Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (2ème partie)

Mais n'oublie pas que les Schwartzkopff étaient à triple expansion (pressions haute, basse et moyenne), ce qui, paraît-il - mais je n'y connais rien en matière d'air comprimé - (même si j'en ai... l'air ), évitait de gaspiller de l'air et de la vapeur.

Je pense qu'il a été question de locotracteurs Decauville diesel miniers en première partie. En voici un autre, mais non minier j'imagine, quoi que dit chez un particulier d'Aniche (Nord) qui l'a déclaré pour 25 ch alors qu'il est équipé du Baudouin DB1 ne faisant que 15 ch.
Il s'agit d'un modèle antérieur au TMB 15 qui reçut le même moteur mais était vraiment conçu selon le cahier des charges des Charbonnages de France.

Dommage que sa plaque ovale ne soit pas nette car avec son numéro de série il serait possible de le dater. Quant à ses ressorts de suspension, ils font penser au Berry 3727 et donc à une machine construite avant la seconde guerre mondiale mais qui était équipée du CLM CR2 de 24 ch.

Bonjour,

Effectivement! J'avais oublié la triple expansion! Quel était le tonnage tiré?
Les ressorts à lames ont fini par s'imposer?
JJR24

Bonjour,

Loco à air comprimé :
Le tonnage tracté par locomotive correspondait à celui tiré par 2 chevaux, 3 au maximum quand la machine était à son maximum.
Mais il n'était pas rare de voir circuler un tel engin avec 1 m d'eau au fond d'une galerie, ce qui est impossible pour un thermique.
Son rendement n'atteignait jamais 35 %, ce qui limitait la masse remorquée et réduisit son utilisation à l'arrivée des locos diesel.
Enfin, sans prétendre que le matériel roulant n'était pas rentable par rapport à la traction animale, le coût d'exploitation du matériel statique (compresseurs d'air et circuits d'alimentation) était, lui, très élevé, d'où son retrait en fonction des opportunités qui s'offrirent.
Cependant, l'arrêt de son utilisation d'un secteur minier à l'autre s'étala sur plus d'un demi-siècle :
- 1934 pour RMF Loire : 12 machines dont 1 prototype non restitué
- 1959 pour les Cévennes : 6 au groupe Nord - pas d'autre inventaire connu
- 1994* pour la Lorraine : au moins 52 machines** (14 étaient encore présentes à cette date)
*   probablement les dernières dans le monde
** dont 3 identifiées pour La Houve qui en avait certainement davantage

Sources : Patrick Etiévant (Rail et Industrie + L'Echo des Berlines)

Loco à moteur diesel
Les ressorts spiraux, moins résistants que les ressorts à lames, étaient valables pour des tonnages limités. Si le Berry 3727 en était encore équipé, le 3728, de mêmes puissance et masse, reçut des ressorts à lames dont le principe sera généralisé pour les modèles suivants.

1939...

Il y avait des W3 dans des mines de charbon mais je ne me souviens plus desquelles et n'ai rien retrouvé dans mes archives.  

Là, tu viens de soulever un gros lièvre car Fenwick n'est pas une banale histoire de locos et de chariots élévateurs à accumulateurs.

http://www.fenwick.fr/fenwick-histoire.php

Bonjour,


35% de rendement, c'est déjà un moteur diesel bien conçu! Sur rails, le rendement est supérieur par rapport aux pneus?
JJR24

C'est beaucoup plus un problème de différence d'adhérence entre rail et route que d'importance de la masse à déplacer.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Adh%C3%A9rence_roue-rail

Bonjour,

Oui! Et de résistance à l'avancement;
JJR24

Bonsoir

Publicité!



a+
JP

Kikavéraison, sinon Bibi ?
Le loco BERRY de Villars est un 4735 resté dans son jus de l'époque où il a été livré à La Ricamarie, soit tout à la fin des années 50, et il est bien en voie de 500.
Mieux, il porte le numéro 741, c'est-à-dire qu'il a été construit en même temps que le 740 qui lui est ensuite passé en voie de 600 et qui a été aperçu plus tard au Villaret en compagnie de deux autres 4735 provenant des HB Loire.
Ces trois locos ont été retrouvés : celui de La Motte d'Aveillans, et ceux repris par les Tourbières de l'Herretang avant qu'ils aillent en Ardèche, et qui sont maintenant à Bon Repos* (Côte d'Armor).
Le loco de Villars sera mis à l'abri par l'équipe du musée, puis gratté et repeint. En attendant de "peut-être" récupérer une cabine, il en sera confectionné une factice pour faire plus présentable. J'ai fourni des photos pour leur donner des idées.
* Je n'ai pas pu pousser jusque là comme prévu because la grève des trains qui m'a obligé à amener ma fille à Nantes pour prendre l'avion .La connaissant, la SNCF a intérêt à se boucher les oreilles !!!


Comme chantait Jacques BREL :  Au suivant !

pierre1942 a écrit:
C'est surtout qu'il y a du boulot avant d'y arriver...  
Mais j'ai déjà une bonne nouvelle concernant le loco Berry de Villars. Sa plaque de construction est toujours sur le capot mais couverte de peinture. Le numéro du type commence par le 4 repéré par pernowel. Il s'agit bien d'un 4735 de la même série que celui de Bruneaux mais sans la modification reçue par celui-ci.
Je passerai le voir la dernière semaine d'octobre et gratterai cette plaque pour découvrir son numéro de série. J'en profiterai pour rencontrer l'adjointe au Maire et l'historien qui s'intéresse à ce matériel et à son parcours.On avance... On avance... C'est une évidence... On avance.

Bonsoir,

Exactement! Chapeau!
JJR24

PS: j'ai des problèmes de connexion!!!

Merci les gars, mais fallait pas.... enfin.... pas aussi peu !  

Villars (Loire), c'était au retour, et heureusement car j'ai été déçu à l'aller en passant voir celui de Bosmoreau-les-Mines (Creuse).
Un gars avait mis une photo de sa plaque sur un autre forum, mais photo illisible. Je ne sais pas quel connard zozo a écrasé cette plaque en manipulant l'assise du conducteur, mais j'ai d'abord dû la déplier au mieux pour prendre une autre photo qui a révélé que ce qui est gravé dessus n'a rien de commun avec une plaque BERRY. Puissance à la place du modèle, n° de série BC4 au lieu de 3 chiffres et année d'agrément non valide.
Désolé mais pas surpris car ce n'est pas la première plaque que je découvre mal refaite par les HBNPC, à croire que ses mécaniciens-poivrots étaient pires que ceux de la SNCF d'aujourd'hui.  

Heureusement que la machine possède un numéro d'inventaire du parc minier, ce qui me permettra de la situer quand j'en trouverai une autre très approchante, car pour le moment je n'ai aucun repère, sauf qu'elle pourrait dater du milieu des années 50.

A noter que le Maire de la commune m'a dit que ce loco avait servi à déblayer le terril de Bosmoreau entre 1955 et 1958, ce qui me paraît absolument tenir de la légende.

à + : PO

Bonjour
Alors....même si les Maires t'induisent d'erreur....où va-t'on?

Vouloir rouler un mineur dans la farine c'est vraiment des boulets ...de charbon

Le pire de tout, c'est qu'il l'appelait Decauville à chaque instant. C'est-y pas une honte ?    
Il a beau avoir l'air gentil, il ne mérite vraiment pas d'être réélu l'année prochaine !  
Si j'avais su, j'aurais apporté quelques coupons de rails et une manivelle de démarrage pour ramener ce loco chez moi...
Maintenant, si quelques bras passent dans le coin et m'aident à la pousser, ça pourrait faire l'affaire, il ne fait que 6 tonnes !

Quand y en a plus, y en a encore: belle trouvaille !

https://www.francebleu.fr/infos/societe/paroles-de-mineurs-fernand-fraisses-la-sainte-barbe-et-le-musee-de-la-mine-1543435517

Cet ancien mineur, je l'ai rencontré mercredi dernier au Musée de Villars (42). Aujourd'hui, il s'atèle à redonner au loco 4735, celui découvert par pernowel, un aspect un peu plus d'origine.
J'ai reçu une photo où on le voit sur un loco similaire dans lequel il se tient debout, alors que dans une galerie "craignos" il y aurait déjà perdu la tête (accident qu'il a malheureusement pu constater chez d'autres...).
J'attends son autorisation pour la mettre ici, mais en attendant la pièce jointe vaut le coup d'oeil et du 1er au 10ème article qu'elle contient.

Autres trouvailles sur BERRY, mon premier employeur, et sur les ATELIERS et CHANTIERS de la MANCHE, sa branche de Dieppe.

Bonjour,

Impressionnante diversification! Là on peut dire que le pays était compétent et autonome!!!
JJR24

Eh oui, on n'allait pas acheter ailleurs ce que l'on pouvait faire nous-mêmes. Voilà l'une des raisons de la couche de CO2 qui se balade là-haut depuis quelques dizaines d'années ! A quand les tankers à moteurs électriques ? Ah zut, j'oubliais qu'ils ne sont plus fabriqués en France et qu'ailleurs on s'en fout royalement !

GORDINI 07 a écrit:Bonjour
Alors....même si les Maires t'induisent d'erreur....où va-t'on?

J'oublie ce "malentendu" car il m'a remercié tôt ce matin pour les éléments que je lui ai envoyés tard hier soir sur le loco qui trône devant la gare de sa commune.
Combien disposent d'un matériel sur lequel ils n'ont aucune information ? Il faut dire que d'autres en ont mais ne les affichent pas, au détriment de leurs visiteurs.

à +
PO

Bonsoir à tous et à pierro1942 qui m'a envoyé un mail et pour lequel, je n'ai pas encore eu loisir de lui répondre.

J'ai 2 questions
- quels sont les entraxes d'essieux pour un 3735 lambda et le 4735 de villars (bêtement, je ne l'ai pas mesuré), dans mes docs j'ai du 820 et du 900
- les jupes (flancs plus précisément et hors cabine démontable) sont bien entièrement soudées au châssis et participant à un châssis monobloc mécanosoudé, sur la traverse arrière et sur le tampon moulé à l'avant?

Salut à tous et à pernowel (c'est pour bientôt et il faut y croire   )

L'empattement du 3735 était de 830 mm sur un plan Berry de 3/1949, mais il est noté 818 mm sur un document daté de 7/1955. Perso, je n'ai connu que cette dernière cote.
Son châssis était en mécanosoudé et, même avec la cabine arrière encore fixée, sa longueur hors tampons était de 2,7 m, donc encageable.

L'empattement de 900 mm que tu cites est celui de son grand frère, le C 3735 à cabine centrale.

à +
Pierre

De passage à la Mure, je me suis arrêté pour faire un relevé sur le Berry devant le musée.
Et j'ai la certitude, comme je l'avais déjà écrit, que le châssis ayant servi comme base, est un 37xx.
Les jupes sont encore présentes derrière les tôles rapportées. Elles ont subit un peut de découpe à la torche oxycoupage pour faire passer les paliers des essieux.
Du matériel ayant été transféré depuis les HNPC suite à la grosse vague de fermetures autour des années 65, je pense.

Il porte le numéro 12 (gravé XII) mais il porte aussi un petit 10 sur le bloc de rinçage des gaz.

Entre axe essieux 820 / largeur du corps principal 730 / hors tout plaques rapportées 810.
plaques + entretoises soit 4 épaisseur de 20mm