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Vos souvenirs du service national
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Re: Vos souvenirs du service national
Salut .
Avant de partir à l'armée , j'avais pu " stocker " tout ce qu'il fallait savoir en y allant : les 5 ou 6 derniers revenants du service relataient souvent leurs péripéties respectives au seul bistrot où l'on refaisait le monde à grands coups de Picon . Le premier truc à savoir , c'était de ne pas se mettre un paquet de shampoing aux 3 jours à Commercy : il était de coutume là bas que les gus en place coupaient la flotte alors que tout le monde était plein de mousse à toi de te démerder pour l'enlever sans flotte . L'autre astuce , il fallait mettre un lit contre la porte de la chambrée pour éviter un bennage nocturne .
Avant de partir à l'armée , j'avais pu " stocker " tout ce qu'il fallait savoir en y allant : les 5 ou 6 derniers revenants du service relataient souvent leurs péripéties respectives au seul bistrot où l'on refaisait le monde à grands coups de Picon . Le premier truc à savoir , c'était de ne pas se mettre un paquet de shampoing aux 3 jours à Commercy : il était de coutume là bas que les gus en place coupaient la flotte alors que tout le monde était plein de mousse à toi de te démerder pour l'enlever sans flotte . L'autre astuce , il fallait mettre un lit contre la porte de la chambrée pour éviter un bennage nocturne .
Dalton- Grand fan du forum
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Date d'inscription : 26/12/2010
Re: Vos souvenirs du service national
Bonjour à tous
Perso j'étais de la 73/02 j'aurais du partir 6 mois plus tôt mais il parait que nous étions trop nombreux.
J'avais demandé les transmissions car ça me plaisait, 1 mois de classe à Laval puis retour sur Agen pour 1 mois de plus de classe, puis mutation à l'autre caserne d'Agen (quartier Valence) qui est maintenant devenu la gendarmerie.
Ce quartier était une école de sous officiers des transmissions donc de jeunes engagés qui venaient de signer pour 3 ou 5 ans, ils avaient 1 an de classe et devaient sortaient sergent.
Nous étions 50 appelés pour 700 engagés, nous assurions que les services dans une discipline assez rude pour eux, nous on s'arrangeaient !!!.
Je me suis retrouvé moniteur d'auto école avec 3 méhari, 2 jeep, un GMC et un U 55, camions juste pour faire passer le PL aux appelés désignés chauffeur à l'autre caserne... des transmissions je n'ai connu que le poste à dos les jours de marche.
Comme j'étais marié et père de famille j'avais droit à 4 permissions de nuit par semaine. Je mettais fais domicilier à Agen car autrement je n'avais pas droit puisque j'habitais à 17 Km.
Je mettais à profit les quartier libres et permission de nuit pour venir travailler à la maison jusqu'à minuit et retournais à la caserne à 6 h du matin.
Sur les 365 jours effectués oui oui l'année complète !, je n'ai jamais eu de permission classiques car nous n'avions maxi que des 36 h et on les laissaient aux gars qui était loin de chez eux car autrement il leur était impossible de partir bien que 9/10 ils partaient en stop car le train à 12 h alors que l'on étaient lachés à 12 h 10 ce n'était pas top.
Pour moi une année rude ou j'ai perdu 10 kg et pas mal d'argent (cause manque de bras à la maison), sans compter que j'ai rapporté la coqueluche à ma fille de 3 mois, bien sur maladie soignée par mon toubib et pas déclarée pour ne pas me retrouver en quarantaine.
Malgré cela je n'en ai pas gardé un mauvais souvenir.
Christian
Perso j'étais de la 73/02 j'aurais du partir 6 mois plus tôt mais il parait que nous étions trop nombreux.
J'avais demandé les transmissions car ça me plaisait, 1 mois de classe à Laval puis retour sur Agen pour 1 mois de plus de classe, puis mutation à l'autre caserne d'Agen (quartier Valence) qui est maintenant devenu la gendarmerie.
Ce quartier était une école de sous officiers des transmissions donc de jeunes engagés qui venaient de signer pour 3 ou 5 ans, ils avaient 1 an de classe et devaient sortaient sergent.
Nous étions 50 appelés pour 700 engagés, nous assurions que les services dans une discipline assez rude pour eux, nous on s'arrangeaient !!!.
Je me suis retrouvé moniteur d'auto école avec 3 méhari, 2 jeep, un GMC et un U 55, camions juste pour faire passer le PL aux appelés désignés chauffeur à l'autre caserne... des transmissions je n'ai connu que le poste à dos les jours de marche.
Comme j'étais marié et père de famille j'avais droit à 4 permissions de nuit par semaine. Je mettais fais domicilier à Agen car autrement je n'avais pas droit puisque j'habitais à 17 Km.
Je mettais à profit les quartier libres et permission de nuit pour venir travailler à la maison jusqu'à minuit et retournais à la caserne à 6 h du matin.
Sur les 365 jours effectués oui oui l'année complète !, je n'ai jamais eu de permission classiques car nous n'avions maxi que des 36 h et on les laissaient aux gars qui était loin de chez eux car autrement il leur était impossible de partir bien que 9/10 ils partaient en stop car le train à 12 h alors que l'on étaient lachés à 12 h 10 ce n'était pas top.
Pour moi une année rude ou j'ai perdu 10 kg et pas mal d'argent (cause manque de bras à la maison), sans compter que j'ai rapporté la coqueluche à ma fille de 3 mois, bien sur maladie soignée par mon toubib et pas déclarée pour ne pas me retrouver en quarantaine.
Malgré cela je n'en ai pas gardé un mauvais souvenir.
Christian
Holo- Grand fan du forum
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Date d'inscription : 25/04/2016
Re: Vos souvenirs du service national
Bonjour à tous, ex-trouffions !
Alors que j'avais demander l’Allemagne aux 3 jours, je fus incorporé le 3 juin 1981 à ... La Rochelle au 503ème régiment du train, à 70 bornes de chez moi !
2 mois de classes plus tard, je suis nommer à Bordeaux ( et enfin je voyage car 127km de chez moi ), à l'état major caserne Xantraille.
Là, il me nomme secrétaire au. 2ème , pardon 3ème bureau puisqu'après la guerre d'Algèrie et des exactions commises, il est devenu 3ème bureau dit BRO pour Bureau renseignement opérations.
Moi qui était maçon, me voir renfermer dans un bureau entouré de cinglé (je vous jure!) cela ne me plaisait pas du tout.
Et puis un jour, on me refuse une perm, sans raison autre que de m'emmerder et je déserte !
Et puis un beau matin, les gendarmes me cueillent, direction la prison militaire à Niel (Bordeaux) et me retrouve dans une cellule pour 4 ou nous étions 6. Que des engagés en attente de jugement pour, trafic de drogue, désertion à l'étranger, coups et blessures sur haut gradé etc... . J'étais à bonne école !
3 semaines plus tard, un aprés midi, on entend une dispute dans la coursive, le capitaine de la prison et un autre et ça gueulait, "emmène le ton gars, ma prison est pleine alors j'en ai rien à foutre!". La-dessus, la porte s'ouvre et je vois le capitaine de la compagnie de commandement et de service de Xantraille qui me dit de le suivre.
Dans la voiture, il me dit avoir consulter mon dossier et qu'il ne pouvait pas me laisser dans un milieu pareil ! il a donc négocier pour me transférer à Nansouty, une caserne de l'armée de l'air à Bordeaux.
Là, l'adjudant m'informe que je serai seul pour le moment mais que les cellules donnant sur une cour fermée, la cellule restera ouverte. De plus il me dit que je peu prendre une douche par jour si je souhaite
(tu pense, 3 semaines sans douches, ni rasé, les cheveux pas coupés), Bien sur que cela me va et lui demande si je peu me faire couper les cheveux et avoir un rasoir. J'allais te le proposer qu'il me répond !
Sitôt dit sitôt fait et 1 heure après, tout frais rasé, doucher, les cheveux bien couper et coiffés, un treillis propre, un capo-chef appelé qui m'avait pris en charge, me ramène devant l'adjudant.
Si tu veut, nous avons souvent besoin de balayer les feuilles dans la cour, tu n'a qu'a sonner et demander au gardes !
Sortant de 3 semaines là ou j'étais auparavant, je suis au paradis ici !
Le lendemain, un nouveau compagnon arrive, un brave gars de l'assistance qui venait de retrouver ses frères et sœurs et avait également déserter pour les revoirs.
1 mois et demi plus tard, on m'informe que je vais être libéré dans 10 jours mais la veille du jour venu, un adjudant chef, une bonne bouille et presque paternel vient me voir et me dit (presque en s'excusant) que ma libération intervenant un samedi, je devrais attendre le lundi pour la levée d'écrou. Je lui répond que je ne suis pas à 2 jours prés et le brave "vieux" (ben oui, moi j'avais 20 ans et lui au moins 50!) semble soulagé de ma réaction.
Et puis le lundi, après avoir saluer mon compagnon d'infortune, le capitaine vient me chercher et me ramène à Xantraille. Dans son bureau, il me dit ceci: "j'ai peut-être tord mais mon intuition me trompe rarement, alors le foyer est fermé depuis 18 mois maintenant et je vous propose de le reprendre !"
J'accepte, au grand dam de l'adjudant chef, un vieux de la vieille qui ne comprend pas qu'un taulard gère le foyer !
Je vous raconterai la suite plus tard mais j'ai passer, au sein de la compagnie, les meilleurs moment de l'époque !
Alors que j'avais demander l’Allemagne aux 3 jours, je fus incorporé le 3 juin 1981 à ... La Rochelle au 503ème régiment du train, à 70 bornes de chez moi !
2 mois de classes plus tard, je suis nommer à Bordeaux ( et enfin je voyage car 127km de chez moi ), à l'état major caserne Xantraille.
Là, il me nomme secrétaire au. 2ème , pardon 3ème bureau puisqu'après la guerre d'Algèrie et des exactions commises, il est devenu 3ème bureau dit BRO pour Bureau renseignement opérations.
Moi qui était maçon, me voir renfermer dans un bureau entouré de cinglé (je vous jure!) cela ne me plaisait pas du tout.
Et puis un jour, on me refuse une perm, sans raison autre que de m'emmerder et je déserte !
Et puis un beau matin, les gendarmes me cueillent, direction la prison militaire à Niel (Bordeaux) et me retrouve dans une cellule pour 4 ou nous étions 6. Que des engagés en attente de jugement pour, trafic de drogue, désertion à l'étranger, coups et blessures sur haut gradé etc... . J'étais à bonne école !
3 semaines plus tard, un aprés midi, on entend une dispute dans la coursive, le capitaine de la prison et un autre et ça gueulait, "emmène le ton gars, ma prison est pleine alors j'en ai rien à foutre!". La-dessus, la porte s'ouvre et je vois le capitaine de la compagnie de commandement et de service de Xantraille qui me dit de le suivre.
Dans la voiture, il me dit avoir consulter mon dossier et qu'il ne pouvait pas me laisser dans un milieu pareil ! il a donc négocier pour me transférer à Nansouty, une caserne de l'armée de l'air à Bordeaux.
Là, l'adjudant m'informe que je serai seul pour le moment mais que les cellules donnant sur une cour fermée, la cellule restera ouverte. De plus il me dit que je peu prendre une douche par jour si je souhaite
(tu pense, 3 semaines sans douches, ni rasé, les cheveux pas coupés), Bien sur que cela me va et lui demande si je peu me faire couper les cheveux et avoir un rasoir. J'allais te le proposer qu'il me répond !
Sitôt dit sitôt fait et 1 heure après, tout frais rasé, doucher, les cheveux bien couper et coiffés, un treillis propre, un capo-chef appelé qui m'avait pris en charge, me ramène devant l'adjudant.
Si tu veut, nous avons souvent besoin de balayer les feuilles dans la cour, tu n'a qu'a sonner et demander au gardes !
Sortant de 3 semaines là ou j'étais auparavant, je suis au paradis ici !
Le lendemain, un nouveau compagnon arrive, un brave gars de l'assistance qui venait de retrouver ses frères et sœurs et avait également déserter pour les revoirs.
1 mois et demi plus tard, on m'informe que je vais être libéré dans 10 jours mais la veille du jour venu, un adjudant chef, une bonne bouille et presque paternel vient me voir et me dit (presque en s'excusant) que ma libération intervenant un samedi, je devrais attendre le lundi pour la levée d'écrou. Je lui répond que je ne suis pas à 2 jours prés et le brave "vieux" (ben oui, moi j'avais 20 ans et lui au moins 50!) semble soulagé de ma réaction.
Et puis le lundi, après avoir saluer mon compagnon d'infortune, le capitaine vient me chercher et me ramène à Xantraille. Dans son bureau, il me dit ceci: "j'ai peut-être tord mais mon intuition me trompe rarement, alors le foyer est fermé depuis 18 mois maintenant et je vous propose de le reprendre !"
J'accepte, au grand dam de l'adjudant chef, un vieux de la vieille qui ne comprend pas qu'un taulard gère le foyer !
Je vous raconterai la suite plus tard mais j'ai passer, au sein de la compagnie, les meilleurs moment de l'époque !
Did17- Résident permanent
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Tracteurs : motoculteur Bouyer 223, moteur Bernard 117bis, Massey-Fergusson 135
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Re: Vos souvenirs du service national
C'est assez drôle de lire vos souvenirs ! ...
Jeanjarre- Pilote
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Tracteurs : Renault R53 et R56
Date d'inscription : 06/04/2008
Re: Vos souvenirs du service national
Bonjour,
Ben ça alors!!!...
JJR24
Ben ça alors!!!...
JJR24
JJR24- Grand fan du forum
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Tracteurs : R super 5D/som670/R752 TP
Date d'inscription : 15/05/2019
Re: Vos souvenirs du service national
Bonjour JJ, ce n'est pas fini, le meilleur est a venir !
Did17- Résident permanent
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Tracteurs : motoculteur Bouyer 223, moteur Bernard 117bis, Massey-Fergusson 135
Date d'inscription : 12/05/2017
Re: Vos souvenirs du service national
Re, je fus accueillis presque en héros ce jour là dans la compagnie et il me fut attribuer un lit dans la piaule des 4 du bureaux, ils ont insister et, c'est vrai que la place ne manquer pas !
Le capitaine et ses adjudants nous appela par la suite "le club des 5".
Le lendemain de ma levée d’écrou, le capitaine me fit venir pour me remettre les clefs du foyer et me faire découvrir le lieu.
35M2, 4 tables, 8 chaises, 1 flipper et un poêle à gaz. Le comptoir devait atteindre 3M de long. Il m'explique que du fait que tout le monde rentre et sort de la caserne (entourée de bars) avec son badge ou uniforme, seuls quelques appelés se rendent au foyer.
Sans me le dire, je sens qu'il veut redonner vie à ce foyer mais il y a du boulot !
Avec Bruno, de l’entretien du casernement, on passent 15 jours a nettoyer, repeindre le foyer pour lui donner une seconde vie.
Je me rend dans une boulangerie pas loin de la caserne pour négocier des chocolatines 5 matins par semaines, ils me font un bon prix pour 25 et j’amène le devis à l'adjudant-chef du bureau, qui est comme qui dirait mon chef !
Mon budget était de 5000frs par mois, je devais acheter cigarettes, café, boissons (surtout des bières), barre chocolatés, eau de toilette, mousse à raser etc ... .
Le vieux adjudant chef me regarde en rigolant et me lance: "tu l'ais bouffera tes 25 chocolatines" mais signe le devis.
Je me rend ensuite au foyer central, à Niel avec un vieux Renault Galion 4x4 pour faire mon plein de marchandises.
Mais le foyer va r'ouvrir dans l'indifférence général et cela m'inquiète un peu mais, c'est sans compter sur la clairvoyance du capitaine qui fait imprimer un bulletin annonçant la réouverture du foyer, distribué dans le moindre bureau jusque dans le secrétariat du Général commandant la 4ième région militaire !
Le premier matin, les 25 premières chocolatines partent en 40mn, je suis trop court et appelle la boulangère pour en rajouter 25 pour le lendemain.
Mais la boulangère rappelle l'adjudant-chef et confirme alors qu'il n'était pas au courant de ma demande.
Le vieux con me convoque et me sermonne, "c'est moi le chef et dorénavant, tu passe par moi!"
Il m'oblige maintenant à faire un inventaire par semaine, le vendredi matin, marchandise + caisse, ont doit retrouver les 5000 frs, pas de soucis !
Mais j'ai instaurer une boite à idée au foyer et il en ressort que beaucoup aimeraient avoir le journal Sud-Ouest pour le consulter au foyer.
Nous avions une réunion mensuel concernant tout les foyers de Bordeaux avec, à sa tête, le colonel commandant ces casernes de Bordeaux.
Mon tour arrivent et je lui fait part du fait d'avoir un journal Sud-Ouest à disposition au foyer de Xantrailles, il prend note mais un de ses lieutenant intervient, il y a depuis 5 ans un Sud-Ouest dédié au foyer de cette caserne, hors, je ne l'ai jamais reçu !
2 ou 3 jours plus tard, j'avais le Sud-ouest dans le casier du foyer et j'appris, par le capo-chef que l'adjudant se l'était approprié durant ces années. Il ne m'en a jamais parler mais est devenu plus "sympathique" envers moi.
Je le tenais !
Et puis un jour de janvier, le gendarme de la caserne m'apporte la convocation au TPFA (Tribunal Permanent des Forces Armées), je n'ai fait que de la préventive jusque là mais le jugement approche.
Devant ma mine déconfite, tout le monde dans la CCS essaie de me rassurer, du capitaine à l'adjudant de compagnie en passant par ce vieux shnock d'adjudant chef.
Je l'appris bien plus tard mais tous avait témoigner en ma faveur !
Au final, je m'en sort avec 2 mois de prison ferme, que j'ai effectuer, 18 mois avec sursis pendant 5 ans et 15 ans de privation de droits civiques, et oui je n'ai eu le droit de revoter qu'en 1998 !
Mais ce n'est pas la fin de l'histoire ...
Le capitaine et ses adjudants nous appela par la suite "le club des 5".
Le lendemain de ma levée d’écrou, le capitaine me fit venir pour me remettre les clefs du foyer et me faire découvrir le lieu.
35M2, 4 tables, 8 chaises, 1 flipper et un poêle à gaz. Le comptoir devait atteindre 3M de long. Il m'explique que du fait que tout le monde rentre et sort de la caserne (entourée de bars) avec son badge ou uniforme, seuls quelques appelés se rendent au foyer.
Sans me le dire, je sens qu'il veut redonner vie à ce foyer mais il y a du boulot !
Avec Bruno, de l’entretien du casernement, on passent 15 jours a nettoyer, repeindre le foyer pour lui donner une seconde vie.
Je me rend dans une boulangerie pas loin de la caserne pour négocier des chocolatines 5 matins par semaines, ils me font un bon prix pour 25 et j’amène le devis à l'adjudant-chef du bureau, qui est comme qui dirait mon chef !
Mon budget était de 5000frs par mois, je devais acheter cigarettes, café, boissons (surtout des bières), barre chocolatés, eau de toilette, mousse à raser etc ... .
Le vieux adjudant chef me regarde en rigolant et me lance: "tu l'ais bouffera tes 25 chocolatines" mais signe le devis.
Je me rend ensuite au foyer central, à Niel avec un vieux Renault Galion 4x4 pour faire mon plein de marchandises.
Mais le foyer va r'ouvrir dans l'indifférence général et cela m'inquiète un peu mais, c'est sans compter sur la clairvoyance du capitaine qui fait imprimer un bulletin annonçant la réouverture du foyer, distribué dans le moindre bureau jusque dans le secrétariat du Général commandant la 4ième région militaire !
Le premier matin, les 25 premières chocolatines partent en 40mn, je suis trop court et appelle la boulangère pour en rajouter 25 pour le lendemain.
Mais la boulangère rappelle l'adjudant-chef et confirme alors qu'il n'était pas au courant de ma demande.
Le vieux con me convoque et me sermonne, "c'est moi le chef et dorénavant, tu passe par moi!"
Il m'oblige maintenant à faire un inventaire par semaine, le vendredi matin, marchandise + caisse, ont doit retrouver les 5000 frs, pas de soucis !
Mais j'ai instaurer une boite à idée au foyer et il en ressort que beaucoup aimeraient avoir le journal Sud-Ouest pour le consulter au foyer.
Nous avions une réunion mensuel concernant tout les foyers de Bordeaux avec, à sa tête, le colonel commandant ces casernes de Bordeaux.
Mon tour arrivent et je lui fait part du fait d'avoir un journal Sud-Ouest à disposition au foyer de Xantrailles, il prend note mais un de ses lieutenant intervient, il y a depuis 5 ans un Sud-Ouest dédié au foyer de cette caserne, hors, je ne l'ai jamais reçu !
2 ou 3 jours plus tard, j'avais le Sud-ouest dans le casier du foyer et j'appris, par le capo-chef que l'adjudant se l'était approprié durant ces années. Il ne m'en a jamais parler mais est devenu plus "sympathique" envers moi.
Je le tenais !
Et puis un jour de janvier, le gendarme de la caserne m'apporte la convocation au TPFA (Tribunal Permanent des Forces Armées), je n'ai fait que de la préventive jusque là mais le jugement approche.
Devant ma mine déconfite, tout le monde dans la CCS essaie de me rassurer, du capitaine à l'adjudant de compagnie en passant par ce vieux shnock d'adjudant chef.
Je l'appris bien plus tard mais tous avait témoigner en ma faveur !
Au final, je m'en sort avec 2 mois de prison ferme, que j'ai effectuer, 18 mois avec sursis pendant 5 ans et 15 ans de privation de droits civiques, et oui je n'ai eu le droit de revoter qu'en 1998 !
Mais ce n'est pas la fin de l'histoire ...
Did17- Résident permanent
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Re: Vos souvenirs du service national
Bonsoir,
Je t'en serre 5! Comme on disait!
JJR24
Je t'en serre 5! Comme on disait!
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JJR24- Grand fan du forum
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Tracteurs : R super 5D/som670/R752 TP
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Re: Vos souvenirs du service national
Bonsoir JJR, et moi de même,
Bon, la suite, le foyer fonctionnant très bien au bout d'un mois, je n'avais que des clients le matin, entre 8h30 et 9h15, une petite heure à faire la vaisselle, balayer et serpiller et ... je ne savais plus quoi faire de ma journée.
Je m'en suis épancher auprès du capitaine et il me proposa, comme j'avais mon permis, d'accompagner des appelés en consultation à l'hopital Robert Picqué, ce qui me convenait bien et remplissait ma journée.
Le mardi matin, il me signait le carnet de bord de la 4L et, avec le capo (chef de bord) qui n'avait pas le permis, nous allions faire le loto du capitaine et celui de la compagnie (CCS).
Et puis, il me donner régulièrement une enveloppe pour aller à Meriadeck chercher des victuailles solides et liquides lorsque l'un de nos compagnons de la compagnie était libéré.
Le bureau du capitaine jouxtait le foyer et une fois par moi, le jeudi après-midi, le capitaine recevais le colonel.
Il m'appeler au foyer et me commander 2 cafés que je devais apporter dans son bureau, à côté.
Lorsque j'entrer dans le bureau, avec mon plateau contenant les 2 cafés, avec soucoupes et tout le truc, le colonel me disait "laissez tomber le garde à vous, pas le café!".
Un de ces jeudi, ils m'annoncent qu'ils veulent me proposer en 1ère classe et je tombe sur le cul !
Le colonel, voyant mon étonnement, me dit que ce n'est pas gagné mais qu'il veut tenter le coup.
3 mois durant ils auront essayer et courant avril 1982, le capitaine me convoque dans son bureau:
Il me dit, "votre tenue n'est pas réglementaire" sur un ton que je ne lui connaissait pas !
Je regarde mon trellis, mes rangers et ne vois rien qui cloche lorsque ce dernier, amusé, me tend des gallons de 1èr classe et me dit: "on a réussi" !
Déserteur et condamné, ils auront réussi a me faire passer 1èr classe, ce qui reste, dans l'histoire de l'armée, une exception.
Mais l'exception vient de ces hommes, qui m'ont fait confiance, et grâce à qui je suis devenu quelqu'un !
Bon, la suite, le foyer fonctionnant très bien au bout d'un mois, je n'avais que des clients le matin, entre 8h30 et 9h15, une petite heure à faire la vaisselle, balayer et serpiller et ... je ne savais plus quoi faire de ma journée.
Je m'en suis épancher auprès du capitaine et il me proposa, comme j'avais mon permis, d'accompagner des appelés en consultation à l'hopital Robert Picqué, ce qui me convenait bien et remplissait ma journée.
Le mardi matin, il me signait le carnet de bord de la 4L et, avec le capo (chef de bord) qui n'avait pas le permis, nous allions faire le loto du capitaine et celui de la compagnie (CCS).
Et puis, il me donner régulièrement une enveloppe pour aller à Meriadeck chercher des victuailles solides et liquides lorsque l'un de nos compagnons de la compagnie était libéré.
Le bureau du capitaine jouxtait le foyer et une fois par moi, le jeudi après-midi, le capitaine recevais le colonel.
Il m'appeler au foyer et me commander 2 cafés que je devais apporter dans son bureau, à côté.
Lorsque j'entrer dans le bureau, avec mon plateau contenant les 2 cafés, avec soucoupes et tout le truc, le colonel me disait "laissez tomber le garde à vous, pas le café!".
Un de ces jeudi, ils m'annoncent qu'ils veulent me proposer en 1ère classe et je tombe sur le cul !
Le colonel, voyant mon étonnement, me dit que ce n'est pas gagné mais qu'il veut tenter le coup.
3 mois durant ils auront essayer et courant avril 1982, le capitaine me convoque dans son bureau:
Il me dit, "votre tenue n'est pas réglementaire" sur un ton que je ne lui connaissait pas !
Je regarde mon trellis, mes rangers et ne vois rien qui cloche lorsque ce dernier, amusé, me tend des gallons de 1èr classe et me dit: "on a réussi" !
Déserteur et condamné, ils auront réussi a me faire passer 1èr classe, ce qui reste, dans l'histoire de l'armée, une exception.
Mais l'exception vient de ces hommes, qui m'ont fait confiance, et grâce à qui je suis devenu quelqu'un !
Did17- Résident permanent
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Re: Vos souvenirs du service national
Intéressant Didier ton parcours à l'armé.
En lisant ta conclusion, je me dis que c'est idiot d'avoir supprimer le service militaire. On a tous bénéficié d'une façon ou d'une autre d'un sacré nouveau regard sur la vie, communautaire en particulier.
Ce qui m'a le plus amusé (91/02 au 3eme régiment du Génie de Charleville), c'est au moment de l'incorpo où nous étions tous si différents, et que quinze jours plus tard , on trimait tous comme des malades, dans la même galère avec les mêmes soucis, ça rapproche des hommes !
En lisant ta conclusion, je me dis que c'est idiot d'avoir supprimer le service militaire. On a tous bénéficié d'une façon ou d'une autre d'un sacré nouveau regard sur la vie, communautaire en particulier.
Ce qui m'a le plus amusé (91/02 au 3eme régiment du Génie de Charleville), c'est au moment de l'incorpo où nous étions tous si différents, et que quinze jours plus tard , on trimait tous comme des malades, dans la même galère avec les mêmes soucis, ça rapproche des hommes !
benjamin08- Résident permanent
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Date d'inscription : 20/12/2016
Re: Vos souvenirs du service national
Bonjour,
Bien armé pour devenir commercial Did17!
Benjamin08, je suis d'accord!
JJR24
Bien armé pour devenir commercial Did17!
Benjamin08, je suis d'accord!
JJR24
JJR24- Grand fan du forum
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Tracteurs : R super 5D/som670/R752 TP
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Re: Vos souvenirs du service national
Bonjour, c'est vrai que les meilleurs copains étaient d'univers différents et ces différences n'existaient plus à l'armée.
Pour ce qui concerne la CCS et le bureau du capitaine auquel j'était rattaché, il y avait Manuel, notre sergent, un employé de banque sur la côte d'Azur qui avait la chance de toucher son salaire durant l'armée.
C'était également le secrétaire du capitaine.
Puis, au secrétariat, il y avait Jean-Marc dit Gugusse (à cause de son nom de famille) originaire de Bergerac qui avait une formation commerciale, réfractaire à l'autorité lorsqu'il avait un coup dans le nez !
Mais un bon copain quand même en temps normal.
Et puis Luc, de St-Mèdard (un quartier de Bordeaux), pistonné et qui ne coucher rarement à la caserne, diplômé de je ne sais plus quoi, secrétaire aux comptes qui seconder Manu.
Tout les soirs, nous sortions manger tout les 4 dehors dans des troquets ou pour 4,50Frs, on manger entrée/plat/fromage et vin à volonté.
Ont discuter de tout et n'importe quoi, refaisant le monde parfois et comme nous fréquentions toujours les deux troquets, nous y avions notre table et nos habitudes.
Parfois, lorsque nous avions fait une soirée un peu trop arrosée, c'est l'adjudant de compagnie qui monter frappait à nos chambre pour nous réveiller et nous disait: "rasez- vous au moins!" et on lui répondez "oui mon adjudant, avec le Trinchant de la lame!".
L’adjudant en question s'appeler Trinchant de son nom, un brave homme toujours de bonne humeur. De petite taille, environ 1,60m avec un bouc en collier, on aurait dit un nain de jardin.
Le Capitaine lui, grand et affûte, d'origine corse ne se promener jamais parmi nous avec son béret sur la tête, il préférait serrer la main au salut réglementaire !
Son adjoint était différent, presque 100kg, il remplissait bien son treillis, d'aspect physique bourru et avait une voix puissante et grave. Il avait des paluches qui fesaient le triple des miennes !
A son sujet, un week-end ou avait lieu une présentation des différents corps de l'armée de terre dans un stade Bordelais , nous étions lui et moi responsable d'une buvette que nous avions installer.
A la fin du week-end, vers 19h, le temps de ranger les casiers de bouteilles dans la 404 bâchée, nous rentrons vers la caserne et sur les boulevards, il y a du monde. "Garez-vous" me dit le Capitaine devant un bar, "y a rien qui presse"!
On entre dans le bar et on s'en jette un. (avec mon antécédent, je balancer quand je pouvais le verre dans les plantes, certaines artificielles d'ailleurs mais bon ...)
On repart mais il y a au moins 12 bars d'ici à la caserne et à chaque fois, "garez vous, on va s'en jeter un dernier!"
On a dut en faire 7, j'ai plus compter ensuite mais on est arrivés à la caserne vers 21H. Comme je ne pouvais pas laisser les caisses de bouteilles invendus dans la 404, on a tous décharger dans le foyer.
La dessus, il était 22h et le capitaine ne parler pas de partir. Il s'assoit à une table et me commande deux bières et me dit dit "asseyez vous et buvons !" C'est le capitaine adjoint et je m'assoie face à lui, nos bières à la main.
Là il me dit, mon fils a votre age et il ne lui reste que deux ans a vivre !
Je me dis qu'il est encore plus bourré que je ne le penser mais, il me dit avoir emmener son fils chez un spécialiste et celui-ci ne lui a donner aucune chance. Une maladie des muscles qui paralyse les organes les uns après les autres ... jusqu'au coeur.
Il rajoute, vous êtes le premier à qui j'en parle, ma femme n'est pas encore au courant, je ne sais pas comment lui annoncer !
Voir ce type d'un gabarit plutôt imposant chialer face à moi, j'en chialer aussi et ne savais comment m'en débarrassé surtout !
Impossible de reprendre la 404 pour le ramener chez lui, elle avait était enregistrée en rentrant à la barrière des gardes.
Comme nous sommes dimanche soir, je suis le seul dans la chambrée et invite donc le capitaine a y dormir.
Branle le bas de combat le lendemain matin, la femme du capitaine adjoint, s'inquiétant de son absence, a appeler le capitaine en chef, qui déboule dans le foyer pour me demander si j'ai vu le capitaine adjoint depuis hier soir.
Je lui répond qu'à 7h30, il dormait encore dans ma chambrée, sans autres explications de ma part !
La journée se passe et le capitaine m’appelle vers 15h30.
Il m'informe que le capitaine adjoint sera absent une semaine, ce dont je ne voit pas en quoi cela me concerne mais il me dit: " vous savez, sa femme sait également maintenant, je sais aussi et je vous demande de faire preuve de la plus grande discrétion".
Comptez sur moi, je lui répond, mais il m'annonce en même temps que le bal annuel des CCS de Bordeaux aura lieu dans 1 mois, un samedi soir, et que bien sûr, j'y serais serveur et aurais en charge la table du capitaine adjoint, de sa femme et de leur fils.
Si vous êtes sages je vous raconterais peut-être la suite.
Pour ce qui concerne la CCS et le bureau du capitaine auquel j'était rattaché, il y avait Manuel, notre sergent, un employé de banque sur la côte d'Azur qui avait la chance de toucher son salaire durant l'armée.
C'était également le secrétaire du capitaine.
Puis, au secrétariat, il y avait Jean-Marc dit Gugusse (à cause de son nom de famille) originaire de Bergerac qui avait une formation commerciale, réfractaire à l'autorité lorsqu'il avait un coup dans le nez !
Mais un bon copain quand même en temps normal.
Et puis Luc, de St-Mèdard (un quartier de Bordeaux), pistonné et qui ne coucher rarement à la caserne, diplômé de je ne sais plus quoi, secrétaire aux comptes qui seconder Manu.
Tout les soirs, nous sortions manger tout les 4 dehors dans des troquets ou pour 4,50Frs, on manger entrée/plat/fromage et vin à volonté.
Ont discuter de tout et n'importe quoi, refaisant le monde parfois et comme nous fréquentions toujours les deux troquets, nous y avions notre table et nos habitudes.
Parfois, lorsque nous avions fait une soirée un peu trop arrosée, c'est l'adjudant de compagnie qui monter frappait à nos chambre pour nous réveiller et nous disait: "rasez- vous au moins!" et on lui répondez "oui mon adjudant, avec le Trinchant de la lame!".
L’adjudant en question s'appeler Trinchant de son nom, un brave homme toujours de bonne humeur. De petite taille, environ 1,60m avec un bouc en collier, on aurait dit un nain de jardin.
Le Capitaine lui, grand et affûte, d'origine corse ne se promener jamais parmi nous avec son béret sur la tête, il préférait serrer la main au salut réglementaire !
Son adjoint était différent, presque 100kg, il remplissait bien son treillis, d'aspect physique bourru et avait une voix puissante et grave. Il avait des paluches qui fesaient le triple des miennes !
A son sujet, un week-end ou avait lieu une présentation des différents corps de l'armée de terre dans un stade Bordelais , nous étions lui et moi responsable d'une buvette que nous avions installer.
A la fin du week-end, vers 19h, le temps de ranger les casiers de bouteilles dans la 404 bâchée, nous rentrons vers la caserne et sur les boulevards, il y a du monde. "Garez-vous" me dit le Capitaine devant un bar, "y a rien qui presse"!
On entre dans le bar et on s'en jette un. (avec mon antécédent, je balancer quand je pouvais le verre dans les plantes, certaines artificielles d'ailleurs mais bon ...)
On repart mais il y a au moins 12 bars d'ici à la caserne et à chaque fois, "garez vous, on va s'en jeter un dernier!"
On a dut en faire 7, j'ai plus compter ensuite mais on est arrivés à la caserne vers 21H. Comme je ne pouvais pas laisser les caisses de bouteilles invendus dans la 404, on a tous décharger dans le foyer.
La dessus, il était 22h et le capitaine ne parler pas de partir. Il s'assoit à une table et me commande deux bières et me dit dit "asseyez vous et buvons !" C'est le capitaine adjoint et je m'assoie face à lui, nos bières à la main.
Là il me dit, mon fils a votre age et il ne lui reste que deux ans a vivre !
Je me dis qu'il est encore plus bourré que je ne le penser mais, il me dit avoir emmener son fils chez un spécialiste et celui-ci ne lui a donner aucune chance. Une maladie des muscles qui paralyse les organes les uns après les autres ... jusqu'au coeur.
Il rajoute, vous êtes le premier à qui j'en parle, ma femme n'est pas encore au courant, je ne sais pas comment lui annoncer !
Voir ce type d'un gabarit plutôt imposant chialer face à moi, j'en chialer aussi et ne savais comment m'en débarrassé surtout !
Impossible de reprendre la 404 pour le ramener chez lui, elle avait était enregistrée en rentrant à la barrière des gardes.
Comme nous sommes dimanche soir, je suis le seul dans la chambrée et invite donc le capitaine a y dormir.
Branle le bas de combat le lendemain matin, la femme du capitaine adjoint, s'inquiétant de son absence, a appeler le capitaine en chef, qui déboule dans le foyer pour me demander si j'ai vu le capitaine adjoint depuis hier soir.
Je lui répond qu'à 7h30, il dormait encore dans ma chambrée, sans autres explications de ma part !
La journée se passe et le capitaine m’appelle vers 15h30.
Il m'informe que le capitaine adjoint sera absent une semaine, ce dont je ne voit pas en quoi cela me concerne mais il me dit: " vous savez, sa femme sait également maintenant, je sais aussi et je vous demande de faire preuve de la plus grande discrétion".
Comptez sur moi, je lui répond, mais il m'annonce en même temps que le bal annuel des CCS de Bordeaux aura lieu dans 1 mois, un samedi soir, et que bien sûr, j'y serais serveur et aurais en charge la table du capitaine adjoint, de sa femme et de leur fils.
Si vous êtes sages je vous raconterais peut-être la suite.
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Re: Vos souvenirs du service national
Bonjour
ça y est ! nous avons notre Willo-bis !
Continues Didier !
a+
JP
ça y est ! nous avons notre Willo-bis !
Continues Didier !
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JP
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GORDINI 07- Modérateur
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Re: Vos souvenirs du service national
Tu me flatte en me comparant à Willo, mais je suis loin de son niveau !
Mais ne me tente pas JP, parce que des anecdotes de cette période, je n'en manque pas !
Bon reprenons ou nous ont étions, le bal des CCS.
Bloqué un week-end mais avec une 96H à la clef, on ne se pose pas de question et dés le samedi matin à 9h, l'adjudant du casernement n’emmène pour préparer la salle de bal.
On organise les tables, la déco, mangeons un repas sur place à midi, dans une ambiance bonne enfant. La plupart de nos gradés sont des adjudants voir adjudants et je me rend compte que je suis célèbre dans le "milieu"!
"C'est toi l'ancien taulard !" .Vous parler d'un CV, mais tout le monde me considère comme un héros ! Allez comprendre, des appelés oui mais des militaires professionnels ?!
Et puis la soirée arrive, tout le monde en tenue d'apparat et j'ai 4 tables de 6 personnes a m'occuper, a savoir celle du capitaine et de son adjoint et deux autres avec l'adjudant de compagnie et une autre avec l'adjudant fourrier.
Au total, il devait y avoir huit personnes par table et j'avais l'avantage d'avoir a servir mes chefs !
Alors que nous accueillons ce beau monde, avec le "torchon blanc" bien plié" sur le bras gauche, le capitaine adjoint vient me saluer en avance, avec sa poignée de main ferme et me demande ou est sa table ?
Je la lui désigne et il me demande de retirer une chaise ce que je fait.
1/4 d'heure plus tard, il s'installe à table avec son épouse et son gamin de vingt ans, en fauteuil roulant électrique. Il dirigeait celui par une manette, avec la paume de la main, ses doigts complètements inertes.
Ils ont fait la fête jusqu'à environ 4h du matin, en dansant et le fils du capitaine adjoint dansait ... avec son fauteuil roulant.
Comprenant que j'étais affecté à sa table, il me dit, "toi, tu ne sera pas là l'année prochaine" et comme il me reste 5 mois a tirer, je lui répond "c'est sûr!"
Là il me dit "moi n'on plus!"
Heureusement que l'on m'appeler à la table à côté !
En servant le champagne à leur table, je savais qu'ils savaient tous que j'étais au courant et ils sentaient une certaine empathie de ma part, me proposant une coupe de champagne alors que "cela n'était pas convenant".
Comment relater de telles émotions alors que lorsque je fus libéré le 12 juillet 1982, le capitaine adjoint n'était pas présent, il venait d'enterrer son fils!
Autant de souvenirs, plus ou moins joyeux mais celui-ci resta le pire.
A vingt ans, je croyais avoir tout connu de la vie, ce n'était pas le cas !
Didier
Mais ne me tente pas JP, parce que des anecdotes de cette période, je n'en manque pas !
Bon reprenons ou nous ont étions, le bal des CCS.
Bloqué un week-end mais avec une 96H à la clef, on ne se pose pas de question et dés le samedi matin à 9h, l'adjudant du casernement n’emmène pour préparer la salle de bal.
On organise les tables, la déco, mangeons un repas sur place à midi, dans une ambiance bonne enfant. La plupart de nos gradés sont des adjudants voir adjudants et je me rend compte que je suis célèbre dans le "milieu"!
"C'est toi l'ancien taulard !" .Vous parler d'un CV, mais tout le monde me considère comme un héros ! Allez comprendre, des appelés oui mais des militaires professionnels ?!
Et puis la soirée arrive, tout le monde en tenue d'apparat et j'ai 4 tables de 6 personnes a m'occuper, a savoir celle du capitaine et de son adjoint et deux autres avec l'adjudant de compagnie et une autre avec l'adjudant fourrier.
Au total, il devait y avoir huit personnes par table et j'avais l'avantage d'avoir a servir mes chefs !
Alors que nous accueillons ce beau monde, avec le "torchon blanc" bien plié" sur le bras gauche, le capitaine adjoint vient me saluer en avance, avec sa poignée de main ferme et me demande ou est sa table ?
Je la lui désigne et il me demande de retirer une chaise ce que je fait.
1/4 d'heure plus tard, il s'installe à table avec son épouse et son gamin de vingt ans, en fauteuil roulant électrique. Il dirigeait celui par une manette, avec la paume de la main, ses doigts complètements inertes.
Ils ont fait la fête jusqu'à environ 4h du matin, en dansant et le fils du capitaine adjoint dansait ... avec son fauteuil roulant.
Comprenant que j'étais affecté à sa table, il me dit, "toi, tu ne sera pas là l'année prochaine" et comme il me reste 5 mois a tirer, je lui répond "c'est sûr!"
Là il me dit "moi n'on plus!"
Heureusement que l'on m'appeler à la table à côté !
En servant le champagne à leur table, je savais qu'ils savaient tous que j'étais au courant et ils sentaient une certaine empathie de ma part, me proposant une coupe de champagne alors que "cela n'était pas convenant".
Comment relater de telles émotions alors que lorsque je fus libéré le 12 juillet 1982, le capitaine adjoint n'était pas présent, il venait d'enterrer son fils!
Autant de souvenirs, plus ou moins joyeux mais celui-ci resta le pire.
A vingt ans, je croyais avoir tout connu de la vie, ce n'était pas le cas !
Didier
Dernière édition par Did17 le Mer 6 Nov 2019 - 18:28, édité 1 fois
Did17- Résident permanent
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Re: Vos souvenirs du service national
Tiens , en parlant de permes , parfois il nous arrivait de devoir remplacer le vaguemestre pour la distribution du courrier et donc il fallait ventiler tout ça dans le bureau de commandant de compagnie . Et qu'est ce qu'il a sur son bureau le commandant ?? Le portant avec ses tampons . Hé , hé , fallait pas me provoquer , un carnet de demandes de permes en poche , au premier pipi du commandant : tac , tac , tac , les signatures je savais déjà les imiter depuis le collège quand je copiais celle du paternel .
Et puis en parlant de permes , vraies ou fausses , y'en avait aussi des " achetée" . Mes parents et mes grands parents étaient agriculteurs à l'époque , donc question bouffe on avait ce qu'il fallait . Contrairement à 2 collègues parisiens qui , à part l'ordinaire ( qui soit dit en passant était très correct ) , n'avaient pas grand chose pour améliorer ...l'ordinaire . Quand je revenais de perme avec le sac bien rempli de victuailles , ils m'enviaient grave et ça ne me gênait pas de partager . Ils étaient tellement heureux qu'ils me proposaient de me faire mes DO ( disponibilité opérationnelle ) ou mes tours de garde , parce que eux sur 24 ou 36 heures ils ne pouvaient pas rentrer . Je les récompensais grandement avec de belles grosses tranches de jambon maison , du saucisson maison , d'un gâteau marbré que me faisait ma mère ou d'un litron de schnapps donné par le grand père . Les collègues alsaciens qui étaient encore plus près de la caserne que moi en faisaient autant , dans la chambrée on avait une entente formidable , que d'excellents souvenirs .
Et puis en parlant de permes , vraies ou fausses , y'en avait aussi des " achetée" . Mes parents et mes grands parents étaient agriculteurs à l'époque , donc question bouffe on avait ce qu'il fallait . Contrairement à 2 collègues parisiens qui , à part l'ordinaire ( qui soit dit en passant était très correct ) , n'avaient pas grand chose pour améliorer ...l'ordinaire . Quand je revenais de perme avec le sac bien rempli de victuailles , ils m'enviaient grave et ça ne me gênait pas de partager . Ils étaient tellement heureux qu'ils me proposaient de me faire mes DO ( disponibilité opérationnelle ) ou mes tours de garde , parce que eux sur 24 ou 36 heures ils ne pouvaient pas rentrer . Je les récompensais grandement avec de belles grosses tranches de jambon maison , du saucisson maison , d'un gâteau marbré que me faisait ma mère ou d'un litron de schnapps donné par le grand père . Les collègues alsaciens qui étaient encore plus près de la caserne que moi en faisaient autant , dans la chambrée on avait une entente formidable , que d'excellents souvenirs .
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Re: Vos souvenirs du service national
Bonsoir,
la bouffe à l'armée, un VRAI problème!
JJR24
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Re: Vos souvenirs du service national
Salut .
Même pas , en tous cas au 42 e RT , nous on était au garage , d'autres potes à l'ordinaire : " t'as besoin d'huile , nous il nous faut de quoi accompagner l'apéro " . Je me souviens en particulier du Tulip , mais en version 5 kg :
avec le Picon ça le faisait très bien quand on tapait le carton la nuit . Tiens , je vous relaterais un truc à ce propos .
Même pas , en tous cas au 42 e RT , nous on était au garage , d'autres potes à l'ordinaire : " t'as besoin d'huile , nous il nous faut de quoi accompagner l'apéro " . Je me souviens en particulier du Tulip , mais en version 5 kg :
avec le Picon ça le faisait très bien quand on tapait le carton la nuit . Tiens , je vous relaterais un truc à ce propos .
Dalton- Grand fan du forum
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Re: Vos souvenirs du service national
Oh oui !!!!
Une autre époque !
Et certainement une erreur magistrale de l'avoir supprimer ce service national quand on voit désormais la mentalité et le manque de respect de la jeunesse
( mais c'est un autre sujet ... )
S'il vous plait , continuez de nous abreuver à vos anecdotes !!!
Une autre époque !
Et certainement une erreur magistrale de l'avoir supprimer ce service national quand on voit désormais la mentalité et le manque de respect de la jeunesse
( mais c'est un autre sujet ... )
S'il vous plait , continuez de nous abreuver à vos anecdotes !!!
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Re: Vos souvenirs du service national
Yepp .
Taper le carton : y'avait l'un de nos 2 plus haut qui tenait bien l'alcool , Strico , un sergent Breton , qui en théorie comme tout engagé devait dormir en ville , mais qui se faisait chier grave , sans téloche , loin des siens et qui passait souvent ses soirées , voire ses nuits chez nous , pour l'ambiance , la bonne table . Et c'est lui qui faisait passer les permis , même si t'avais le permis dans le civil , il fallait le repasser . Pour le VL , pas de souci , mais pour le PL , on est arrivé sur place , pour la plupart on n'avait jamais mis les fesses dans un PL ?. Me souviens encore comment , avant de commencer , il nous expliquait , les vitesses , le ralentisseur , les clignos . Et puis en piste sur une ...Gazelle , pour ceux qui ont connu la fameuse " TRICOTEUSE " c'est pas de la boîte double embrayage , mais double levier , tu sais ou tu sais pas .
En route question ducopain moniteur : " tu payes quoi pour avoir ton PL ? " - Un carton de 24 , ça ira ? " avec un marbré ? " , adjugé !!
Taper le carton : y'avait l'un de nos 2 plus haut qui tenait bien l'alcool , Strico , un sergent Breton , qui en théorie comme tout engagé devait dormir en ville , mais qui se faisait chier grave , sans téloche , loin des siens et qui passait souvent ses soirées , voire ses nuits chez nous , pour l'ambiance , la bonne table . Et c'est lui qui faisait passer les permis , même si t'avais le permis dans le civil , il fallait le repasser . Pour le VL , pas de souci , mais pour le PL , on est arrivé sur place , pour la plupart on n'avait jamais mis les fesses dans un PL ?. Me souviens encore comment , avant de commencer , il nous expliquait , les vitesses , le ralentisseur , les clignos . Et puis en piste sur une ...Gazelle , pour ceux qui ont connu la fameuse " TRICOTEUSE " c'est pas de la boîte double embrayage , mais double levier , tu sais ou tu sais pas .
En route question du
Dalton- Grand fan du forum
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Did17- Résident permanent
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Re: Vos souvenirs du service national
Bonjour,
É.P.I.Q.U.E....
"...TULIP..." une découverte pour moi!
JJR24
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"...TULIP..." une découverte pour moi!
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Re: Vos souvenirs du service national
Salut .
La 89-08 voue salue ....3 mois de classes à Mulhouse , 9 mois à Besançon dans les transmissions .
Tout d'abord un grand merci à Did17 pour ce poignant récit !!
Par rapport au bilan , les débuts sont difficiles et puis plus on avance dans le temps et mieux ça va : les engagés voient bien s'ils peuvent compter sur vous ou pas .
Ce qui est sur , c est que le nombre d'anecdotes , bonnes et mauvaises , est énorme . Il se passe tout le temps quelque chose de pas ordinaire . La présence d'hommes issus de toutes les couches sociales , en milieu restreint (la caserne) est favorable aux incidents . Le mieux est de se rappeler des anecdotes positives .....
A + .
YC
La 89-08 voue salue ....3 mois de classes à Mulhouse , 9 mois à Besançon dans les transmissions .
Tout d'abord un grand merci à Did17 pour ce poignant récit !!
Par rapport au bilan , les débuts sont difficiles et puis plus on avance dans le temps et mieux ça va : les engagés voient bien s'ils peuvent compter sur vous ou pas .
Ce qui est sur , c est que le nombre d'anecdotes , bonnes et mauvaises , est énorme . Il se passe tout le temps quelque chose de pas ordinaire . La présence d'hommes issus de toutes les couches sociales , en milieu restreint (la caserne) est favorable aux incidents . Le mieux est de se rappeler des anecdotes positives .....
A + .
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Re: Vos souvenirs du service national
Bonsoir,
Quand tu est un ex taulard faut assuré qu'ils disaient !
Ben je n'avais pas le choix et lorsque des "Bleus" arrivaient, les collègues leurs avaient déjà brosser mon portrait !
Ne contrarier jamais le gars du foyer, ne le contredisais pas, c'est un dure a cuire !
Ce jour là, on été quand même cons, comme j'avais deux cafetière à filtre pour le café, je repasser une d'elle sans changer le filtre ce qui donner un jus de chaussettes très clair. C'était destiné au Bleus !
Les bleus, ayant étaient mis en garde de mes antécédents, avaler ce truc sans broncher et me regarder avec autant de peur que de respect !
L'adjudant de compagnie, Trinchant, le nez dans le sud-ouest relevait alors la tête en souriant et me disait tout bas, "vous êtes quand même cons les gars", mais cela l'amuser.
Attention, j'avais mes propres règles et je voulais que, dans la journée, les 8 ou 10 bleus soient au courant de ce 'bizutage" et dés le lendemain matin, ils avaient café et chocolatines gratuites !
Lors de l'arrivée de nouveaux bleus, ils étaient les premiers a être là !
Mais là ou je jubilais, étant 1er classe, c'est quand je me retrouver de garde, adjoint au chef, non plus à la barrière mais au bureau de contrôle, avec le 9mm à la ceinture. Toutes ces adjudantes et autre sergent-chef du bureau de l'état major n'avaient rien a dire, j'effectuer, avec beaucoup de zèle, ma mission, et me venger pour le coup.
Leurs yeux auraient été des canons, je serais mort 20 fois !
Un beau jour, en février 1982, une nouvelle armurerie était construite depuis octobre et l'inauguration, avec toute les huiles, avait lieu le vendredi.
Bruno, du casernement, avait en charge les peintures mais des retards de gros oeuvre font qu'il ne lui reste que 3 jours pour faire les peintures.
Il en parle au capitaine et lui demande de l'aide, "Didier connait le métier et nous pourrons peut-être finir à temps".
Le capitaine me demande et j'accepte.
On a passer le mardi jusqu’à minuit, le mercredi jusqu'à 2 h du mat et avons finis le chantier dans la nuit du jeudi au vendredi à 3h du mat.
L'inauguration eut lieu à 10h et, l’après- midi, le capitaine nous remercia et nous délivra, à tout les deux, une perm de 96h pour après le week-end !
Elle était pas belle la vie !
Didier
Quand tu est un ex taulard faut assuré qu'ils disaient !
Ben je n'avais pas le choix et lorsque des "Bleus" arrivaient, les collègues leurs avaient déjà brosser mon portrait !
Ne contrarier jamais le gars du foyer, ne le contredisais pas, c'est un dure a cuire !
Ce jour là, on été quand même cons, comme j'avais deux cafetière à filtre pour le café, je repasser une d'elle sans changer le filtre ce qui donner un jus de chaussettes très clair. C'était destiné au Bleus !
Les bleus, ayant étaient mis en garde de mes antécédents, avaler ce truc sans broncher et me regarder avec autant de peur que de respect !
L'adjudant de compagnie, Trinchant, le nez dans le sud-ouest relevait alors la tête en souriant et me disait tout bas, "vous êtes quand même cons les gars", mais cela l'amuser.
Attention, j'avais mes propres règles et je voulais que, dans la journée, les 8 ou 10 bleus soient au courant de ce 'bizutage" et dés le lendemain matin, ils avaient café et chocolatines gratuites !
Lors de l'arrivée de nouveaux bleus, ils étaient les premiers a être là !
Mais là ou je jubilais, étant 1er classe, c'est quand je me retrouver de garde, adjoint au chef, non plus à la barrière mais au bureau de contrôle, avec le 9mm à la ceinture. Toutes ces adjudantes et autre sergent-chef du bureau de l'état major n'avaient rien a dire, j'effectuer, avec beaucoup de zèle, ma mission, et me venger pour le coup.
Leurs yeux auraient été des canons, je serais mort 20 fois !
Un beau jour, en février 1982, une nouvelle armurerie était construite depuis octobre et l'inauguration, avec toute les huiles, avait lieu le vendredi.
Bruno, du casernement, avait en charge les peintures mais des retards de gros oeuvre font qu'il ne lui reste que 3 jours pour faire les peintures.
Il en parle au capitaine et lui demande de l'aide, "Didier connait le métier et nous pourrons peut-être finir à temps".
Le capitaine me demande et j'accepte.
On a passer le mardi jusqu’à minuit, le mercredi jusqu'à 2 h du mat et avons finis le chantier dans la nuit du jeudi au vendredi à 3h du mat.
L'inauguration eut lieu à 10h et, l’après- midi, le capitaine nous remercia et nous délivra, à tout les deux, une perm de 96h pour après le week-end !
Elle était pas belle la vie !
Didier
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Re: Vos souvenirs du service national
Bonsoir,
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Re: Vos souvenirs du service national
Salut .
Pour en revenir à la Gazelle , une des seules qu'on avait avec les KT , le Lot 7 ou mon TBU : manoeuvre vers l'est de l'Allemagne , 150 bornes , ce jour là , j'étais co pilote du TBU avant que ça ne devienne le mien . Sur une Gazelle , un capo chef engagé qui avait déjà la trouille en jouant avec ses Dinky Toys , pensez donc sur une Gazelle . Une petite montée , loupage de la vitesse , et dans ce cas tu recommences à zéro , sauf qu'il a paniqué et laissé reculer le bahut dans l'avant d'un KT . Plus la peine de le faire rouler , castagnettes des genoux .
Raymond tu prends la Gazelle , 50 bornes sans souci , jusqu'à la traversée d'une ville , à un moment donné je crois percevoir comme un gros coup dans ma roue arrière droite , mais si vous connaissez les bahuts de l'armée de ces années là , les rétros , c'est moins grands qu'une boîte de camembert . Rien vu et donc continué ma route . Pas 10 minutes plus tard : viou , viou , viou , MP ( Military Police ) , un bateau genre Starsky 1 Hutch qui me fait signe de m'arrêter . En sort une grande blonde , pétard , matraque et bracelets à la ceinture , une paire de Roberts à hauteur de mes yeux , je vous dis pas , je priais juste que ce fichu bouton tendu à l'extrême daigne bien péter , histoire de voir le reste de dentelles qui pointaient dans le triangle entre les 2 boutons . Grosse explication en franglais datant de quatrième , gestes avec les mains à l'appui ( pas où vous croyez , même si une grosse envie ) , en fait une femme militaire américaine avait glissé le cédez le passage et avait tapé dans ma roue arrière droite , triangle avant de son break Malibu explosé , elle ne pouvait pas continuer et , comme je ne me suis pas arrêté , elle a appelé via son téléphone de bord la MP . Petit constat avec un petit crobard et zou . Merde , me serait bien laissé fouiller au corps . Mais c'est pas fini , comme ça s'est passé en Allemagne , la Polizei a débarqué , un gros ventru , nettement moins avenant , bon je jacte le Goethe , c'était vite torché . Arrivé au bivouac , j'ai eu droit à la version française pour la Police Militaire , képis , moustaches et haleine de poney , sans intérêt non plus . Quand je pense à ces Roberts
Pour en revenir à la Gazelle , une des seules qu'on avait avec les KT , le Lot 7 ou mon TBU : manoeuvre vers l'est de l'Allemagne , 150 bornes , ce jour là , j'étais co pilote du TBU avant que ça ne devienne le mien . Sur une Gazelle , un capo chef engagé qui avait déjà la trouille en jouant avec ses Dinky Toys , pensez donc sur une Gazelle . Une petite montée , loupage de la vitesse , et dans ce cas tu recommences à zéro , sauf qu'il a paniqué et laissé reculer le bahut dans l'avant d'un KT . Plus la peine de le faire rouler , castagnettes des genoux .
Raymond tu prends la Gazelle , 50 bornes sans souci , jusqu'à la traversée d'une ville , à un moment donné je crois percevoir comme un gros coup dans ma roue arrière droite , mais si vous connaissez les bahuts de l'armée de ces années là , les rétros , c'est moins grands qu'une boîte de camembert . Rien vu et donc continué ma route . Pas 10 minutes plus tard : viou , viou , viou , MP ( Military Police ) , un bateau genre Starsky 1 Hutch qui me fait signe de m'arrêter . En sort une grande blonde , pétard , matraque et bracelets à la ceinture , une paire de Roberts à hauteur de mes yeux , je vous dis pas , je priais juste que ce fichu bouton tendu à l'extrême daigne bien péter , histoire de voir le reste de dentelles qui pointaient dans le triangle entre les 2 boutons . Grosse explication en franglais datant de quatrième , gestes avec les mains à l'appui ( pas où vous croyez , même si une grosse envie ) , en fait une femme militaire américaine avait glissé le cédez le passage et avait tapé dans ma roue arrière droite , triangle avant de son break Malibu explosé , elle ne pouvait pas continuer et , comme je ne me suis pas arrêté , elle a appelé via son téléphone de bord la MP . Petit constat avec un petit crobard et zou . Merde , me serait bien laissé fouiller au corps . Mais c'est pas fini , comme ça s'est passé en Allemagne , la Polizei a débarqué , un gros ventru , nettement moins avenant , bon je jacte le Goethe , c'était vite torché . Arrivé au bivouac , j'ai eu droit à la version française pour la Police Militaire , képis , moustaches et haleine de poney , sans intérêt non plus . Quand je pense à ces Roberts
Dalton- Grand fan du forum
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