Quelques années chez FORD

Bonjour,
Pour faire plaisir à certains de ce forum, je vous faire part de mon expérience à sein du groupe FORD. Ce sera sur plusieurs éditions, car je ne peux consacrer que quelques instants en fonction du temps qui me reste.
Depuis mon embauche jusqu’à ma retraite, différentes anecdotes et informations sur les produits.
Ce sera un survol avec des informations de l’intérieur du groupe, il y aura des contradictions avec des infos connus du public, c’est normal, chacun gardera ce qui lui plaira.
Pour commencer, mon arrivée dans le groupe, puis mon parcours avec les produits.
Mon entré dans le groupe à eu lieu suite à une annonce dans un journal. Alors que je travaillais pour une marque concurrente chez un concessionnaire, un de mes collègues me fit savoir que FORD recherchait un technicien. Sur l’annonce il était spécifier niveau ingénieur ou sup de co, hélas je n’ai pas, mais comme je suis curieux et que je voulais savoir ce qui était proposé comme salaire, j’envoie ma candidature en omettant bien sur le manque de diplôme (je n’ai que des CAP qui n’ont rien à voir avec le machinisme agricole)
Les mois passent et je reçois un message de me présenter pour un entretien, je devais être impérativement à 9h au siège de FORD France à RUEIL MALMAISON le surlendemain, réponse urgente de ma présence par téléphone. Je me présente donc à la convocation et je constate que nous somme 15 personnes. Un recruteur psychologue du groupe nous invite dans une salle de réunion au 3éme étage, nous entrons, mais comme je regardais les secrétaires qui se trouvaient à côté, j’entre le dernier. Là je constate que tous ont pris un siège et qu’il ne reste rien ? Pas de panique, je vois un superbe fauteuil dans un angle, je le pousse au bord de la grande table ovale entre deux personnes et je m’installe. Le recruteur me demande si je suis bien installé, ma réponse : impeccable !
A suivre
Salutations
Gilles

Salut .

ça commence bien , je suppose que c'était le fauteuil du recruteur ?

Bonsoir,
Hé non, j'ai appris après que c'était le fauteuil du PDG du groupe, lorsqu'il assistait aux réunions!!!!!!
Ma chance a été d'avoir affaire à des américains, je crois, ils sont plus cool!!!!
Mais il était bien confortable et en cuir.
Bonne soirée
Gilles
ps: en commençant à écrire ce post, j'ai eu une pensée à notre ami WILLO avec son post sur ces aventures qui m'ont bien amusées. Dommage que je ne l'ai pas encore rencontré, mais je le salut bien.

Bonsoir,

On est impatients de connaitre la suite...!!!

Bonne soirée,

A.G.

Bonsoir ,

Nous sommes bien assis et prêts à lire la suite ...à ton rythme !

A+, Bernard.

Bonsoir,

Tout à fait d'accord avec vous Messieurs! ! bien assis! la pizza du vendredi soir dans une main! le verre à coté! la souris dans l'autre main!
Le début est alléchant!    
JJR24

Re bonjour,
Je vous donne une suite:

Pour l’entretien, le recruteur demande à chacun de se présenter nom, prénom, âge diplôme et emploi actuel. C’est parti pour les douze premier qui sont tous ingénieurs, arrive mon tour et à ce moment une douce odeur de café croissants envahie la pièce. Je profite de la distraction occasionner pour donner mon nom, prénom, âge et comme diplôme et emploi, tout simplement je dis : technicien en région chez MF, ce qui était partiellement vrai ; le dernier qui était à mes coté embraye directement sur sa présentation et le tour est joué, ce sera la pose café.
A la reprise, quelques questions sur les conditions, le poste proposé mais toujours pas d’info sur le salaire, alors que je suis venu pour cela !!!
Le recruteur demande si nous avons des questions spécifiques, et, j’en profite pour poser la question, la réponse : vous verrez avec le DRH ! Zut, il faut que je continue le parcourt et le recruteur de commencer par le DRH avant de rencontrer le chef de service qui deviendra mon directeur.
A la rencontre avec le DRH, après avoir répondu à quelques questions, je lui demande le montant de ce fichu salaire et là, je découvre que cela est nettement mieux que ce que j’ai. Oui mais il y a 14 autres candidats et à ce moment le DRH me dit que c’est 700 candidats qui sont retenus pour le moment et qu’il y aura un poste seulement. Illusion envolé en quelques instants, mais comme je n’ai rien à perdre, je passe dans le bureau suivant pour rencontrer le chef de service qui est assis à une petite table avec des fiches. Il en prend une, me demande encore mon nom et commence une série de questions avec après chaque réponse une croix dans une case, à la fin du questionnaire, il me dit simplement vous pouvez partir, on vous rappellera ; Bof !!!
A suivre

Bonjour,

Méthode toujours d'actualité! quelques dizaines d'années après!
JJR24

Bonsoir
Je savais que ce serait une bonne idée d'ouvrir ce sujet !
merci à toi de faire cet effort pour nous !
les Américains étaient au top côté recrutement à l'époque !
mais malgré leur machine bien huilée, ils ont pris le seul qui n'avait pas les diplômes demandés !!!!!
notre ami avait donc des talents cachés !!!!
encore MERCI à toi !
cette page de ta vie est très plaisante à lire ! et j'espère qu'elle encouragera d'autres membres des VSA à nous raconter leurs tranches de vie dans le matériel agricole!

a+
JP

Bonsoir Hume ,

Tu démarres fort ! ...et nous a mis l'eau à la bouche !! Il va falloir  alimenter la bête , maintenant !!!

N'hésites pas à prendre ton temps , nous sommes sensibles à la qualité du récit presque autant  qu'à celle du contenu ..!

A+,   Bernard.

Bonsoir à tous,

Je suis de l'avis de notre ami JP belle initiative que de nous faire part de ton expérience.

GORDINI007 a écrit:Bonsoir

Cette page de ta vie est très plaisante à lire ! et j'espère qu'elle encouragera d'autres membres des VSA à nous raconter leurs tranches de vie dans le matériel agricole!

a+
JP

Tiens tu n'as pas travaillé dans le matériel agricole JP nous sommes prêt à te lire également

Merci d'avance

Tel est pris qu'il croyait prendre....!!!!
Pour Michel, je vais essayer ...mais je n'ai pas le don de narrateur de certains ici !
a+
JP

Bonjour,
Je vais répondre à certains:
Pour avoir embauché le seul qui n'avait pas de diplôme, je pense que les diplômes dans ces entreprises servent au moment de la candidature, mais après, il faut se vendre auprès du chef de service qui recrute.
Pendant ma carrière, j'ai eu de nombreux stagiaires qui allaient devenir ingénieurs et souvent ils m'ont posé la question: comment fait-on pour entrer dans ce groupe?
Ma réponse a toujours été la même et je leur faisais une comparaison simple:
Pour entrer dans le bâtiment ou se trouvait mon bureau, il y avait une porte vitré automatique et à coté une porte ordinaire dure à ouvrir et ma définition:
(Pour vous qui avez des diplômes, vous allez passer par la porte automatique pour le recrutement alors que sans vous passez par la porte ordinaire et il faut forcer, mais après vous serez face à la même personne qui sera peut-être votre chef de service et lui, les diplômes ce n'est pas sa priorité, c'est l'envie et la volonté de travailler, comme vous pensez que cela est facile avec vos diplômes vous risquez de vous faire dépasser par un autre qui lui se battra jusqu'au bout ! )
Pour répondre à GORDINI007, il n'y pas besoin d'être un bon narrateur je pense, il faut simplement le faire avec son cœur. ( et cela fait du bien de penser à ses souvenirs pendant quelques instants, on oublie le présent.
A bientôt
Salutations
Gilles

Bonjour ,

Voilà qu'il faudrait ouvrir une section " Mémoire " ! Nous avons déjà le récit documenté de OB44 , maintenant débute celui de Hume et bientôt celui de JP !
J'ignore s'il y en a eu d'autres ...pas sous forme de récit , je suppose . On peut espérer que cela fasse des émules ...
De plus , ce seront de beaux témoignages  à lire pour la famille et les amis , n'est-ce pas ?

Bernard.

Bonjour,

Merci Gilles pour les magnifiques réflexions de ton récit pleines d'intelligence et de lucidité. Comme beaucoup d'entre nous tu fais partie d'une génération pour laquelle si tu n'étais pas le "fils de..." ou" le copain de..." ce n'était pas facile!.. mais c'était possible. Il fallait beaucoup de travail mais, en contrepartie, ce travail personnel permettait d'acquérir des connaissances et une expérience qui ne se trouvaient pas dans les diplômes.
Nous attendons tous la suite de ton histoire car beaucoup se reconnaissent en elle, moi le premier!
Merci et à bientôt,

A.G.

Capblanc a écrit:Bonjour ,

Voilà qu'il faudrait ouvrir une section " Mémoire " ! Nous avons déjà le récit documenté de OB44 , maintenant débute celui de Hume et bientôt celui de JP !
J'ignore s'il y en a eu d'autres ...pas sous forme de récit , je suppose . On peut espérer que cela fasse des émules ...
De plus , ce seront de beaux témoignages  à lire pour la famille et les amis , n'est-ce pas ?

Bernard.

Bonjour,
C'est une idée, que pensent les modos?
Salutations
Gilles

Bonjour,

Oui! beaux témoignages à conserver! Je pense qu'il y aura toujours des générations qui auront du plaisir à nous lire!
Comme moi j'ai plaisir à lire ces "vieux écrits"! (et pas seulement pour une certaine nostalgie!);
(Perso: je n'ai pas d'histoires à partager, vu que j'ai changé de métiers!)
JJR24

Bonjour,
Pour ceux que cela intéresse une photo de: à gauche Henry FORD, au centre THOMAS ALVA EDISON, à droite HARVEY FIRESTONE,
Salutations
Gilles

RE,


JJR24

Bonjour,
Une suite:
Ce sera 15 jours plus tard, que j’ai reçu un appel en me demandant de me présenter pour régler le dossier. Et c'est alors que j’appris que j’étais retenu, pourquoi moi ? Certainement pas pour mes diplômes ! Je devais commencer le plus tôt possible et comme il fallait que je démissionne de mon entreprise, j’ai fixé la date à 3 semaines plus tard.
Maintenant je rentre dans le groupe, dès mon arrivée ce sera le passage par une formation sur la société, les produits et les recherches.
Un résumé de ce que j’ai appris :
Henry FORD  à commencé par fabriquer une automobile  à Détroit  et la présente en juin 1896. Ce sera plus un quadricycle à moteur
Puis  le 16 juin 1903, il créé la « FORD MOTOR COMPAGNIE. En 1907, il  test son premier tracteur avec des éléments automobiles
Le 1er Octobre 1908, il lance le Modèle « T » le succès est immédiat.
En 1913, il mettra en place l’assemblage des véhicules à la chaîne
En 1914, le 5 janvier, il annonce le doublement des salaires des ouvriers de l’entreprise pour les garder et limiter la formation.
En 1917, il lance avec son fils EDSEL, la production du tracteur F sous le nom de FORDSON, production de ce modèle jusqu’à la sortie du modèle N en 1932.
Pendant ce temps un Irlandais du non de Harry FERGUSON mettait au point un relevage mécanique dit 3 points alors que FORD cherchait une solution d’attelage pour les outils qui rendrait le tracteur plus performant. Une rencontre entre les deux personnages fit qu’un accord fut conclu dit « accord de main d’œuvre », pour nous une poignée de main sans aucun écrit. Cet accord fut dénoncé par son petit fils Henry2.
A suivre
Salutations
Gilles

Bonjour ,

Tu dis , Hume , "limiter la formation" ...Faut-il comprendre limitation à 1 poste fixe pour limiter l'acquisition des connaissances ?

Bernard.

Capblanc a écrit:Bonjour ,

Tu dis , Hume , "limiter la formation" ...Faut-il comprendre limitation à 1 poste fixe pour limiter l'acquisition  des connaissances ?

Bernard.

Bonjour,
Désolé, je ne comprends pas ta question?
Salutations
Gilles

bonjour
moi, j'ai compris qu'en limitant le "turn-over" (bon, je sais, c'est un mot anglais mais comme on est sur un sujet "FORD" !!!) du personnel en doublant les salaires pour garder les employés, FORD évitait ainsi de former en grand nombre des nouvelles recrues.
C'est un calcul sympa que nos patrons d'aujourd'hui feraient bien d'étudier !
parce que je ne vois pas ce que rapportent les changements fréquents de personnel (sauf à tirer les salaires vers le bas !)...
A+
JP

Bonjour ,

C'est comme l'explique JP , donc .. il s'agit de limiter le nombre de formations...c'est bon , j'ai tilté  

Bonjour,
C'est exactement ce que dit GORDINI 007, pour le doublement de salaire, j'ai posé plusieurs fois la question pendant ma carrière dans l'entreprise pour savoir si ce n'était pas renouvelable!!! hé bien non, dommage!!!
La politique de l'entreprise était de garder le maximum ses employés; économie de formation et limite des fuites de production.
Salutations
Gilles