J'ai cherché !

Bonjour,

En espérant que ce sujet ne vous embêtera pas trop, je vais vous narrer ( ça fait vachement pro hein!) une recherche de personne que je fait depuis 14 ou 15 ans.

A la fin de la 2ème guerre mondiale, mes grands parents paternel se sont vus confier, par les autorités, un prisonnier de guerre Allemand.  J'en ais beaucoup entendu parler durant mon enfance, il avait l'âge de" mon père, soit 17/18 ans, et est rester jusqu'à sa libération fin 1950 à la ferme.
Mon père, mon oncle et mes grands parents entretenaient de très bonnes relations avec  Willy, son prénom. Mon père, appelé sous les drapeaux en 1948 en Allemagne, rendit visite au parents de Willy et fut très bien accueillis.
Willy fut vite considérer comme un membre de la famille et j'ai entendu beaucoup d'anecdotes, par mon père et mon oncle, de leurs virées nocturnes avec Willy.

Tout les ans, ma grand-mère devenue veuve en 1962, recevait une carte de Willy, en Français et lui répondait, jusqu'en 1970 ou celles-ci ont cesser.
J'ai tenu certaines de ces cartes postales dans mes mains mais, à 8 ou 9 ans, j'ignorais que par la suite, je rechercherai ce Willy.

Je passais, tout les ans de 7 à 14 ans, un mois de vacance chez ma grand-mère et comme un camping était dans les environs mais pas évident d'accès, elle m'interdisait de renseigner les touristes Allemands ( qu'elle appeler les boches) , pour le jour même être très contente de recevoir des nouvelles de Willy ?!  
La guerre et ses souvenirs était encore très proche, la poche de Royan fut terrible et ma grand-mère, qui était une maitresse femme, en voulait beaucoup au Allemands jusqu'à sa mort en 1995.

La vie étant ce quelle est, le boulot, la famille, la maison fait que je n'ai jamais pris le temps de questionner ma grand-mère, mon père, mon oncle, tous décédés maintenant et le peu d'informations que j'ai réunis sont justes anecdotiques.
Par exemple, en 1949, lors du mariage de mon oncle avec ce qui allait devenir ma tante, Willy a refuser d'y participer, pour un prétexte quelconque, et finit par avouer à ma grand-mère qu'il venait de recevoir un courrier lui apprenant le décès de sa maman et ne voulait pas gâcher la fête.

Avec l'arrivé d'internet chez moi, en 2007 je me suis dit qu'il me serait facile de retrouver trace de ce Willy mais c'était sans compter sur la lourdeur administrative Française.
La gendarmerie n'a plus d'archives sur l'attribution des prisonniers Allemand, et pas envie de s'emmerder avec ça,

Les Allemands eux ont conservaient beaucoup d'archives mais, de Willy, je n'ai que le prénom et j'ignore ou sont passés les cartes que ma grand-mère recevait, suite au partage des biens.

Nos anciens sont des archives très précieuses et je regrette de n'avoir "consulter" celles-ci lorsque c'était encore possible.  
Méditez bien ceci.

Bonjour Didier,

Merci de partager ton Histoire intime familiale avec nous. C'est une Belle Histoire, fantastique et émouvante.
Idée peut être saugrenue, mais pourquoi pas ? n'y aurait t'il pas la possibilité de se renseigner auprès des organismes, associations, voir Ministère ? des anciens combattants?

Salut .

As tu une région , une ville , un village , un nom ?

Salut Raymond,

Oui j'ai tout mais la Gendarmerie du coin a tout balancer dans les années 75 et les archives départementales n'ont rien.

Re,

C'est bizarre, car lorsque j'ai commencé à rechercher le "passé" de "BERNARD-MOTEURS" pour l'armée, leurs Archives sont détruites dans les années 1975...

Alors que nous traversons une période de "scannerisation", réduction d'images...

Dommage que l'oubli prédomine le souvenir.

Re²,

Ton Aventure , ou Histoire Familiale, mérite d'être connue. Raconte en détails avec le maximum d'indications, photos, témoignages, souvenirs.... auprès de réseaux sociaux (par exemple, facebook...), et cela fera tâche d'huile.
C'est une idée...

Parfois les administrations détruisent des archives par manque de place ou parce qu'ils n'en connaissent pas la valeur historique locale.
Parfois les archives départementales les refusent car elles aussi n'ont plus de place...

Des fois c'est de la négligence :
"à quoi peuvent bien servir ces vieilleries que personne ne vient plus consulter ?"
Des fois se sont des ordres venus "d'en haut" :
Puisqu'on scanerise, pourquoi garder la version papier ?

Personnellement, je ne suis pas convaincu que dans un siècle ou deux on pourra encore lire les documents informatique d'il y a vingt ou trente ans (changement de logiciel entre autre)
Mais les ordres viennent dans haut et comme dans le même temps on réduit drastiquement ces personnels...

Did17 a écrit:Salut Raymond,

Oui j'ai tout mais la Gendarmerie du coin a tout balancer dans les années 75 et les archives départementales n'ont rien.

Salut .

Mais Willy était allemand , non ?

Oui Raymond, c'était un des prisonniers de la célèbre poche de Royan.
A l'époque, après le 8 Mai 1945, c'était la Gendarmerie qui contrôlait les prisonniers de guerre, mais ils ne faisaient pas de zèle, d'après ce que j'ai entendu, surtout avec des "gamins" d'à peine 18 ans.  

Pour mes recherches, j'ai beaucoup plus de chances coté Allemand mais, c'est le coté Français qui a du mal a retrouver .

Il y eu beaucoup de prisonniers à Royan, mes grand-parents étants à St-Sulpice, à 5km de là:

http://museedelaresistanceenligne.org/media4105-La-poche-de-Royan

Olivier, tu sait, ma grand mère et mes parents restaient très discrets sur cette période mais je raconterais volontiers le peu que j'ai su de cette période.

Re .

Si t'as un nom allemand , éventuellement le lieu de naissance ou la dernière adresse , y'a peut être moyen de chercher du côté allemand .

Bonsoir
Ton histoire me rappel que chez mes grand parent paternel dans l Isère un prisonnier avait aussi sejournee chez eux , j en ai entendu parler Fritz et il me semble de Cologne . Mais Voila tous le monde ayant disparue les recherche vont être dur faut que fouille chez ma grand mère
Bonne chance pour la suite

Bonjour,
Il a du y avoir un recensement en 1946 qui doit se trouver aux Archives départementales du département de la ferme de tes GP, peut -être y est il mentionné. Aussi la mairie n'aurait- elle pas eu une liste des PG affectés à cette commune? ou des organismes comme la Croix Rouge pour le suivi sanitaire?
Willy correspond peut-être à Wilfried? La meilleure source serait de retrouver une correspondance de ta GM auprès de ses héritiers…pour avoir au moins son nom.
Après ça m'étonnerait qu'il n'y ait pas de d'associations allemandes qui retracent les PG en France.
Bon courage

Bonjour,

C'est un beau projet que tu entreprends ! Mais effectivement c'est loin d'être simple : quand nos anciens disparaissent, c'est toute une part d'histoire locale qui disparait...
Willy pourrait venir de Wilfried, ou être le diminutif de Willibald aussi.

Les archives qui disparaissent c'est vraiment problématique : pour les généalogistes notamment, ces documents anciens sont une mine d'infos !
Peut-être que les archives allemandes aurait une liste des prisonniers de guerre et de leur affection ? Mais pas sûr du tout...

Bon courage en tout cas !

A+,
Jo

Willy , en principe est le diminutif de William ( = Guillaume) en Allemand c'est Wilhem

Bonjour et merci les amis,

J'ai effectivement consulter des heures les archives départementales sans résultat et la Mairie n'a plus rien non plus puisque transmis aux archives départementales en son temps.

Pour ce qui est des "archives" de mes grands-parents, c'est très compliqué car c'est mon oncle et son épouse qui ont hériter de la maison, ont fait un grand vide pour la revendre aussitôt.

Hors, et c'est là ou cela devient cocasse, il se trouve que mon oncle avait choisis pour fiancée, la fille d'un milicien travaillant pour les Allemands.
En petit comités, ma grand-mère racontait souvent que lors d'un barrage Allemand, un des miliciens lui demandant ses papiers n'était autre que son futur compère. Ma grand-mère et son fort caractère lui dit:
"Tu m'reconnais pas grand sot"

Il parait que l'ambiance était sympa au mariage !

Pour ce qui est du côté Allemand, je sais de part leur rigueur, qu'ils gardent des archives très importantes et de ce fait, sans nom ou date de naissance, ce sont des milliers de profils probable.
Mais, je ne me décourage pas pour autant.

Bonjour à toutes et à tous !

Une très belle histoire vraie.

En France si l'on veut rechercher quelqu'un à tout prix beaucoup passe par les réseaux socio.

Un équivalent germanique comme Facebook s'il est aussi utilisé que par chez nous ... Ou copain d'avant ...

Ca vaut peut-être le coup d'essayer.

A bientôt !

Jean-Noël

OB44 a écrit:Re²,

Ton Aventure , ou Histoire Familiale, mérite d'être connue. Raconte en détails avec le maximum d'indications, photos, témoignages, souvenirs.... auprès de réseaux sociaux (par exemple, facebook...), et cela fera tâche d'huile.
C'est une idée...

C'était ce que je disais...

Jean-No a écrit: Un équivalent germanique comme Facebook s'il est aussi utilisé que par chez nous ..

Salut .

Facebook est mondial , donc aussi en Germany . Si je suis ce sujet d'un peu plus près , c'est parce que , non seulement je parle le Goethe , mais j'ai aussi quelques contacts là bas , via FB et quelques Forums .
Si j'avais un nom de famille , une région ou une ville , je pourrais lancer un appel de l'autre côté du Rhin .

Bonjour,

Le problème est que je n'ai qu'un prénom, rien de plus si ce n'est la zone de combat ou il a été fait prisonnier et le village de la ferme de mes grands-parents. Tout ceci est très maigre mais, bien que n'étant pas adepte des réseaux sociaux tels Facebook, si Raymond le permet, je lui enverrai un Mp.

Olivier, je n'ai que peu d'anecdotes car dans la famille paternel, alors que j'étais petit, j'entendais parler de Willy mais à 7 ou 8 ans, je pensais qu'il s'agissait d'un membre de la famille !
Et puis en devenant adolescent, je me suis intéressé à la 2ème guerre mondiale mais, il ne fallait jamais aborder le sujet devant mon oncle et ma tante ( explications plus haut ).

Ma grand-mère en voulait beaucoup à mon oncle d'avoir épouser une fille de collabo et un autre évènement a aggraver la chose.

Alors qu'une fin d'après midi du printemps 1945 mon oncle, mon père et leur chienne devait ramener les vaches de la pâture, à travers un champ de mines Allemandes délimité par des piquets.
Les alliés approchaient et la 2ème DB également, sur cette axe que des blindés pouvaient facilement franchir pour entrer dans Royan. Les Allemands avaient donc sécurisé cette accès.
Mon oncle a lâcher la corde tenant la chienne et celle-ci a franchie la zone minée déclenchant les mines et affolant les vaches qui, elles mêmes ont franchis ce champ.  
De ce que m'a raconter mon père, lui et mon oncle se sont coucher par terre et aucun d'eux ne fut blessés.
Une fois le cordon de mines explosé, mon père et mon oncle se retrouvèrent devant les soldats Allemands qui, au vu de la scène, comprirent ce qui s'était passer et rigolaient !
Mon père m'a parler d'un carnage, la chienne, éventrée et sans doute morte mais les vaches, a moitiés mutilées et agonisantes n'eurent pas la chance d'êtres abattues.
Mon père m'a dit qu'elles ont agonisées ainsi toute la nuit, la ferme étant à 1km de là, et ce ne fut qu'au matin, après que les Allemands ont requis le boucher du village, qu'elles furent achevaient et sans doute traitées.

Vers mes 15 ans, j'ai questionner ma grand-mère sur cet épisode et elle m'a dit avoir passer la pire nuit de sa vie avec les larmes aux yeux, entendant ses vaches hurlaient .
Elle n'a pas connue comme aujourd'hui les vaches avec des étiquettes agrafées aux oreilles, elles avaient toutes un prénom.
Elle n'a jamais été dédommager pour l'anecdote.

HS: En 1972, ma grand-mère décida de se séparer de 2 vaches qu'elle avait et que j'avais connu depuis tout petit. Je ne me rappelle plus leurs prénoms mais ma mère, de la ville, ne voulait pas que je traine dans l'écurie de peur qu'elles me blesse!
Mais ma grand-mère m'amenait pour la traite et lorsque l'une d'elle lui lancer un coup de queue, ma grand-mère disait: ta finis "Bourrique" va !
Ce soir là, lorsque la bétaillère recula et chargea les 2 vaches, ma grand-mère pleurait pour la première fois devant moi.  
Fin du Hs.

Salut .

Clair qu'avec juste un prénom et la nationalité allemande , on ne va pas aller loin . Sans nom de famille ou région d'origine , voire ville ou village , ça risque d'être compliqué . Je ne pense pas que les Allemands aient gardé en archives le lieu où les soldats ont combattu , ont été fait prisonnier .

Salut,

C'est pourquoi mes recherches sont vaines, tu l'a compris !

Mais la poche de Royan était condamnée et un groupe de maquisards faisaient échapper des soldats Allemands pris au piège.
Ces soldats étaient conscients de la chute du reich et acceptaient volontiers de déserter, sous conditions et je n'en dirais pas plus ... et il ne rester que de nouvelles recrues, des gamins !

Ce Willy fut un de ces gamins, sans nul doute !
De ce que je sais, il n'y avait que 2 prisonniers de guerre dans le village.

Un prisonnier allemand , de 18 ans , en date du ?? , du côté de Royan , éventuellement le nom du village , que l'on appelait Willy , pour moi c'est une bonne base pour une demande sur facebook.
Les familles ayant eu ce cas ne vont pas se compter par centaines.

Bonsoir
Avec ces informations tu peux tenter en plus avec l aide de Raymond tu peux avoir des échos

Les archives de guerre allemandes doivent avoir conservé la liste des soldat en garnisons à Royan non ?
partant de la, en les "épluchants" il ne devait pas y avoir beaucoup de Willy de 18 ans...
Après, 18 ans en 1945, ça le fait naitre en 27donc il doit avoir 93 ans aujourd'hui...

Bonjour,
Cela fait des dizaines d'années que des historiens-chercheurs se penchent sur l'histoire des prisonniers de guerre (PG) allemands en France, communément appelée histoire des prisonniers de l'Axe.
Les archives sont très incomplètes, mais, avec un peu de chance, on peut néanmoins découvrir des listes, concernant ces PG, dans les Archives Départementales dans la "Série W". Dans son impressionnant travail de doctorat Fabien Théofilakis a décrit cette histoire dans le détail et il en a même fait un livre. https://www.pantheonsorbonne.fr/recherche/page-perso/page/?tx_oxcspagepersonnel_pi1[page]=publications&tx_oxcspagepersonnel_pi1[uid]=ftheofilak Dans les AD de Savoie (73 et 74), par exemple, les listes sont quasi complètes, ce qui n'est pas le cas partout, loin s'en faut.
Archives départementales de Charente-Maritime (Nouvelle-Aquitaine, France) (fonds d'archives)
Série W.
Préfecture - Cabinet du Préfet.
• Prisonniers de l'Axe : prisonniers employés comme main-d'oeuvre, évasions, camps, divers.
Cote :
15 W 42
Date : 1945-1947
Cela fait une vingtaine d'années qu'avec mon épouse nous faisons des recherches de familles sur les deux rives du Rhin et au-delà. Prochainement un nouveau film documentaire sera diffusé sur Arte et les chaînes publiques de la télévision allemande et autrichienne, réalisé notamment aux archives diplomatiques de La Courneuve. Sur internet on trouve de très nombreux articles concernant notre travail, en allemand, en français et en anglais. Nous savons par conséquent que retrouver un ancien prisonnier de guerre ayant appartenu à un dépôt en France est une tâche souvent compliquée, mais pas impossible.
Cordiales salutations d'Alsace
Jacoby