Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (2ème partie)

Tu ne crois pas si bien dire ! Voici en exemple les heures cumulées en 2018 des bénévoles du Musée de la Mine de Noyant-d'Allier dont je parle souvent ici :
- Accueil des visiteurs : 538 h  
- Entretien du musée : 1856 h                                      
En traduisant cela en salaires, ça donnerait plus de 24.000 € bruts, mais sans les charges sociales patronales de 42 % qui porteraient ce montant à plus de 34.000 €.
A raison de 10 € le cotisation, et rien que pour assurer ces deux postes, il faudrait au minimum 3.400 adhérents, mais il resterait encore à couvrir les frais de gestion, d'installation, de fonctionnement, d'électricité, de téléphone, de courrier, etc etc. Or ce ne sont pas les visites et les tours en petit train qui peuvent permettre d'y arriver, loin de là. Quant aux subventions, elles suivent la courbe inverse des avantages perçus par un certain monde...    béné ? non !....   vole ? oui !

Tout ça pour dire "HEUREUSEMENT QU'IL Y A ENCORE DES BÉNÉVOLES, SINON...";

Merci à toi JJ d'avoir abordé ce problème.
PO

Quelques-uns des nombreux autres travaux réalisés par ces mêmes passionnés (photos A.BANACH)

Aménagement du Fonçage Gobert

Reboisage de la Galerie 780

Entrée du Plan Grisey n°3

Entrée de la Galerie Datou

Abords de la Galerie Dubois

Mémorial avec rappel des 26 chevalement du secteur

Tous ces accès ont été repérés puis dégagés avec une pelleteuse avant de pouvoir entreprendre quoi que ce soit.

Là où il y avait eu des wagonnets, c'est un treuil électrique qui les avait tirés ou laissé descendre.

A suivre
PO

On en arrive à la présence des rails sur le Carreau de l'Étançon dont il est question un peu plus haut. Et puisque JJ24 est le seul à s'y être intéressé, je n'en parlerai que pour lui !

Mais commençons par le commencement sinon JP aura toujours son doute qui l'habite.

En 1994, le Puits Sainte-Marie avait en exposition devant lui quelques berlines et un locotracteur Berry type 3735 T2 en voie de 800 provenant de Faulquemont-Folschviller (Houillères de Lorraine).
J'ai longtemps pensé qu'il était issu des Houillères de Blanzy qui en a possédé 8 absolument identiques, sauf en ce qui concerne le système tampon-attelage, puis j'ai fini par retrouver ailleurs les 8 en question et force m'a été d'admettre qu'Alain BANACH (cité plus haut) avait raison et que celui-là ne pouvait arriver que de Faulquemont.

Loco Berry en face du chevalement en béton armé du Puits Sainte-Marie qui est devenu monument historique..

En 2008, ce locotracteur a rejoint le Carreau du Puits de l'Étançon qui venait d'être complètement restauré. Mis en monument sur un coupon de voie droite, il a subi depuis plusieurs remises en peinture. Quant aux portions de rails courbes, elles n'ont aucune utilité sauf celle d'orner agréablement l'endroit. Voici les différentes étapes :

Chargement au Carreau du Puits Sainte-Marie
.
Livraison à celui du Puits de l'Étançon.

Loco après décapage et dérouillage.

Loco après mise en peinture

En 2016, à l'occasion du passage de mon contact régional :

Nouvelle mise en peinture.

Hola JP ! Doutes-tu encore, homme de peu de foi ?

à +
PO

Pas de doute !!!! je te fais entièrement confiance !!!!
tu es dans ta spécialité et j'avoues que tu la partages avec gentillesse et sans retenue !
Je ne peux que t'encourager à continuer !
et te souhaite la santé pour le faire !
a+
JP

"il y a plus de plaisir à donner qu'à recevoir"

Je suis bien d'accord avec toi... sauf s'il s'agit de mon pognon !
Tu peux prendre tout ce qui reste en l'air, je me contente de ce qui redescend.

Bonsoir
Merci pierre pour ta ténacité à rechercher et à trouver le pourquoi j en reste baba chaque fois
Amicalement

Mais c'est comme pour le charbon, il suffit de creuser !  
Tiens ! Savais-tu qu'il y en avait aussi dans les Landes, à quelques kilomètres de l'Atlantique et du Golfe de Gascogne ? Pas assez importante pour être poursuivie après la fin de la seconde GM, son exploitation avait quand même été développée avant le XVIIIe siècle. C'était à Saint-Lon, devenu par la suite Saint-Lon-les-Mines.
Il est aussi question dans le secteur d'un forage pétrolier qui a atteint près de 2400 m de profondeur.

https://www.usaquitaine.fr/la-mine-de-charbon-de-saint-lon-les-mines-landes/

à +
PO

Ohé les gars !!! Ce n'est pas parce que Gordini 07 (descendant de James Bond 007 ?) a pris des vacances, que vous pouvez dormir. J'ai l'impression de m'adresser à un troupeau de loirs en train d'hiberner...  

Alors, au travail ! Quand il a été question bien plus haut de locos à air comprimé, quelques-uns s'y sont intéressés.Il ne s'agissait pas d'engins de dépannage, au contraire, car ils représentaient parfois le seul matériel de traction du fond.
C'est ainsi qu'en 1945, aux Mines de Lorraine,.rien que la compagnie qui allait devenir le groupe Sarre & Moselle en disposait au minimum de 52. Quand on sait que cette grande région minière comprenait 3 grands groupes, on peut mesurer l'importance que pouvaient avoir ces machines.


Source : Patrick Etiévant - Echo des berlines
ACHP = Air Comprimé Haute Pression.

Bonsoir,

Effectivement, production industrielle, après X tests et essais je suppose!? Hormis la pression (?), il devait bien y avoir d'autres dangers!?
Pierre, as-tu des précisions sur le fonctionnement? L'autonomie?
(Je n'ai pas relu ce sujet, mais il me semble que tu n'avais pas beaucoup d'infos
12T rien que pour la loco! Avec les wagons, ça devait faire un sacré tonnage! Fallait pas manquer d'air!!!  
JJR24

Salut JJ,
Un danger était aussi de se retrouver à vide d'air en plein milieu d'une voie, c'est pourquoi j'imagine que passer au dernier réservoir signifiait de devoir finir le parcours et rejoindre la station de remplissage d'air.
Pour le fonctionnement, j'ai des croquis de montage mais pas nets et sans explications. Il doit bien exister sur le net un principe de fonctionnement plus ou moins généraliste et donc commun à ces constructeurs, mais je ne suis jamais tombé dessus.
Quant à l'autonomie, elle ne devait pas être très grande et j'ai lu quelque part que l'arrivée des premiers locos à moteur thermique a été bien accueillie.
Je vais tenter de retrouver quelque chose à ce propos, mais j'espère surtout rencontrer dans deux semaines une pointure de la voie étroite qui devrait pouvoir m'en dire plus long sur ce matériel.
à +
PO

Bonjour,

D'accord Pierre, attendons des nouvelles fraîches!

Un problème auquel je ne pensais pas!
https://fr.wikipedia.org/wiki/V%C3%A9hicule_%C3%A0_air_comprim%C3%A9
Le risque de cristaux de glace formé par l'humidité de l'air!
JJR24

J'ai aussi lu là-dessus en son temps mais n'ayant pas autant d'atomes crochus avec les engins pneumatiques ou à vapeur qu'avec ceux thermiques, je n'ai pas poussé plus loin ma curiosité.
Pour l'autonomie, on cite de 15 à quelques dizaines de km, alors que la norme pour un diesel des Houillères Nationales était de tenir les 8 h d'un poste de mécanicien avant de refaire le plein.
Les Houillères de Lorraine ont encore utilisé des locos pneumatiques sur voie de 570 au Puits Vouters (1324 m de profondeur), dans des galeries de retour d'air peu accessibles. La dernière machine a été remontée au jour en juin 2000 et amenée au Carreau Wendel, tandis que celle qui l'a précédée a été mise à l'abri en attente de sa restauration (peut-être...) et de son hypothétique classement historique.


Ce qui est sûr, c'est qu'un tel matériel, construit entre 1913 et 1922, a parfois été utilisé durant près de 80 années, et qu'il y a lieu de lui reconnaître un certain intérêt.

Bonjour,

80 années d'utilisation, pas mal!
JJR24

C'est même très inhabituel, voire exceptionnel.
Sur la liste de la page précédente, il y a 1 loco qui disposait d'une seule bouteille et 10 autres qui en comportaient trois. Le premier était certainement le prototype dont on a vite compris qu'il ne pouvait pas convenir car une fois la bouteille (cuve) vide d'air, la machine et son convoi restaient en rade. La solution était donc d'employer 3 réservoirs dont le dernier pouvait assurer le retour au point de rechargement.

Tiens, JJ, toi qui t'intéresses à la technique, un document qui devrait t'en dire plus sur les locos... à vapeur.
http://www.strmtg.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/20170710_guidevapeur_complet_vf.pdf

Pour les machines à air comprimé, d'autres infos restent peut-être encore à dénicher, mais ça ne sera pas pour aujourd'hui.

En intermède, un peu de publicité sur du matériel minier du fond et de jour.
Je sais que JP adore ça, mais il n'avait qu'à pas nous laisser choir pour prendre des vacances.



Effectivement, ça n'a plus rien à voir avec la pub d'aujourd'hui qui nous raconte des bobards tout en laissant croire qu'on nous accorde une remise exceptionnelle et un cadeau fabuleux..
Quant à gober qu'ils sont élus "produit de l'année" ou "n° 1 des ventes", heureusement qu'ils ne font pas le Tour de France sinon le podium serait bien trop petit pour tous les recevoir.
Comment ça mon dentifrice ne nettoie pas derrière l'émail ? C'est Pâtazozo qui le dit à la télé !

Bonjour,


Intéressant ce guide 2017 sur la vapeur, comme quoi, tout n'a pas disparu!
JJR24

Salut JJ,
Oh que non ! Il y a même pas mal d'associations qui remettent sur rails des machines d'une autre époque, certaines sur voies SNCF, mais beaucoup plus sur voies étroites. Encore plus fort, des anciennes voies déferrées sont de nouveau réinstallées, telles celles du Réseau Breton dans les Côtes d'Armor, mais aussi ailleurs. Bien sûr, elles ne seront qu'à usage touristique ou ludique, mais c'est quand même le témoignage du maintien ou du rappel de ce qui permettait autrefois de relier des communes souvent rurales, à l'époque où le transport par la route n'existait pas ou très peu. D'ailleurs, la télé en exhibe de plus en plus, il y a encore eu une émission là-dessus en ce début d'après-midi sur TF1.
Quant à ce document, s'il est très technique, il montre surtout que la chaudière à vapeur n'a rien à voir avec la bouilloire de nos grands-mères.
à +
PO

Lors d'un sujet sur VSA traitant des moteurs américains HERCULES, j'ai mentionné en parallèle les locotracteurs HERCULE, construits par TEMPIER-ROUSTAN à Marseille qui les équipait de moteurs FORD.
Les deux seules photos que j'avais de ce type de machine datent des années 20 et montrent un engin à peine visible tirant un convoi de berlines à la Mine de La Baume (Tourves - Var) sur voie de 700.


(2 photos coll. JM.Brémond)

Un lecteur du présent sujet, fils d'un ancien mineur de la Mine de Gaude près de Manosque (04), m'a envoyé un livre qui, non seulement relate la vie peu enviable des mineurs d'avant les années 50, mais qui présente aussi un tel locotracteur et de surcroît en voie de 700 lui aussi.


(2 photos coll. P.Bonnet)

Le loco de la Mine de La Baume ayant été arrêté en 1929 avant démontage des rails, la Mine de Gaude ne l'aurait-elle pas récupéré à son tour ?
Or, dans deux semaines, je serai en face d'un tel engin (déjà vu il y a quelques années mais sans m'y intéresser vraiment), et j'en demanderai la provenance à son propriétaire.
Ce sera peut-être l'occasion de montrer de plus belles photos...

à +
PO

Bonsoir,

Encore une belle aventure à suivre!
JJR24

Oui, est c'est grâce à un autre JJ que j'avais confondu avec toi...
Et puisque tu aimes les moteurs, voici le Ford du loco HERCULE qui, construit pour voie de 762, est mis en monument en Côte d'Ivoire.
Je saurai bientôt si c'est une adaptation classique sur cette marque, ce qui ne m'étonnerait pas du tout compte-tenu de son ancienneté.



(photos Tkautzor)

Pour prolonger le sujet sur la Mine de Gaude, J'ai appris que ce loco diesel avait remplacé celui électrique. Voici ce loco électrique à perche, vraisemblablement un SACM-Alsthom de la série MF ?...

Bonjour,

Le moteur Ford semble fonctionner à l'essence: puits de bougies +ou- bouchés/ouverts?
JJR24

Oui, il est bien à essence et j'avais remarqué la disparition des bougies et même l'obturation d'au moins deux trous filetés.
Je ne sais pas pourquoi j'ai mentionné "diesel" pour celui de Gaude car je n'ai rien lu de tel sur lui et j'aurais dû mettre "thermique", mais peut-être que celui-là était bien diesel car il évoluait en milieu houiller et que c'était nettement plus prudent. Toutefois, celui de la Mine de La Baume (Tourves) était bien déclaré diesel, or c'est aussi celui que j'imagine en provenance de la Mine de Gaude.
Enfin, il n'y avait aucune raison pour que le constructeur impose un seul type de moteur, le choix de celui-ci étant laissé au client mais surtout adapté à ses besoins.
J'espère en savoir plus très bientôt.
Bonne fin de we
PO

Bonsoir,

OK! Pierre, à a suivre!
JJR24