Nouvelles collections

Le volume de la charge dépends de la force du porteur et de la densité du matériau transporté !
De toute façon, même si cela te défrise, l'emplacement du dos est sur les lanières en cuir. Dans le sens présenté (qui à mon avis est le bon) c'est haut, mais bon.
En le retournant c'est bas et il ne sert à rien d'avoir ce bâti dans les jambes. Après, je vais retourner à mon "archéologie expérimentale".
Bon soir

Après, pierre1942, as-tu déjàmis sur ton dos une clef de portage ?

En Ardèche, (région pentue des Boutières d'où je suis originaire) on utilise la "besse"
la besse est un hotte servant au transport du fumier (amis pas seulement)....et l'homme était le seul moyen de transport dans les pentes de la ferme de mes grands-parents (pas de route et les chemins n'étaient qu'une suite d'escaliers pour descendre et remonter d'un champ à l'autre)


la besse n'allait pas sans le "coulassou"
Coussin de tissu, garni de paille ou de crin, porté autour du cou sur le dos et les épaules, utilisé lors  du transport de lourdes charges ou pour la besse, hotte servant au transport du fumier.

Un bandeau , en cuir , passe sur le front et  maintient le coulassou en place.


pour vider la besse, on se baissait et on posait le bout du triangle au sol puis on basculait vers l'avant...

Sur cette photo un ami ardéchois s'est amusé à reproduire en miniature  la "besse ardéchoise".

J'ai souvent  entendu mon Papa parler des contraintes  qu'il a connues dans la (très petite) ferme de ses parents qui est distante de quelques  kms seulement de la sienne. Cette ferme était située en pleine pente alors que celle de mes parents est sur un petit plateau (individuel !!!)
Il n'y avait pas d'accès autre qu'à pied ! voici le hameau dont elle faisait partie (on la voit mal parce qu'elle est derrière)



c'est donc mon père et des voisins qui ont, après guerre (44) tracé une route et l'ont créée de leurs mains pour permettre aux autos de venir.
Avant la route, il n'y avait que ce genre d'accès :



Pas de route = pas de voiture mais pas non plus de charrette !!!!
les transports de la ferme se faisaient tous à dos d'homme !!!!

les champs étaient  des bandes de terre de 2 ou 3 mètres de large sur 50 ou 60 mètres de long et soutenus par des murets de pierres sèches .
Malheureusement plus personne ne les travaille ni ne les entretient aujourd'hui.
On en aperçoit quelques-uns ici au-dessus du chemin :



A l'époque (et je l'ai bien connu puisque mon père a continué après le décès de mon grand-père, et ce jusqu'en 1975 environ)
on y cultivait la vigne (qui profitait de l'exposition au Sud, bien abritée du vent du Nord par la montagne) mais on y faisait aussi les pommes de terre ,
des légumes et des fruits (principalement des pêches).
L'accès aux champs n'était qu'une suite d'escaliers comme sur ces photos :





Les champs que ma famille cultivait était en dessous de la maison, il fallait donc descendre le fumier des brebis et des chèvres à dos d'homme et pareillement remonter les récoltes !
Pour cela on avait un outil que nous appelions "besse" qui reposait sur un coussin rempli de paille (appelé "coulassou") lequel était sur les épaules et était retenu par une courroie de cuir qui passait sur le front.
la "besse" était un contenant en osier sur un châssis en bois . Le bas se posait à terre et on faisait basculer vers l'avant pour vider si c'était du fumier ou de la terre
Des photos seront plus parlantes.
Voici mon père en 1969 qui montrait sa "baisse" à des cousins drômois :




il a depuis maintes fois répété sa démonstration ! là en 1989 (chez mes parents où cet outil n'a plus d'utilité)



on voit l'arrière du "coulassou" à l'arrière sur cette photo :




Mon message est un peu long ! merci à ceux qui l'ont lu jusqu'au bout!
Je suppose qu'il est difficile pour beaucoup d'imaginer  que ça ait pû exister (et ce n'est pas si lointain que ça !!!)
a+
JP

bonjour
bien de rappeler ce message
on ne peut pas imaginer la misère des montagnes
(moi qui suis de la plaine limite Bretagne---Pays de loire)

A+  GL

Bonjour,

+1 avec Treblig! JP!
Par endroits chez moi, j'ai  quelques terrains de cette configuration et superficie, mais pas vu d'escaliers; car accessible aux extrémités du terrain;
JJR24

Bonjour Bonjour Gordini Tres beau reportage -Tres belle photos accompagné de bonnes explications (car quel jeune va comprendre comment ça se passait, comment ça marchait , il n'y a pas si longtemps !!!) Bravo Par chez moi il y avait aussi au dessous du village ce genre de bandes de terre retenues par des murets ou l'accès se faisait par un petit chemin en bout de bande (ces bandes avaient un nom patois -oublié ? )Certains les ont entretenues (,herbes ,quelques légumes , ,fruitiers ) jusqu'à environ 1970 ) Depuis c'est devenu de la friche ,les murets s'écrasent plus personne n'y pose les pieds sauf parfois un chasseur venu d'ailleurs qui en achète un bout pour avoir un droit de chasse Comme on dit chez nous "si les vieux qui ont fait et entretenu ces lopins de terre sortaient de leur trou je crois que ça ferait pas beau !!!!)
a + gg 4369

bonsoir
Chez nous non plus, ces champs en terrasses tout en longueur mais très peu larges (une rangée de vigne au milieu et une au sommet du mur) ne sont plus entretenus !
un jour mon père, toujours fan de modernisme, avait imaginé y aller avec sa motobineuse Bouyer 333....quelle expédition!
j'avais dû l'aider à la descendre dans les escaliers, et puis, une fois dans le champ, impossible de travailler !
en effet ces champs travaillés à la main avaient leur surface inclinée et la machine était en permanence attirée vers le bas (c'est à dire le sommet du mur) avec le risque de dégringoler au champ du dessous , 1,5 mètre plus bas.
Bref ! essai vite abandonné !
on avait chaque année un ou plusieurs "héritages"...c'est comme ça que mon père appelait un mur qui s'était écroulé (une "ébouge" en patois ardéchois)....je l'ai souvent aidé à finir de démolir jusqu'au fond pour repartir sur une base saine puis reconstruire à pierres sèches !
Ce qui a fini d'écrouler les murs, c'est quand on a arrêté de travailler ces champs et qu'on y a mis les moutons....Aujourd'hui, il y a tellement de broussailles et d'arbres que l'on ne voit plus ni murs ni champs...

Les seuls champs qui sont encore travaillés sont ceux qui sont assez larges et plats pour les tracteurs







pas loin (à vol d'oiseau) de chez mes parents, celui-ci a mis une serre pour faire du jardinage :




A+
JP

Très beau reportage Gordini, on a peine à imaginer qu'elle vie fut celle de ces paysans montagnards...

Bonjour à tous,
Je viens juste de découvrir le sujet et après le super reportage de Gordini je voulais donner mon avis sur l'outil de Maurice Gilibert.
Le petit coté plus courbé me fait penser à une double utilisation peut-être pour être porté à dos de mulet selon les besoins.
Cette réflexion, bien-sur, n'engage que moi
A+
Eric

Bonsoir,

ED89 a écrit:Bonjour à tous,
Je viens juste de découvrir le sujet et après le super reportage de Gordini je voulais donner mon avis sur l'outil de Maurice Gilibert.
Le petit coté plus courbé me fait penser à une double utilisation peut-être pour être porté à dos de mulet selon les besoins.
Cette réflexion, bien-sur, n'engage que moi
A+
Eric

Il y a un air de famille! Mais comment le met-on? 1 de chaque coté  de l'animal!
JJR24

Je ne pense pas qu'ils soit assez incurvé ni assez solide...

je ne pense pas non plus que ce soit un bât....

A+
JP

Bonsoir,
Oui je pensais en mettre un de chaque coté de l'animal
Pour ce qui est de la solidité la charge sera la même surtout si l'outil est repris à dos d'homme pour finir le parcours,maintenant la courbure c'est peut-être vous qui avez raison...
A+
Eric

Merci Jp pour ce beau reportage sur un endroit et des technique qui disparaisse peu à peu
Dans le 42 limit te du nord Ardèche qui regarde le rhone on appel c est petite terrasse des chayer Bati en pierre sèche pour retenir l arzel le rocher pourri qui constitu la terre
J esserai de mettre dès photo de ceux que j ai rebâti et défriche pour plante
Amicalement

Bonsoir,
à Courgoul près d' Issoire en Auvergne on appelle ces terrasses cultivées des "Pailhats" C'est impressionnant les tonnes de pierres qu'il a fallu entasser pour créer ces terrasses cultivées.
Bravo Jean-Pierre, superbes photos !
Cordialement.
Rémi

Dans ces terrain, il fallait écarter les pierres pour trouver la terre, donc nos anciens l'ont fait et avec ces pierres ont montés des murettes...

flyingtractor a écrit:Bonsoir,
à Courgoul près d' Issoire en Auvergne .......Cordialement.
Rémi

Par le passé on allait de temps en temps chez le tourneur à St Floret  

 Bonjour
Une photo de moncoin 1300 m au sommet -600 m au bord de l'eau -le village vers les 1er prés 1000m



Photo prise par Gérard Gardès et vu sur www.madeingevaudan.com


a + gg 4369