B.C.S. : les Motofaucheuses italiennes

Bonsoir !

Notre ami italien Tonino m'a fait parvenir ces photos en me précisant qu'il s'agissait
du plus gros fabricant  de ce type de machines dans son pays.
Je sais aussi que ,depuis quelques années, BCS est associé à FERRARI (fabricant de tracteurs)

place aux photos:














a+
JP

Bonsoir,

Je ne sais s'il l'est encore, mais, dans les années 70, BCS était effectivement très réputé pour ses motofaucheuses qui étaient importées à l'époque par Nauder-Troméca à Hazebrouck.
En revanche, un modèle de ses motoculteurs rencontrait de sérieux problèmes d'allongement de pont et de cisaillement de vis, si bien que même embrayé l'engin n'avançait plus, au grand étonnement du conducteur.
Bon, on a réparé la gamme, mais ça a tout de même jeté un froid sur la notoriété de la marque ! Heureusement pour elle que le Japon ne s'intéressait pas aux motofaucheuses...

Pierre1942

Bonjour
Une vidéo sympa avec 23 machines !!!


a+
JP

Et le complément indispensable de cette motofaucheuse ?......le voici !!!



a+
JP

Bonsoir J.P.

Il y avait un très gros revendeur de ces machines à Lalevade d'Ardèche. Un client qui aimait parler du "matos" et (chose plutôt rare) qui préférait inviter le fournisseur au resto plutôt que de se faire inviter, ce qui était logiquement la règle.
C'était aussi un des très rares endroits où les commerciaux mangeaient à la même table, ce qui était pratiqué aussi en Lozère, région où la clientèle remerciait le représentant pour son passage, comme si un roi mage était venu lui apporter la bonne nouvelle.
Il faut dire que c'était l'époque où Cévennes et Massif Central n'avaient pas d'autoroute, et qu'aller à Mende ou à Montluçon en hiver était pire qu'une expédition polaire !!!
Bon ! On ne va pas se mettre à pleurer, c'était quand même le bon temps, même si je venais d'Aix-en-Provence...

Bonjour
Bien sûr ça a changé mais il y a toujours ce côté "merci d'être venu jusqu'à nous" que j'ai connu il y a encore 4 ou 5 ans en arrière en Lozère. Il faut dire que le potentiel de mes clients lozérien était infime par rapport au 34 et les conditions climatiques l'hiver parfois compliquées (mais moi je suis né à plus de 1000 m d'altitude alors....!)
Ce que j'appréciais, c'est que j'étais seul à y aller ! alors faire 90% d'un faible potentiel ou 10% d'un fort potentiel....je me régalais plus en Lozère (mais mon patron , lui, estimait que je perdais mon temps...et que je devais axer mes démarches sur les zones à fort potentiel....quitte à devoir baisser son pantalon.
Moi qui ai toujours privilégié la fidélité dans les relations fournisseur-clients, je me rends compte que je n'étais pas fait pour le monde actuel du business.
Merci Pierre d'avoir réveillé en moi des souvenirs !
a+
JP

Bonjour J.P.,
Ce fut l'inverse pour moi puisque mon directeur avait argué que c'était le département où il y avait le plus de résidences secondaires, ce à quoi j'ai répondu que les parisiens n'allaient pas en vacances pour faire leur jardin. J'y ai tout de même envoyé mon assistant en prospection, puis nous y sommes retournés pour en revenir avec quatre nouveaux "petits" points de vente. C'était l'hiver, et traverser la Margeride à 1300 m d'altitude et par 40 cm de neige, ça ne peut que laisser des souvenirs mais aussi de l'admiration pour ces gens d'une autre trempe et, comme je l'ai dit lors de ma première visite en Corse "qui ne cassent pas leur mairie ni leur préfecture" !
Quant aux "petits clients", heureusement que je l'ai ai eus pour faire 448 % de progression la première année de mon arrivée dans le Sud, les gros étant déjà pris par la concurrence ou dormaient sur leurs acquis. Bien sûr que j'en ai eu des gros, et souvent créés avec ma participation, mais un arbre n'est pas fait que de branches maîtresses...
Je partage tes souvenirs mais aussi tes valeurs : l'intérêt d'une entreprise passe par celui de ses clients (aujourd'hui, on est complètement à l'opposé dans tous les domaines). Sinon, je serais resté à Norauto où son créateur m'a reproché de manquer de psychologie (sic). Je lui ai rétorqué que si avoir de la psychologie c'était tout accepter sans réagir, faire des heures non payées et assurer la rentabilité de l'argent des actionnaires, eh bien oui je préférais manquer de psychologie.
Voilà pourquoi le petit revendeur de St-Alban-sur-Limagnole avait pour moi autant d'importance que le gros distributeur d'Avignon ou de Montpellier.
A +
Pierre

Toc toc !!! C'est bien ici que l'on parle de B.C.S. ?
J'ai une livraison de photos prises le 28 août 2016 à la Fête de la Moisson de Lans-en-Vercors (38).








A +
PO

Bonjour
MERCI Pierre pour ces photos !
ah ces BCS, toujours les mêmes qu'elles aient été vendues dans les années 70 ou aujourd'hui !
aujourd'hui j'aurais moins de mal à lever la barre de coupe ....

a+
JP

Bonjour JP,
Je m'aperçois que mes photos sont plutôt musclées (un peu comme toi...).

Bonsoir
la différence entre les deux époques, ce n'est pas un supplément de muscles....c'est qu'aujourd'hui je dois peser le double...donc un bon contrepoids pour lever la barre.
Ce qui n'est pas de trop parce que le moteur est très proche de l'axe des roues et pas assez en arrière pour servir de contrepoids.
A+
JP

Re...
Avec un pic de parasol enfoncé de chaque côté du mancheron pour l'allonger, ça ferait pas l'affaire ?
On ne va tout de même pas se laisser em...bourbé par du matos spaghetti !  

en réalité, si le terrain est sans bosses ni trous, on ne soulève pas souvent la barre !
ces machines-là ne "bourrent" pas trop !
a+
JP

mais aussi que plus on s'éloigne de la barre et moins on voit comment elle travaille. Finalement, je me contente de ma barre... à mine.

PO

Bonjour Merci Pierre 1942 pour ces magnifiques photos surtout celles des BCS équipées de faucheuses lieuses Heureusement que nos amis Italiens fabriquent encore ce genre de machines pour l'entretien et la culture des petites surfaces de montagnes ,chose que nous ne faisons plus en France ,ces petites surfaces restent à l'abandon puis deviennent des friches . Chez eux ils doivent mieux entretenir et préserver ces petites surfaces puisqu'il y a encore des fabricants de machines adaptées qui existent ???

Bonjour gg4369,
Bien que ce soit pour moi de l'histoire très ancienne, je pensais justement (et tu viens de me le confirmer) que c'était du matériel spécifique aux régions très "décousues" telles que les Cévennes ou les Alpes de basse altitude.
Effectivement, l'Italie est majoritairement montagneuse, d'où cette fabrication adaptée à ses besoins mais qui paraît étrange aux yeux d'un Normand ou d'un Berrichon. Car c'est bien la fonction qui crée l'organe et non le contraire.

A +
PO

:coucou Bonjour Dans nos regions (Auvegne ) au début des motofaucheuses ces machines servaient à faucher aussi bien les prés plats que les pentus ,dans mon coin les parcelles de 4/5 hectares etaient fauchées avec la motofaucheuse .Celle ci servait aussi à tracter des petites remorques pour divers transports mais aussi la remorque bétaillère pour emmener le veau au marché!!! parfois tirer la petite charrue à traction animale ou buttoir à pomme de terre je me souviens avoir vu un gars tirer une petite rateleuse . L'hiver la notre étaitt équipée d'une étrave à neige et mon père dégageait 1,5 km pour aller à l'école tous les matins et parfois plusieurs fois dans la journée quand ça burlait et à l'époque il n'etait pas rare d'avoir plus de 50 cm de neige de fin novembre à début mars !!! Certaines etaient équipées depoulie pour faire tourner la scie à buches et concasseuret autres ....Pourtant dans le coin ces motofaucheuses n'etaient pas grosses beaucoup de MF 5 Motostandard -des Aebi AM 52-des Record (Kuhn) - une Laverda -une petite Agria Ces machines dont certaines existent encore ont bien souffert et malgres l'arrivée des tracteurs elles ont continuées à faucher ,puis ont eté délaissées quelques temps pour reprendre du service maintenant pour l'entretien des abords de résidences secondaires bien souvent Il serait intrressant de pouvoir remotoriser les MF 5 des MF 5 avec un moteur moderne et moins capricieux que celui d'origine Enfin ne battons pas ces machines elles ont fait plus que leur job
a+ gg

Bonsoir gg,

Elles ont surtout été conçues et fabriquées à l'époque où le plastique n'avait pas encore (ou alors très peu) remplacé le métal...

A+
PO :

bonsoir tout le monde ...
pour ma part je n'ai pas connu ce genre de faucheuse remarquable ( dans le gatinais )mais j'ai apprécié les récits d'époque que j'ai pourtant vecue ... donc merci pour cette part d'histoire de 50 ans environ
je glisse une petite photo qui montre le système de la direction ... génial ...

Re...

C'est toujours un plaisir de tomber sur une réalisation astucieuse comme celle-ci.
Merci.  

PO

Bonjour

ce qui me plaît c'est que pas grand chose a changé de puis des années sur cette machine !!!




a+
JP

Un peu d'histoire :

BCS a été fondée en 1943 par une intuition simple de son fondateur Luigi Castoldi , et en quelques années est devenue une entreprise solide et bien structurée,l'une des plus prestigieuses entreprises italiennes dans le domaine de la mécanisation agricole d'après-guerre.

Sa première activité tourne autour d'un petit atelier à Abbiategrasso , une ville active dans la vallée du Tessin, juste à la sortie de Milan... le jeune ingénieur a sous les yeux les jours sans fin des paysans forcés de cultiver les champs fertiles de ces plaines par des moyens archaïques. D'où l'idée de concevoir et de construire une faucheuse automotrice équipée d'un moteur à combustion de faible puissance soutenu par un châssis autoportant où logent le système de transmission et de coupe: c'est ainsi que le MF 243, qui représente une révolution authentique dans le paysage agricole de l'époque à la fois pour son énorme capacité de production et pour l'amélioration concrète de la vie des agriculteurs qui ne sont plus obligés de se fatiguer pendant de longues journées de fauchage manuel.












Le succès de la motofaucheuse BCS a été surprenant et a convaincu l'ingénieur Luigi Castoldi de développer une gamme complète de machines agricoles conçues pour réduire le travail manuel au profit de solutions mécaniques efficaces et performantes.



Les motofaucheuses ont ensuite été équipées de lieurs pour la coupe et la récolte des céréales en gerbes et, à la fin des années 60





BCS entre dans le domaine de l'entretien vert avec la construction des premières motoculteurs multifonctions «légères» et de petite taille. un marché dans lequel, jusque-là, il n'y avait que des machines chères et encombrantes.

Pour info ces moissonneuses lieuses ne sont plus vendues en Europe mais en Inde

https://vieilles-soupapes.1fr1.net/t48026-b-c-s-des-moissonneuses-lieuses-made-in-india?highlight=lieuses

Belles machines !!! très aérées ,le démonstrateur toujours aussi bien sapé !!!!

Bonsoir,

à Vous!
Je viens de comprendre comment ça se dirige!
Je verrais bien ma Bollée transformée en  moissonneuses-lieuses!     (pour mon verger);
JJR24