merci à lui de m'avoir rafraîchi le ciboulot    ça me fera vieillir moins vite.  

à + / PO

merci pour tes compléments !

par contre sur le document Labourier, c'est noté pour les mines de fer ! si je me soouviens bien les MDPA c'était la potasse.

J'ai bien vu aussi, sauf que les mines de fer n'étaient pas grisouteuses, contrairement aux mines de potasse qui l'étaient tout autant que celles de charbon.

En revanche, je crois bien que les pneus lisses étaient préférés dans les mines de potasse, c'est quelque chose sur lequel il va falloir que je creuse encore.

PO

Quittons Labourier et labourons à nouveau du côté des aciéries de l'Est, celles dont on a bradé le savoir-faire à la française.

3598 P4 n° 785 à moteur Poyaud 4 PXi de 150 ch dont on a longtemps parlé ici avant de découvrir enfin son type de moteur.
Mis à part l'avant du capot, il était resté d'origine et a (malheureusement) été vendu à un illustre inconnu de Moselle, je crois.


3598 P4 n° 786, le jumeau du précédent mais reconditionné suite à un accident. Toujours exposé en ZI de Neuves-Maisons,
sauf que pour pouvoir le prendre en photo aujourd'hui, il faut se contortionner par-dessus la clôture et des arbustes épineux.


2686 F6 n° 718 à moteur F6M 517P de 190 ch. C'est la seule photo que je connaissance qui le présente aussi distinctement.
Celui-ci est le n° 2 de l'usine Sidélor d'Homécourt, et deux autres livrés en même temps portent les n° 719 (n°3) et 720 (n°4).


2686 F6M n° 944 à moteur F6M 518T de 120 ch. Surprenant qu'il soit moins puissant et plus lourd mais c'est tout à fait cela.
Construit lui aussi pour Sidélor Homécourt, il y a été livré 13 ans plus tard et c'est l'un des derniers dont j'ai eu connaissance.


2518 D2 (sic) à moteur MWM  D308-2 de 28 ch et convertisseur. Il aurait dû s'appeler 2528 D2 et c'est une énigme de plus !
Il est l'antépénultième (et donc l'avant-dernier) des 1050 locotracteurs conçus au minimum par Berry de 1933 jusqu'en 1978.

Erreur de calcul transmise par moi et recopiée par Rail & Industrie, source de toutes les photos présentées dans ce chapitre.
Son moteur ne fait pas 15 ch mais 28 car j'ai divisé ses 20,6 kw par 1,36 au lieu de les multiplier. Et là Berry n'y est pour rien.

à + / PO

Bonjour
Le dernier a sa carte CGT..... ferait-il grève...?

Bonjour à tous
Tu n'as pas tout vu JP il y a aussi ma signature sur la plaque de l'attelage
Alain

C'est pas bientôt fini, vous deux, de polluer mon travail de spécialiste de haut niveau ?
Le Panthéon m'attend, alors un peu de respect !
M'enfin !!!

à peluche (nounours ou jumbo au choix) / PO

Maintenant qu'ils sont partis, je peux continuer la série des locotracteurs sidérurgiques qui étaient parmi mes préférés.

D'abord quelques-uns pris en photo à leur sortie de production :

3598 P4 de Neuves-Maisons : le 786 n° 2 dans son premier aspect (le 785 n° 1 est resté d'origine sauf sa cacalandre).
Il m'a été impossible de connaitre le nouveau moteur, son propriétaire étant décédé avant que je le rappelle pour cela !



2686 F6 de Sidélor Homécourt devenu Sacilor : l'un des 3 de 190 ch n° 718 à 720 retrouvés à vendre à Rombas (57).
Cette photo est quand même plus représentative que les agrandissements dont il a fallu se contenter pendant 15 ans...


3698 F6 de Nord-Lorraine Uckange : modèle unique, il a le moteur du premier ci-dessus mais protégé antipoussières,
et ses bielles d'entrainement des roues ont été inversées en raison de la présence de son faux-essieu sur son arrière.


2598 F12 de Sidélor-Sacilor Micheville : 28 t et 250 ch, le plus lourd et le plus puissant des locotracteurs construits par Berry.
Si une seule photo a pu autant me faire plaisir, c'est bien celle-là car je ne détenais que celle qui la suit et c'était bien mince.


2598 F12 à l'enlèvement des lingotières dans l'usine des Aciéries de Micheville où le conducteur ne risquait pas d'avoir froid.
On comprend le pourquoi de la tôle formant toit qui déborde tout autour du capot du moteur, le protégeant ainsi de la chaleur.


Il ne manque que la photo des 2 locos C 2598 F6 de 150 ch à voie métrique sortis vers 1970 pour la Sté Minière de Longwy,
anciennement Lorraine-Escaut. Et comme il s'agissait des seuls sidérurgiques à cabine centrale, c'est cela mon grand regret.

Source des photos : livre de JM Sellier sur les ACM à Dieppe et Berry à Lille, sauf la dernière de D.Bracchetti

Bonsoir
Magnifiques documents ! merci pour le partage !

C'est clair que les lingots encore rouges dans le dos, ça doit bien réchauffer !!!

a+
JP