motofaucheuse irus ou jrus

bonjour, j ai acheté hier une motofaucheuse très vieille mais complète et en très bon état. c est une Jrus . Le propriétaire ne savait pas trop si elle marchait , seulement qu il y avait de l allumage et de la compression. ce matin , entre deux chutes de pluie j ai donc descendu la bete de la remorque.
un coup de melange 2t à 4%... tiens, ça fuit au niveau du reservoir au dessus du robinet. Il va falloir changer du joint...
ouverture donc du dit robinet, deux coups sur le lanceur et... rien.
bon, mise en accusation de la cuve du carbu vide, des pointeaux bouchés, des endroits gommés... qu à cela ne tienne, j aidecidé de l entendre craquer ce moulin.
donc j attrape la gourde de start pilote, une bonne rasade dans le filtre à air, et re sur la manette du lanceur et là... vroum et arrêt.
Je met moitié gaz retire sur le lanceur et il démarre . Il tourne très bien même. Fier de cette victoire sur les éléments déchainés (je sais je m emporte un peu) Je décide de passer une vitesse.
Pas le temps de regarder le schéma des vitesse (situé au demeurant à peine au dessus de mon champs de vision), mais bon pris par le gisement de la machine, j enfonce la commande de débrayage, passe la vitesse devant moi (y en a que deux ) et j embraye sévèrement. Les roues métalliques arrachent quelques cailloux à la cour, et la faucheuse bondit en avant, m'échappant des mains.
Heureusement la remorque qui m avait servi à ramener la fugueuse, l arrête net. Je rejoint la faucheuse éprise de liberté, débraye et retire la vitesse.
En fait j avais passé la seconde la première étant en tirant vers soi.
J ai ensuite redémarré la bestiole pour la ranger , mais en premiere cette fois ci.
voici voilou.
Je vous envoie des photos des que j ai rechargé mon appareil.
ALexis

bonjour Alexis !

Ta mésaventure me rappelle un souvenir qui aurait pu être tragique !
Lorsqu'en 1976, j'étais embauché comme vendeur chez le Concessionnaire Deutz/Ferrari savoyard, il faut bien reconnaitre que je n'y connaissais pas grand chose !
il m'avait demandé de charger un motoculteur Ferrari 72S Diesel de 12cv dans le Type "H" Citroën pour aller faire un marché le lendemain matin .
Or je découvrais la bête et son système de commande des vitesses un peu bizarre (ceux qui en ont me comprennent : un seul levier pour sélectionner d'une part le "relais grandes-petites" et d'autre part la boite de 3 vitesses)
Bref, ayant l'habitude des gros motoculteurs essence (mon père ayant un Energic 409 bien plus gros et lourd que ce Ferrari), je démarrais la bête, mettais des gaz et embrayais....
L'engin a bondi et m'a laissé sur place !
je me relevais en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire et courrais après lui (j'étais bien plus leste qu'aujourd'hui !) et le rattrapais in-extrémis pour l'arrêter à quelques mètres seulement de la secrétaire du patron qui était en train de servir un client en essence.
A quelques secondes près, il la renversait ainsi que le client , rentrait dans la voiture ou, pire, dans la pompe à essence !

Ce n'est qu'après que tout l'atelier et les badauds soient arrivés que j'ai enfin compris mon erreur : ne jamais mettre des gaz sur un Diesel avant d'embrayer ! (et accessoirement, ne pas se tromper de vitesse , puisque j'étais en 2ème grande au lieu de 2ème lente...)

une belle leçon d'humilité pour le jeune "jesaistout" que je devais être à l'époque !

a+
JP