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BUGAUD
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GORDINI 07
stéphane
6 participants
Les Vieilles Soupapes Agricoles :: Recensement du matériel par types et par Marques :: Prospectus et Histoire du matériel agricole par Marques :: Recensement des tracteurs par marque
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BUGAUD
bonjour les amis,
voici l'article issu de charge utile (1994) sur la marque Bugaud avec son A41 et son B43
a+ , stef
voici l'article issu de charge utile (1994) sur la marque Bugaud avec son A41 et son B43
a+ , stef
Re: BUGAUD
Bonjour !
Une petite pub :
et aussi des moteurs fixes ESSENSUIL
A+
JP
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et aussi des moteurs fixes ESSENSUIL
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GORDINI 07- Modérateur
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GORDINI 07- Modérateur
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GORDINI 07- Modérateur
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Re: BUGAUD
bonjour
en voici un que l'on voit régulièrement dans les expo
en voici un que l'on voit régulièrement dans les expo
jean-pierre-45- Grand fan du forum
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Localisation : gatinais est loiret
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Tracteurs : someca 670 et 1000
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Re: BUGAUD
Bonjour
Merci à toi !
je crois que je n'en ai jamais vu un en vrai...!
a+
JP
Merci à toi !
je crois que je n'en ai jamais vu un en vrai...!
a+
JP
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GORDINI 07- Modérateur
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Re: BUGAUD
Moi non plus !!!!!
lhuysien 02- Grand fan du forum
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Re: BUGAUD
Bonjour
Le moteur faisant l'objet de cette facture devrait ressembler à ça :
et l'alésage devrait être de 90 et la course de 180mm. Puissance 5cv à 950 t/mn
a=
JP
Le moteur faisant l'objet de cette facture devrait ressembler à ça :
et l'alésage devrait être de 90 et la course de 180mm. Puissance 5cv à 950 t/mn
a=
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GORDINI 07- Modérateur
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Re: BUGAUD
Bonjour
un joli BUGAUD à vendre sur LBC !
https://www.leboncoin.fr/materiel_agricole/1427054209.htm/?ca=12_s
un joli BUGAUD à vendre sur LBC !
https://www.leboncoin.fr/materiel_agricole/1427054209.htm/?ca=12_s
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GORDINI 07- Modérateur
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Re: BUGAUD
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GORDINI 07- Modérateur
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Re: BUGAUD
Tracteur Bugaud B 43 : le 3x3 de l’agriculture
La France fourmille de petites firmes artisanales attachantes qui témoignent de l'ingéniosité de leurs créateurs.
Parmi celles-ci, Bugaud a survécu près de quarante ans, même si très peu de tracteurs de cette marque ont traversé le temps.
Texte et photos Patrick Negro
Boulanger installé dans la capitale au début du siècle dernier, Louis-Charles Bugaud voit sa carrière professionnelle sérieusement compromise à cause d’un accident.
Homme de ressource à l'esprit imaginatif, il mécanise alors sa boulangerie pour continuer son activité.
C’est ce qui l’amène à inventer un pétrin mécanique qu'il brevette en 1905 et commercialise. C'est ainsi qu'il devient constructeur et que l'entreprise Bugaud se développe.
Les pétrins animés par des moteurs anglais Gardner se vendent bien.
A cette époque, la fée électricité est loin d'avoir étendu ses bienfaits à l'ensemble de la France.
En 1920, Louis-Charles acquiert des locaux en Seine-et-Marne, et crée avec ses fils Charles et Louis, les Etablissements Bugaud père & ses fils ».
Rapidement, ils envisagent de fabriquer leurs propres moteurs pour ne plus dépendre d'un fournisseur étranger et se soumettre aux difficultés douanières qui en découlent.
L’activité débute en construisant des moteurs de 3 à 20 ch, mono ou bicylindre.
Puis l’entreprise met au point un moteur polycarburant, l'Essensuil (essence huile), qui existe en version monocylindre de 4 à 10 ch ou en version bicylindre de 12 à 40 ch.
Ces moteurs peuvent se monter sur des camions des surplus de l’armée américaine, comme les Liberty, mais aussi sur des tracteurs, notamment des Fordson.
Modifier la motorisation des tracteurs c'est bien, mais fabriquer ses propres tracteurs c'est encore mieux !
Le pas est franchi avec l'A 41 en 1938, présenté au public au Salon de la Motoculture à Boistrancourt, dans la région de Cambrai (Nord) en septembre de la même année.
Mais nous sommes fin 1938 et, en mars de la même année a eu lieu l'annexion de l'Autriche. Des années sombres s’annoncent …
Durant le conflit mondial, les Ets Bugaud sont classés entreprise agricole par l'occupant.
Même si les temps sont durs, l’activité se poursuit et, en 1943, Bugaud étudie discrètement un nouveau tracteur : le B 43.
La position avancée du moteur apporte au tracteur une masse frontale, pouvant compenser celle d’un outil attelé à l’arrière.
Le B 43 comporte de notables différences avec le précédent modèle (A 41), même si, comme ce dernier, il repose sur trois roues.
Le moteur étant en position centrale sur l'A41, le conducteur prend place devant ce bloc, au niveau des roues avant qui sont motrices et directrices.
L'unique roue arrière est également motrice et directrice.
La position avancée du poste de conduite procure une très bonne visibilité, mais expose le conducteur.
En cas d’impact, le parechoc… c'est lui !
Assez rudimentaire, le poste de pilotage ne comporte pas de tableau de bord. Au milieu, le conducteur est à cheval au-dessus de l'arbre de prise de force.
Sur le réservoir, deux bouchons permettent de compléter les carburants. D’une part de l’essence pour le démarrage, d’autre part, le carburant principal.
Désormais, le Bugaud ne tourne plus qu'à l'essence.
Sur le B 43, le chauffeur se retrouve en position centrale, ce qui est plus prudent.
Le moteur est placé en porte-à-faux devant l'essieu avant, une position judicieuse que l'on retrouvera sur certaines voitures comme les Hotchkiss-Grégoire ou les Dyna Panhard.
Autre particularité, la roue arrière est directrice, comme les roues avant, mais elle est également motrice.
Ainsi, le B 43 est un 3x3 maniable pouvant quasiment tourner sur place.
Vue sur le système d'attelage arrière. Sur la sellette, un dispositif permet de passer un timon d'outil hippomobile. En bas, la barre droite correspond à l’arbre de l’entraînement de la roue arrière. La barre coudée anime la direction.
L'âme du B 43 reste son moteur : un monocylindre Essensuil D6 de 1 300 cm3 (110x140mm), à soupapes commandées par culbuteurs.
Ce moteur « tranquille » et qualifié « d'increvable » délivre 13 ch au régime de 550 tr/min ! Le vilebrequin et les bielles sont montés sur des coussinets épais.
La distribution se commande par cascade de pignons et le graissage se réalise sous pression par une pompe à engrenages.
La culasse à rapport volumétrique variable, forme une sorte de calotte qui peut se visser ou se dévisser afin d'augmenter ou d'abaisser le rapport volumétrique.
Pour utiliser de l’huile lourde, le rapport est de 4,3 à 1 et pour l'alcool ou l'essence de 5,2 à 1.
Le moteur Essensuil monocylindre (1,3 litre) à quatre temps développe 13 chevaux.
Le réservoir de carburant, placé au-dessus du moteur, alimente le carburateur par gravité.
La mise en route se réalise à l'essence et ensuite, lorsque le moteur est monté en température, un autre combustible peut être utilisé.
L'embrayage est mono-disque, accolé à un important volant d'inertie. La boîte de vitesses compte quatre rapports avant et une marche arrière.
Sur le côté de la boîte, une poulie peut entraîner diverses machines, alors qu’à l'arrière, se trouve une prise de force.
La motricité de la roue arrière s’opère grâce à un arbre de transmission.
À l'arrière du tracteur, un ingénieux système d'attelage permet d'utiliser des outils primitivement destinés à la traction hippomobile encore très nombreux à cette époque.
Le train avant du B 43 propose une voie variable de 1,40 m à 2,40 m. Symbolique, le système de freinage utilise une sangle montée sur un tambour.
Heureusement que le Bugaud n'atteint que la folle vitesse de 15 km/h !
Le carburateur et son dispositif de réchauffage.
La magnéto Morel est entraînée par joint de Holdham en caoutchouc.
La principale caractéristique du moteur Essensuil est d'être polycarburant, aussi bien liquide que gazeux.
Le dispositif est breveté en France, en Allemagne et aux Etats-Unis, ce qui prouve le sérieux de l'invention,
car les Allemands et surtout les Américains n'accordent pas facilement leurs brevets sans études rigoureuses.
Vu la médiocrité de certains carburants, la consommation pouvait être importante.
D'autre part, ces carburants brûlent mal. Ils ont tendance à se liquéfier et à descendre dans le carter moteur. Ils diluent l'huile, ce qui contraint de vidanger fréquemment.
Dès que les moteurs diesel sont devenus parfaitement au point et plus abordables, les systèmes comme l’Essensuil sont devenus obsolètes malgré leurs qualités.
La mise en route du Bugaud se réalise à la manivelle !
Par crainte d'un retour fort dangereux avec un monocylindre de 1,3 litre, il est préférable de pousser l’engin pour le mettre en route !
On se demande encore pourquoi, à l'aube des années cinquante, ce tracteur ne reçoit pas de démarreur électrique, et ne possède pas un système de freinage plus efficace.
De même, l'éclairage est inexistant.
Ces éléments rendent le Bugaud archaïque face à la concurrence, malgré la robustesse et la maniabilité de l’engin.
On ne peut que regretter que la société Bugaud n'ait pas eu la puissance financière suffisante pour moderniser son tracteur sur le plan de la mise en route, du freinage et de l’éclairage
Le frein à sangle n’est pas d’une grande efficacité !
Des contacts seront pris avec Panhard pour fabriquer le Bugaud en collaboration avec le célèbre constructeur automobile ainsi qu'avec les moteurs diesel Piquand, mais aucun de ces projets n'aboutira.
Les ventes baissent progressivement avec finalement, moins d'une centaine d'exemplaires vendus. La fabrication cesse en 1958.
Les tracteurs Bugaud entrent alors dans l'histoire.
Lorsque ce Bugaud arrive au musée de la Bertauge, il est en état d’épave intégrale, rouillé, couvert de bosses et de crasse.
Le moteur bloqué « soudé à la rouille » nécessite un long séjour dans le gasoil ou le pétrole, suivi de nombreuses tentatives pour parvenir enfin à débloquer le piston.
La bielle est coulée. Le vilebrequin hors d'usage doit être entièrement refait par un spécialiste.
La culasse subit surfaçage et rectification. Bien entendu, le carburateur s'avère irrécupérable et doit être remplacé.
La magnéto est entièrement démontée, nettoyée et révisée. Le circuit de graissage subit également un nettoyage profond.
Boîte et ponts sont aussi intégralement revus avec vérification des plans de joints et mise en place de joints neufs.
La carrosserie étant en piteux état, capot, ailes, siège, et réservoir, sont refaits. Des travaux de tôlerie s'imposent : débosselage, planage, mastiquage et peinture.
L'équipe de la Bertauge a passé des centaines d'heures à restaurer ce rare Bugaud, mais quel beau résultat !
Bravo messieurs !
Musée rural et artisanal La Bertauge
Complexe du lycée agricole - RD3
51460 Somme-Vesle.
Site : www.musee-rural.com
La France fourmille de petites firmes artisanales attachantes qui témoignent de l'ingéniosité de leurs créateurs.
Parmi celles-ci, Bugaud a survécu près de quarante ans, même si très peu de tracteurs de cette marque ont traversé le temps.
Texte et photos Patrick Negro
Boulanger installé dans la capitale au début du siècle dernier, Louis-Charles Bugaud voit sa carrière professionnelle sérieusement compromise à cause d’un accident.
Homme de ressource à l'esprit imaginatif, il mécanise alors sa boulangerie pour continuer son activité.
C’est ce qui l’amène à inventer un pétrin mécanique qu'il brevette en 1905 et commercialise. C'est ainsi qu'il devient constructeur et que l'entreprise Bugaud se développe.
Les pétrins animés par des moteurs anglais Gardner se vendent bien.
A cette époque, la fée électricité est loin d'avoir étendu ses bienfaits à l'ensemble de la France.
En 1920, Louis-Charles acquiert des locaux en Seine-et-Marne, et crée avec ses fils Charles et Louis, les Etablissements Bugaud père & ses fils ».
Rapidement, ils envisagent de fabriquer leurs propres moteurs pour ne plus dépendre d'un fournisseur étranger et se soumettre aux difficultés douanières qui en découlent.
L’activité débute en construisant des moteurs de 3 à 20 ch, mono ou bicylindre.
Puis l’entreprise met au point un moteur polycarburant, l'Essensuil (essence huile), qui existe en version monocylindre de 4 à 10 ch ou en version bicylindre de 12 à 40 ch.
Ces moteurs peuvent se monter sur des camions des surplus de l’armée américaine, comme les Liberty, mais aussi sur des tracteurs, notamment des Fordson.
Modifier la motorisation des tracteurs c'est bien, mais fabriquer ses propres tracteurs c'est encore mieux !
Le pas est franchi avec l'A 41 en 1938, présenté au public au Salon de la Motoculture à Boistrancourt, dans la région de Cambrai (Nord) en septembre de la même année.
Mais nous sommes fin 1938 et, en mars de la même année a eu lieu l'annexion de l'Autriche. Des années sombres s’annoncent …
Durant le conflit mondial, les Ets Bugaud sont classés entreprise agricole par l'occupant.
Même si les temps sont durs, l’activité se poursuit et, en 1943, Bugaud étudie discrètement un nouveau tracteur : le B 43.
La position avancée du moteur apporte au tracteur une masse frontale, pouvant compenser celle d’un outil attelé à l’arrière.
Le B 43 comporte de notables différences avec le précédent modèle (A 41), même si, comme ce dernier, il repose sur trois roues.
Le moteur étant en position centrale sur l'A41, le conducteur prend place devant ce bloc, au niveau des roues avant qui sont motrices et directrices.
L'unique roue arrière est également motrice et directrice.
La position avancée du poste de conduite procure une très bonne visibilité, mais expose le conducteur.
En cas d’impact, le parechoc… c'est lui !
Assez rudimentaire, le poste de pilotage ne comporte pas de tableau de bord. Au milieu, le conducteur est à cheval au-dessus de l'arbre de prise de force.
Sur le réservoir, deux bouchons permettent de compléter les carburants. D’une part de l’essence pour le démarrage, d’autre part, le carburant principal.
Désormais, le Bugaud ne tourne plus qu'à l'essence.
Sur le B 43, le chauffeur se retrouve en position centrale, ce qui est plus prudent.
Le moteur est placé en porte-à-faux devant l'essieu avant, une position judicieuse que l'on retrouvera sur certaines voitures comme les Hotchkiss-Grégoire ou les Dyna Panhard.
Autre particularité, la roue arrière est directrice, comme les roues avant, mais elle est également motrice.
Ainsi, le B 43 est un 3x3 maniable pouvant quasiment tourner sur place.
Vue sur le système d'attelage arrière. Sur la sellette, un dispositif permet de passer un timon d'outil hippomobile. En bas, la barre droite correspond à l’arbre de l’entraînement de la roue arrière. La barre coudée anime la direction.
L'âme du B 43 reste son moteur : un monocylindre Essensuil D6 de 1 300 cm3 (110x140mm), à soupapes commandées par culbuteurs.
Ce moteur « tranquille » et qualifié « d'increvable » délivre 13 ch au régime de 550 tr/min ! Le vilebrequin et les bielles sont montés sur des coussinets épais.
La distribution se commande par cascade de pignons et le graissage se réalise sous pression par une pompe à engrenages.
La culasse à rapport volumétrique variable, forme une sorte de calotte qui peut se visser ou se dévisser afin d'augmenter ou d'abaisser le rapport volumétrique.
Pour utiliser de l’huile lourde, le rapport est de 4,3 à 1 et pour l'alcool ou l'essence de 5,2 à 1.
Le moteur Essensuil monocylindre (1,3 litre) à quatre temps développe 13 chevaux.
Le réservoir de carburant, placé au-dessus du moteur, alimente le carburateur par gravité.
La mise en route se réalise à l'essence et ensuite, lorsque le moteur est monté en température, un autre combustible peut être utilisé.
L'embrayage est mono-disque, accolé à un important volant d'inertie. La boîte de vitesses compte quatre rapports avant et une marche arrière.
Sur le côté de la boîte, une poulie peut entraîner diverses machines, alors qu’à l'arrière, se trouve une prise de force.
La motricité de la roue arrière s’opère grâce à un arbre de transmission.
À l'arrière du tracteur, un ingénieux système d'attelage permet d'utiliser des outils primitivement destinés à la traction hippomobile encore très nombreux à cette époque.
Le train avant du B 43 propose une voie variable de 1,40 m à 2,40 m. Symbolique, le système de freinage utilise une sangle montée sur un tambour.
Heureusement que le Bugaud n'atteint que la folle vitesse de 15 km/h !
Le carburateur et son dispositif de réchauffage.
La magnéto Morel est entraînée par joint de Holdham en caoutchouc.
La principale caractéristique du moteur Essensuil est d'être polycarburant, aussi bien liquide que gazeux.
Le dispositif est breveté en France, en Allemagne et aux Etats-Unis, ce qui prouve le sérieux de l'invention,
car les Allemands et surtout les Américains n'accordent pas facilement leurs brevets sans études rigoureuses.
Vu la médiocrité de certains carburants, la consommation pouvait être importante.
D'autre part, ces carburants brûlent mal. Ils ont tendance à se liquéfier et à descendre dans le carter moteur. Ils diluent l'huile, ce qui contraint de vidanger fréquemment.
Dès que les moteurs diesel sont devenus parfaitement au point et plus abordables, les systèmes comme l’Essensuil sont devenus obsolètes malgré leurs qualités.
La mise en route du Bugaud se réalise à la manivelle !
Par crainte d'un retour fort dangereux avec un monocylindre de 1,3 litre, il est préférable de pousser l’engin pour le mettre en route !
On se demande encore pourquoi, à l'aube des années cinquante, ce tracteur ne reçoit pas de démarreur électrique, et ne possède pas un système de freinage plus efficace.
De même, l'éclairage est inexistant.
Ces éléments rendent le Bugaud archaïque face à la concurrence, malgré la robustesse et la maniabilité de l’engin.
On ne peut que regretter que la société Bugaud n'ait pas eu la puissance financière suffisante pour moderniser son tracteur sur le plan de la mise en route, du freinage et de l’éclairage
Le frein à sangle n’est pas d’une grande efficacité !
Des contacts seront pris avec Panhard pour fabriquer le Bugaud en collaboration avec le célèbre constructeur automobile ainsi qu'avec les moteurs diesel Piquand, mais aucun de ces projets n'aboutira.
Les ventes baissent progressivement avec finalement, moins d'une centaine d'exemplaires vendus. La fabrication cesse en 1958.
Les tracteurs Bugaud entrent alors dans l'histoire.
Lorsque ce Bugaud arrive au musée de la Bertauge, il est en état d’épave intégrale, rouillé, couvert de bosses et de crasse.
Le moteur bloqué « soudé à la rouille » nécessite un long séjour dans le gasoil ou le pétrole, suivi de nombreuses tentatives pour parvenir enfin à débloquer le piston.
La bielle est coulée. Le vilebrequin hors d'usage doit être entièrement refait par un spécialiste.
La culasse subit surfaçage et rectification. Bien entendu, le carburateur s'avère irrécupérable et doit être remplacé.
La magnéto est entièrement démontée, nettoyée et révisée. Le circuit de graissage subit également un nettoyage profond.
Boîte et ponts sont aussi intégralement revus avec vérification des plans de joints et mise en place de joints neufs.
La carrosserie étant en piteux état, capot, ailes, siège, et réservoir, sont refaits. Des travaux de tôlerie s'imposent : débosselage, planage, mastiquage et peinture.
L'équipe de la Bertauge a passé des centaines d'heures à restaurer ce rare Bugaud, mais quel beau résultat !
Bravo messieurs !
Musée rural et artisanal La Bertauge
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Re: BUGAUD
Bonjour,
Oui! Bravo Messieurs!
Moins d'une centaine d'exemplaires, on ne sait pas combien il en reste?
JJR24
Oui! Bravo Messieurs!
Moins d'une centaine d'exemplaires, on ne sait pas combien il en reste?
JJR24
JJR24- Grand fan du forum
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Tracteurs : R super 5D/som670/R752 TP
Date d'inscription : 15/05/2019
Re: BUGAUD
bonjour. ...
je lisait selon la. 2 ieme photo la complexité et technicité' du moteur // essensuil //
bravo !!!
( je le cite parce que ca mérite d'être souligner. .... )
bonne continuation !!!
je lisait selon la. 2 ieme photo la complexité et technicité' du moteur // essensuil //
bravo !!!
( je le cite parce que ca mérite d'être souligner. .... )
bonne continuation !!!
bernard 13- Grand fan du forum
- Nombre de messages : 2583
Localisation : rognac
Date d'inscription : 20/01/2014
Re: BUGAUD
C'est vrai que la culasse qui coulisse pour augmenter ou diminuer le rapport volumétrique en fonction du carburant... c'est rare !
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