Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (5ème partie)

pierre1942 a écrit:La loupe, c'est très bien pour les petits détails, mais il faut aussi parfois regarder ailleurs...

                                       

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Bonsoir,

Tout à fait d'accord Pierre!
JJR24

Salut JJ,

Tu aurais pu ajouter "Et surtout derrière soi".  

PO

Salut la troupe,

Si Proust fut à la recherche du temps perdu, moi je suis toujours à la recherche des locos Berry disséminés dans l'Hexagone.

En voici un à Falck, petite commune de Moselle, que même une loupe n'aurait pas pu me faire voir sans infos assez précises.


En effet, heureusement qu'il a été fait mention de son monument rue de l'église sinon j'aurais mis pas mal de temps à le situer.
Cette église est en arrière plan, c'est elle plus la montée sur la gauche qui m'ont aidé à découvrir ce loco sur la photo aérienne.


à + / PO

Bonsoir,

Encore une fois un détail pour certaines gens, je ne sais pas si je l'aurais remarqué!?
JJR24

Hein ça ! T'as vu le mec ? Qui c'est le patron ?  

C'est ce qui m'a permis de le trouver facilement quand je suis passé en Lorraine en 2013 car je le chercherais encore aujourd'hui.


Construits en 1950 avec moteur Piquand PT4 de 50 ch, certains ont servi jusqu'à la fermeture en 2004, soit plus de 50 ans après.
Quelques-uns ont été restaurés avec moteur Baudouin DP2 de 60 ch, ce que j'ignorais sinon j'aurais regardé à travers son capot.

à + / PO

Bonjour
Moi quand on me dit où ça se trouve.... je trouve !!!

Sallut tizautes.

Qué qui me dit lui, le JP ? Mais moi j'ai poussé jusqu'au Puits Max de Carling où j'ai trouvé son frère tirant d'autres berlines !


J'ai même fini par dénicher un autre de la fratrie qui se planquait à Marange-Zondrange où ne passent jamais les corbeaux.


Ce qui en fait 3, plus un 4ème qui a été préservé à Petite-Rosselle par l'équipe de bénévoles que le Musée semble ignorer.

Avant sa restauration (photo (photo D.Hilt - Association CCSTi)

Après sa restauration

Donc, 4 sur les 6 signalés construits par Berry pour les HB Lorraine, alors qu'une liste de ces derniers en mentionnent 15 ?
Je pense que voici les 2 derniers, dont le n° 11 qui était le tout premier de cette unique série, qu'elle soit de 6 ou bien de 15..


Comme on peut le voir, ces machines-là étaient véritablement rincées (dit par P.Etiévant de R&I - l'auteur de ces 2 photos)

à + / PO

Bonjour,

Même les freins semblent usés!

Dis donc Pierre, ça en fait des kms sur les voies en goudron pour recenser tout ça!?
JJR24

Salut JJ,

Je crois me souvenir que sabots de freinage 50736 et joints de culasse 90383 étaient les pièces que je vendais le plus.

Quant aux km parcourus pour assouvir ma passion, j'essayais le plus souvent de les intégrer dans un voyage qui nous
menait à la famille ou en vacances, donc avec de quoi faire oublier l'ennui causé par des heures de notes et de photos.

Cependant, et autant pour le Nord que pour l'Est, le Centre et le Sud, le plus du million de km que j'ai pu couvrir lors de
mes différentes affectations professionnelles, me faisaient souvent passer à proximité d'un site minier dont les molettes
tournaient encore sur les chevalements, mais je n'ai jamais pris le temps de m'y intéresser au risque de louper mon rdv.

Bien sûr, je n'ai aucun regret car j'ai toujours fait passer mon engagement professionnel avant mes envies personnelles.

à + / PO

Bonjour,

Je suis loin du million de kms parcourus! Envies personnelles, que tu partages!...
JJR24

Re JJ.

Question : ça t'arrive de te reposer ?       Quoi qu'il en soit, merci pour ton assiduité et ton fidèle suivi.    

Pour les km en voiture, et tout confondu, je dépasse les 2 millions, mais ça ne fait jamais qu'une moyenne de 33.333/an sur 60 ans
de conduite, sachant que pendant plus de 22 ans j'en faisais entre 50 et 70.000/an. C'était l'époque où l'on couvrait la France avec
quelques commerciaux auxquels on changeait de voiture au maximum tous les 2 ans et qui ne dormaient pas souvent dans leur lit.

Même à la retraite j'en faisais encore 25.000/an mais c'est fini pour moi de parcourir 1.000 bornes d'une seule traite, tandis que je
faisais facilement Lille - Aix-en-Provence en 8 h 30, sans m'arrêter pour pisser ni même me souvenir si j'avais vu ou non le péage.
Le 21 juin, on part pour 2 petites semaines dans un périple annoncé de 3.000 km qui sera allongé selon les besoins et les envies.

Dire que ce sera le dernier, je n'en sais rien, mais ce qui est sûr c'est qu'il ne sera jamais aussi long car ensuite ... CARPE DIEM !
Ben oui, quoi ? Aujourd'hui on peut voyager sans sortir de chez soi, sinon à quoi servent le net, les forums, VSA et les souvenirs ?
Mon fiston attend un contrôle, la brûlure de ma femme s'estompe et je serai de nouveau arrière-grand-père d'ici la mi-juillet, mais
à deux reprises (et pas de la même mère   ), qui s'ajouteront aux 4 autres, dont celui que je ne découvrirai qu'à la fin de ce mois.

Elle n'est pas belle la vie ? Dommage que l'homme ne le sache pas, sinon il agirait autrement, mais voilà... d'autres en profitent !

à + / PO

Bonjour,

"...Elle n'est pas belle la vie ? Dommage que l'homme ne le sache pas, sinon il agirait autrement, mais voilà... d'autres en profitent !..."
J'aime bien cette phrase!
JJR24

Re JJ,

Et si tu la retiens, tu verras bien plus ton verre à moitié plein qu'à moitié vide. En attendant, je lève le mien à ta santé !

Il n'empêche que notre système démocratique est si tolérant qu'on se contente de passer la serpillère pendant que certains
ouvrent à fond les robinets. Autant dire que l'on n'est pas près d'assécher quoi que ce soit et que le niveau montera encore.

 Ohé les gars ! Grimpez vite... On coule!

Mais quittons l'eau pour revenir sur terre, ou plutôt au fond des choses et toujours dans les mines de Lorraine où celle de La Houve
détenait 4 locotracteurs Ruhrthaler G100 HVE de 105 ch, dont 2 construits de 1979 n° 4123 et 4124, et 2 en 1980 n° 4146 et 4147.

La difficulté à les identifier était liée au fait qu'en 1990 ils ont eu leurs 2 cabines rehaussées avec élargissement de leurs portières.
J'avais quand même pu dénicher les 4123, 4146 et 4147, lesquelles portaient respectivement les n° 1, 3 et 4 du parc de La Houve.
C'est hier soir que j'ai pu trouver le 4124 numéroté 2 dans ce parc, en fractionnant une vidéo où il apparait juste une demi-seconde.

Voici ces 4 machines qui ont été les dernières acquises par ce site minier dont l'exploitation résistera jusqu'à sa fermeture en 2004.

n° 1 soit le 4123 de 1979 - restauré après fermeture pour exposition au futur Musée Wendel de Petite-Rosselle

n° 2 soit le 4124 de 1979 - probablement resté au fond comme bon nombre de ses potes de mauvaise fortune

n° 3 soit le 4146 de 1980 - a-t-il  connu le sort du précédent ? sûrement car n'a jamais été retrouvé en surface

n° 4 soit le 4147 de 1980 - même destin que les deux derniers ci-dessus et curieuse de façon de les remercier.

Cependant, ces locotracteurs auraient peut-être déjà servi au siège de Petite-Rosselle qui avait reçu de tels matériels à ces dates,
mais en voie de 684 pour le puits Simon. La modif des cabines aurait pu être faite en même temps que la mise à la voie métrique.

Ci-dessous deux G100 HVE en voie de 684, l'un au fond du puits Simon à Petite-Rosselle, et l'autre conservé au Musée Wendel.

Photo de l'ami Alain Meiïer, qui a tant oeuvré pour la mémoire des Mineurs de Petite-Rosselle.

Comme on peut le voir, l'entrée des cabines est déjà agrandie mais pas rechaussée comme pour les locos employés à La Houve.

La différence est encore plus évidente sur les locotracteurs de même type utilisés au Puits Vouters où ils tractaient en voie de 570.

Ruhrthaler G100 HVE n° 41 du parc Vouters

Ses "frères" n° 42 et 47 à la fin de leur vie. A droite, l'arrière d'une cabine de G50 H qui, logiquement, aurait dû s'appeler G50 HVE.

Ok ! J'arrête-là car je ne vous sens pas en état d'en apprendre davantage pour ce soir, au risque de passer une très mauvaise nuit.

Alors JJ... Qui c'est l'patron ?  

à + / PO

Bonsoir,

Bon d'accord, c'est toi l'patron    mais tu n'as pas écrit qu'il y avait aussi des pièces détachées restées au fond!?
JJR24

Tu t'inquiètes au sujet des pièces détachées alors que 85 % des locos Berry sont restés au fond ?

Sur les 70 livrés, je n'en ai compté que 10 de remontés, et dont certains ne voient plus le soleil !

Quant à ceux qui le voient, ils voient aussi la rouille qui s'en mêle et les grignote de jour en jour.

Alors, tes pièces détachées... Ben tu m'as compris, et pas besoin de te préciser sur un dessin ?

po

Bonjour,

Ben! à une époque j'étais magasinier autos/tracteurs/camion, normal de m’inquiéter...
Et beaucoup de pièces détachées, ça fait aussi des sous qui ont rouillé!?
JJR24

Euh... Bienvenue dans le cercle des "Débrouille-toi".

C'était là tout l'art de s'intéresser aux machines en construction, à celles déjà livrées, aux commandes régulières et occasionnelles,
ainsi qu'à l'évolution ou au recul des marchés, d'où l'intérêt d'avoir les yeux partout, les oreilles ouvertes et le cerveau en ébullition.

Au début, l'ingénieur locos demandait à voir régulièrement les fiches de stock (il y en avait des milliers), lesquelles mentionnaient
un nombre à partir duquel un réappro devait être fait, mais cela lui prenait un temps fou et il a compris assez vite qu'il n'y avait rien
de mieux que la méthode "Démer..-toi" que j'employais, à savoir l'action du pif combinée à la mise en route des rouages du ciboulo.

Voilà pourquoi le chef-comptable m'appréciait car ses bilans montraient des stocks en diminution mais aussi une marge améliorée.
Or, vu que le gars qui m'a succédé à la mi-70 était celui qui gérait déjà les stocks avant ma prise de commande du service pièces,
je ne sais pas si, à la fermeture, les invendus et invendables étaient supérieurs au stock tournant, mais n'en aurais pas été surpris.

Cette manière de faire, je l'ai aussi appliquée chez Norauto ainsi que chez Nauder où j'ai écoulé énormément d'outils dont aucun
commercial ne s'occupait car ils n'étaient plus aux catalogues. Et jusqu'aux tambours de freins de PL que je faisais modifier pour
qu'ils soient utilisables dans d'autres applications que celles devenues obsolètes. La direction parisienne m'a alors pris en charge.

Mais à propos des pièces détachées que tu avais en gestion, il s'agissait de quelles marques de constructeurs ? :A te lire....

PO

RE,

Les stocks coûtent chers, c'est bien connu!

Oui, avec l'habitude on sait quelle pièce partait vite, ou pas!
De mémoire, chaque pièce ayant un no, noté sur 1 fiche, no allée/rayon/étagère, prix HT, stock; tout ça était noté sur la fiche; un index (plusieurs couleurs) qui dépassait de la fiche permettait de s'y retrouver, par marque et familles;
(Renault voitures et agriculture, saviem, claas, Kuhn, tecnoma...si je me souviens!);
Nous sommes passés ensuite au fiches sur écran, moins encombrantes que les livres de pièces détachées, mais pas forcément mieux quand il s'agissait de faire des recherches de pièces sans renseignements précis ou pièces anciennes remplacées par...
Sur les éclatés pièces on notait souvent les réf nouvelles, et on gardait les anciennes!

Anecdote: crémaillère de direction plus fournie pour une R8 Gordini, après recherche, seul le pignon d'entrainement coté volant était différend: dents en moins pour direction plus directe; la crémaillère seule étant la même!
JJR24

Bien lu ! Donc, pas mal de ressemblance, sauf que mes clients donnaient les références, mis à part les ateliers dieselistes de
de l'extérieur qui n'avaient pas le catalogue du moteur à réparer, souvent du Piquand dont je connaissais les pièces par coeur,  
Quant au seul volant dont disposaient certains locotracteurs Berry, c'était celui qui servait à alimenter les sablières de freinage.

Mais je disposais de deux fichiers, celui des stocks avec entrées-sorties et commandes aux fournisseurs, et celui avec les tarifs
qui évoluaient en permanence vu qu'à l'époque l'inflation était de l'ordre de 10 % l'an. C'est pourquoi je passais énormément de
temps à faire des devis pour avoir ensuite à les justifier car les Houillères c'était l'Etat et l'Etat a toujours aimé la paperasserie !

On peut choisir son employeur ou ses amis, mais pas ses clients. Je suis parti quand j'ai vu que j'allais commencer à m'ennuyer.

à + / PO

Bonjour,

Ah oui! il y avait les devis!
On avait quelques agents Renault qui donnaient les réf. de pièces, on perdait moins de temps!

Autre anecdote: un jour, un client entre et demande des phares (de mémoire), pour une Renault 6; étant au tél. avec un client je lui demande de patienter, il acquiesce; je lui demande si sa R6 a les feux ronds ou carrés, ce qui correspond pour moi à 2 modèles différent: type 1180, phare rond, type 1181, phare carré avec gros moteur;
Le client en question était en fait un contrôleur de chez Renault qui vérifiait  notre capacité à accueillir et dépanner les clients!... ça ne s'oublie pas!
JJR24

C'est qu'on a intérêt à contrôler car tout semble se dégrader, et je ne parle pas du domaine de la politique mais bien du commerce
en général. Autrefois, on disait que le client était roi, ce que je n'ai jamais admis puisque ça lui donnait de l'importance et rabaissait
le personnel qui le servait (vendeur, conseiller, caissier, livreur...). Aujourd'hui, on le flatte, lui dit qu'il est unique et mérite ce qui lui
ressemble, qu'un nouveau produit sorti du matin doit absolument remplacer celui qu'il a acheté hier et n'a pas eu le temps d'utiliser.
Bref, on le prend pour un gogo qui ne sait pas faire la distinction des choses mais dont le compte en banque est un puits sans fond.

A propos de contrôleur Renault, le seul que j'ai connu avait pour mission d'aller expliquer dans les agences et garages de la marque
comment contourner les problèmes récurrents rencontrés sur des moteurs pour lesquels des propriétaires dénonçaient leurs ennuis .
Je ne pense pas que tout ait été résolu, même si Citroën a pris la relève avec ses airbags qui sont plus dangereux que protecteurs !

à + / PO

Bonsoir;

Ah! Tiens! Il y avait des rappels chez Berry!?
Toutes les marques de voitures, même les plus "haut de gammes", font des rappels de modèles, on recevait des notes de services!
JJR24

Salut,

Oh JJ. Enlève tes lunettes de soudeur, je citais un contrôleur de chez Renault et non de chez Berry.  

Aucun rappel chez Berry, mais juste un appel pour intervention immédiate car EDF et CDF ne riaient jamais.

Faut dire que c'était au temps où les techniciens étaient encore au-dessus des fonctionnaires-administratifs...

Comme le chantaient autrefois les comiques troupiers Bach & Laverne " Quelle drôle d'époque, bon sang ! ".

à + / PO

Bonjour,

D'accord, je comprends qu'une fois au fond le loco n'a pas à être remonté pour cause de défauts de fabrique ou de mauvais fonctionnement!...
JJR24