Remise en état d'un Bouyer T52

Hier j'ai redémarré le moteur, j'ai failli oublier de mettre de l'huile oups...
Donc démarrage facile, j'ai pu régler le ralenti, ce qui n'était pas possible avant, le câble de gaz est trop tendu, et passe n'importe comment.
Il tourne bien, les réglages lui ont fait du bien, j'ai l'impression qu'il a plus de compression.
Aujourd'hui par contre c'est moins glorieux, le carbu suinte l'essence
Je désassemble le carbu et le passe au bicarbonate.  J'ai trouvé de la rouille dans la cuve, que j'avais nettoyée la veille.


Donc le réservoir fait de la rouille, et le robinet n'est plus étanche. Il a déjà été réparé plusieurs fois, la patte support est sciée à moitié, le support arrière ne tient rien et le réservoir se balance en roulant. On va faire quelquechose.
Je décape la zone abîmée. Il y a déjà eu 3 réparations successives : une à l'étain, une à la résine, et une avec une sorte de goudron.
A part l'étain, tout commence à se décoller, et le réservoir est humide d'essence...


Je décide de supprimer la partie centrale de la patte de fixation. Elle est tordue, sciée, et je ne sais pas nettoyer en dessous. Donc perçage des soudures, et dépose de la patte. J'ai bien fait car je découvre une fissure en dessous :


Rinçage (2 fois) et séchage du réservoir, puis j'ai brasé deux vis de 8mm sur les parties restantes de la patte, et enfin brasé celles-ci sur le réservoir.
J'ai renforcé les creux que j'ai fait en perçant les soudures, ainsi que la fissure.


J'ai fait une nouvelle patte avec une nervure, qui reprendra le support d'origine sur l'engin. Je la finirai quand le moteur sera remonté dessus.
Ca devrait être solide !


J'ai repeint le réservoir. C'est pas du grand art mais c'est rouge, c'est propre, et ça fait beau de loin
Pour la rouille interne je verrai si je fait un Restom, ça doit être cher.  En attendant je ne laisserai jamais le réservoir vide, et je monterai un filtre papier sur l'arrivée d'essence.

En tout cas, le module électronique est impeccable : c'est réversible, et plus besoin de démonter la moitié du moteur pour accéder à ces satanés rupteurs  
On verra la fiabilité à l'usage.

Bonjour à tous, j'ai fait une longue pause sur le Bouyer le temps de m'occuper d'autres affaires plus urgentes.
J'ai repris doucement la remise en état, il roule à nouveau.

Le moteur :
J'ai acheté un lanceur d'occasion avec la cloche. Je l'ai remis à neuf et monté sur le moteur.
C'est quand même plus pratique !
Par contre j'ai dû le décaler de la volute avec des rondelles sinon il touchait.


La cloche d'embrayage. D'origine elle est juste fixée sur deux points. Ce n'est pas terrible car on la voit bouger lors de l'effort au débrayage.
Comme il y avait une fixation de carter pas loin, j'ai réalisé un troisième point sur la cloche. Il est repris bien large sur le pourtour.
Le gougeon étant devenu trop court, je l'ai supprimé, percé et taraudé la colonnette, et collé au Loctite une tige filetée plus longue (pas sur la photo)


Résultat : la cloche ne bouge plus, l'embrayage semble moins "flou" à l'utilisation.

(tiens on ne peut plus mettre que 3 images d'affilée ?)

Un robinet qui ne fuit pas, et qu'on ne risque plus d'ouvrir par inadvertance.
Je l'ai fileté le plus loin possible pour le remonter au maximum sous le réservoir.
Pas beaucoup de place pour mettre le filtre, j'en cherche un plus petit et je le monterai derrière le robinet.
Pas pratique mais je ne peux pas faire autrement.


Le support arrière du réservoir. Il est monté souple, les silent-blocks sont des passe-câbles.


La vis de réglage de la garde à l'embrayage : filetage foiré, tordue, forcée (le papillon est tordu, 3mm d'épaisseur )
Je l'ai refabriquée :

Suite du travail sur le siège.
J'ai remplacé les gougeons d'origine en 7mm par du 8mm, car impossible de remettre la main sur ces foutus écrous de 7
Des vis poêlier, soudées et meulées pour descendre leur épaisseur :


En remontant à blanc le siège pour les essais, je me suis rendu compte qu'il est bien de traviole :


J'ai longuement cherché à quel endroit c'était tordu, mais non c'est bel et bien la platine qui est mal percée, d'origine !
D'ailleurs le pivot du tendeur de courroies, qui y est fixé, n'est pas perpendiculaire aux courroies.
J'ai modifié tout ça, résultat :


Au passage, toutes les fixations sont  faites en vis/écrou/rondelle. C'est un véritable jeu de patience pour aller les remettre !
Pour me faciliter la vie j'ai donc soudé les écrous et les vis côté intérieur.
Maintenant, avec une simple clé de 17 on peut démonter le montant.

Pour souder deux écrous sur le couvercle de la boîte, j'ai dû le déposer (ce qui n'était pas prévu au départ).
Vue de la pignonerie après vidange partielle :




Lui c'est le moins beau, les dents sont un peu émoussées (enclenchement brutal ?), mais rien de bien grave.


De ce que j'ai vu ça me semble très bien. On voit les traces d'usinage, pas très soigneux.
La boîte est bruyante surtout sur certaines combinaisons (genre 3è en gamme courte), mais comme ce sont des dentures droites je pense que c'est normal.

J'ai soigné le montage des gougeons. En effet, deux d'entre eux ne se vissaient pas à fond, et l'écrou arrivait sur la partie non filetée.
Coup de taraud et suppression de deux filets -> montage correct.

Le joint liège s'est désagrégé au démontage. Pas de papier à joint, j'ai remonté à la pâte à joint.

J'ai continué de m' occuper du siège. Il penche assez bien sur l'arrière, ce qui gêne l'accès à la bougie.
Il il est aussi  plus haut à gauche qu'à droite.
Rien de vraiment grave mais ça m'énerve...


Le support côté châssis étant bien droit, c'est celui côté siège qui doit être de coin.
Vu l'épaisseur du bazar, je pense que c'est soudé de travers d'origine.
Je meule donc les cordons de soudure sur le support du siège, et je découvre un joli jour entre les pièces.
Ca m'arrange, je vais pouvoir remettre tout ça d'aplomb avant de ressouder


Une petite modification au passage : j'ai fait une butée pour pouvoir le basculer facilement.




Voilà, tout est droit (sauf le coussin !)  :


Vue de l'arrière, c'est d'équerre !
J'ai redressé et remonté les gardeboues, là aussi c'était un peu de traviole.
Comme partout il y a des vis/écrous/rondelles à chaque point de fixation.
Donc petite modif encore, des écrous soudés, ça rend le démontage/remontage plus facile :

Le volant maintenant. Une branche est manifestement cassée, il y a beaucoup de scotch pour tenir tout ça ensemble tant bien que mal. Ca rend la conduite peu sûre, on n'ose pas trop mettre de force sur le volant, ni s'appuyer dessus, car il se déforme !
Après démontage, c'est bien cassé :


Je remet en ligne les deux parties, meule le plastique pour dégager l'accès :


Ca se soude très bien. Le plastique s'enflamme facilement, obligé de jouer les pompiers entre deux soudures !


Séance de redressage, il est voilé de plusieurs centimètres (heureusement il est encore circulaire).
Montage à l'étau, je le fais tourner sur un axe provisoire, un index en fil de fer permet de bien voir les défauts.


Je m'en suis bien sorti, sans rien casser, pratiquement plus aucun voile et le volant a retrouvé sa solidité.
Je vais utiliser de la pâte bicomposant pour réparer le plastique manquant, j'essaierai peut-être de refaire un centre de volant (filetage !)

Premier travail avec une vraie charge, pas trop pour l'instant car je ne sais pas comment il se comporte chargé.


Mes efforts commencent à porter leurs fruits. Même chargé, la conduite est franchement meilleure qu'avant, c'est comment dire... beaucoup plus "prévisible" !
Je m'autorise quelques acrobaties. C'est plutôt maniable, et il faudra bien ça vu la configuration à la c.. de l'accès à mon terrain :