Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (1ère partie)

Y a donc plus qu'à le retrouver et te mettre aux Baumettes pour vol de phares et de balais d'essuie-glace, destruction de matériel militaire et pollution maritime aggravée ! Crois-moi, t'es pas près d'en sortir (ben oui, mon neveu n'y est plus gardien depuis bien longtemps, sinon on aurait pu s'arranger...).

A la recherche des 3 locos Berry D 4548 R3 similaires à celui montré par pernowel sur le site de Noyant d'Allier, également motorisés en Alsthom Dieselair mais équipés en double cabine, et qui ont été livrés au milieu des années 60 aux Mines d'Uranium Franceville (Gabon), je ne les ai pas trouvées mais suis tombé là-dessus :
https://www.jeuneafrique.com/399333/economie/gabon-areva-reste-embuscade/

15.000 tonnes d'uranium, ça laisse rêveur ! Pourvu que ça ne tombe pas entre les mains de malades de la bombinette, on aurait alors tout intérêt à s'inscrire au service des gabonais absents... Tu l'as dit, là dis donc !

Bonjour
Merci pour le partage
Une question de neophyte  pourquoi double cabine ?
J espère que tes soucis de santé évoluent dans le bon sens et souhaite que ça aille mieux
Amicalement

Double cabine pour ne pas se tordre le cou en repartant dans l'autre sens.
En fait, chaque cabine permettait de refaire le trajet inverse, sur la même voie ou sur la voie parallèle, mais sans avoir à faire demi-tour, chose impossible dans le monde souterrain.
C'est d'ailleurs le principe des tramways.
A +
PO

En construction en 1950 à l'Usine de Bonneuil  

Plan général de disposition et d'encombrement.

Locotracteur LLD (Batignolles-Châtillon) 16100 BED15 de 100 ch construit en voie de 800 pour les Houillères de Lorraine à Faulquemont-Folschviller. puis en voie de 770 pour les Houillères des Cévennes à Molières-sur-Cèze.
L'une des machines de Faulquemont est sur le parc du Musée Wendel à Petite-Rosselle (voir photo ci-dessous).


Nota : LLD, Batignolles-Châtillon et Ruhrthaler deviendront par la suite BATIRUHR.

A +
PO

Bonjour
Merci pour l explication
Amicalement

A l'opposé de la locomotive bi-cabine montrée par JP, voici la Péchot-Bourdon à cabine centrale mais de conception symétrique et donc à conduite absolument réversible. Elle fut construite pour l'Armée et circulait sur voie de 60 cm. Son tuyau flexible enroulé permettait de pomper de l'eau dans les mares et les ruisseaux.

Source http://www.inventaires-ferroviaires.fr/pdvr/vm60.pdf

Bonne lecture
PO

pierre1942 a écrit:A la recherche des 3 locos Berry D 4548 R3 similaires à celui montré par pernowel sur le site de Noyant d'Allier, également motorisés en Alsthom Dieselair mais équipés en double cabine, et qui ont été livrés au milieu des années 60 aux Mines d'Uranium Franceville (Gabon), je ne les ai pas trouvées mais suis tombé là-dessus :

Et je pense que tu ne les retrouveras jamais.
Tout ce qui touche à l'uranium est tabou, les exploitants, surtout sur le continent africain, ne s’encombrent pas avec les encombrants: ils les enterrent, radioactivité comprise

Salut Arno,

Seraient-là les seules raisons que ces locos motivent ?
Paix à leurs âmes !

honore jm a écrit:
J espère que tes soucis de santé évoluent dans le bon sens et souhaite que ça aille mieux
Amicalement

J'avais omis de répondre à JM...
Pour la hanche, tout va bien, plus besoin de béquille même s'il faut rester prudent, mais l'oreille n'a pas retrouvé toute sa fonction. Si encore je savais combien de temps il faut compter pour se remettre d'une otite aigüe ! Mais vu que je vois plus le verre à moitié plein qu'à moitié vide, je ne suis pas encore inquiet.

A +
PO

Ah...les locos motivent !!!

courage Pierre ! l'avantage d'un forum, c'est que même quand on n'(y) entend rien on peut participer !

a+
JP

Bonjour
Bonne nouvelle donc
Je suis du même avis que Pernowel tous ce qui tiens du nucléaire est tabou on préfère faire disparaître mais avec un peu de chance
Amicalement

OK, JM, mais tu viens de te déclarer complice (peut-être à l'insu de ton plein gré ?), alors ne le crie pas trop fort sinon les écolos vont te demander d'aller nettoyer les fonds polynésiens. Je serais toi, je commencerais à m'entraîner sérieusement...

Amicalement
PO

Bonsoir
Merci pierre mais je pense que pour moi il y a prescription j étais juste spectateur. Hihihi
Pour les locotracteurs quels était les critères chez Berry pour travailler avec tel ou tel constructeur de moteur
Amicalement

Bonsoir JM,
Excellente question ! Et comme je ne fais pas de politique, je répondrai franchement et de la manière la plus proche de ce que j'imagine être la vérité, mais avec comme point de départ la nationalisation des houillères de 1946, sinon il faudrait remonter au début des années 30 quand apparurent les premiers moteurs thermiques antidéflagrants.
Et pourquoi les houillères ? Parce qu'ils furent les plus gros consommateurs de locotracteurs et qu'ils imposèrent leurs besoins et donc leurs standards afin d'unifier le matériel et ainsi réduire les coûts d'achat, d'entretien et de réparation.
BERRY avait quasiment ses propres moteurs diesel, en fait des Piquand type PT2 et PT4 qu'il avait développés et adaptés en grande partie pour utilisation en milieu grisouteux. Les houillères françaises et étrangères en étaient friandes, et ils étaient aussi généralisés pour les autres mines, carrières, briqueteries-tuileries, usines, premiers T.P. et tunnels...
Mais leurs puissances s'étageaient en 30, 50 et 60 ch. Pour les puissances supérieures, il y avait le Baudouin DK4 de 90 ch, et les Willème/Deutz F4M de 90 ch et F6M de 150/175 ch. Certains utilisateurs ont aussi imposé les Baudouin DK2 de 30 ch, DK3 de 60 ch, DP2 de 70 ch et DP4 de 150 ch.
Les locotracteurs de travaux publics apparurent réellement dans les 60 avec des séries courtes pour des besoins spécifiques et des masses moins importantes, mais dans une concurrence accrue. Là, le client avait tendance à normaliser ses moteurs pour une question de maintenance. Berry venait d'entrer dans l'ère des moteurs à refroidissement par air dont les marques allaient d'Alsthom-Dieselair à Deutz en passant par MWM, Unic, Hispano-Suiza. De même que les boîtes de vitesses furent très vite remplacées par des convertisseurs hydrauliques.
Le moteur diesel le plus puissant monté par Berry fut le Deutz F12L714 de 250 ch qui équipa le 2598 F12 de 28 tonnes livré en 1970 à l'usine sidérurgique SIDELOR de Micheville (Moselle) où il allait circuler sur voie métrique. Quand j'ai quitté ce constructeur en juillet de cette année-là, le moteur était sur son châssis devant le vitrage de mon bureau auquel il faisait de l'ombre. C'est 43 ans plus tard que j'ai retrouvé une photo de ce locotracteur en plein travail de transport de lingotières d'acier en fusion.


A +
PO

toujours aussi instructif de te lire !

si jeune et déjà vieux .

Re JM,
Puisque j'ai mentionné les années 30, autant partir de-là et aller jusque la nationalisation. Les premières constructions portèrent majoritairement sur des locotracteurs miniers avec moteurs CLM 1 PJ65 de 10 ch ou 2 PJ65 de 20 ch antidéflagrants. Le 3 PJ65 de 30 ch a été monté mais en de rares occasions, et le CLM 602 fut aussi utilisé pour ses 15 ch. Ensuite, et toujours de chez CLM, c'est le CR2 de 24 ch qui sera très employé. Enfin, la plus faible puissance requise a été celle du 1 PJ65 ramené à 7 ch
Furent aussi utilisés des Renault 3 cyl./35 ch pour les Houillères de Belgique, 4 cyl./75 ch et 6 cyl./125 ch pour les Mines de Potasse d'Alsace.
Côté Piquand, quelques PT1 de 15 ch équipèrent certaines machines, et le PT4 de 60 ch aura son alésage de 110 mm porté à 120 pour obtenir 80 ch mais cela restera sans réel succès.
A +
PO

Bonsoir
Merci pierre pour toutes c'est info très documenté j en apprend beaucoup
Excuse les fautes mais j ai beaucoup d arthrose au doigts et bcp de mal à écrire
Amicalement

Bonsoir,

+1 avec JM!
As-tu plus d'infos sur les moteurs Renault
JJR24

Salut JJ,
Aucune info sur le 3 cylindres de 35 ch que j'ai découvert il y a quelques années parmi des infos provenant des Ateliers & Chantiers de la Manche à Dieppe, filiale de BERRY et principal constructeur de ses locotracteurs car de l'usine de Lille sortaient surtout les ventilateurs. Ce type de moteur aurait équipé 7 locos 3738 de 7 tonnes sur voie de 600 des Charbonnages du Limbourg.

Il n'y a eu qu'un seul 4 cylindres de 75 ch sur le prototype 3787 de 12 tonnes sur voie de 600 livré il y a 80 ans à la Mine Joseph Else des Mines Domaniales de Potasse d'Alsace. A ma connaissance, elle est la seule machine rescapée de tout ce site potassique, puis a été restaurée et remise en route par les bénévoles du Carreau Rodolphe à Pulversheim (68).

Berry 3787 au travail à la Mine Joseph Else

Le même remonté et exposé dans l'attente d'un meilleur sort

Non seulement il roule mais il mériterait bien d'être reconnu "monument historique".
Pour ceux qui veulent voir circuler :  


Pour le 125 ch, il s'agissait du 6i140 = 6 cylindres en ligne mais je ne sais pas si 140 signifiait l'alésage ou s'il s'agissait de la puissance nominale de 140 ch réduite à 125 par l'emploi du dispositif antidéflagrant qui jouait sur l'aspiration et l'échappement. Il a équipé 6 locos 2797 R6 de 24 tonnes sur voie de 1120 mm aux Mines Amélie et Marie Louise. Je crois me rappeler qu'il était basculé pour pouvoir être logé sous le capot et fonctionnait donc quasiment à plat et non à la verticale.

Ces locos furent ensuite remplacés par des 2794 F6 de 175 ch (motorisés Willème/Deutz) de 23 tonnes, dont 5 pour la Mine Amélie, 6 pour la Mine Marie-Louise et 5 pour la Mine Théodore. Photo ci-dessous.


A +
PO

Et puisque JM s'est tout particulièrement intéressé, juste un peu plus haut, sur la raison de double cabine sur certaines machines, je signale en prime que la Mine Théodore a reçu ultérieurement 3 locotracteurs D 2794 F6, toujours à moteur F6M de 175 ch mais d'une masse de 26 tonnes.

Et comme au fond il n'y avait pas de passage à niveau, il valait mieux ne pas rester sur la voie quand un convoi s'amenait dans le noir.
A +
PO

Bonjour,

Pierre!

https://vieilles-soupapes.1fr1.net/t32583-renault-docs-sur-les-moteurs-fixes#269718
La forme particulière des tubes injecteurs (spirale), pourrait être un indice? Mais l'époque ne correspond pas?
JJR24

L'info que j'ai reçue en 2013 me le cite juste avant la seconde guerre mondiale, alors que j'aurais plutôt pensé pendant ou à la fin, mais pas plus tard.
Je ne pense pas que l'on puisse comparer un moteur "embarqué" de cette époque avec des moteurs fixes conçus 25 à 30 ans plus tôt. Enfin, j'ai aussi questionné un site spécifique aux moteurs Renault et n'ai jamais eu de réponse à ma requête.
Mais pourquoi cette époque te laisse-t-elle aussi perplexe ?
A +
PO

Histoire de se recentrer sur les Mineurs de charbon (les fameuses Gueules Noires qui ont tant fait la fierté de notre pays), voici un compte-rendu de conférence qui a eu lieu récemment à Lens, haut-lieu et emblème de l'extraction du charbon dans le Nord/Pas-de-Calais.
C'est chaque mois qu'un sujet y est abordé par des universitaires, des scientifiques, des historiens, des spécialistes (médecins, ingénieurs, techniciens, etc.), mais aussi des personnes concernées par le thème retenu et exposé à une foule très intéressée et de plus en plus nombreuse.
Son rédacteur n'est autre que Georges TIRAKOWSKI, l'ex-Secrétaire Général que j'avais rejoint et épaulé jusqu'en 2018 à l'Apphim de Courrières, et qui assure maintenant cette fonction au sein de l'UP2M-Gauhéria de Lens dont le but est plus varié et le rayonnement plus étendu.
Fils et petit-fils de Mineurs, Georges a le sang de la Mine dans les veines, et beaucoup plus en souvenir de ce qu'ont vécu ceux qui y ont travaillé que pour rappeler les méthodes et les statistiques d'extraction. À l'image de son principe d'organisation, ses écrits sont d'une rigueur exemplaire et c'est un plaisir de les lire, même s'ils incluent aussi l'essentiel de l'exposé du conférencier du moment.
Celui-ci est un vrai condensé de la lutte permanente pour que ces Gueules Noires puissent travailler et vivre dignement, et mentionne aussi quelques-uns des plus tragiques accidents qu'ils aient connus. Enfin, il confirme la réponse que j'ai faite à J.P. quand je lui ai annoncé sur ce même file que le Nord/Pas-de-Calais avait produit à lui seul quasiment 50 % du charbon national, soit pour 1958 : 29 sur les 60 millions de tonnes extraits sur tout le territoire français.
Si ce genre de compte-rendu peut passionner certains d'entre-vous, d'autres pourront suivre, et aussi bien sur des conférences passées que sur celles à venir.

Bonne lecture.
Pierre

file:///C:/Downloads/UP2M-Gauheria%20Lettre%20d'infos%20n°31%20juin%202019%20(2).pdf