Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (1ère partie)

De son ouverture à sa fermeture, quelle mine n'a jamais rencontré d'accident causé par l'effondrement d'un toit de galerie, le lâchage d'un pilier de soutènement, la brusque montée des eaux, l'écrasement d'un membre par une benne ou, le pire de tous, l'explosion d'une poche de gaz méthane (le terrible grisou) ? C'est pourtant ce que risquait le mineur à chaque descente qui ne se faisait pas sans qu'il se demande s'il allait revoir le jour. Et le point le plus commun aux centaines de milliers de mineurs qui ont exercé ce métier était de ne pas voir leur fils descendre au fond.


Descente des hommes et des chevaux à la vitesse de 10 m/sec.

Enfin au fond, d'où l'expression "Aller au charbon".

C'est ça la parité : Les femmes au boulot....

Les hommes au repos.... ou au briquet (casse-croûte).
PUIS UN JOUR SURVIENT L'HORREUR !

Explosion à des centaines de mètres en-dessous, et en quelques secondes... 1109 morts !

Des galeries effondrées sur des dizaines de kilomètres.

Les corps sont remontés et alignés pour leur identification.

Ce qu'il reste de celui-ci ne permettra pas le deuil d'une mère ou d'une épouse.

Fermeture 22 ans plus tard, mais combien de blessés et de morts entre temps ?

Voilà pourquoi il ne faut jamais oublier ce que nous devons à cette génération qui a tant donné pour l'essor industriel et notre confort.
Et c'est aussi la seule motivation de l'APPHIM de Courrières qui pérennise son souvenir et dont je suis le trésorier depuis trois ans !

Rien à rajouter !
heureusement il y a des gens qui se souviennent (voir la liste des Musées de la mine) et qui partagent comme toi ici !
MERCI!
a+
JP

Je connais, J.P.  Le milieu de la mine de charbon est un monde à part, tant pour l'importance qu'il avait que pour la dangerosité de son travail, alliée à la noirceur du produit extrait et manutentionné. Mais le mérite en revient aussi à ceux qui ont travaillé dans les mines non charbonnières et les galeries, autres lieux où l'imprévisible pouvait frapper à tout moment.

Pour Jean-Jacques,
Machinisme plus récent et donc plus moderne : poulie Koepe et ses principes.

S'il fallait une seule preuve, la voici. Je viens de recevoir l'article qui paraîtra sur le site de l'APPHIM et qui signale la disparition du dernier survivant de la catastrophe de Liévin qui eut lieu le 27 décembre 1974 et qui fit 42 victimes !
Et il se trouve que c'est également à Liévin que réside notre secrétaire qui a rédigé cet article...

Bonjour,

Merci pour ces docs et données techniques; je comprends mieux le fonctionnement!
Oui! Outre le travail dangereux!!! nous leurs devons beaucoup!!!
Ce même type de chevalet (en béton, ça y ressemble!), se trouve sur le bord de la route de Périgueux, via St Astier (24), (mine de chaux); à une trentaine kms de chez moi;
Désolé: je n'ai pas de photos;

JJR24

Bonjour J.J.,

Si tu veux parler de La Jarthe que voici, on distingue bien des silos mais aussi un système de raccordement entre deux tours, dont l'une pourrait très bien être une d'extraction et l'autre de traitement du produit.(ph.Google)


Tandis que les chevalets de mine (de charbon ou autre) ne servaient qu'à l'extraction, même ceux construits en béton comme le Destival des Cévennes ci-dessous.

Bonsoir,

Ok! merci pour l'info!
Je ne sais plus le nom du lieu-dit
JJR24

jean-jacques rouleau a écrit:Bonsoir,

Ok! merci pour l'info!
Je ne sais plus le nom du lieu-dit
JJR24

SAINT ASTIER

http://www.c-e-s-a.fr/

http://www.c-e-s-a.fr/chaux-de-saint-astier/les-chaux-de-saint-astier-procede-de-fabrication/




A+
JP

Bonjour à tous
Depuis le début je suis ce sujet passionnant et un grand merci à Pierre et à JP et à tous les autres pour leurs contributions.
Amicalement

Autres photos du musée de la Bauxite Les Gueules Rouges de Tourves (83)


Pelle Eimco 21 pour voie de 600 mm

Berline de transport de matériel et de bois de soutènement

Engin de... (j'ai dû paumer sa fiche technique car je ne l'ai pas retrouvée)

Même constat pour celui-là, et impossible de me rappeler où j'ai mis ça !

Pompage des eaux d'exhaure

LA CATASTROPHE DU 20 MAI 1952 AUX MINES DE FRUGERES (HTE-LOIRE)







Entre nous, qui accepterait aujourd'hui d'entrer dans cette sorte de cage pour s'enfoncer des centaines de mètres sous terre et dans le noir ?
Est-il nécessaire d'en dire encore plus sur les conditions qui furent les leurs, au point qu'un galérien aurait pu s'estimer très heureux de son sort ?

Cage pour le personnel exposée au Musée du Puits Bayard à Brassac-les-Mines (63)

Si ce n'est pas la même elle lui ressemble, et celle-ci était bien en fonction à ce puits.

Bonjour,

Je refuserais sans doute! Et les passages étroits de grottes, j'en ai visité!
Merci JP, j'avais vu ces docs; à l'occasion d'une sortie, je ferais une photo;
JJR24

Y descendre, c'était déjà "craignos", mais passer 8 h d'affilée avec un tel risque au-dessus de la tête, euh...  Sinon, quoi d'autre comme job, docteur ?


Aussi bien dans les mines de charbon

Que dans les mines de potasse

Ou dans les carrières de ciment.

bonjour
La lecture des nouvelles de Haute Loire ci-dessus me donnent la chair de poule !
a+
JP

De tout ces risques, tout ces morts tout ces malades et handicapés sont nes les grandes lois de protection sociale.
Grandes lois que certains voudraient "assouplir".
J ai pas envie que mes enfants connaissent les conditions de travail du XIXeme siècle

A moins d'habiter dans des pays non évolués ou en début d'évolution, il n'y a pas de risque de revoir en France les conditions de travail du 19ème siècle. En revanche, le risque existe et s'amplifie de ne plus y trouver du travail du tout car tout concourt à favoriser l'enrichissement "presse-bouton" au détriment du profit lié à la production et donc à l'emploi et donc à la répercussion des effets de la croissance ! De même qu'importer plus qu'on n'exporte revient à dépenser plus qu'on ne gagne. Et quand on sait que l'employeur majoritaire de notre pays ce sont les sociétés de services, on est en droit de se demander si on ne retourne pas à l'époque où la monnaie n'existait pas et où les gens ne vivaient que de troc. Faute d'argent, puisqu'il tombe dans les mêmes mains, il n'y aura plus de mesures sociales mais un système "chacun pour soi". Qui se souciera alors que la température de la planète monte d'un degré s'il n'a même plus les moyens de se vêtir ? Or, ce n'est pas parce que l'optimiste voit le verre à moitié plein (à l'inverse du pessimiste qui le voit à moitié vide), que le verre se remplira tout seul ! Si quelqu'un a la solution, qu'il le fasse savoir...

BRAVO Pierre, je pense exactement comme toi !
A force de vouloir améliorer nos conditions de travail, nous avons tué le travail !
Mais recentrons nous sur notre sujet !

Litry (Calvados), tracteur électrique (Musée de la mine)



a+
JP

Bonjour J.P.
C'est toujours le Thomson-Houston présenté par Aztek29 en page 2 de ce sujet. Elle sort d'où cette photo car l'engin me semble en piteux état alors que celles que j'avais reçues d'un cousin et du Président de l'Apphim, le montraient un peu plus pimpant ? A première vue, elle daterait d'avant sa restauration par des étudiants en BTS ou DUT. En tout cas, merci car elle va rejoindre ma collection.

c'est une photo qui date de 1968.....

A+
JP

Je comprends mieux ! Merci pour cette info qui le restitue dans un ordre chronologique intéressant...
PS : Ecrira-t-on bientôt chronologique ou cronologique ?

Parfois une très agréable surprise :

Dans une revue Rail & Industrie, j'ai découvert ce loco Berry D 2784 F4 de 90 ch et 14 t sur voie métrique.
dont 10 auraient* été livrés au Siège de La Houve des Houillères de Lorraine (*l'inventaire Berry stipule 7).


Peu de temps après, me rendant au Musée Wendel, je suis tombé sur cette machine qui est en monument
place du Château à Merten (57). C'était bien le même locotracteur et ça m'a fait chaud au coeur de le voir.

Bonsoir
Un concurrent : Deutz 9315, Typ MLH232 Gr



a+
JP