Les fenaisons d'antan

Salut les amis,

Sous le sujet "Tracteurs WAHL quesaco" avait pris naissance aux pages 8 à 12, une discussion sur les techniques et les expressions en usage, même régionalement, lors des fenaisons.
Comme cette discussion a eu pas mal d'échos, il a paru intéressant de lancer un sujet à part.
On attend donc vos participations pour pour pouvoir rassembler toutes les informations sur les techniques et les expressions utilisées lors des fenaisons en deçà et au delà du Rhin.

Ainsi Pierre67 vient de nous rappeler que la fameuse barre que dans diverses régions on serrait sur le voyage pour stabiliser le chargement, était appelée "arbre de prairie", parce qu'en cours de chargement de la remorque , on la trainait derrière soi sur la prairie, pour qu'on l'eût à portée de main une fois la remorque chargée. Je n'avais jamais vu faire comme ça, et Pierre67 probablement pas non plus, car de mon temps on fourrait cette barre en bois dans le tube (diam 15 cm) qui servait de perche au châssis des remorques en acier.

Au fait cette barre s'appelle comment en français?

Il était important de serrer une barre , une corde, une lanière ,une sangle ou une chaîne au-dessus du voyage pour ne pas en perdre la moitié avant de rejoindre le fenil ou la grange.

Chez-nous le paysan qui perdait ou qui renversait son voyage se faisait taquiner. On disait de lui qu'il était devenu "Maire". Aussi tous les paysans avaient-ils des ambitions pour charger des voyages aussi parfaits que possible.

Des taquineries pareilles y en a-t-il eu en France ou en Allemagne?


On attend vos participations, on attend aussi vos photos de fenaisons d'autrefois et bien sûr vos photos d'aujourd'hui de fenaisons "à l'ancienne".
Jean-Pierre en a déja insérées. Merci Jean-Pierre!


Voici pour entrer dans le vif du sujet deux photos de 1955 et de 1957, de fenaison au Luxembourg. Sur la remorque on voit une "échellette" ou "échelette" appelée "échelon " dans le bassin de Rennes.

Fort curieusement l'échelette se faisait appeler " fou du foin " chez nous.








A présent allez y les amis , pourque les " souvenirs et les odeurs " ne reviennent pas qu'à Jean-Pierre, mais à tous ceux qui ont vécu cette époque et pourque des jeunes comme Enya, Pierre-du-pays-de-bray, JD 67 , Duval, aient des témoignages sur les fenaisons d'antan.



Bonne soirée à tous!


François

MERCI François pour avoir pris l'initiative d'ouvrir ce sujet !!!

(il faut dire que le superbe sujet WAHL est devenu l'incubateur des nouveaux sujets ,parce que toi comme moi et les autres nous rebondissons facilement sur une phrase, un mot ...et nous avons toujours quelque chose à y rajouter !!!!!!)

Alors question "fenaisons" je vais essayer de faire ressurgir d'autres souvenirs (mais là , je crois bien que peu connaîtront !).
En fait , en Ardèche ,il y a des endroits très "pentus" et d'accès tellement difficile que même une charette ne peux y aller !
C'est le cas de la ferme de mes grands-parents paternels .D'ailleurs, le village où elle se trouve n'est accessible en voiture que depuis les années 1940 et quelque . C'est mon père qui avait fait le tracé de la route (en lacets, vue la pente!) et avec l'aide des agriculteurs du coin (pas de machines !!!) ils avaient réussi à faire en sorte que les voitures puissent arriver aux maisons.
Mais l'accès aux champs est , encore aujourd'hui, impossible à tous véhicules. Il faut aussi que je précise que les champs en question peuvent faire 100 mètres de long mais....rarement plus de 2 mètres de large !!!
On appelle ça des "terrasses" .On y cultivait de la vigne (un rang au milieu du champ et un au bord (au sommet)du mur ! mais aussi des arbres fruitiers (si on avait un ruisseau pas trop loin pour arroser l'été) ou des primeurs (légumes et pommes de terre qui arrivaient avant ailleurs parce que très abrités côté sud)
Mais il y avait aussi des prés (pas très grands!) en pente (attention de me pas mettre le pied sur du foin sec coupé sinon c'est la chute assurée!).
Pour transporter le foin (que l'on avait coupé à la faux) on faisait un "faix" avec deux cordes distantes de 60 cm environ sur lesquelles on posait un "voyage de foin" pas trop gros pour pouvoir être porté par un homme. On serrait les cordes . On se mettait un "coulassou" sur les épaules (il va bien falloir que je dessine parce que je me rends compte qu'il n'y en a plus beaucoup qui peuvent suivre !) et on chargeait son "voyage" pour le monter à la grange par un sentier qui ressemblait plus(vu la pente) à un escalier !!!
Tout se transportait d'ailleurs à dos d'homme comme par exemple le fumier qui descendait de la ferme aux champs ou la récolte qui montait des champs à la ferme !
Dans un sens comme dans l'autre on utilisait une "baisse" (je ne connais pas l'orthographe du mot puisqu'il n'est pas traduit en Français) qui se posait aussi sur le fameux "coulassou".
Là j'ai des photos de mon père pour essayer de vous faire comprendre!

le voici en 1969 pour montrer à ses cousins de la ville :
(je suis dans l'embrasure de la porte à droite...14 ans)



le revoici en 1989 :





je suis désolé de ne pas avoir de photos du "voyage de foin" mais , en fait , vous ne verriez qu'une boule de foin sur deux jambes
Si vous avez besoin de précisions, posez des questions! j'essaierai d'y répondre !!!

A+
JP de NIMES

Salut,

wahl-waehler a écrit:Salut les amis,

de mon temps on fourrait cette barre en bois dans le tube (diam 15 cm) qui servait de perche au châssis des remorques en acier.

Au fait cette barre s'appelle comment en français?

Il était important de serrer une barre , une corde, une lanière ,une sangle ou une chaîne au-dessus du voyage pour ne pas en perdre la moitié avant de rejoindre le fenil ou la grange.



François

Salut Francois,on a changé de sujet,mais je vois que quelque soit la conversation,tu ne peux t'empêcher de nous glisser une photo d'un WAHL .Ce ne serrait pas le ptit Francois et sa soeur sur la photo?,il devait faire un drôle de temps a l'epoque, pour être en veste longue et en pantalon court ,...les filles serait-elles moins frileuses

Pour en revenir au chargement du foin,par chez nous la barre en bois,n'etait pas glissé dans le tube/chassis des remorques en acier ,car bien souvant il y avait une chappe en bout de ce tube pour y atteler une seconde remorque ,mais surtout parce qu'a l'epoque les remorques etaient en bois(y compris le tube).Par le suite les remorques en bois ont adopté des roues a pneu (cette modification etait souvant faite avec l'arrivée du premier tracteur,comme la modification du timon).

Par chez nous ,il y eu bien des remorques en acier sur le même principe(remorques de marque BIEBER par exemple,ou de construction "artisanale" par des forgerons qui evoluairent avec leur temps) ,mais leur aparition coincidait a peut pres avec l'arrivée des premieres boteleuses...donc plus vraiement d'utilitée pour "l'arbre de prairie"...

BIEBER construisaient ce genre de remorques acier,principalement des plateaux a ridelles, 4 roues, 2 essieux,avec en option "echelles a fourrage" et "chainettes" pour entre-ouvrir les ridelles a env. 45° et augmenter la surface de chargement(3 balots de botelleuse en long,sur la largeur de la remorque)) ils se trouvait a DRULINGEN (nord est).

Il y eu aussi les remorques "ROBERT" sur le même principe,mais avec les roues directrice type "auto",contrairement aux BIEBER ou tout l'essieu pivotait.
que connaissez vous comme marques?...


Jean Pierre, a l'epoque tu avais deja l'air bien interessé ,c'est le genre de leçon que l'on retenait plus facilement que celles dispensées a l'école ...

A+
Pierre

bieber je connais on vien un peu du mème coin aussi heywag a pas fais des truc comme sa aussi pierre je suis un peu jeune moi et mon grand père a plus de bète depuit 1968 donc j'ai jamais fais de foin pour moi j'ai juste aider des ga du village c'est tout donc je sais pas trop par contre je sais que sur les remonque a houblon on avais aussi des echelettes a l'arière selement par contre et mais remorque 4 roue c'est des fais maison par mon grand père donc pas de tous sa
sinon en alsace c'etait rare de voire des remorque a 2 roue et une seul axe chez nous on a toujour sa

Bonjour c'est interressant de voir que chaque region à ces particularités.
Par chez moi, on attachait avec une grosse corde, une "liure".
J'ai eu la chance d'avoir eu une fête des foins pendant 10 ans à 6kms de chez nous, donc avec mon père nous avons essayé de récupérer un maximum de materiel sur les foins et ainsi de les essayer. Il y a aussi un excellent ouvrage qui était sorti il y a au moins 6-7 ans sur les fenaisons mais je n'ai plus le nom en tête.
Ainsi pour charger le foin, il y avait plusieurs possibilités:
* Soit en vrac, on faisait des gros paquets avec une ratteleuse

et ensuite on chargeait à l'aide de "broc" dans une "voiture à gerbes" attelée derrière les chevaux ou un tracteur.
* Soit en vrac mais mécanisé, avec une autochargeuse DEERING qui est attelée à la "voiture à gerbes", il y a deux personnes à égaliser le foin dans la charrette.


En vrac on pouvait aussi utiliser un rateau-javelotteur REMY, qui faisait des javelles de foins, pour faciliter le chargement à la place de la ratteleuse.

On pouvait réaliser des meules de foins à la main avec un broc (je suis à l'oeuvre dans un p'tit pré ou l'orage menace)

Il y avait aussi des machines pour réaliser des meules de foin comme ce rateau mallard, qui charge le foin dans son bac derrière et quand le bac est plein, on le bascule et le meulon se dépose au sol.
.
Pour rentrer le foin au "tas", on utilisait un souffleur, mais je n'ai pas de photo pour l'instant.
Quelques vidéos pour vous faire patienter (celle du rateau mallard a été faite sous la pluie, donc pas tip top)
https://www.youtube.com/watch?v=8Dx9zwFJZac
https://www.youtube.com/watch?v=DFe3HANqYKE&feature=channel
https://www.youtube.com/watch?v=JOgKMJRwqk8&feature=channel
La suite plus tard...

mais chez moi j'ai jamais vu de machine autochargeuse des se genre les plremière qui sont venu c'étais les remorque auto chargeurse comme celle la mais plus vielle
http://www.tracteurpool.fr/media/2066/1242066/621348/Mengele-LW-19-S-621348.jpg
sinon des atelage comme staphane a montré j'ai jamis vu chez moi et ce genre de remorque non plus par contre j'ai aussi un rateau comme le premier qu'il a mis en photo

Salut à tous,

Merci pour vos contributions fort remarquables!

Stéphane7944,
Tu sembles être routiné en fenaison. La "liure" chez vous, on la serrait comment en fait , y avait-il un treuil à l'arrière de la remorque?
Le SIFT 22 t'appartient-il? Savais-tu qu'il s'agit d'un tracteur SULZER battant pavillon de SIFT?
C'est énorme ce que tu offres comme documents. Encore merci!

Pierre67,
Je me demande comment tu fais pour être tellement au courant des pratiques anciennes de fenaison. Je te croyais trop jeune.

Chez nous les remorques en acier à deux essieux ont fait leurs apparition au début des années 50 . Elles étaient toutes pourvues d'echelettes à l'avant et de deux montants en bois (evasés )à l'arrière.
Elles étaient toutes à essieu sur pivot à l'avant et à plateau de chargement gauchissable provenant du fait de la construction à perche. La perche sortait d'un mètre à l'arrière. La surlongueur de la perche permettait d'augmenter l'empattement ou de le réduire aussi . La longueur adaptable était importante quand on enlevait le plateau de chargement et quand on transformait la remorque pour tranporter des grumes. On en faisait un "Rungenwagen" en allemand. Va falloir que je retrouve la bonne expression française. Une "Runge" est un des quatre montants pour retenir les grumes latéralement.

Voici des vues sur le châssis de ma remorque de 1948 . Dimensions du plateau 1.80/4.50. Chargement max. toléré: 4.5 t. Comme toutes les remorques agricoles chez nous elles étaient fabriquées par des forgerons evolués pour une clientèle locale. Cette remorque a la particularité d'être freinée par un gros morceau de bois en forme de segment circulaire qui via une manivelle et une mécanique vient se serrer contre un bandage en fer soudé à l'intérieur de la jante.










JD 67,

Les remorques à houblon étaient des remorques différentes des autres?
La belle remorque en bois à bandages de fer que tu as insérée, est-ce une remorque à houblon?


Jean-Pierre,
Il fut un temps où pour les subsides à allouer pour l'agriculture des Communautés Européennes , on parlait de région défavorisées. L'agriculture du Luxembourg était visée par ces mesures aussi, mais tu nous a montré maitenant ce qu'il faut vraiment entendre par" région défavorisée ". Merci!


Passez tous une agréable nuit de la St Sylvestre!


François

wahl-waehler a écrit:Salut à tous,

Merci pour vos contributions fort remarquables!

Stéphane7944,
Tu sembles être routiné en fenaison. La "liure" chez vous, on la serrait comment en fait , y avait-il un treuil à l'arrière de la remorque?
Le SIFT 22 t'appartient-il? Savais-tu qu'il s'agit d'un tracteur SULZER battant pavillon de SIFT?
C'est énorme ce que tu offres comme documents. Encore merci!

Bonjour, effectivement, ce tracteur nous appartient, c'est le 1er tracteur de notre collection, car il est dans la famille (grands-parents) depuis 40 ans, c'est le 1er tracteur que j'ai conduit à l'age de 6-7 ans, pendant que mes parents et grands-parents, chargeait les bottes de foins dans la remorque derrière...
Sur la carte grise, il est mentionné que c'est un Sulzer, et c'est vrai qu'à part le capot qui diffère, ce sont les mêmes engins.
Les liures en effet étaient treuillé soit devant ou derrière, à l'aide d'une "tavelle" (barre de fer) sur le "moulinet" (rouleau du treuil).

Pour en revenir à la mécanisation des foins, après le foin en vrac sont apparues les presses-ramasseuses basse densité, dans notre région, la majorité des presses étaient soit des Rivières casalis ou des Garnier, avec un ou deux lieurs ficelles.
A la ferme c'était une Garnier 836, j'adorais entendre cette petite machine tourner, mais mes problèmes d'allergies m'ont toujours laissé un peu à l'écart de cette machine, sur la fin j'avais trouvé l'astuce, en utilisant un masque à poussière. Mais ceci est une autre histoire...
La voici à l'oeuvre lors de la dernière saison en 2004, avant de passer au round baller necessitant moins de main d'oeuvre en manutention.

Voici les remorques de foins, dans notre région, il n'y avait pas de remorque 4 roues, seulement des 2 roues avec des rallonges à l'arrière pour augmenter la stabilité dans nos champs en pentes.

Sur les ramasseuses-presses basse densité, il y avait d'autres marques comme Rousseau, Cocinelle, Welger, IH, Someca-Puzenat, class...
Voici une Welger WSA350 avec un moteur auxiliaire Gulner bouillotte attelée soit derrière un tracteur ou soit sur un cheval:


C'était une démonstration assez périlleuse sur une manifestation, il faut un cheval vraiment docile, car avec le bruit du moteur et les secousses de la presse c'est loin d'être évident, ainsi nous l'avons fait une seule année à la fête du foins. mais cela a existé, pour les personnes qui ne desiraient pas se séparer de leurs chevaux.
La suite prochainement...
Stephane

Salut a tous,

Stephane,Merci d'agrémenter ce vaste sujet avec de magnifiques photos

Tu nous montre toute sorte de machines de fenaison,certaines sont bien connu,d'autres moins.Ceci dépend je pense,de chaque region,du terrain,de la taille de l'exploitation....

On a encore une Garnier ,qui ne fait actuellement plus que des bottes pour un eleveur de lapin et pour un autre qui a 2 chevaux....c'est juste ce qu'il faut pour la maintenir en "forme" ,elle fonctionne tres bien dès la premiere botte de la saison et ne fait pas de ratés.Mon souci est de trouver des bobines de ficelles qui rentre dans les petites boites a ficelle,si quelqu'un a une adresse...

Je me doute bien que le cheval avec la boteleuse ,ça doit pas etres évidant,bruit, secousses,agitation autour,cheval pas habitué,en plus avec une boteleuse,si tu n'est pas bien aligné avec l'andain ,il sort des bottes plus grosses d'un côté,et si tu vas trop vites(trop de foin avalé) les bottes sont "attaché" ensemble.
Je vois que l'andain avec le fordson et la garnier est soigné ,c'est tres important avec une boteleuse

Tu as essayé de motiver le cheval en lui chuchotant a l'oreille que le travail qu'il fourni c'est aussi un peut pour lui ....


J'attend le suite avec impatience

Wahl-waehler,ton système de frein sur la remorque est original,ça en dit long sur l'imagination des anciens....
A+
Pierre

Bonsoir à tous !
Je suis heureux de retrouver ici, un sujet de qualité traité avec beaucoup de savoir-faire et de faire-savoir
MERCI à Stéphane, François, Pierre ! continuez à nous régaler!

mon problème c'est que je n'ai plus que les souvenirs (on ne faisait pas de photos à l'époque chez nous ) et mon père a aussi eu une Garnier et une Bautz basse densité .Il est ensuite passé à la moyenne densité Bamfords que nous avons toujours....
mon grand-père ayant une très petite ferme était aussi menuisier .
Il faisait beaucoup de manches d'outils et principalement des "fauchers" (manche de la faux) et des rateaux. Lorsqu'il est décédé, c'est mon père qui a pris la suite (il lui arrive encore d'en faire pendant les longs jours d'hiver) mais la concurrence du "industriel pas cher" est passée par là...
a+
JP

salut wahl wahler
les remorques a houblon c'est des remorque normal avce une grande grille comme pour le foin derrière
sinon la remorque que j'ai inséré c'est une remorque autochargeuse rien a voir avec le houblon

Bonjour, je viens de retrouver le livre traitant du sujet, il s'agit de Recolte des fourrages à travers les âges de Jean RENAUD , je l'avais eu par tract-machine passion.
Pierre 67, il est vrai que trouver les ficelles qui rentrent dans les boites ne sont pas évidentes à retrouver, on arrive à en retrouver quelques fois dans les "vendues" agricoles, dans des vieux stocks de ferme, mais j'ai le souvenir que pour les deux dernières saisons de foins on mettait les pelotes de sisal, dans des bidons plastiques fixés à cotés des pots d'origine, certains m'ont expliqués qu'ils avaient remplacés les pots, par des pots de rivières ou autres, aux dimensions plus généreuses.
@+
stephane

Salut tout le monde et bonne année,


Merci pour vos contributions tout à fait remarquables,

Stéphane,
Le terme "liure" se trouve dans le Petit Robert, cela semble être le terme officiel. Merci encore pour tes précisions sur le système de serrage de la liure.

Pierre67,
En passant chez ma mère pour lui souhaiter la bonne année, je lui ai demandé pour le "Wiesenbaum" qu'on glissait dans le tube/la perche.
Ce fut rien qu'une idée d'un aide à nous, les autres paysans trainaient leur barre derrière leur remorque. D'ailleurs comme tu le remarques bien , en général il y avait sur la perche une chape d'attelage pour une deuxième remorque, mais sur nos remorques la chape était fixée en dessous. Ci après nos deux remorques en 1982, après un de leurs derniers voyages sérieux. Un transport de dalles en béton pour la construction de ma maison.







Au Luxembourg c'était vers la fin des années 1950 que les remorques en bois à bandages de fer disparaissaient. Les remorques habituelles chez nous étaient de deux sortes











Toutes nos remorques à ridelles avaient la particularité de présenter à l'arrière des roues de la taille de celles qui étaient montées sur les tomberaux.



Voici pour comparer une remorque à ridelles classique d' Allemagne en 1928








Jean-Pierre,
pour faire plaisir voici deux images qui me plaisent beaucoup






et celle-ci faite en Alsace récemment






A bientôt les amis!


François

Bonsoir François !

J'ai beaucoup moins de mérite que toi ...parce que les photos qui suivent sont tirées du net....


a+
JP de Nimes






certains doublaient la puissance !!!




l'hiver va être rude !
il faut rentrer du bois !!!





et pour ne pas trop s'éloigner des Vieilles soupapes....




.....mais là, je me rends compte que je suis complètement HS (je suis passé des fenaisons au bois ! désolé!)

wahl wahler
chez nous on avais des remorque plus la remorque allemande que tu a montrer est plus de chevaux que de boeuf c'est rare de voire dess photo avec des boeuf chez nous

Salut tout le monde,

JD 67,

On ne verrait donc plus de boeufs chez vous en Alsace, mais alors il n'y a qu'une seule explication, toi avec ton armada de JOHN DEERE, tu les as tous écrasés sans doute.

Non JD 67, cela ne m'étonne pas qu'on ne voit pas de boeufs attelés chez vous. La photo est tirée du magazine allemand SCHLEPPERFREUND qui a publié cette photo d'Alsace en guise de sensation.

Jean-Pierre ,
donc aucun mérite pour moi...

L'attelage des boeufs suivant les régions doit remonter à plus ou moins longtemps. Je suis sûr qu'on peut en voir quelquefois dans des fêtes de l'agriculture à l'ancienne comme sur la photo du magazine. Moi même je n'en ai jamais vus.
Moi je me souviens avoir vu chez nous vers la fin des années 1950 un attelage ressemblant à celui ci-dessous. C'étaient alors des paysans qui avaient refusé de se moderniser.






et pour te faire plaisir JD 67, une petite publicité BAUTZ, marque que tu connais bien:






Voici des photos d'autres attelages de boeufs qui proviennent de Suisse:










Cette photo ne concerne pas la fenaison, mais cela n'empêche pas le charretier d'être tout fier de son chargement. D'ailleurs même pour des voyages de foin peu volumineux, les responsables arborent toujours une certaine fierté:






ci-dessous: tracteur GALLETTI tirant charrette typique de la région de Locarno(CH)






tracteur NORMAG



Bien sûr la fierté était de rigueur pour des voyages plus volumineux:














tracteur Kögel avec femme au volant




Tracteur HAGEDORN (encore une femme au volant)


Tracteur Güldner,




Quel travail pour charger tout ce foin et le décharger après...


A bientôt!



François

salut wahl wahler
mais personnellement j'ai jamais vu de bœuf en photo ancienne et d'après ce que mon grand père raconte (il parle souvent avec lui de "l'ancien temps")
chez nous autour de Strasbourg il n'y avais que des chevaux mais plus au nord de l'Alsace j'ai récupéré une faucheuse deering avec un attelage a bœuf
mais chez nous la terre est très lourde or un cheval est plus endurant qu'un bœuf donc il y a vais plus de chevaux du moins dans mon coin

de plus mon grand père m'a même dit que l'armée allemande les avais pour la plus part réquisitionné durant la guerre sauf quelque un (il les utilisais pour tirer des canon)
mon grand père est sont père avais 2 chevaux est en 1958 d il a acheter sont premier tracteur un MAN bi cylindre avec un faucheuse mais il a garder les chevaux encore un moment et il est passe au tous mécanique avec un john deere lanz 700

avant d'avoir une faucheuse il me racontais que tous les matin sont père sortais a velo pour couper du fourrage a 5 h du matin et que lui a 6 h attelais les chevaux et la remorque pour partir chercher ce fourrage avec un ou parfois 2 chevaux or leur champs étais a 5km de la maison et il rentrais ensemble et manger je petit déjeuner a 8h (rude matin )

sinon mon grand père a arété les bète en 1968 et a tous vendu (presse, rateau...)
bon j'arrète sinon on part dans du HS lol

Salut tout le monde,

Jd 67,

Très touchant ce que tu racontes sur les rudes journées qu'ont connues ton père et ton grand-père.

Durant les années 1950 encore, presque tous les paysans chargeaient leurs vovages à la fourche, et puis on râtelait encore pour ne pas gaspiller un seul brin de foin. En tout cas chez Jean-Pierre, chez Pierre67 et chez moi cela se passait comme cela. Je me souviens qu'avant de prendre le chemin du retour avec le voyage qu'on avait pris soin de serrer par cette barre qu'on posait au-dessus, on "peignait" les flancs du voyage, c.à.d. qu'on faisait passer le râteau en bois du haut vers le bas et sur toute la longueur du flanc, pour présenter un "beau voyage" et le foin que de cette façon on avait râtelé , on le chargeait encore au-dessus .



Mais il y avait aussi des paysans un peu plus modernes qui disposaient d'engins spéciaux pour le chargement.

-des pinces pour monter sur le relevage pour rassembler le foin en marche arrière et le déposer en meules ou alors le rentrer de cette façon. Il y avait des pinces agissant du haut vers le bas et de celles qui en plus serraient latéralement.









-des pinces adaptables sur chargeur frontal, mais les chargeurs frontaux étaient rares encore à cette époque:








-des autochargeuses dont les roues assuraient l'entrainement et qu'on accrochait derrière la remorque à charger, on en utilisait déja durant les années 20 par traction animale, une paire de chevaux suffisait. Stéphane nous a montré il y a quelques jours en vidéo même le râteau "Mallard"(?), qui travaillait de la même façon, sauf qu'il déposait des meules. Mais je suppose qu'on pouvait s'en servir aussi pour charger une charrette accrochée derrière. Qu'est ce qu'en dit Stéphane?





-des autochargeuses entrainées par la prise de force qu'on accrochait entre le tracteur et la remorque ou en position latérale:
















-on pouvait se servir d'une ensileuse aussi pour le chargement du foin. JD 67, tu vois ton 500 à l'oeuvre?





-et enfin les plus malins réalisaient en une fois le travail que les autres faisaient en plusieurs étapes, le tracteur PORSCHE s'y prêtait bien, car il disposait d'une prise de force à l'avant aussi. Mais la prise de force frontale n'était pas indispensable, j'en ai vus qui accrochaient un râteau andaineur à étoiles à l'avant du tracteur.






Bonsoir à tous!

François

salut wahl wahler
j'adore le photo du john deere lanz 500 faudrais que je trouve la mème machine lol sinon super tes photos continu comme sa

Salut les amis,

Comme promis ,sous le sujet "Tracteurs WAHL", à JD67 et à Enya, je reproduis ici quelques pages de mon dictionnaire tout à fait spécial en 6 langues de 1964:





et concernant la fenaison:












Mais très sincèrement pour l' "épandeur d'herbe a tombereau", j'ai des doutes sérieux, je suppose que Monsieur STEINMETZ voulait dire "épandeur d'herbe à tambour", car je me demande ce que vient faire un tombereau là-dedans. D'ailleurs en allemand, en espagnol ,en italien on emploie le terme tambour.

Voici cet épandeur d'herbe à tambour donc, à l'oeuvre derrière un tracteur WAHL W17:






Bonsoir à tous!



François

c'est quoi la marque de l'épandeur ?? sinon pas mal le dicionnaire sa doit aider pour les traduction

MERCI François!
encore une série de très belles photos d'époque...comme je les aime !!!

En Ardèche, pas de matériel aussi moderne ! le terrain ne le permettait pas ! trop petites parcelles....pentes trop importantes...

c'est d'autant plus intéressant de voir les autres façons de faire !
Même si ça fait drôle de parler des fenaisons alors qu'on est dans la neige!
(eh oui dans le Midi ...aussi !)

A+
jp DE nimes

Salut,

François,
Ton dictionnaire est tres interessant ,tout comme les photos d'epoque

Je suis du même avis pour le "tambour",j'avais repondu a ce sujet sur le post "WAHL",...j'avais pas vu ton message dans "fenaison d'antan"



Apres toutes c'est belles photos d'epoque,j'ai un peu hesité a vous en poster une du "schwaderachen" ,(rateau faneur),andaineur qui fait aussi faneur en inversant le sens de rotation via une boite de vitesse.Il est de marque SETA



Il est deja "moderne" avec ces pneux

En Alsace il y eu des constructeurs de materiel de fenaison comme HEYWANG,qui aujourd'hui a disparu (Heywang construisait d'ailleur aussi des tracteurs a moteur deutz..,mais Heywang est bien plus connu pour ces epandeurs a fumier),mais aussi KUHN,leader actuel sur le marché


JP,avec un andaineur tu peux aussi faire des andains..........de neige sur le bord de la route

A+
pierre

wahl-waehler a écrit:


-des autochargeuses dont les roues assuraient l'entrainement et qu'on accrochait derrière la remorque à charger, on en utilisait déja durant les années 20 par traction animale, une paire de chevaux suffisait. Stéphane nous a montré il y a quelques jours en vidéo même le râteau "Mallard"(?), qui travaillait de la même façon, sauf qu'il déposait des meules. Mais je suppose qu'on pouvait s'en servir aussi pour charger une charrette accrochée derrière. Qu'est ce qu'en dit Stéphane?

Bonsoir à tous!

François

Bonsoir, le rateau Mallard ne permet pas de charger dans une charrette, avec quelques modifications, ça pourrait peut être le faire, mais d'origine non.
En parlant de ratelures, par chez nous, c'est fait avec la ratteleuse ou soit avec le rateau fane, d'ailleurs vous pouvez le voir à l'oeuvre dans la vidéo "Les foins en 1995". Les bottes de rateleures avaient du mal à se tenir, vu que c'était du petit foin.
Je vois que nous abordons la partie fanage, chez nous on appellait votre "épandeur à foin", une faneuse à tambour:
Modèle à cheval de marque PUZENAT

Modèle à prise de force AEROFANEUR de marque GUSTIN

Vous pouvez le voir à l'action dans la video "les foins en 1995", toute comme la machine à faner de la ferme pendant 30 ans à la maison, la pirouette FAHR à 2 toupies trainée.
ceci n'est pas la notre, mais c'est ce modèle, nous avons d'ailleurs un équipement qui va avec pour la transformer en portée.

Nous avons eu aussi une pirouette STRELLA 3-4 ans (ce n'est pas la notre en photo, je n'ai pas de photo de celle ci)

Il y avait aussi la faneuse à fourches, une des dernières McCormick, avec la pignonnerie sous carter etanche, les plus anciennes avaient une pignonnerie apparente.

Il y a le TRIOP, qui est excellent pour réaliser des andains, d'ailleurs certains ont fini leur carrière, converti en balayeuse avec des balais à la place des fourches. Les plus anciens sont à transmissions par chaine comme celui-ci, ensuite ils ont eu une transmission par courroie.

Et enfin le Rateau-fane, ici notre McCormick, il pouvait aussi être attelé à un cheval, en changeant le sens de rotation on peut soit de faner, soit andainer.

Cordialement
Stephane

bonjour !
Très intéressant tout ça !
Merci Stéphane!
sur ton dernier message j'ai vu un rateau faneur TRIOP ;
alors voici la pub du TRIOP (que j'avais déjà postée dans un autre sujet )

A+
JP de NIMES