Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (1ère partie)

Bonsoir,

pierre1942 a écrit:Merci les gars, ça fait plaisir de constater que l'on n'écrit pas dans le vide et que certains savent apprécier.
PO

Je pense qu'on est aussi pas mal à suivre le sujet plus en retrait, car complètement profane en la matière, on ne sait quoi écrire, si ce n'est MERCI pour ce sujet très instructif

Alors, c'est parti.

Tout d'abord, le Jung que je viens de présenter mais après avoir été modifié et restauré à des fins de monument.

Il est en voie de 600 et porte le n° 1226

Celui du C.F.Vallée d'Ouche (21) de 1955 voie de 600 - recarrossé et remotorisé Alsthom 35 ch (ph.PME)


Celui du C.F.Chanteraines (92) de 1937 n° 7604 voie de 600 - provenant de l'armée allemande


Celui du Tacot-des-Lacs à Grez-s-Loing (77) voie de 600 - ex-Tuilerie ou Sablonnière (ph.B.D.)



Celui n° 6 du C.F.Vallée de la Scarpe à St-Amand-les-Eaux (59) de 1941 voie de 600 - origine inconnue


L'autre Jung n° 1 du C.F.Vallée de la Scarpe à St-Amand-les-Eaux (59) voie de 600 - origine inconnue

Bonjour ,
bien sûr on regarde en silence ,mais on apprécie !!!
ben voilà ,tu allais nous cacher ça !!
en plus des photos on a leur histoire résumée ,
MERCI PIERRE 1942

bonjour
Merci PIERRE !
c'eut été dommage de nous en priver!
finalement, ils sont nombreux ces tracteurs à avoir été sauvés !
a+
JP

Bonjour.
Ce site est situé à une vingtaine de kilomètres de chez nous. Il s'agit du site du Val Ygot d'où devaient partir les V 1 censés atteindre Londres.
Il a été complètement nettoyé et remis en état  par une équipe de bénévoles. Sa visite est très intéressante et instructive. Voir le lien ci-dessous.
Voici quelques photos prises sur place.







http://www.jean-maridor.org/francais/ardouval.htm

Bonjour JP et les lecteurs,

En page 3 de ce fil, il y a déjà le Jung non identifié du Musée des Gueules Rouges (Bauxite) à Tourves (83)
Le voici en rappel.


Et encore un ZL 114 comme ceux plus haut
Jung ZL 114 châssis long n°10536 de 1942 voie de 600 au CFE Nord à Denain (59) - devant un Gmeinder

Mais il y a bien d'autres modèles ailleurs, dont :
Jung EL 110 n° 7481 de 1937 11 ch voie de 600 au P'tit Train de la Haute-Somme/Appeva (80)


Jung qui balade les visiteurs sur voie de 400 aux C.F. des Côtes du Nord à Langueux (22)
 

Jung de 1933 sur voie de 600 ex-Carrière de Chauvigny (86) au Musée Dufresne d'Azay-le-Rideau (37)


Et si l'on sort de l'Hexagone, on en découvre énormément en Allemagne, notamment au Musée F.G.Fortuna qui en détient plusieurs, mais aussi jusqu'aux USA et en Argentine.

Jung EL 110 n° 6610 de 1936 12 ch voie de 600 au Musée FG Fortuna (Allemagne)


Jung chez un particulier aux USA


Jung n° 4950 à Buenos-Aires (Argentine)


Bien entendu, cette liste n'est pas exhaustive.

A +
PO

bonsoir
je viens de découvrir ce sujet que je trouve très enrichissant (une petite pensée pour tous ceux qui ont laissée leurs vies dans ces trous ).
j'admire tous ces hommes qui n'ont jamais vus le jour simplement pour gagner leurs croûtes .
en parlant du moteur V1 savez vous que certaines chaudières actuelles ont le même mode de fonctionnement ,c.a.d mode pulsatoire
petite question à l'ami Pierre qui nous fait découvrir ces merveilles ,est ce que toutes les voies étaient en 600 ?
A+
jl

mhf85000 a écrit:bonsoir
....
petite question à l'ami Pierre qui nous fait découvrir ces merveilles  ,est ce que toutes les voies étaient en 600 ?
A+
jl

Tu n'as pas tout lu (mais tu es excusé ! il y a 17 pages !!!)

pierre1942 a écrit:Ben non et les raisons sont multiples, à commencer par les premiers utilisateurs de berlines (poussées par l'homme ou un animal) qui ne voulaient pas se les faire piquer par l'exploitant voisin et  utilisaient donc un écartement de rails différent du sien. Ce n'était pas marrant quand une mine était rachetée et parfois raccordée, mais le problème s'amplifia lors de la nationalisation de 1946. Par exemple, rien qu'en Auvergne, on trouvait 530, 580 et 600. mais en Lorraine il y avait 500, 570, 670, 684, 800, 900 et 1000.
Lors du regroupement des bassins de la Loire, d'Auvergne, des Cévennes, du Dauphiné et de Provence, beaucoup de machines furent cédées aux sièges en évolution ou encore en exploitation, mais elles eurent à subir une mise à l'écartement du nouvel utilisateur. Elles étaient d'ailleurs conçues pour cela, sachant qu'il était plus facile d'intervenir là-dessus que de remplacer la voie ferrée, sans compter qu'un écartement plus large imposait un plus grand rayon de courbe et parfois un élargissement des galeries. Et alors là, bon courage !

Pour Florian, je vais voir avec quelques contacts si quelqu'un a un tuyau pour trouver des pièces.

A +
PO

t'es gentil Gordini
mais je fais comment si je veux réaliser un réseau ferroviaire ?

je croyais que tout était en 600 et c'est vrai que je n ai pas tout lu à 100 % , bien fait pour moi .
tu m as quand même cassé la baraque

en tout cas, tu as le choix question largeur !!!!
à choisir en fonction du locotracteur que tu trouves !
ça doit être sympa un réseau chez soi !
a+
JP

ce topic me donne des idées ,mais à l échelle Zéro tu es obligé de tout faire ,cette échelle dans le ferroviaire n'est pas vraiment rentré dans les moeurs

En 2009, débutant mes recherches sur les locotracteurs construits par BERRY entre 1931 à 1978, c'est sur lui que je suis tombé d'abord, un 100 ch de 10 t tractant sur voie de 800 aux Ciments Vicat de La Pérelle (38). Je ne le connaissais pas, ne me souvenant que des deux 3555 T4 de 50 ch qui étaient inventoriés.

Toutefois, si je trouvais le capot bien long pour n'avoir à y loger qu'un moteur diésel Piquand PT4 de 50 ch, je ne savais rien de cette machine et j'ai fini par l'assimiler à ces deux dernières, idée renforcée par une autre photo présentant des différences pouvant laisser croire qu'il s'agissait du deuxième locotracteur.
C'est donc sur cette conviction que je suis allé en Chartreuse afin de savoir s'ils étaient toujours en ce lieu. J'ai fini par trouver la voie qui sortaient de la mine et coupait la route qui venait de St-Laurent-du-Pont (38), mais le site était fermé : j'avais oublié que c'était jour férié ! Cependant, je savais où j'allais devoir revenir.
Au second passage l'année suivante, c'est au culot que je suis allé voir l'ingénieur de l'exploitation qui m'a reçu dans son bureau, m'a montré toutes les photos qu'il avait dans son pc, me les a transférées tout en me certifiant que le site n'avait jamais eu qu'un seul Berry (celui ci-dessus) et rien d'autre, et que ce matériel était parti en réparation à Grans (13) fin 2010 mais que je projet avait été abandonné car devis trop élevé. Comme j'avais su qu'un engin était bloqué au fond d'une galerie, j'ai fait le forcing afin de savoir s'il ne s'agissait pas du second, mais les photos que j'ai fini par obtenir m'ont définitivement démontré que non.

Mais mon dépit venait surtout du fait que j'allais souvent à Grans, que j'y avais même séjourné 2 semaines en juillet 2011 et que j'étais forcément passé à plusieurs reprises devant l'entreprise qui détenait cet engin. Il me restait quand même une piste à explorer : l'autre Mine Vicat au-dessus de St-Martin-le-Vinoux (38). J'avais déniché le nom de l'ingénieur du site et obtenu un rendez-vous. J'y suis donc allé pour tout passer en revue, mais là encore je n'ai pas abouti, alors qu'entre temps j'avais découvert la photo de ce que je croyais être un troisième locotracteur comme celui ci-dessus !
Bref, ça commençait à me les chauffer sérieusement.

En mars 2016, j'ai su à Grans que ce loco avait été ferraillé fin 2011 et ça me mit un autre coup sur la tête, tout en ayant appris qu'il n'en avait existé qu'un seul mais qu'il avait subi plusieurs fois des modifications. Et c'est en mettant mes photos dans l'ordre logique que j'ai pu comprendre que c'était le même engin de base. Mieux, je connaissais enfin son type de moteur et sa transmission, j'ai donc pu lui donner un nom : 4588 F6. Il s'agissait du n° 995 construit et livré en 1972, c'est-à-dire peu après mon départ de mon 1er employeur.

Mais les deux autres de 50 ch alors ? Personne ne s'en souvenait, même pas les mécaniciens que j'osais appeler au téléphone ou que j'allais voir à l'entrée de la mine où il était formellement interdit de pénétrer. Ils étaient bien sur ma liste de livraison et je me souvenais d'avoir traité des commandes de pièces pour eux.
De fil en aiguille, j'apprends qu'il y en aurait eu un chez Patry, constructeur-réparateur près de Paris. J'appelle et on me confirme qu'il est toujours sur leur parc, d'abord en monument puis devenu pot-de-fleur. J'avise un ami qui connaît bien la patronne, va y faire un tour et m'en envoie des photos ! Il a une drôle de tronche mais c'est bien un Berry d'origine, mis à part qu'il a plus de l'engin fonctionnant au gaz qu'au fuel habituel.


Il faudra encore patienter deux ans pour que je tombe par le plus grand des hasards sur une photo où j'ai reçu un troisième coup sur le cigare, sauf que celui-là m'a fait le plus grand bien. C'était le dernier loco 3555 T4 tant recherché, non seulement en pleine action mais surtout en l'état d'origine. Et là, nul besoin d'écarquiller les yeux, il n'avait rien de l'extra-terrestre qu'était devenu son frère.

Cold case (affaire classée) comme dit la série télévisée.
Toutefois, si des client m'appelaient "pot de colle", c'était quand même eux qui finissaient par me passer des commandes...

A +
PO

quelle belle histoire

Merci ! La joie est due à la passion et n'a rien à voir avec la fierté. Je peux dire que je suis heureux quand je retrouve une machine que j'ai connue il y a plus d'un demi-siècle... Et si d'autres peuvent aussi y trouver un peu de plaisir, c'est gagné !

Bonjour
Toujours aussi passionnant !
merci Pierre !
a+
JP

+++ un !!!!!!!!

salut Pierre
tout le monde n a pas travaillé dans ce milieu
d'ailleurs j'ai retrouvé une miniature d'un truc aux mines de Faymoreau qui extrayait du charbon ,il y avait aussi les premières maisons de coron

C'est qu'il y en a eu un peu partout, mais de moins en moins, même si la tendance est enfin à la préservation. Or, que ce soit un engin de dernière technicité ou un outil manuel, une photo ancienne ou un écrit en souvenir, chaque chose montrée ici ou ailleurs contribue à pérenniser la mémoire des mineurs. Qu'ils aient travaillé dans les houillères, les mines de bauxite, de fluorine, de plomb, de ciments, d'ardoises, etc., ils ont tous risqué leur vie pour gagner de quoi nourrir leur famille en remontant au jour ce dont le monde d'en haut avait bien besoin.

Si tu pouvais mettre une photo de ce dont tu parles, ça serait sympa de voir quoi et d'en discuter entre nous.

justement j'ai un problème ,j ai la photo mais je ne sais pas ou je l'ai mise ,j

je vais faire en sorte de retrouver cette image sinon je serais contraint de retourner sur les lieux ! le paysage du cite m'avais bien plus

Y a pas l'feu au lac.... surtout si tu en es loin. Bonne chance.

hé bin voila les joies de l'informatique !
je viens de répondre en écrivant 5 à 6 lignes ,et pooooouff tout a disparu !!!

Bonjour,

Apprendre de la part d'un passionné sur cette industrie est toujours un grand plaisir!
Plus de 11000 vues! Sûr que ça intéresse!!!
JJR24

bonjour
j'ai enfin retrouvé la photo de la réplique de.....!