Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (3ème partie)

Pour le moment ils sont tous en Ukraine à la recherche de la centrale nucléaire.  

Quel est le con qui a appuyé sur le bouton ?

A propos de ces fameux autorails sur lesquels je recherche désespérément du concret, je patauge toujours dans la semoule...

Cependant, même ceux initialement conçus à moteur diesel + convertisseur ont bien été vus équipés de pantographe et donc de moteur électrique.

Un Luxembourgeois passionné s'est proposé de tenter d'en trouver des preuves, mais il n'imagine pas rencontrer un ancien mineur qui aurait connu ce matériel.

Si la patience est un des piliers de la sagesse, je crois que je ferais bien d'acheter un autre tensiomètre !  

PO

Ca sent les Journées du Patrimoine des 17 et 18 septembre car c'est fou ce que les assos s'activent pour rénover leur matériel qui va servir à épater les prochains visiteurs.
Il faut dire que leur passage doit ramener de la notoriété et des sous, éléments indispensables à leur fonctionnement et à leur survie.

Le CPPVA de La Barque (13) ne fait pas exception puisqu'il a remis à l'état d'origine son locotracteur Pétolat de 1929 dont le moteur Daimler de 12 ch essence a lui aussi été refait à neuf. S'agissant d'une pièce unique, on ne peut que se satisfaire de cette rénovation.

Auparavant, mais modifié pour promener les "badauds".

Aujourd'hui, comme il était déjà en 1929.

Plaque devenue pimpante car repeinte.

PO

A noter que cette asso est aussi appelée "Train de Ste-Victoire" car son parcours donne vue sur la montagne du même nom qui culmine à plus de 1000 m et qui protège du mistral des vignobles dont la réputation n'est plus à faire.

Bien entendu, d'autres machines sont aussi en restauration et ce sujet sera poursuivi dès obtention d'infos supplémentaires.

PO

Bonjour
Bravo au CPPVA de La Barque pour la remise à l'état d'origine !
j'aime bien cette démarche historique !
merci Pierre sans qui nous n'aurions pas toutes ces informations !!!

Cette asso a d'autant plus de mérite que ses bénévoles sont moins d'une dizaine avec une moyenne d'âge très proche du mien, qu'elle a subi récemment un revers de trésorerie à la suite d'un différend juridique avec la SNCF, et qu'elle est régulièrement vandalisée par des gens aussi peu scrupuleux qu'ils sont sans foi ni loi.

C'est ainsi qu'à peine restauré le moteur Aster 15 ch de ce locotracteur LLD type 4115 BE de 1956 a été retrouvé délesté de son volant qu'un homme seul n'aurait pu soulever.
Est-ce à croire que vagabonder et voler rend plus fort que bosser régulièrement et honnêtement ?


PS :.Le tag n'est pas la signature du vandale mais celle d'un zozo marquant son parcours nocturne et que l'on se garde bien d'attraper car trop de plaignants tenteraient de lui faire avaler sa bombe de peinture !  


PO

Bonsoir,

Un volant de loco de type, ça se revend?...
J'aurais plaisir à serrer les mains de cette équipe CPPVA  
JJR24

Oui, mais c'est surtout recherché par les ferrailleurs !

D'où la réaction des plaignants : "Tu peux voler mais va le faire ailleurs" !  

Bonsoir
Oui du vandalisme pour la ferraille le pire sans foi ni loi
Heureusement que le prix baisse
Comment vont ils falre ?
Amicalement

Je n'en ai aucune idée car ça ne se trouve pas sous le sabot d'un cheval...

Il existe bien ailleurs des machines de ce type, mais les propriétaires ne tiennent pas à déshabiller leur matériel, même s'il rouille dans un coin.

Quant à en refaire un, il faudrait déjà en avoir le plan avant de trouver une masse brute à usiner ou un volant très approchant à modifier.

Peut-être que pendre un voleur à l'entrée de chaque site ferait réfléchir tout prétendant à y commettre un larcin...  

Je crois avoir eu la réponse car j'ai ouï dire qu'un volant assez approchant avait été trouvé mais qu'il fallait le modifier pour pouvoir l'adapter.

Or ce n'est pas tout d'en parler, il faut aussi le décider, et donc connaître les cotes et l'usineur qui pourrait s'en charger... sans saler la note.

Je sais que des gars de Rail & Industrie aimeraient voir ce loco LLD reprendre du service comme ceux qu'ils font parfois rouler eux-mêmes.

PO

Bonjour,

Revendre à ceux qui étaient proprios, c'est du commerce!
On attends la suite!  
JJR24

La suite ? J'aimerais bien la connaître aussi car ça fait longtemps que ça dure. Et puis, il n'y a pas que l'encombrement du volant et son centrage sur le vilebrequin, je pense qu'il y a aussi une poulie d'entrainement d'accessoire et tout ça doit doit se vérifier pour la faisabilité.
Bien entendu, il s'agit du volant avant et donc d'inertie et donc très lourd.

En dehors de ça, je découvre encore des surprises... de taille que je n'aurais jamais imaginées.

à suivre. PO

A propos de surprises, en voilà qui concernent la Mine d'Or de Salsigne (Aude) dont il a été déjà question ici-même et plus haut.

Pas la peine d'en rappeler la provenance déjà citée, sauf qu'ils étaient 2 Berry numérotés 909 et 910 sous fabrication n° 7347 de 1967.
Quant au numéro de celui-ci, son dernier site d'exploitation était tellement décrié qu'il a fini par être débarrassé, nettoyé et dépollué.
Encore 14 tonnes qui auraient probablement fait l'affaire d'un ferrailleur quelconque...

Source : Rail & Industrie n° 88 de juin 2022

Si j'ai pu penser que l'engin à l'arrière aurait pu être le second Berry, j'ai dû en abandonner l'idée puisque j'ai trouvé qui il était.
Un Ruhrthaler G 50 H provenant peut-être des Houillères de Lorraine, et dans ce cas du secteur de Petite-Rosselle ou Vouters.

Source : Histoire.brgm.fr

Ce qui nous éloigne franchement du petit Berry 3515 T1 de 15 ch n° 844 livré au milieu des années 60 (fabrication n° 7311).

à + / PO

Autre surprise...

A ma connaissance, la seule photo du Berry 4528 R2 provenant de la Cogéma et encore en voie de 600, lors de son arrivée à la Mine du Rossignol à Chaillac (36).


Après restauration de son moteur Alsthom Dieselair et mise à la voie de 500 de ses essieux, il était prévu de le descendre au fond du puits pour faciliter l'extraction de fluorine.
Malheureusement, le chevalement du puits n'était pas conçu pour supporter une masse de 5 tonnes et ce locotracteur est resté au jour où, depuis des années, il continue de rouiller, tandis que l'exploitation est arrêtée depuis presque aussi longtemps.


à + / PO

Erratum :

Le Ruhrthaler de la Mine de Salsigne ne semble pas provenir des HB Lorraine car moins long que ceux de ce secteur minier.

Je pense même qu'il était moins puissant, mais n'ai pas encore d'info plus catégorique. Cela reste donc à poursuivre...

Je l'ai finalement identifié ce Rurhthaler : G22 HL2 de 22 ch.

J'ai même retrouvé son cousin dans un musée allemand.


Maintenant je peux aller me pieuter.  

PO

bonjour
Toujours BRAVO P.O. qui ne lâche jamais le morceau !!!

GORDINI 07 a écrit:bonjour
Toujours BRAVO P.O. qui ne lâche jamais le morceau !!!

Bonjour à tous
Entierement d'accord
Pierre
Alain

Bonjour,

Pierre dort mal, tant qu'il n'a pas résolu l"énigme, du moins je suppose!
Si le Berry était trop lourd pour le chevalement, comment ont-ils résolu le problème
JJR24

Trop lourd pour la chevalement et trop volumineux pour le diamètre du puits.
Le but était de le descendre au fond pour tracter une rame de berlines plus importante afin d'augmenter l'exploitation et la rentabilité.

Résultat : projet avorté, engagement de frais énormes et inutiles, pas de solution de rechange et donc cessation d'activité inéluctable.
Avant de lancer cette opération, il aurait déjà fallu s'inquiéter de sa faisabilité et du respect des conditions d'utilisation en milieu peu ventilé.

C'est en mai 2015 que je suis allé sur ce site et y ai rencontré le maire dont la commune en est devenue propriétaire.
J'ai aussi eu l'occasion de voir le mécano qui a restauré cette machine et qui m'a narré les raisons de sa présence sur le carreau du puits.

Enfin, j'ai fini par apprendre que cette ancienne mine de fluorine avait été la propriété de la mine de Garrot aux Arcs-sur-Argens (83), dont je traitais des commandes de pièces pour un loco Berry qu'elle utilisait dans les années 60 mais sur lequel je n'ai rien retrouvé.

à + / PO

RE,

Ah! que voilà des nouvelles fraîchement historique!
Démontée la loco pour la descendre?
JJR24

Non, pas démontable car elle était en tôle soudée puisqu'elle provenait d'une mine d'uranium (Cogéma) dont l'accès est horizontal.

Sur le Berry D 4784 K4 de la mine d'or de Salsigne, il aurait pu être le n° 938 construit en 1968 pour le Puits des Oules-2 des HB Cévennes où les n° 909 et 910 déjà cités avaient été livrés un ou deux ans plus tôt.

Toujours à propos des HB Cévennes, mais pour voie de 770 et non plus de 600, voici l'unique D 3784 K4 livré au Puits de St-Florent vers 1966. Il portait les n° 903 de série et 7342 de fabrication.

Photo Rail & Industrie n° 88 de juin 2022

Tout comme les D 2784 F4 et D 3784 K4 dee HB Lorraine, les locotracteurs des HB Cévennes ci-dessus découlaient du projet Berry suivant :

Archives Berry

à + / PO

Parcours du locotracteur Berry C 3655 T4 n° 768 à moteur Piquand PT4 de 60 ch, boîte 3 vitesses, embrayage twin-disc et en voie de 800.

Construit en 1958 pour la mine de bauxite d'Engardin près de Brignoles (83), il a tracté des berlines de 10 t, rejoint deux années plus tard par un machine similaire - numéro de série 813 et numéro de parc 2 - dont la différence d'aspect concernait sa cabine plus spacieuse.

Voici le premier en activité exclusivement en surface sur le site de cette mise de bauxite varoise.

source Rail & Industrie n° 86 de 12.2021

A l'arret de cette exploitation, il a été récupéré par l'association du Musée de La Barque près d'Aix-en-Provence (13) où il a très longtemps été exposé aux intempéries.


Transféré au Chemin de Fer de Bon-Repos (22), il devait être transformé pour mise à la voie métrique. Rien n'est moins sûr que de le voir un jour remis sur rails...


à + / PO