NOSTALGIE - MOISSON

J'ai découvert sur un groupe FB cette photo. Par le plus grand des hasards, j'ai conduit une moissonneuse similaire BRAUD 2480 avec rabatteur bois dans le village de ce concessionnaire.
Le plus dur était de régler la clim et l'autoradio.

Bonjour

Jolie photo d'époque où le concessionnaire venait faire la prise en main de la machine

Bonjour
La machine venait de faire le coup de la panne...
il y avait urgence et le dépanneur est allé jusque dans le champ au plus près pour ne pas avoir à porter sa lourde caisse à outils !

bonjour

je connais cette entreprise, il faisait la marque BRAUD et j'ai eu des pièces pour la 800 chez eux en 2000 et je leur ai acheté un tracteur FORD 8210 en 2005, a cette époque la marque qu'il distribuait était MASSEY FERGUSON

Les matins de moissons, c'était la ronde des bleues dans la rue de ce mécanicien pour souffler les filtres et moteurs, les agriculteurs ne possédaient pas de compresseurs chez eux, cela permettait également une petit partie de poker menteur sur les rendements et poids spécifique de chacun. C'était le réseau social du village.

Quelques photos des moissons en 1974 ou à peu près dans mon village :

Bonjour
MERCI pour ces photos d'époque !
a+
JP

Bonjour à tous
L'apprentissage pour conduire une moissonneuse je l'ai fait en 1973 sur une Clayson 103, qu'est ce que j'étais fier après j'ai pris du grade ça été la 135 mais il avait rajouté New Holland
Alain

Quelqu'un a une idée de la marque la moissonneuse des mes photos ? Je n'arrive plus à m'en rappeler...

Le gars qui nous moissonnait est arrivé en 1967 (je crois), avant on coupait à la faucheuse et on battait à la batteuse. Les premières années, il fallait faire les sacs sur la machine en roulant, et on les laissait glisser sur le côté en passant dans un coin du champ.

Puis il a changé de machine (celle de la photo), on faisait les sacs une fois le champ fini. Ce n'est que dans les années 77/78 qu'il a amené une trémie sur roue (on l'appelait un truc à grain) qu'on tirait avec un tracteur jusqu'au lieu de stockage du grain.

Ces machines bottelaient la paille, ce qui était un avantage pour ceux qui n'avaient pas encore de botteleuse (surtout des Garnier, chez nous) ; mais ceux qui avaient déjà une presse gueulaient parce que ces bottes se rangeaient moins bien, prenaient plus de place et étaient moins pratiques pour faire litière aux bêtes...

Des tensions qui faisaient que certains changeaient d'entrepreneur de battage, pour un autre qui avait une machine plus moderne sans système de bottelage à l'arrière !

Toujours dans ce registre, un agri avait monté une botteleuse avec le système récupéré sur une vieille moissonneuse accidentée ; ça faisait un engin énorme, très haut... Fallait pas trop aller dans les devers un peu trop prononcés...

kristian a écrit:Quelqu'un a une idée de la marque la moissonneuse des mes photos ? Je n'arrive plus à m'en rappeler...
...

On dirait une CLAAS MATADOR

C'est une class, bon ce n'est pas trop difficile c'est écrit en gros sur le haut de la trémie de la machine, après il y a plusieurs série de matador
Alain

Oui, la marque est bien CLAASS mais on surnommait ces machines je-sais-plus-comment !!!

Les anciens disaient bien sur que ça gaspillait le grain, que ça brisait la paille, ça tassait la terre... Il avaient un adjectif pour tout ce qui était nouveau, mais impossible de me rappeler leur expression...

Nous, gamins, on passait notre temps à tourner autour de ces machines, fascinés par le bruit, l'odeur de gazole et d'huile brulée, toutes ces courroies qui tournaient... Et on se faisait copieusement enguirlandés par les chauffeurs !!!

Bonjour A cette époque je moissonnais dans le coin et il est probable que j'ai croisé cette CLAAS Matador (peut ètre Matador Gigant ) Bertrand " lou nègré " ? "leCouais " ..? Il y avait quelques phénomènes dans le métier !!!! ,Il me semble qu'à cette période c'était la fin des presses portées
J'ai moissonné avec l'ETA Plo (M 135-M 140 - 8040 ) , à Tapon -Champlong -Fénerolles . Coste Cirgue , Dintillat , le Monteil , Brugerolles , Feneyrolles , St Privat du Dragon ... enfin tout ce quartier entre Paulhaguet et Brioudes et c'est pas plat partout
Que du bon temps , elle était belle la vie !!!
a + gg 4369

Le patron de la Claas s'appelait Vernières, il était du côté de St Beauzire, entre Brioude et Massiac. Je me rappelle encore de sa 4 L fourgonnette bleue...

Tout le village de Tapon moissonnait avec lui, sauf un paysan qui devait prendre Plo, mais j'en avais parlé avec ma sœur (tu l'avais mentionné dans un ancien post), et elle ne se rappelait pas de ce nom. Sans doute qu'il avait un surnom, mais pas moyen de se le rappeler !

A la moisson, on courrait à côté avec des bâtons pour tuer les lapins de garenne !!!!
Le lendemain, le repas était très bon !!!!

Bonjour,
Belles photos d'époque.
Merci.
Eric

 Bonjour  Bonjour Kristian :
 Vernière me dit quelque chose  , il ne devait pas faire parti des phénomènes :
les spécialistes  des pentes avec des MF - le spécialiste des veuves  avec  MF puis 1530 - le célibataire  maniaque  avec une magnifique Braud  hydrostatique -  
et les jours d'averses il valait mieux entretenir la batteuse  que suivre ces  entrepreneurs qui devenaient  piliers  de bar : Plo- Thioulouse -Matthieu  -Guigon -le couais  et bien d'autres dont j'ai oublié le nom
 Des hectares j'en ai battu  , des rigolades j'en ai pris , dans ce coin .   Souvenirs , souvenirs!!!
a + gg 4369

Bonjour GG
On comprend dans tes souvenirs que certains ne faisaient pas que moissonner les champs !
ils s'occupaient aussi du tirage de la cheminée et du stock des bouteilles à la cave !

Bonjour Chose rare de nos jours : ces entrepreneurs de battage étaient tous concurrents , et si un pouvait il piquait le client à l'autre , mais tout ce passait à la rigolade au bar , jamais d'animosité mechante entre eux
gg 4369

Bonjour à tous
GG oui il y avait quand même de la vrai concurrence et quand il y avait un paysan qui tenait à ton entreprise il t'aidait pour que ses voisins te fasse moissonner. J'ai un souvenir dans un village de Lozère Le Chayla pas loin de la Haute Loire, on ne devait moissonner qu'un gars pas beaucoup de surface il y avait peut être 2 ou 3 heures de machine et que des petites parcelles mais c'était notre pieds à terre on dormait chez lui. Quand on est arrivé au village il y avait déjà une équipe de Tarnais avec une Massey Fergusson mais ils étaient en panne c'était fin septembre, le paysan nous a dit d'aller moissonner chez un voisin, on y est resté la semaine que du beau temps on a moissonné tout le monde, les gars avaient peur que le temps ne dure pas, je te dis pas le patron comme il était content il nous disait "vous avez plumé les tarnais" mais nous avec les autres chauffeurs quand on se retrouvait au bistrot il n'y avait pas de concurrence c'était chacun sa tournée et à la fin c'était celui qui tenait le mieux qui ramenait les autres à la pension. C'était comme ça les vacances le lundi suivant je rentrais à l'école, et je ne regrette rien ce n'était que du bon temps.
Alain

Bravo les amis pour vos souvenirs !

Bonjour Bonjour aab .Je nai jamais moissonné au Chayla d'Ance (48) mais je connais bien C'était Huguette qui tenait le bistrot Si ça se trouve c'était toi (Aveyronnais ) qui moissonnai dans ce coin avec des FAHR ? Et quand le mauvais temps se levait dans ce coin de Lozère à 1200 metres d'altitude , il n'était pas rare de terminer les moissons pour Toussaint !!!
a + gg 4369

Bonsoir,

Grand changement entre le battage à la ferme (que j'ai connu au village)! et la moisson aux champs!
Dans les années 70?
JJR24

Ici, la consommation d'alcool était phénoménale... Heureusement, que du rouge produit sur place ! Très peu dosé en degrés, peut-être 5 ou 6 max...

Bu dans les caves (et après fallait en remonter par un échelle de meunier bien raide) ou alors direct autour de la machine en plein soleil ! Le chauffeur avalait au goulot en conduisant, une main sur la bouteille et l'autre sur le volant...

La capacité à réparer ces vieilles machines par les entrepreneurs et les chauffeurs était impressionnante : Perso, je ne me rappelle pas avoir vu un mécano professionnel venir sur le terrain ! Vernière allait téléphoner pour savoir si les pièces étaient en stock (fallait aller à la cabine téléphonique chez un tel, qu'il soit là...) Et ensuite il prenait sa 4 L fourgonnette et partait chercher ce qu'il fallait...

Le matin, il arrivait avec les bidons de gazole à l'arrière, et c'était le sacro-saint graissage ! Nous, les gamins, on passait notre temps à tenter de monter sur la machine, quand les gars ne regardaient pas...

Juste se mettre 10 secondes au volant, et on était content ! Puis se faire jeter vite fait par le patron qui avait toujours peur qu'on se fasse mal...

JJR24 a écrit:Bonsoir,

Grand changement entre le battage à la ferme (que j'ai connu au village)! et la moisson aux champs!
Dans les années 70?
JJR24

Ah oui encore une autre période, mais là je l'ai vécu en temps que spectateur, et ravitailleur, avant de dépiquer on disait comme ça, il fallait faire les passages autour du champ et après c'était la moissonneuse lieuse tirée par 3 juments, alors ravitailleur parce que ma maman nous envoyais porter le dîner au champs avec mes frères, pas question que les hommes rentrent à la maison à midi mais quand tu es gamin tu trouves que le champ est à perpète, ensuite le gerbier et enfin le battage pour nous c'était la fête quand on nous envoyait pas garder les brebis ou les vaches, on passait la journée à regarder ces machines et tout ce monde avec chacun un poste bien précis. Aussi quand les gens parlaient de la valeur d'une ferme ce n'était pas en hectare mais souvent au nombre de gerbiers dans la cour, ou le nombre de jours qu'ils gardaient la batteuse. Je me demande si les jeunes de maintenant verrons autant de changements que ceux que nous avons vu vaste débat???
Alain