Remise en marche SFV 401

OK alors si je comprends bien, dans un diesel classique, le mélange explose juste sous la pression qui se trouve en général autour de 22, si je ne m'abuse.
Dans le semi-diesel, la pression est moindre et on aide le mélange à exploser grâce à l'incandescence de la boule (d'où la nécessité de la chauffer).
Ma question : la pression dans un semi-diesel comme ceux-là est de l'ordre de combien ?

de mémoire (mais c'est loin, faut vérifier) je dirais de l'ordre de 1 à 12 en rapport de compression.

Bonjour à tous,
Puisque on est sur le semi diésel,
Voici un lien. http://www.tract-old-engines.com/moteur2.html

Bravo à Aze de restaurer ce monstre de l'époque. Très belles photos.

A+
Jalavi

Merci des compliments mais mes photos sont ridicules à la visite du site enseigné par Jalavi que je remercie au passage.

Il y a même le fonctionnement du moteur MAP qui lui aussi est une curiosité.
Ce site est une merveille!

Celui là aussi : http://www.agric-old.fr/Dagricold/Html-new/Sfv/BsSfv-43-3.php Rubrique Célestin

Pour la compression aucune idée mais plus faible qu'un diésel standard. En plus pas facile à mesurer car par de démarreur!

Il y a peut être la réponse dans le livre sur les SFV mais je l'ai prêté.

A +

Merci Yaume pour la précision sur les 2 temps.

Je suis un apprenti en SFV et pas un expert. J'explique à ma façon sans certitudes.
C'est bien de discuter, çà fait avancer le Schmilblick

A +

aze a écrit:(...)Il y a peut être la réponse dans le livre sur les SFV mais je l'ait prêté.(...)

J'ai parcouru toute la notice d'entretien dispo sur les vieilles soupapes, ce n'est indiqué nulle part. A priori entre 8 et 12 selon ce que l'on trouve sur le net et qui est plus ou moins véridique.
Percheron, Lanz, Vierzon même combat !

Resalut à tous,

Ce sujet sur les SFV me passionne, je repense aux boum boum boum quand le SFV venait à la ferme du voisin avec l'ensemble batteuse-presse,
Je me souviens, j'avais 4 ans peut être, je ne me rappelle plus l'âge exact, j'étais devant la boule chaude et le chauffeur du tracteur m'avait dit de bien regarder si le chalumeau ne s'éteignait pas,et de l'avertir dans ce cas, et bien sur, très occupé à surveiller je n'ai pas vu qu'il tournait le volant pour le démarrer. Inutile de vous dire qu'au premier boum, J'ai détalé comme un lièvre devant toute l'assemblée d'ouvriers qui se tordaient de rire de m'avoir fait peur. Voila les Amis une petite anecdote au sujet de la vie de Jalavi!, et j'ai encore une pensée aujourd'hui de tous ces gens qui ont travaillé trés dur dans nos fermes.

Donc j'ai regardé sur les docs du site.
Sur le 201, le taux de compression est de 5,2 bars
Sur le 402, le rapport volumétrique est de 6,6 à 1 donc si on prend la formule de (JR), 6,6 x 1,2 = 7,92 bars.

https://vieilles-soupapes.1fr1.net/toute-la-mecanique-f3/massey-fercuson-825-p14037.htm

Voila, c'est vraiment loin des 22 à 25 bars des diésels classiques.

Jalavi

pour ceux que ça interesse, ce site, il concerne le lanz, mais le sfv est sur le meme principe : tracteur à boule chaude : http://www.tract-old-engines.com/moteur2.html

Merci à tous de participer.

Je mesure la chance que j'ai de pouvoir toucher ce genre de tracteur. C'est bien pour cela que je fais des photos pour ne pas être le seul à en profiter. C'est un plaisir de visiter le site de certains passionnés alors je me suis dit pourquoi ne pas essayer de partager moi aussi.

Ce tracteur est certes un SFV mais il a pour moi une importance bien plus grande. Ce tracteur représente une tranche d'histoire de ma famille, de mon village,... Je pense aux litres de sueur à la batteuse, aux sacs jute de 100 kg, aux cachons,...
Je suis trop jeune pour avoir des anecdotes mais mon père m'en a tellement parlé. Il m'a raconté que le vitres tremblaient lorsque les gars ouvraient la trappe de l'échappement pour essayer d'améliorer la puissance qui était souvent limite pour emmener la TOM à engreneur automatique. Lui aussi avait un peu peur (surement la grosse trouille) car il était enfant à l'époque. Impossible de parler des année 50-60 sans évoquer le battage au village. J'ai le cahier de la coopérative qui indique 1052.3 H de battage céréales, 5910 kg de graines fourragères et 37822 francs de fuel au labour pour l'année 1950. Au fils des années, le battage est passé à 369 H en 1968 lorsque le tracteur à été vendu par la CUMA. Les moissonneuses batteuse ont eu le dernier mot.

J'ai une triste pensée pour la batteuse TOM partie en fumée pour vendre la ferraille. De mon point de vue actuel c'était un acte criminel mais on ne peut revenir en arrière.

C'est pourquoi la conservation de ce monument est pour moi d'une grande importance.
Le temps me manque, mais c'est sur, je ne le laisserait pas tomber.

A +

Bonsoir

Joyeux Noël à tous

Suite...

La vérification du graisseur est repoussée à plus tard car j'ai lu quelque part que ce système était très fiable et ne se déréglait jamais.
L'envie de faire tourner ce moteur est omniprésente.
Reste cependant à dégripper l'embrayage qui est collé. Un ancien m'a dit de taper sur le pourtour de la poulie avec un petit marteau. Je bloque la pédale avec le taquet



Je tapote délicatement (c'est de la fonte) et c'est bon : c'est décollé!



Avec le recul, je réalise que j'ai fait un bêtise de forcer sur la pédale car j'aurais pu casser la fourchette comme sur le FV1 de Stéphane. J'ai eu de la chance sur ce coup la.

A suivre...

Bonsoir


Suite....

L’heure de la mise en marche a sonné.

La grande question est vais je y arriver.

J’ai compris dès sont arrivée que ce n’était pas de la
rigolade : 10.3L de cylindrée ! C’est pas fait pour les petits bras
comme moi. En plus, le risque d’un mauvais retour m’inquiète.

Pour compliquer l’affaire, la tirette sur le volant n’a plus
de ressort, donc il faut s’écarter vite fait sous peine de se faire avaler une
main. Il y a bien 3 autres tirettes mais on ne peut pas s’en
servir car elle sont mal synchro avec les compressions.



Ma seule expérience est une démonstration de démarrage sur un
201. Certes le principe est le même mais il y a seulement 3.2L de cylindrée.


J'allume la lampe à gaz, reste plus qu'à attendre


A suivre...


A +

tatsin tatsin tatsiiiinnn !!!!!!!!

Le suspense est à son comble !

heu... tu te lances là-dedans à 10h du soir, toi ?

Bonjour

Désolé de faire retomber le suspense mais mon récit est en différé et non en direct.

Il m'est difficile de tout raconter de suite car sinon la nuit ne serait pas assez longue. Je raconte donc dès que j'ai un peu de temps.

A +

Bonjour à tous

Suite...

Ça chauffe doucement car mon chalumeau est un peu juste pour ce genre de choses.

Pendant ce temps, j'en profite pour graisser les graisseurs car ça fait longtemps qu'ils n'ont pas eu à manger. Cependant c'est des graisseurs Técalémit et ma pompe ne convient pas.
Direction mes reliques pour la fabrication d'un adaptateur. Un graisseur standard + un agrafe et voila le travail.



Je graisse bien l'embrayage mais des grincements sont encore la quand je balance le volant. Ils semblent venir du coté régulateur. Je graisse donc le régulateur. Les grincements sont encore là mais je me dit que çà disparaitra une fois que çà aura tourné un peu.

Ça commence à chauffer un peu. Je fais plusieurs tours de manivelle sur le graisseur à huile. Je retire la bougie car il faut ventiler le moteur après les multiples essais d'injection. Un épaisse fumée blanche sort à chaque tour moteur. Désolé je n'ai plus de photos car à ce moment je ne pense plus qu'à la mise en marche. C'est l'inquiétude quant aux réactions du moteur qui m'angoisse.

Je remet la bougie et je présente le piston en début de compression. Une injection manuelle avec le levier et un instant après le piston recule. C'est bon, la boule est assez chaude.

Je balance le volant à deux mains car c'est hyper dur et là une explosion puis plus rien.
Rebelotte, injection manuelle, balancement de toutes mes forces et même chose, il tousse une fois puis plus rien.
J'ai bien fait au moins 6 essais comme ça sans succès. J'ai même fait une triple injection avec pour seul résultat un bouchon de fumée phénoménal.

C'est l'échec. Il y a un problème. Je pense alors que le silencieux est bouché. Je le démonte et retire encore un paquet de noisettes mais c'est pas la le problème. Je remonte.

Pourquoi seule l'injection manuelle à un effet?
Je réfléchis longuement pour en arriver à conclure qu'il n'y a pas assez d'accélération. En effet, j'avais seulement donné 3-4 crans. Je décide de mettre à fond. Tampis pour le risque de retour mais la fin justifie les moyens.

Triple injection manuelle, balancement de tout mon cœur et la le miracle s'accomplit.
Je suis tellement excité que je ne pense même pas à regarder si le moteur tourne à l'adroit.
Je le laisse tourner 30 secondes et l'arrête car je n'ai pas mis d'eau dans le radiateur.
On ne voit plus rien sous le hangar à cause de la fumée et je suis obligé d'abandonner les lieu sous peine d'être asphyxié.

Je reprends mes esprits, heureux d'y être enfin arrivé. Je ressens un picotement à la main droite. Je regarde et je constate que le gant en cuir est décousu. Je le retire et là apparait une ampoule d'environ 500watts qui a éclaté avec la force exercée sur la tirette du volant moteur. Voici pour l'anecdote dont je vais me souvenir un moment.

L'histoire ne s'arrête pas là.

A suivre

Ah non alors là c'est pas juste
il est interdit de laisser un tel suspens

La suite la suite

salut aze,

super ton récit que tu nous fais partager, on s'y croirait !!!!!!

je vois que tu prends des risques pour voir ton SFV cracher sa fumée!!!
tu vas etre obligé de mettre le port du casque obligatoire, mais il faudra uy inclure la bouteille d'oxygene avec pour que tu puisses rester sous ton hangar.

en tout cas un grand merci pour nous faire suivre la renaissance du phénix

a+, stef

fais gaffe aux retours, mon pere s'etait fait demonter une main avec un vierzon, j'ai vu que dans les fétes, pour mettre en route un tel engin, ils s'arrangent pour mettre le piston au point mort bas, lancent le volant et lachent la manette juste avant la compression, de cette façon, risque minime!
bon courage pour la suite et bonne restoration!

Merci à tous de vos réponses!

Je pensais le faire tourner aujourd'hui mais mon fut de liquide de refroidissement est vide et avec la gelée l'eau du robinet n'est pas bien indiquée.
En plus c'est qu'il en faut 60L.

Pour ce qui est des retours moteur, j'ai compris qu'il ne faut pas retenir la tirette si elle essaye de partir des mains.
Pour l'instant ma technique est la suivante :
- je tourne le volant vers l'avant jusqu'à rencontrer la compression
- je réalise 2-3 injections manuelles
- je balance vigoureusement vers l'arrière pour profiter du rebond vers l'avant
- arrivé vers l'avant je relâche la tirette et là en principe il démarre

Si les connaisseurs ont une meilleure technique, n'hésitez pas à m'en faire part surtout si çà peut m'éviter de me démonter un poignet.

Merci à tous

A +

ta technique pour le demarrer me demble bonne, elle correspond correspond assez bien à ce que je vois regulierement dans les rassemblements, je ne peux pas t'en dire plus, n'ayant pas un tel tracteur!
pour l'eau du robinet, je ne suis pas trops partisant de l'utiliser, c'est vrai que 60l, c'est pas une paille comme on dit, mais j'ai plusieurs fois vu la quantité de rouille qu'elle provoque, pour mon tracteur, je met du liquide de refroidissement du commerce qui est anti corrosif!, sinon tu tiend à mettre de l'eau du robinet, tu peux mettre de l'antigel comme on faisait avant, pour la corrosion, j'avais lu une reponse sur les tracteurs rouges, il me semble ou quelqu'un conseillait un produit à mettre dans l'eau, qui parait'il elimine les courants vagabonds responsable de cette corrosion, mais je me rappelle plus le nom!
voila si j'ai pu un peu t'aider j'en serais ravi!
a bientot!

Merci à toi Dromadaire

Pour l'eau du robinet c'est juste du provisoire pour bien rincer et j'ai prévu de mettre du liquide micro-organique.
Pour le problème de corrosion électrique, c'est ce que l'on appelle l'électrolyse mais c'est un problème surtout sur les moteurs à chemises humides. Les IH dernière génération possèdent un filtre qui libère du produit appelé conditionneur et çà résout bien le problème.

Un peu de lecture :
http://www.cumminsfiltration.com/pdfs/product_lit/emea_brochures/LI33021-FR.pdf

A +

Bonne et heureuse année à tous!

J'ai tenté de mettre en route le 401 ce matin, mais avec le froid je n'ai pas réussi. Mon chalumeau a du mal à chauffer suffisamment la boule je pense.
Elle est même pas rouge.

Un ancien m'a conseillé de démarrer à l'essence car il y a moins besoin de chauffer. Cependant, il faut que je répare le tuyau qui est percé. J'ai également une appréhension des réactions du moteur. Avec l'essence les retours sont surement plus vifs.

Quelqu'un a t'il l'habitude de démarrer à l'essence?

Merci

A +

Salut

Sur l'essence c'est pas une trés bonne idée normalement si tu le chauffe assez même par grand froid sur le gazole il doit peter et en plus chauffer avec de l'essence c'est un peu risqué

@+

attention.........
surtout ne JAMAIS demmare a l'essence si tu chauffe la boule
1° le taux de compression est trop important
2° si exces d'essence sur la boule explosion garantie
3°en cas de retour mais uniquement dans le meilleur des cas et C un bras d'hs
parole d'un VRAI spécialiste a qui j'ai posé la question lors de l'aquisition du mien
+C

salut aze avec quoi tu chauffe: butane ou propane ?? je chauffe toujours avec du propane je pense que ca chauffe plus vite !
a+ laurent420

Salut

Merci à tous de vos précieux conseils!

Je chauffe au butane mais ma torche a du mal à mettre au rouge la boule. Il m'en faudrait une plus puissante ou alors démarrer à l'essence avec le vibreur mais l'installation électrique est à revoir.

Merci

A +