ZAPOROZHETS tracteur Russe de 1920 à boule chaude

Bonjour

Premier tracteur fabriqué en Russie, en 1922 marque ZAPOROZHETS curieusement conçu par deux ingénieurs allemands, Unger et Rempel,

certains exemplaires ont également été construits à la vapeur mais pas beaucoup plus de cent unités

Bonjour

Le plus amusant, sur cette carte postale, c'est que sur le tampon la mention "premier jour" apparaît aussi en Français





par contre , je n'ai aucune idée de la Marque du tracteur  

Bonjour,

Peut-être le nom d'une ville: TOKM...quelque chose?
JJR24

bonjour,
normalement la langue internationale pour la poste était le Français

roland

roland24 a écrit:bonjour,
normalement la langue internationale pour la poste était le Français

roland

OK ! je ne savais pas !

Bonjour à tous,

D'un article ukrainien (ou russe, suis pas sûr!):


Le premier tracteur soviétique !


En 1922, il n'y avait pas encore de tracteurs en URSS. Jusqu'en 1917, environ 1 500 tracteurs ont été achetés à l'étranger et importés en Russie. La guerre civile a fait des ajustements à leur nombre.
Une cour paysanne ne peut pas acheter de tracteur. Les paysans peuvent organiser une coopérative, verser de l'argent et acheter un tracteur, disons, pour 10 ménages. Leur productivité quotidienne du travail augmentera fortement, mais la productivité annuelle restera la même. Après tout, le paysan ne pourra toujours pas s'éloigner de la terre, par conséquent, l'industrie n'a aucun sens à la coopération agricole: il n'y aura toujours pas d'afflux de travailleurs dans la ville.




La solution idéologiquement inacceptable - rendre la terre aux propriétaires terriens - était inacceptable non seulement pour des raisons idéologiques, mais aussi pour des raisons d'État. Oui, le propriétaire terrien, prenant la terre aux paysans et achetant un tracteur, ne garderait qu'un paysan sur 5, et conduirait le reste à la ville. Et où les mettre ici en ville ? Après tout, les travailleurs doivent entrer dans les entreprises en quantité strictement nécessaire - dans la quantité requise par les entreprises déjà construites. Et ils tomberont du propriétaire terrien, parce que le propriétaire terrien ne se soucie pas de savoir si des usines ont été construites dans les villes ou non.
Nous avons différents Govorukhins qui bêlent, que, disent-ils, s'il n'y avait pas de révolution, alors la Russie serait riche et heureuse. Sûrement pas! Même s'il n'y avait pas eu de Première Guerre mondiale, en 1925, il y aurait eu une telle émeute en Russie que la guerre civile aurait semblé être un jeu d'enfant pour tout le monde. Après tout, Henry Ford déjà en 1922 a commencé à produire ses tracteurs Fordson à un rythme de plus d'un million d'unités par an et à un prix si bas que non seulement les propriétaires fonciers, mais aussi les koulaks de la classe moyenne les achèteraient en Russie. Une telle masse de chômeurs affamés se précipiterait des campagnes vers les villes de Russie qu'elle aurait démoli à la fois le pouvoir tsariste et les propriétaires terriens et capitalistes encore plus purement que les bolcheviks. Après tout, le tsar a travaillé sans plan, il n'a pas développé l'économie russe de manière significative, pour lui le cours du progrès scientifique et technologique serait absolument inattendu.




Et voyez avec quelle intelligence les bolcheviks ont agi ! Ils ont d'abord développé l'industrie dans les villes, c'est-à-dire créé des emplois, et ce n'est qu'alors qu'il a commencé à augmenter la productivité du travail dans l'agriculture, en remplissant les emplois de la ville avec des paysans libérés.
Mais en 1922, il n'y avait pas encore de tracteurs en URSS. Jusqu'en 1917, environ 1 500 tracteurs ont été achetés à l'étranger et importés en Russie. la guerre civile a fait des ajustements à leur nombre.
Au cours de cette mémorable 1922, la direction du parti de la province de Zaporozhye a contacté la direction de l'usine de Krasny Progress, la plus grande entreprise industrielle du district de Kichkassk à Zaporozhye, et s'est fixé une tâche : le pays a besoin de tracteurs. De nombreux. Il est nécessaire de mettre en place la production dans les plus brefs délais.





Et maintenant, nous devons faire une réserve : l'ancienne intelligentsia technique pré-révolutionnaire dans la gestion de l'usine a disparu. Elle n'est pas du tout restée à l'usine. Les révolutions et les guerres civiles ne passent pas en vain... Certains des "anciens" se sont retrouvés dans la cave d'exécution, quelqu'un a émigré loin du péché, quelqu'un a été emmené à l'autre bout du pays par le tourbillon sanglant d'un civil.. En général, pas un seul ingénieur de l'ancien régime.
Cependant, les tracteurs sont nécessaires! Allez travailler ! Rapportez les résultats chaque semaine!
Les travailleurs acharnés se sont grattés la tête. Et ils ont demandé prudemment : qu'est-ce que c'est, un tracteur ? A quoi ressemble-t-il et à quoi est-il destiné ?
Eh bien, oui ... Les tracteurs de la Russie tsariste n'étaient pas produits en quantités suffisantes pour être connus de tous et de tous - des prototypes uniques. Il y avait suffisamment de chevaux... Et seules quelques unités ont été achetées à l'étranger - aucune de ces unités n'a atteint Kichkass.
L'usine (il n'y a pas si longtemps appelée « l'usine du sud de la société A. Kopp ») après la dévastation de la guerre respirait à peine, grâce à la NEP - et jusqu'à présent, elle n'a rien produit de plus compliqué que des boîtiers pour lampes à pétrole et lits pour machines à coudre. Et puis le tracteur immédiatement ... Les
dirigeants du parti dans la construction de tracteurs étaient plus avisés - ils ont, au moins, vu le tracteur. Une fois que. Brièvement. Dans les actualités. Ils ont expliqué comment ils pouvaient, avec des mots et des gestes.
De toute évidence, les travailleurs acharnés hochèrent la tête. Faisons le.
Projet, dessins, calculs ? Oh, laisse tomber... Nous, comme le disait Leskovsky Levsha, n'avons pas besoin de
petits télescopes , nous avons un œil sur nous... Les responsables techniques de l'usine de Kichkassk, les ingénieurs G. Rempel et A. Unger, avec le support du Zaporozhye Gubmetall, a commencé à construire le premier tracteur original. Il a été construit sans aucun dessin, d'après des croquis esquissés au crayon, à partir de matériaux aléatoires, ou même de pièces d'autres machines qui étaient à portée de main.
Et ils l'ont fait ! Sans dessins et petites portées !
Deux semaines avant la date fixée, il y avait un tracteur dans la cour de l'usine, qui a reçu le fier nom de "Zaporozhets". Un prototype est un concept, comme on dit aujourd'hui.
Le concept semblait le plus fantastique. Et ce n'était pas moins fantastiquement arrangé... Même s'il n'avait rien à voir avec le steam-punk : le moteur n'était toujours pas un moteur à vapeur, mais un moteur à combustion interne. Mais la machine miracle ne rentrait pas non plus dans le diesel-punk, le camarade n'a rien dit sur l'idée originale de Rudolf Diesel aux gauchers de Zaporozhye. Sinon, ils l'auraient fait...
Comme vous le savez, les moteurs à combustion interne se divisent en deux classes : à carburateur et diesel. Le cœur en acier de "Zaporozhets" n'appartenait à aucune des deux catégories. Comment? C'est comme ça. Savoir-faire. Développement unique. Le prototype était un moteur Triumph monocylindre cassé qui avait rouillé dans le chantier de l'usine pendant dix ans et avait perdu de nombreuses pièces. Les habitants de Kichkass n'ont pas réinventé ce qui était perdu à nouveau, simplifiant la conception à la limite.





Pas un moteur diesel - là-bas, le mélange air-carburant s'enflamme, de la compression, ici l'allumage externe a eu lieu (de quelle manière est une histoire distincte). Mais pas un carburateur non plus - le carburateur, en tant que tel, était complètement absent. Et il n'y avait pas de pompe à carburant - le carburant provenait par gravité d'un réservoir placé en hauteur et était mélangé à de l'air directement dans le cylindre.
Quel type de carburant ? Mais essayez de deviner.
Kérosène? Passé...
Le gasoil, dans le langage courant le gasoil ? Et qu'est-ce que c'est, demanderaient les gauchers qui n'ont jamais entendu parler de Rudolph Diesel.
Essence? Pas ça, mais déjà plus chaud...
Qui a dit : Ai-92 ? Diable!
"Zaporozhets" a travaillé sur le pétrole. Brut. Pas de fissuration, pas de nettoyage - tout ce qui s'écoule du puits va dans le réservoir. Pas cher et joyeux.
Parlez-nous de la conception de la cabine? Je ne le ferai pas. Il n'y avait pas de poste de pilotage. La cabine, dans l'ensemble, est exagérée, personne n'a encore fondu à cause de la pluie. Un siège métallique rigide à l'air libre, porté loin en arrière, le conducteur du tracteur s'y assit comme un oiseau sur un perchoir - rien, on peut travailler. Pas une seule pédale - pas d'accélérateur, pas d'embrayage, pas de frein - un volant, et c'est tout.
Cependant, riveter un monstre de la mécanique sans rien comprendre aux disciplines techniques n'est qu'un début. Mais essayez de faire fonctionner votre idée - aller, nager, voler.





Donc, ça a marché ! IL a conduit assez gaiement - et a conduit, conduit, conduit et conduit ... Parce qu'il ne pouvait pas s'arrêter. Il n'y a aucune allusion à une boîte de vitesses ou à un embrayage - l'arbre du moteur est étroitement lié aux roues, ou plutôt à une roue arrière motrice, le Zaporozhets était à trois roues. Si vous voulez vous arrêter, fermez le robinet de carburant et coupez le moteur, il n'y a pas d'autres méthodes standard. Mais il sera très difficile de démarrer ... Mais c'est pratique - le ravitaillement en carburant en déplacement et les conducteurs de tracteurs se remplacent en déplacement, car la vitesse est toujours la même - un peu moins de quatre kilomètres à l'heure. Pour cela, le siège est également reculé, à l'extérieur du tracteur, afin que, lors du changement, il ne tombe pas accidentellement sous la roue. Et pas de temps d'arrêt. Un tracteur qui laboure éternellement - d'un champ à l'autre, troisième, quatrième, et puis il est temps de changer la charrue en herse, puis en semoir... Presque une machine à mouvement perpétuel.
Comment démarrer si ça cale d'un coup ? Oui, ce n'est pas facile... Il n'y a pas de démarreur avec batterie, bien sûr ; il n'y a pas du tout d'électricité (les phares sont à base de lampes à pétrole). Mais il ne faudra pas non plus tourner la manivelle tout de suite. Le mélange y a été enflammé par la tête d'allumage qui, avant de démarrer le moteur, a été chauffée pendant 15 à 20 minutes à chaud. Le moment d'allumage a été régulé en fournissant de l'eau au cylindre, le moteur a été refroidi avec de l'eau. En raison de la faible efficacité et des fuites, 1,5 pouds d'huile noire et 5 seaux d'eau ont été consommés pour labourer une dîme.
La boîte de vitesses, enfermée dans un boîtier métallique dense, protégeait les engrenages de la saleté et de la poussière. Au lieu de roulements à billes et de bagues en régule, des bagues en bronze ont été utilisées. En cas d'usure, elles pourront être réalisées dans n'importe quel atelier. La puissance du moteur aux roues était transmise par un embrayage à friction en cuir brut. Le tracteur ne se déplaçait qu'à une seule vitesse - 3,6 km / h. Certes, dans certaines limites, il a néanmoins été modifié par l'impact sur le régulateur pendulaire du changement de nombre de tours.
Fantastique... Un blaster enchaîné par des armuriers féodaux. Planeur, voletant hors des murs de l'atelier des voitures.
Mais il y avait un génie parmi eux - là, à l'usine de Kichkassk... Un génie dont on ne connaîtra jamais le nom...
Car les génies ont - entre autres - deux traits : une intuition incroyable, carrément mystique et non moins une chance mystique...
Dédale et sa fuite... Mythe ou écho d'un événement réel ? Un planeur primitif ou deltaplane aurait bien pu être construit au Moyen Âge, et même plus tôt, dans l'Antiquité, la base matérielle le permettait. Et ils ont construit et sauté des falaises et des clochers, se sont cassé les jambes et se sont écrasés à mort ... Lilienthal a volé avec succès - n'ayant aucune idée de l'aérodynamique et de nombreuses autres disciplines nécessaires au vol. Intuition et chance. Génie ...
Il y avait un génie au "Red Progress", sinon les "Zaporozhets" ne seraient pas sortis du chantier de l'usine. Même d'un endroit n'aurait pas bougé.
Même un paysan illettré pourrait facilement maîtriser le travail sur une machine aussi simple que les "Zaporozhets" et s'en occuper comme un "cheval mécanique". Le rapport d'essai du prototype (été 1922) indiquait : « Un tracteur doté d'un moteur de 12 chevaux, qui consomme environ deux pouds d'huile noire par dîme, enlevait librement une couche de sol vershok de 65 carrés à une profondeur de labour allant jusqu'à quatre vershoks. Le tracteur pouvait labourer 1,5 à 3 dessiatines de terre par jour (selon la profondeur de labour)
Et un nouvel ordre de fête est arrivé : on démarre la série !
C'est aussi un fantasme... Quels étranges dispositifs le fantasme humain n'a pas généré au cours des siècles. Cependant - sur papier, dans les dessins. Au mieux quelques prototypes. Mais des dizaines, des centaines... Cela n'arrive pas. Fantastique.
Mais ils l'ont fait ! Et ils en ont riveté plusieurs centaines en trois ans !
De plus, ils n'ont pas fait faillite, malgré tout le volontarisme de l'aventure ! Les produits étaient régulièrement vendus, la demande dépassait même l'offre - après tout, Krasny Progress est devenu un monopole de toute l'Union. Et les cartels agricoles, et les partenariats pour la culture en commun de la terre, et les communes rurales (il n'y avait pas encore de fermes collectives) voulaient acquérir le matériel miracle. Et même les paysans aisés, c'est-à-dire les koulaks, espéraient naïvement que l'appel de Boukharine « Deviens riche ! fait également référence à eux et ont été inscrits dans la file d'attente pour l'achat du tracteur tant convoité.
"Zaporozhets" a décidé d'améliorer et de fournir à sa production des dessins et des modèles. 10 tracteurs de conception modernisée ont été construits. L'échantillon est arrivé à l'usine de Krasny Progress à Tokmak le 29 septembre 1923. Ici, il était prévu de maîtriser sa production en série. Les Zaporozhets ont parcouru à eux seuls près de 90 verstes du village de Kichkas sans le moindre dommage. En route pour les paysans, le labour de la terre avec un "cheval mécanique" a été démontré à plusieurs reprises...
La compétition entre la première production Zaporozhets et le tracteur à chenilles Holt de l'usine d'Obukhov sur les champs de l'Académie agricole de Petrovsk à l'automne 1923 a eu lieu en faveur du premier-né domestique. En labourant une dîme de terre à une profondeur de quatre sommets, les Zaporozhets ont dépensé en moyenne environ 30 kg de pétrole. Tracteur "Holt" - 36 kg de kérosène. Pour la conception originale du tracteur par rapport aux conditions de l'URSS, avec un bon assemblage, une bonne productivité et un bon effort de traction, l'usine d'État n ° 14 a reçu un diplôme honorifique du 1er degré.
La demande pour le tracteur Zaporozhets était grande. Elle s'est surtout accrue après les essais effectués avec le "Fordson" américain au printemps 1925. Labourer une dîme de la terre "Zaporozhets", qui avait déjà 16 litres. avec., terminé 25 minutes plus tôt. La consommation d'huile était de 17,6 kg. Fordzod a brûlé 36 kg de kérosène. À tous égards, l'animal de compagnie de "Red Progress" avait l'air mieux qu'un collègue étranger. Le programme maximum était censé porter la production de "Zaporozhtsev" à 300 unités par an d'ici 1924-1925. Cependant, le cours des événements ultérieurs ne s'est pas avéré en faveur de "Zaporozhets". La direction de la production de masse a gagné. A cette époque, les horizons du premier plan quinquennal s'étaient déjà éclaircis, le pays était confronté à des tâches ardues et de grandes entreprises étaient nécessaires.




Par exemple, le conducteur de tracteur et mécanicien MI Roskot de la région de Tchernihiv a travaillé sur le tracteur Zaporozhets #107 de 1924 à 1958. Pendant les années de l'occupation nazie, il démonta le tracteur, cacha les composants et les pièces en toute sécurité. Après avoir été libéré. "Zaporozhets" est venu au secours de la terre dévastée.
Je ne pense pas que l'achat de quelqu'un soit déçu. Premièrement, il n'y avait rien à comparer. Deuxièmement, il n'était qu'un peu plus difficile de faire face aux Zaporozhets qu'avec un marteau : un briefing d'une demi-heure avant la vente - et des volants jusqu'à ce qu'il y ait suffisamment d'huile. Enfin, une fiabilité exceptionnelle - en l'absence d'ateliers de service et de magasins de pièces détachées, la qualité est très importante. Et les pannes qui se sont produites pourraient être éliminées par n'importe quel forgeron rural. Les automobilistes d'aujourd'hui, moralement et financièrement épuisés par le service automobile, peuvent bien imaginer ce que c'est que de conduire une voiture, où il n'y a JUSTE RIEN à tomber en panne. Rêver…
Et voilà la situation : le pays prépare la collectivisation et l'industrialisation, le Comité d'État du Plan élabore les plans du premier plan quinquennal. La mécanisation de l'agriculture n'a pas été oubliée comme une priorité. Des négociations sont en cours avec les leaders de l'industrie américaine des tracteurs : avec les sociétés "Ford" et "Caterpillar", des prototypes ont été achetés - des spécialistes techniques (réels, de haut niveau) les étudient attentivement, effectuent des tests sur le terrain, déterminent quelle licence pour la production de quelles machines acheter pour l'usine Krasnoputilovsky à Leningrad ... Tout est détaillé, tout est conforme au plan.
Et voici les nouvelles de la province éloignée, du Mukhosransk meurtri : et nous fabriquons déjà des tracteurs puissants ! Et nous vendons dans tout le pays!
Les spécialistes techniques et les camarades responsables de la Commission des tracteurs du Conseil économique suprême, pour le moins, ont été surpris. Au début, ils n'y ont pas cru, mais la nouvelle s'est confirmée. Ils ont envoyé un messager au « Progrès Rouge » : eh bien, camarades, innovateurs progressistes, qu'avez-vous inventé ici ? Peut-être que, eh bien, eux, les capitalistes-suceurs de sang, peuvent se débrouiller avec nos propres efforts et idées techniques ?
Alors le voici, un tracteur qui roule dans la cour ! Le messager tomba dans une légère stupeur, n'y croyait pas : le trois roues CECI est un tracteur ?! Tracteur. Laboure, sème, moissonne. Vas tu l'acheter? Non, nous aurions un paquet de documentation technique à étudier... Hein ? Quel est le paquet ? Pourquoi en avons-nous besoin? Nous faisons tout selon le premier modèle, les dimensions - les voici, mesurez, notez...
(En fait, la série n'a pas été moulée selon le premier modèle, selon le second. Le premier a été solennellement envoyé comme un cadeau à Ilitch, à Gorki.)
La légère stupeur du messager a fait place à un choc profond...
Croyez-le ou non : après deux ans de production, AUCUNE documentation de conception N'EXISTE ! Il n'y avait même pas un ensemble minimal de plans !
Les archives ont conservé une demande écrite des Krasnoputilovites, qui ne croyaient pas le messager. (Et comment pouvez-vous croire cela ?! Je l'ai lavé en province d'une manière noire, pas autrement...) Envoyez, disent-ils, camarades, des dessins à étudier. Et la fière réponse de "Red Progress": nous n'avons pas besoin de dessins avec de
petites portées, nous avons nos yeux pour tirer ... Le même automne, lors de l'exposition de Moscou, un autre tracteur Zaporozhets, construit à Kichkas, a été présenté à la première exposition agricole All-Persian à Téhéran ...
L'Union soviétique y a volontairement participé, après avoir reçu une invitation du gouvernement local. Déjà à Téhéran, l'ouvrier Kartavtsev, à la demande des visiteurs de l'exposition, a démarré le moteur des Zaporozhets, s'est assis aux manettes de commande et a fait une démonstration du travail du tracteur près du pavillon. Un jour, il a conduit dans le champ. Après le labour, la joie des personnes présentes était indescriptible. Les paysans locaux étaient particulièrement intéressés par le tracteur. Ils l'ont suivi comme des enfants, encerclant étroitement la "machine miracle" avec un anneau vivant.
Ainsi, "Zaporozhets" est devenu la première machine agricole à apparaître dans les champs de Perse. Lui, ainsi que d'autres objets exposés soviétiques, ont reçu des médailles d'or, des certificats d'honneur et des diplômes. L'industrie nationale a reçu de solides commandes. Pour le jeune Pays des Soviets, cela était bien sûr extrêmement important tant du point de vue économique que politique.
Que s'est-il passé ensuite ? Puis - le plan quinquennal, la fin de la NEP et le marché relativement libre : la sortie de "Zaporozhets" a été abrégée par une décision autoritaire volontaire. Il n'y a pas de plans, et il n'y a rien ici...
Ensuite, il y avait des géants des tracteurs nouvellement construits ou reconvertis - l'usine de Stalingrad, Tcheliabinsk, Kharkov ... Il y avait une galaxie de tracteurs domestiques originaux qui surpassaient leurs homologues occidentaux. Et les travailleurs acharnés - "Zaporogues" et soufflés sur leur pétrole brut avant la guerre, et dans certains endroits et après celle-ci - pourquoi casser s'il n'y a rien à casser ? - mais à la fin tout le monde était fondu.
Il reste une légende. Plusieurs centaines de voitures - une goutte dans l'océan sur un immense pays. Peu ont vu le premier tracteur soviétique de leurs propres yeux, peu y ont travaillé. Et des histoires sur un tracteur sans cesse labouré avec des conducteurs de tracteur changeant en mouvement ont été passées de bouche en bouche, acquérant les détails les plus fantastiques ...


Et trois commentaires de lecteurs :

... il roulait et roulait ... Parce qu'il ne pouvait pas s'arrêter. Il n'y a aucune allusion à une boîte de vitesses ou à un embrayage - l'arbre du moteur est étroitement lié aux roues, ou plutôt à une roue arrière motrice ... Ici, l'auteur a un peu menti, car nous lisons plus loin: Puissance du moteur aux roues a été transmis par un embrayage à friction avec doublure en cuir brut. La photo et la figure montrent le levier d'embrayage situé à gauche du volant.

Il y a une sorte de confusion ici. Je ne connais pas grand-chose aux automobiles (question). Autant que je me souvienne, le premier tracteur soviétique était "Fordson-Putilovets". C'est lui (le tracteur) qui déplace quelqu'un dans le film "Born by the Revolution". Le poste montre un modèle d'un mécanisme complètement différent.

Les idées ingénieuses de moteurs à mazout fonctionnant par compression, dont les porteurs étaient de célèbres ingénieurs européens, pénétrèrent dans les provinces russes. Et nous avons toujours été réputés pour nos artisans.
L'auteur n'a pas évoqué le volant d'inertie nécessaire à un tel moteur, grâce auquel s'effectuait le démarrage, après chauffage de la sphère incandescente, l'équilibre du travail et le freinage du tracteur. Un peu plus tôt, en 1921, le premier tracteur allemand Lanz-Bulldog est apparu avec le même principe de fonctionnement. Produit de 1923 à 1926, le Zaporozhets était un digne concurrent.

Bonsoir,

  Bernard!
De bric et de broc! Chapeau ces Russe!
JJR24

MERCI à Bernard pour ses recherches et trouvailles !
je réunis les deux sujets !