A l'école de campagne

Toto tutoie son instituteur, celui-ci lui donne à copier 100 fois pour le lendemain :
"Je ne dois pas tutoyer mon instituteur"
Le lendemain, Toto remet sa punition à l'instituteur et celui-ci compte les lignes, 50 100 150 200.
J'avais dit 100 fois, pourquoi en as-tu fais 200 ?
J'avais rien d'autre à faire et j'ai pensé que cela te ferait plaisir !

GORDINI07 a écrit:Cette dictée est incroyable mais vraie. Ne manquez pas de la lire, c'est surprenant. On dira après que le français n'est pas compliqué ! Ce petit texte, que je vous laisse savourer est une dictée trouvée dans un vieil almanach :


"Monsieur Lamère a épousé Mademoiselle Lepère.
De ce mariage, est né un fils aux yeux pers*. (*pers = entre vert et bleu).
Monsieur est le père, Madame est la mère.
Les deux font la paire. Le père, quoique père, est resté Lamère, mais la mère, avant d'être Lamère était Lepère.

Le père est donc le père sans être Lepère, puisqu'il est Lamère et la mère est Lamère, bien que née Lepère.
Aucun des deux n'est maire. N'étant ni le maire ni la mère, le père ne commet donc pas d'impair en signant Lamère.

Le fils aux yeux pers de Lepère deviendra maire. Il sera le maire Lamère, aux yeux pers, fils de Monsieur Lamère, son père, et de Mademoiselle Lepère, sa mère.

La mère du maire meurt et Lamère, père du maire, la perd.
Aux obsèques, le père de la mère du maire, le grand-père Lepère, vient du bord de mer et marche de pair avec le maire Lamère, son petit-fils.
Les amis du maire, venus pour la mère, cherchent les Lamère, ne trouvent que le maire et Lepère, père de la mère du maire, venu de la mer, et chacun s'y perd !"


Vous êtes toujours là ???


Jean & Marie-Claire Baltus
Cogolin, Ramatuelle, St. Tropez
FRANCE

je comprends pourquoi javais toujours 0 en dictée

Bonjour,

Raymond (Devos) est plus facile à écouter!  
JJR24

Un père très riche, voulait enseigner à son enfant la signification du mot "pauvreté".
Il lui proposa d'aller passer une journée dans une famille à la campagne...
De retour en ville, le père lui demanda:
Alors, qu'as tu pensé de cette expérience?
As-tu appris quelque chose?
L'enfant lui répondit:

- Nous avons un chien et eux en ont quatre...
- Nous avons une grande piscine, avec de l'eau traitée, mais eux ont un étang, avec de l'eau cristalline, des petits poissons et d'autres belles choses...
- Nous avons la lumière électrique pour éclairer notre jardin, mais eux ont les étoiles et la lune pour s'éclairer...
- Notre jardin arrive jusqu'au mur, le leur va jusqu'à l'horizon...
- Nous achetons notre repas, eux le cultivent, le récoltent et le cuisinent...
- Nous écoutons des cd, eux ont une symphonie continue de criquets, de cigales et autres animaux... Parfois tout ceci est même accompagné par les chants du voisin, qui cultive sa terre...
- Nous utilisons le four à micro ondes et chez eux, tout ce qu'ils cuisinent à la saveur du feu lent...
- Pour nous protéger nous vivons avec des systèmes d'alarme et chez eux les portes restent toujours ouvertes, protégés par l'amitié de leurs voisins...
- Nous sommes toujours reliés à notre téléphone, à notre ordinateur, notre television, eux sont reliés à la vie, au ciel, au soleil, à l'eau, aux champs, aux animaux et à leur famille...
Le père resta sans voix et très impressionné par tous ces propos...
L'enfant termina en disant ceci:
Merci papa pour m'avoir montré combien nous sommes pauvres..

Beaucoup d'entre nous ont connu la campagne et le manque de modernité. Mais depuis, la société de consommation nous abrutit, les valeurs s'estompent au fil des années, nos générations sont inondées de télé-réalités, l'argent facile qui permet les achats inutiles.... la mondialisation a tué nos futures générations,.
L'écart entre les riches qui se considèrent comme des rois, et les pauvres ( les gens du peuple) s'agrandit de plus en plus...
une seule chose restera dans nos cœurs, nous enfants de paysans ou d'ouvriers, c'est nos valeurs !!!
Malheureusement, tout ceci est ringard aux yeux de nos enfants et petits-enfants. A nous de trouver le bon angle pour leur ouvrir les yeux.

bonjours a tous ,

alex42 tu dis ,
je comprends pourquoi javais toujours 0 en dictée

hé bien avec un professeur comme maitre gordini

moi je devais etre l avant dernier de la classe ,

daniel

Bonjour et merci JP pour ces mots justes et remplis de vérités !

Petit, j'adorer passer mes vacances chez ma grand-mère à la "campagne" qui était alors à 10km de chez mes parents qui habitaient en "ville". A l'époque, les villes étaient des villes et n’empiétaient pas sur la campagne avec des zones industriels et commerciales comme aujourd'hui !

Chez ma grand mère, pas d'eau chaude, elle mettait le matin sur le puits une bassine en émail gris/bleu au soleil et au bout de 10 minutes, elle me disait, "l'eau est chaude pour ta toilette!"
Pas de réfrigérateur non plus mais un garde manger !
Pas de téléphone et courant encore en 110 !
Pas de voiture, ma grand-mère avait un Solex 2200 et une remorque dans laquelle elle m'emmenait !
Pas de chauffage mais une bonne vieille cheminée et un poêle à bois pour les 2 chambres !

En revanche, elle était quasi autonome au niveau nourriture avec un beau potager, des poules, des lapins, le cochon, la ferme d'à côté ou nous allions chercher le lait tout les deux jours (j'étais copain avec leur fils) et directement au pis de la vache, j'en buver une mesure.
La journée, je rejoignais mon copain à la ferme et nous partions explorer la campagne, nous fabriquions des frondes, avec des branches et de vieux morceaux de chambre à air, pour dégommer Pies et Corbeaux, sans grand succès d’ailleurs !
Les jours de pluie, on rejoignaient l'autre ferme voisine et nous jouions à des jeux de sociétés, à l'abris.
Tout cela entrecoupé par certain moments par le passage des "services" tel le laitier qui ramasser le lait dans les fermes, avec son U23 vert, Gaston était son prénom, et comme la laiterie fabriquait un bon camembert "Le Vieux Porche", ma grand mère guettait son passage pour lui en acheter un.
Moi, je ne ratais jamais les deux jours par semaine ou le boulanger du village voisin passait, je reconnaissais le klaxon et me précipiter au devant. Lorsqu'il ouvrait la porte arrière de la Juva, l'odeur du pain au levain cuit au feu de bois était pour moi un enchantement, jamais retrouver aujourd'hui même dans la plus artisanale boulangerie !

Certains diront qu'il y en a marre du "c'était mieux avant" mais ceux qui ont vécus cette période comme moi, comprendrons "les années bonheurs".

Didier

laitier qui ramasser le lait dans les fermes, avec son U23 vert, Gaston était son prénom, et comme la laiterie fabriquait un bon camembert "Le Vieux Porche",
-=-=-=-=--=-=-=-=-=-=-=--=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-
Ouais, je l'ai bien connu ce sacré Gaston, il m'est même arrivé d'y bosser dans cette laiterie (Qui fabriquait également de la glace) où le patron, un vrai personnage ne roulait qu' en traction, et ce, jusqu'à la fin de ses jours..dans les années 80.

Salut Serge,
Tu as connus Connardeau, le patron de la laiterie LOTI ?
Un vrai manouche avec sa traction noire, ses long cheveux, un personnage hors paire mais dont la générosité et sa bienveillance était peu commune.
Une histoire dit qu'un jour, du côté de Mornac, la maréchaussée l’arrête pour un contrôle et il n'avait aucuns papiers. Ils l’emmènent à la gendarmerie et là, il donne un N° de tèl, c'était celui du préfet !

Le site de la laiterie LOTI, et tu me corrigera si je me trompe, comportait plusieurs sites:

SEMUSSAC, de mémoire il s'y fabriquer "le petit mussacais" un fromage frais
LE GUA, je crois que c'été le lait et les yaourts nature en pots de verre
SABLONCEAUX, c'été le fameux "Vieux Porche", au gout inimitable
ROYAN, le siège sociale, les glaces MOKA etc ... . Il était situé rue Pierre Loti, avec le cinéma du même nom à côté

Il fut bienfaiteur dans ses communes, offrant ici une salle des fête, la un cinéma etc ...

Mon ex-beau père, malheureusement dcd depuis 2007, était livreur de nuit chez lui, en U23, et adorer son travail et son patron !
Je me souviens d'une anecdote que mon beau père me raconter, lorsqu'un voyant s'allumer au tableau de bord de son U23, le mécano du garage enlevait l'ampoule du témoin ...

Je crois que le nom de Gaston était Girème, il est dcd depuis quelques années maintenant.

Content de partager avec toi ces souvenirs et n'hésite pas a en raconter d'autres.

Tu est d'ou?

Didier

MERCI Didier et Serge!
continuez d'échanger ! vos histoires en font revenir d'autres à la surface de ma pauvre mémoire ! des souvenirs que je croyais perdus à jamais!

a+
JP

Ben oui JP, que de souvenir qui remontent, la laiterie LOTI était une institution à l'époque.
J'ai connu quelques personnes y ayant travailler dont un qui était l'homme de confiance de Mr Connardeau.
Un vrai personnage, ami d'une amie de mes parents toujours en costume/cravate, qui était en charge de recouvrer les commerces mauvais payeurs pour la laiterie. Son prénom était Georges mais pour nous gamin, c'était Mr Georges !
Un vrai personnage au passé trouble mais avec de bonnes manières !
Peut-être que Serge l'a connu ?!
Bon sang, j'avais presque oublier que l'on avait tout cela chez nous avant.
Vous allez me foutre les larmes si ça continue !

Pour info, la laiterie du GUA est devenue, dans les années 90, un négoce de bois qui existe toujours.
La cheminée de la laiterie, en brique, après tant d'années aurait pris la foudre et fut démontée il y a 4 ans.

Je dois pouvoir avoir des photos d'avant et maintenant.

Didier

http://dossiers.inventaire.poitou-charentes.fr/le-patrimoine-industriel/notice.php?id=IA17000309

http://www.letyrosemiophile.com/departements/CHARENTE-MARITIME/17-Semussac-17D.htm

Merci JP pour le lien, je n'ai pas trouver d'autres photos sur le web !

Bonjour à tous
Bonjour Did 17
effectivement Connardeau était un personnage et aussi un sacre entrepreneur
Il était généreux mais pas au point d’offrir un cinéma et une salle des fêtes
Bouf cela remonte à loin fin de années 40 et 50 oui de bons souvenirs mais il fallait sacrement bosser mais les gens étaient moins tournés sur eux
A+

Bonjour,

INCROYABLE!!!!...
JJR24

Bonjour à toutes et à tous !

Le contrat de travail d'une institutrice ne m'étonne pas vraiment.

Jules Ferry a été sans doute le seul à croire à l'école de la république. Pour beaucoup de décideurs de l'époque, cela devait représenter un bon moyen de rassembler les « troupes ». Disposer  de toute une nation dés l'âge de 6 ans, cela représente un formidable creuset pour passer tout le monde dans le même moule. C'est également la possibilité de former des esprits qui avancent dans  le même sens.

Il y a eu deux événements qui ont précédés l'école obligatoire. La chute de Napoléon III et la prise de Paris par les Prussiens en 1875 ; La rébellion du 17ème régiment à Bézier en 1907 (c'est après la loi Ferry mais c'est le résultat d'un phénomène ancien et grandissant). Il était grand temps de niveler tout ça si on voulait garder la chair à canon.

Un cause : le sucre et un responsable Chaptal qui a rendu légal la « Chaptalisation » du vin en rajoutant du sucre. Les vignerons du sud augmentaient leur production de façon artificielle et les sucriers du nord arrondissaient leur porte-feuille.
Malin les sucriers, ils ont vendus le sucre à bas coût au départ et les vignerons se sont installés dans un confort de production et de gain. Puis le sucre est devenu hors de prix jusqu'à ruiner les vignerons qui s'acharnaient à suivre la voie d'origine.

Bilan, des révoltes fréquentes  où l'armée, constituée dans le sud de  fils de vigneron, refusaient de réprimer les manifs par la violence ; jusqu'à l'épisode de 1907 où le 17ème a fait plus que traîner les pieds :
« Bravo à vous ! Braves soldats du 17ème ; Salut, braves pioupious, Chacun vous admire et vous aime ; Salut, salut à vous, A votre geste magnifique ; Vous auriez, en tirant sur nous, Assassiné la République. »
ils sont rentrés à la caserne la crosse tournée en haut. Caserne que plusieurs ont quitté en emportant arme et munition !
Et dans la catégorie « traîne des pieds », les régiments du Sud partis à marche forcée pour repousser les Prussiens et qui finalement arrivent un métro en retard. Régiments qui ont martelés tout le long du trajet qu'ils « n'iraient pas se faire casser la gueule pour les marchands de sucre »

Urgence pour ces Messieurs en costume qui gouvernaient le pays. Notre chair à canon nous échappe ! Le Sud nous échappe !

Moyen pour y remédier : une langue commune, une histoire commune, une blessure commune (l'Alsace et la Lorraine ).

Et Jules Ferry arriva avec son école obligatoire, ses instituteurs « hussards de la république » et tout ce qu'ont enduré comme brimades et misères les petits pious pious qui ne parlaient que l'occitan à l'entrée de leur première année d'école.

J'ai eu l'occasion d'entendre des personnes qui ont traversées cette période (mon grand-père compris). C'est le temps le plus sombre de leur vie et ils avaient quasiment tous connu les 4 ans de la Première GM ! Se faire punir pour une part intégrante de leur personne ! Il n'y a que les Corses et les Bretons qui ont su résister.

Je suis le premier à estimer que notre système scolaire est sensationnel dans son concept. Je dis aussi qu'en partant sur ces bases faussées, il ne pouvait qu'avoir du mal à atteindre son but. L'égalité des chances et le développement du libre penser.

Ca ne m'étonne pas qu'ils aient pu imaginer un tel contrat de travail !

A bientôt !

Jean-Noël

Bonsoir,

Heureusement qu'il y avait des instits qui nous apprenaient à réfléchir! Et les jeunes ont toujours une certaine résistance/clairvoyance des adultes!
Quand arrive la période B.M.D. Boulot/Métro/Dodo... Le moule est près! c'est l'art du sophisme!!!    
Avant, ça s'appelait l'art de la rhétorique, spécialité Française! Maintenant, c'est du "Taylorisme perverti"!!! (mieux que vendre: il faut convaincre à tout prix! Même si la réalité des faits prouve le contraire!!!
JJR24

Bonjour à toutes et à tous !

Tout à fait d'accord avec toi JJR24. J'ai commencé ma carrière d'écolier en septembre 1967 et je pense que nous avions la chance de traverser une belle période de l'Education Nationale. On nous a appris à réfléchir. C'était en route (jusqu'à mai 68) et ça a continué encore une 20 aine d'années. Le temps d'écrémer les instits et les profs de nos années. Maintenant ils viennent de l'IUFM puis de Master 5, bien moulés eux aussi.

Après … encéphalogramme plat ! (apparemment ?)

Mais patience, nos jeunes vont nous étonner.

Comme les "cheveux longs, idées courtes" de mai 68 que personne n'attendait ?

A bientôt !

Jean-Noël

Bonjour,


JJR24

Voulez-vous une anecdote ? (m'en fout j'vous l'a raconte quand même !)

J'étais en CM2 et l’instit était le directeur de l'école.
Cette double fonction faisait qu'il était régulièrement absent et remplacé par une jeune institutrice une semaine par mois.
Autant ce vieille instit était bourru, il fumait des gitanes maîs et toussait autant comme autant !
Autant la jeune et frêle remplaçante ne nous impressionnait guère et... on en profitait pour bavarder, lancer des boulettes de papier bref... indisciplinés.

Le dimanche, nous avions coutume, mon père et moi, d'aller chercher ma grand mère chez elle pour le repas.
Et un jour, en traversant le hameau voisin, mon père aperçoit un de ses collègues et se gare devant lui en me disant, "c'est mon copain PRIEUR".
Là, mon sang ne fait qu'un tour car l'instite remplaçante s'appelle comme cela.
Je ne descend pas de l'AMI 8 et mon père discute devant le portail avec son collègue et là, qui sort de la maison pour voir qui discute avec son mari...?
Mme Prieur, l'instite !
Et mon père en rajoute, "j'savais pas que t'habitais là, on passe tout les dimanches avec mon drôle !
Grand moment de solitude!
Je m'enfonce dans le siège de la voiture, je suis presque sous le tableau de bord, et au bout de cinq minutes, mon père remonte et me demande ce que je fais ? -J'ai perdu un truc sous le tapis que j'réponds!

Quelques jours plus tard, elle vient à nouveau remplacer le dirlo et au moment de la récrée, en passant devant elle, elle me balance:
"-tient toi à carreaux, je connais ton père !"

J'étais "grillé"!

Bonsoir,

Quand on est petit, on croit que le monde est grand!
JJR24

bravo Didier! belle histoire!
j'aime bien aussi l'analyse de Jean-Jacques!