Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (2ème partie)

Veine de 55 cm de hauteur dans laquelle les Mineurs rampaient pour effectuer leur mission : abattre le plus possible de charbon.
C'était à la Fosse 2 d'Oignies (PdC) et mon ami Gérard y était en 1959. Il avait les capacités d'être un chef et il deviendra porion.


Gérard et Paule, son épouse, ont fêté leurs noces de diamant (60 ans de mariage) le 31 août dernier et j'ai eu l'honneur d'en être.

Avant d'être détrôné par le câble métallique, c'était la tresse végétale qui manoeuvrait la cage dans le puits de mine. Toutefois, plus lourde que le câble en métal, elle avait ses limites d'utilisation qui ne dépassaient pas quelques centaines de mètres.


Comme le stipule le tableau montrant ce qui parait être des cactus, celles-ci étaient construites en fibres d'aloès savamment reliées entre elles et qui avaient la particularité de ne pas s'allonger à l'effort.

Bonsoir,

Joli travail de spécialistes ces cordes! Fabriquées ou?
JJR24

Excellente question, JJR...     Euh... Une autre ?

Il y eut les Tréfileries et Câbleries de Lens, entreprise qui, installée au milieu de la plus plus grande réserve de charbon de France, se tailla la part du lion et se développa magistralement.
On y fabriqua d'abord les tresses plates végétales (chanvre, aloès...), puis les câbles ronds pour la mine, les grands travaux publics, etc.
Voici son histoire, mais il ne faut pas que ça vous s...tresse au point que ça vous pète un câble.  

http://www.wikipasdecalais.fr/index.php?title=Laminoirs_Tr%C3%A9fileries_C%C3%A2bleries_de_Lens

Il y en eut forcément d'autres en France, mais celle-là fut pour moi la plus marquante car proche d'une trentaine de km, et surtout parce qu'elle disposait du locotracteur diesel BERRY type 1636 de 30 ch de 7 t, un des rares que ce constructeur ait construit pour voie SNCF. Je viens d'en demander des nouvelles mais ne suis pas sûr d'avoir du positif en retour.

À + : PO

Bonjour,

Tien! Tiens! encore une Berry!...
Très intéressante histoire ces fils!    

Pas d'autre question, mais...

JJR24

Je t'attends, mais j'espère pour toi que tu es bien assuré !

 

Pourquoi sors-tu ton mouchoir blanc, JP ? Je ne t'ai pas encore menacé...  

Comme on dit dans le BERRY....« Epipapu »

Dins ch'Nord, in disaute "Mouque tin nez, y a du brin à t'botine".  

  Bonjour tisautes,

Et si on parlait de la Belgique... une fois ?
Il y a bien longtemps, j'avais noté qu'il y avait eu des locotracteurs aux Forges d'Allevard, au sud-est de Pontcharra (Isère), mais n'avais jamais réussi à en savoir plus à leur sujet.
J'ai appris plus récemment que, sur une voie de 1 m 10, il y avait d'abord eu 2 locos vapeur Cockerill en 1879, puis 3 électriques en 1906, et enfin 2 diesel LLD en 1963.
Je me suis donc mis à la recherche de ces LLD pour découvrir qu'à l'origine ils avaient servi en Camargue (Bouches-du-Rhône) sur voie de 1 m, et qu'en tout dernier lieu ils avaient abouti en Belgique, plus précisément en secteur houiller wallon, après avoir été remis en voie métrique.
Sachant d'où ils proviennent et où ils sont maintenant (quasiment à l'état de monument, ils n'en bougeront pas avant longtemps), j'ai voulu vérifier certaines choses, mais les infos recueillies à leur sujet ne coïncidant pas, je préfère vérifier avant de présenter un puzzle dont les pièces se chevaucheraient plutôt que de s'ajuster.
Alors, à bientôt pour reparler d'eux.
PO

Mais que faisaient-ils en Camargue au départ...?

Certains du Gard disaient qu'ils promenaient les flamants roses, mais il en était tout autre.  
Ils servaient à acheminer le sel depuis les Salins du Midi (anciennement Péchiney) jusqu'à Arles pour transbordement sur la voie PLM menant à Alès. Ce moyen de transport s'arrêta le 1.09.1958 (jour de mon entrée chez Berry).

en fait c'était pour le sel des Salins de Giraud parce que les Salins du Midi (Aigues Mortes) avaient eux, un embranchement direct SNCF

Et comme tu le dis, ce petit train s'est arrêté le 1/9/58, remplacé par un bac

http://www.trains-europe.fr/raildanslegard/divers/bac_barcarin.htm

  C'est Aigues act !

Hein que je ne dis pas que des çonneries ?
Et pis d'abord, arrête avec tes vues aériennes, ça me donne le tournis.    

Il est temps de passer aux choses sérieuses et donc à la suite de la mise en bouche de ce matin.
Ce serait en 1951 que les Salins de Giraud (Camargue) auraient fait l’acquisition de 2 locotracteurs LLD dont il m’a été impossible de connaître le type et la puissance. Employés sur voie métrique, ils auraient cessé leur activité le 1.09.1958.
En 1963, les Forges d’Allevard (Isère) les récupèrent pour utilisation sur voie de 1 m 10. Entre temps, quel a été leur parcours ? L’entreprise Desbrugères, dont j’ai aperçu le nom, est-elle été à l’origine du nouvel écartement, voire intervenue dans la vente à ce nouveau propriétaire ? J’ai aussi lu noté Renault pour les moteurs mais sans aucune confirmation.
Puis ils partent en Belgique pour la ligne en voie métrique allant de Blégny à Wassage, en plein secteur minier de Wallonie, et ils repassent donc à leur écartement d’origine.

L’un d’entre eux est maintenant sur le carreau du Musée de la Mine de Blégny.


C'est le second qui m’a donné du fil à retordre car, ayant appris qu’il avait été vu en monument à l’entrée de la ville d’Aubel, je me suis mis en expédition pour le dénicher. Aubel étant aussi en Belgique et proche de Blégny, j’en ai déduit que ce loco devait d être placé entre ces deux communes et donc entre l’Ouest et le Sud d’Aubel.

Autant chercher une aiguille dans une botte de foin.

Ce n'est plus une botte mais un champ entier !
Et c’est comme ça qu’avant-hier je me suis couché à 3 h du matin car je n’avais toujours rien déniché.
Allez, au dodo, on verra demain.
Et le lendemain je change de tactique et aussi de secteur et ça finit par payer car mon attention est attirée par...


Très vite je crie « Bingo ! ». Ce loco n'était  pas dans l’axe de Blégny mais plein Est, et à quelques mètres de la ligne qui sépare la Wallonie de la Flandre.


Ci-dessous le second LLD en gros plan


mais aussi à l'époque où il était encore aux Salins de Giraud. (photo B.Rozé)


À + : PO

Bonjour,

chapeau! La persévérance! Merci pour cette autre page de l'histoire du rail!
Dommage pour la non rentabilité!?...
JJR24

bonjour
T'es trop fort !
moi, j'avoues que par sattelite, je n'aurais rien vu !
tu me fais penser à cet Américain qui a permis de retrouver le corps d'un disparu en apercevant une voiture dans l'eau d'un étang sur son écran d'ordinateur !

J'ai fait vérifier ce loco, il n'y avait plus personne dedans.  

Si j'ai tardé à le montrer ici, c'est parce que les rares qui l'ont cité sur un autres forum le nomment Deutz ou Gmeinder. Or il n'y a aucun doute, il s'agit bien de l'un des deux qui ont circulé aux Salins de Giraud où il avait été baptisé T3 puis à Allevard avant d'aller en Belgique où il fut désigné sous T1 pour la ligne Blégny-Wassage dite Trimbleu, nom flamand de Trembleur qui est la partie minière de la commune de Blégny.
Mais pourquoi ces deux LLD ont-ils été peints en bleu ? Ben... Trembleur... Trimbleu... Train Bleu !.   Sherlock Holmes aurait ajouté "Elémentaire, mon cher Ouatesonne !"  

À + : PO

Chose surprenante mais surtout exceptionnelle, les anciennes Forges d'Allevard au Cheylas (38) existent toujours et, sous le nom de Winoa, sont même devenues numéro un mondial d'une incontournable spécialité : la grenaille abrasive, petites billes en acier indispensables à de nombreux secteurs d'activité.
Si j'avais lu cela au cours de mes recherches de ces derniers jours, je ne m'attendais pas à en trouver la confirmation dans le magazine régional reçu aujourd'hui. Voici l'article en question :


Incroyable, non ?

T'as vraiment pas de pitié pour mes yeux !

là ça sera plus facile à lire !

http://iseremag.fr/webzine/2019-septembre-octobre/winoa-un-leader-en-acier

a+
JP

Bonsoir,

Ça fait toujours plaisir une entreprise qui perdure!  
JJR24