Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (1ère partie)

Dans la vidéo que honore jm a mise sur un son article relatif à la Mine du Villaret, on peut voir circuler un locotracteur électrique. Il s'agit d'un Alsthom MF 87 qui provient lui aussi, comme la plupart du matériel sur rail de ce puits, des Houillères du Bassin de la Loire.
A la page précédente, on le voit en service aux Mines de la Loire. Le voici tractant dans celles du Dauphiné, précisément au Villaret (près de La Mure).


Bien entendu, les exploitations possédaient parfois d'un nombre important de machines. Avant la nationalisation, celle de Couriot disposait, entre autres, de 38 locotracteurs électriques M 148 B construits par SACM (qui deviendra ALSTHOM).

à +
PO

Bonsoir
Combien il y en avait au hbd je ne sais pas et bcp d électromécanicien de l époque sont parti , un de mes oncles Electro au fond fabricait dès résistance pour chauffé le casse coûte le caba sur les chantiers qui se branche en direct sur les lignes de ces locotracteur
Merci à Pierre pour ces explications
Amicalement

Bonjour jm et les autres,
A mon avis, pas beaucoup car ce "groupe" était petit par rapport à celui de la Loire, lui-même réduit au regard de la Lorraine et surtout du Nord-Pas-de-Calais.
Sur un autre site, on a parlé de 3 locos Berry mais j'en ai identifié 4, tous montrés sur ce forum. Il s'agit de diesel, mais je ne peux affirmer que des locos d'autres marques n'y furent pas présentes, sauf que je n'ai aucune trace d'elles.
Quant aux locos électriques, il y a eu au moins l'Alsthom MF 87 n°16 de la vidéo que tu as amenée, et "peut-être" le Schneider-Westinghouse LM 1003 E dont il est question plus haut et que j'avais confondu avec un Alsthom MF 70.
Enfin, deux locos à batterie Fenwick sont exposés au musée d'Aveillans, types W2 dont un W2-D long.


Toutefois, cette liste n'est pas exhaustive et il se peut qu'il y en ait eu davantage.

Autres matériels :

Pelles hydrauliques Eimco - apparemment type 21


Chargeur Eimco 911 LHD et autre chargeur CT 2500 radio-commandé

Même le Berry C 3755 K3 n° 781 a été transformé en chargeur hydraulique... Du jamais vu !

Qu'il était loin le temps où le Mineur ne connaissait pas la mécanisation et encore moins l'électronique.

Les Houillères du Dauphiné n'étaient pas bien grandes mais elles produisaient de l'anthracite d'une qualité exceptionnelle.
Et puis, à 1000 m d'altitude, outre un charbon très rare, elles offraient aux Mineurs un environnement à ravir les pupilles :

Du haut du chevalement du Puits du Rioux et juste à côté des molettes, vue imprenable sur le sud de la Matheysine.

Et ici, c'est toute l'exception du site qui s'explique : comme leur anthracite, les Mines du Dauphiné étaient grandioses !

Touriste, si tu passes par-là, n'hésite pas une seconde à t'arrêter pour aller visiter le Musée de La Motte d'Aveillans, tu ne le regretteras pas. Mieux, tu en reviendras nostalgique au point de vouloir, à défaut d'y rester, au moins y revenir.

à +
PO

Bonsoir
Merci Pierre pour c est belle photo
Oui un endroit que l on oubli pas avec de manifique paysage.
J ai eu la chance dans les années 80 de pouvoir descendre au fond et j en garde des souvenir plein les yeux aller chercher pour ma grand mère son charbon avec le tracteur se promener dans les bois au Dix au peychanard dans les installations du début du siècle (1900) ou mes oncles savait ce qu était ces ruines leur rôles. Comme j ai été triste lors de ma dernière visite du puits avec cette pauvre machinerie pille détruite pour les matériaux comme le cuivre c est affligeant.
Tu traverse la commune plus de bistrot tout à disparue et le charbon qui a servi à relever la France à la sortie de la guerre au jourd hui décrié pire que tous mes ancêtres doivent en avoir gros
J ai pas mal de photo j en publierait quelqu unes
Amicalement

Re... jm,

Vas-y, mets-les tes photos. Laisser des traces par tous les moyens, c'est notre seule façon de réduire le mal fait par des politiciens qui les ont effacées au maximum. Heureusement que d'autres en prennent conscience aujourd'hui, mais les dégâts causés sont irrémédiables !
Quoi ? Le pacha n'est pas d'accord ? Bah, c'est la même !

Bonjour Pierre , en Ardèche il y avait les mines de fer à Privas (aux mines ) il y a quelques vestiges de construction . il y avait aussi les mines argentifères de Largentière ou c'était mécanisé avec des gros chargeurs qui ramassaient devant et vidaient derrière , ou sont-ils passés ? en tous les cas je suis avec plaisir ton périple

Bonjour Bricoulou 07.
Eh oui, combien de mines et de carrières ont disparu ? Mais si elles ont disparu, c'est bien parce qu'elles ont existé et ont ainsi pu faire vivre des centaines de milliers de familles. D'accord, on a fait des trous dans notre planète, mais ceux qui s'en plaignent oublient que l'or des bijoux qu'ils portent ou des lingots qu'ils ont en banque provient de ces trous ! Même chose pour leur voiture qui contient du fer, du plomb, du cuivre, du verre, etc., ainsi que pour le chauffage de leurs aïeux qui se faisait au charbon. Aussi, la liste de tout ce que ces extractions ont permis de créer serait trop longue à énumérer ici.
Merci pour ta participation.

PO

Bonsoir,

Et Dans nos voitures du talc! (carrosserie), extrait des mines!

Que j'ai eu le plaisir de visiter! Et voir la plus grosse pelle à chenilles d'Europe, si ce n'est du monde!  
(Du moins à l'époque!)
JJR24

Salut J.J.
Je te réponds du talc au talc... T'as roulé une pelle à une grosse chenille ?     Heureusement que j'ai regardé la vidéo sinon je n'aurais pas compris ta visite à Luzenac.

Tu n'es pas allé jusqu'à Batère (Corsavy) pas très loin ? Sa mine de fer a été exploitée pendant... 22 siècles ! Comme dirait J.P. : ce n'est pas rien, mine de rien ! Ici aussi on a du talc, il suffit même de se baisser pour le ramasser mais, chose bizarre, il fond dans la main.


à +
PO

Je m'excuse, J.J., mais Luzenac est bien plus éloigné de Batère que je l'imaginais. En fait, j'ai confondu avec Escaro qui est voisin de Batère en Pyrénées-Orientales. Ils avaient chacun une mine de fer et Escaro produisait en plus du sparth-fluor.

- Pour Luzenac, j'ai su qu'il y avait eu des locotracteurs mais je ne crois pas qu'il en subsiste des traces aujourd'hui. Y as-tu remarqué quelque chose là-dessus.    

- Pour Escaro, il y a un petit Musée de la Mine qui détient encore au minimum 2  locos diesel Berry sur les 6 qu'il a possédés :

Berry 3735 T2 de 30 ch voie de 600 en présentation au public

Berry 3735 T2 (ou 3728 ?) préservé sous abri sécurisé.
Ajout ultérieur : c'est bien un 3735 T2 car je reconnais le clapet Guyot et le carter de distribution.

- Pour Batère, il reste pour vestiges des édifices miniers en partie écroulés et du matériel plus ou moins à l'état de rouille, mais la voie de 600 n'existe plus.

Installations et fours - la voie de 600 est bien réelle

Entrée de la mine - aujourd'hui murée

Logements de mineurs

Logements d'appoint ?

Berline du transport aérien de Batère à Arles-sur-Tech dans la vallée

Chargeur Eimco non récupéré depuis l'arrêt de l'exploitation de la Mine en 1987

Sur les rails de la première photo circulait le Berry 4588 F6 de 72 ch construit en 1967 pour la réalisation du Canal de Provence où il était alors en voie métrique. Avant d'aller à Batère, la machine avait donc vu réduire son écartement.
En 1980, ce loco avait été vu à vendre en région parisienne chez un réparateur, peut-être celui qui avait fait cette modification dont il était un des spécialistes.
En 2000, il a été aperçu à Auxonne (21) chez Colas-Rail du groupe Bouygues.
En 2006, il a été racheté par un collectionneur de Grez-sur-Loing (77) où je l'ai retrouvé pour ma plus grande joie car il était unique dans une série de 10, les 9 autres ne faisant que 68 ch et en voie de 760 pour les travaux du Mont-Cenis.


Berry 4558 F6 à l'entrée de la Mine de Batère

Berry4558 F6 en panne à Batère

Berry 4558 F6 à Grez-sur-Loing
Quand j'ai expliqué à mon ami Patrick quel parcours avait effectué sa machine, il l'a vue d'un autre oeil et m'a promis de la remettre en état. Son moteur a été réparé et il  tourne !

Les 9 autres dont il est question ci-dessus ont servi pour 3 à la construction du Barrage du Mont-Cenis (73) et les 6 autres à celle de la centrale hydroélectrique de Planay-Bramans (73), entreprise qui faisait partie des grands travaux que la France osait encore faire il y a un demi-siècle.

à +
PO

Bonsoir
Quel boulot de suivre les différents achats/reventes de chaque locotracteur !!!
mais aussi quel bonheur quand tu arrives à retracer toute l'histoire d'un engin, comme si tu assemblais un puzzle dont les pièces sont éparpillées aux 4 coins de l'Europe!

a+
JP

Bonsoir,

Oui! JP! mais passionnant car on arrive à mieux comprendre l'utilisation de ces locos!

On dirait un moteur 6 cylindres ALSTHOM sur l'av dernière photo

PO/Pierre, si tu ne l'avais pas cité, je ne connaissais pas ce lieu!
(C'était dans le cadre de mon travail: on cherchait un matériau qui ne soit pas irritant ou dangereux à travailler pour des handicapés, donc la balade était précise!);

Je ne me souviens pas si rails ou pas? Je sais que le téléphérique a été installé tôt (AV 1900?): le talc étant plus glissant que la neige!!! Tous les véhicules qui sortent sont lavés!!!
Le chemin de fer de Luzenac prenait ensuite le relais;
JJR24

Bonsoir JP
Il y a la passion pour le matériel en général et l'intérêt plus particulier pour une ou quelques machines. Ce locotracteur, j'ai approvisionné les pièces pour le fabriquer (lui et les neuf autres) et ensuite j'en ai vendu encore pour le réparer. Quand il s'agissait d'une machine dont j'avais pu suivre la fabrication, je la voyais différemment et surtout si c'était un modèle pour travaux publics. Là, je n'avais plus affaire à l'Administration (Houillères Nationales) mais à des entreprises privées, et c'était plus direct : pas de devis préalable avec prix justifiés et délai de livraison à tenir. Elles avaient besoin de pièces, elles achetaient cash !
Mais j'ai aussi la chance d'avoir établi des contacts avec quelques correspondants spécialisés qui sont eux-mêmes en lien avec d'autres passionnés, et les infos s'échangent et débouchent parfois sur des surprises inattendues mais réelles. Il faut dire aussi que c'est jouissif de se remémorer tout ça après un vide de près de 50 ans, mais ce n'est pas revenu du premier coup, ce fut un très long puzzle qui a fini par se former. Ne dit-on pas que c'est en mangeant que vient l'appétit ? J'ai même fait des recherches jusqu'en Nouvelle Calédonie, mais en vain.
Il faut dire que beaucoup ne s'intéressent qu'à leur passion et rares sont ceux qui prennent de leur temps pour participer à celle des autres. Voilà pourquoi j'apprécie ce forum où les "administrateurs" ne sont pas dans l'ombre.
à +
PO

C'est un Deutz F6L 912.


La pompe d'injection y est absente car partie en révision, mais elle a été remontée depuis.

pierre1942 a écrit:Bonsoir JP

Il faut dire que beaucoup ne s'intéressent qu'à leur passion et rares sont ceux qui prennent de leur temps pour participer à celle des autres.
Voilà pourquoi j'apprécie ce forum où les "administrateurs" ne sont pas dans l'ombre.
à +
PO

Je dois t'avouer que mon problème est inverse !
je m'intéresse à beaucoup trop de choses !
donc impossible d'aller à fond dans un domaine précis !
c'est aussi pour ça que j'apprécie le travail des gens spécialisés dans un domaine et qui font les recherches que je ne pourrais faire !
alors, mes messages ici ne sont qu'encouragement à poursuivre !!!
a+
JP

Bonjour JP,
Spécialisé est un peu surfait pour moi, mais disons que je suis plus renseigné que d'autres sur ce sujet.  
Toutefois, si dans la vie on ne veut que recevoir sans rien donner, cela ne peut pas durer longtemps, alors en plus de Berry et de Piquand je m'intéresse aussi à tout ce qui a roulé sur voies étroites, à l'exclusion des locos à vapeur qui sont d'un autre domaine où les pointus ne peuvent se comprendre qu'entre eux.
Mais la curiosité ne se maîtrise pas, et quand on a baigné des années dans la mécanique, même sans y mettre les mains, le naturel revient au galop, les souvenirs reviennent, le carnet de notes sort de la poche et l'apn immortalise le moment.
Amitiés
Pierre

Bonjour Bravo Pierre 1942 d'etre aussi assidu Perso je suis plutot comme Gordini je m'interresse à tout mais n'approfondi rien
a + gg 4369

Donc JP et toi êtes plus des directeurs qui savent un peu à propos de tout, que des ingénieurs qui savent beaucoup mais sur leur spécialité. Moi, de 16 à 19 ans, j'ai classé courriers, plans et beaucoup de documents, j'ai été employé-dactylo au secrétariat technique et j'ai tenu le standard téléphonique. Bref j'étais atteint du Berry-Berry quand je suis parti à l'armée dont je suis revenu sous-officier. De retour chez Berry, on me voyait déjà  différemment, mais quand peu après j'ai eu mon permis du premier coup et aussitôt fait allusion à mon départ, la direction n'a pas voulu que je m'en aille. Le reste est venu tout seul, sauf que j'ai bossé sans compter, non pas pour me faire bien voir mais parce que j'aimais mon travail et aussi l'esprit qui animait l'usine de mon premier employeur.
Mais je me répète alors que c'est par ça que j'ai commencé ce fil, menacé par JP si je ne venais pas raconter ici tout ce que je sais !   En fin de compte, il a bien fait par ce que je m'y régale et que ça plait aussi à d'autres, qu'ils le disent ou non. Merci à tous ceux qui se sentent concernés.
à +
PO

Plus un !!! le boulot se fait avec plaisir quand on aime !!! en tout cas continues c'est passionnant à lire et à voir les photos !!!

Bonsoir,

Plus 2 bien sûr!
Ah! pas pensé au Deutz   Joli moteur! avec ses cylindres bien ronds! !
JJR24

Le jour où tu trouveras des cylindres carrés, tu me feras signe, je te les achèterai !  

Bonne nuit et n'en rêve pas...
PO

Bonjour,

Pierre, tu me l'achètes combien ce 6 cylindres Honda

Bon, les pistons ovales n'étaient pas encore montés sur ce moteur des années 1977!
JJR24

Et un ouf de plus, un !

Il y a 5 ans, mon tout premier correspondant m'avait fait part d'un locotracteur du type 376 de 60 ch livré par Berry aux Mines Domaniales de Potasse d'Alsace. N'ayant jamais connu cet engin, je suis resté sceptique et même
à la limite du déni.
Page 20 de ce fil, j'ai rappelé le locotracteur Berry ci-dessous qui avait eu un parcours très cahotique et avait été déjà cité auparavant. Il s'appelait 3765 après être revenu des Mines de Lens (62) et avait été transformé en 3665 pour être livré à son dernier utilisateur, les Carrières de Gypse de Port-Maron à Vaux-sur-Seine  (78).

J'avais mis du temps à l'identifier car la confusion provenait de ce qu'il était le premier Berry à cabine centrale et que le préfixe C devant le caractériser n'avait pas été employé. Même chose pour son suffixe qui était F4 pour désigner le moteur F4M. Par contre, le fait de ne plus avoir de dispositif antidéflagrant faisait du second chiffre un 6 au lieu d'un 7.
Selon la nouvelle classification Berry, de C 3765 T4 il était devenu C 3665 T4, et c'est en dénouant tout cela que j'ai pu identifier le prototype passé par Lens.

Mais le 376 des Mines de Potasse d'Alsace, alors ? Élémentaire mon cher Watson ! Dans 3765 il y a... 376. Or, la première dénomination Berry ne comportait que 3 chiffres avant de passer à 4 puis de recevoir préfixe et suffixe.
La suite devenait évidente : il s'agissait d'un seul et même locotracteur construit à Dieppe (filiale de Berry), qui est allé à Mulhouse, puis à Lens, puis à Lille pour modification, puis en région parisienne, avant d'aller finir sa vie près de Dijon.

Bien entendu, mon ami quasiment marseillais en a été informé avant vous.

à +
PO

Bonsoir
C'est quand même étonnant de voir combien certains de ces locotracteurs ont voyagé en dehors de leur voie étroite !!!
ce 346 par exemple :