Ma passion : tout sur les mines de charbon et les mineurs (1ère partie)

Salut JM,
Notre JP ne fait rien, c'est pour ça qu'il peut corréziner un weekend par-ci par-là.
Son seul travail consiste à suivre mes posts et à me verser 10 € par photo mise.
Voilà pourquoi tu devrais ne jamais oublier ton apn quand du pars en visite.  
Mais pour te faire payer, ne lui dis pas que je te l'ai dit, j'ai promis de me taire !
Maintenant, si tu ne me crois pas, je peux te raconter une autre baliverne.
à +
PO

Bonjour
Après la Corrèze, je rejoins demain l'Ardèche pour (au minimum) 3 jours sans ordinateur, ni télé ni autre....Ma mission : survivre à un travail de bûcheron acharné !
alors, en attendant, tous à vos photos pour que je revienne avec plaisir !
a+
JP

Bûcheronner n'est plus de l'esclavage depuis la parution de la tronçonneuse !  

Mais si tu m'offres l'avion jusqu'au Chili (retour compris, bien entendu), je peux (peut-être) ramener des infos sur les 19 locos que Berry y a livrés au milieu des années 60 pour les travaux d'un grand barrage et de sa centrale hydroélectrique. Je crois que c'est l'un d'entre eux qui est tombé dans le Pacifique lors du déchargement du bateau au port de Valparaiso. Non non... Il n'était pas étanche à la poussière et encore moins à l'eau salée. C'est l'assureur du transitaire qui a dû faire une sacrée tronche car son prix n'avait rien à voir avec celui d'une Citroën Ami 6...

Bonjour Bonjour Gordini 07 Je vois que tu n'as rien vu de spécial en Corrèze (pas de photos) peut etre que ce sera mieux en Ardèche ( sait on jamais , n'attends pas trop pour y aller car si tu as eu 20 degrès dans le 19 il se pourrait que dans le 07 il neige !!!!)Bon séjour
a + gg 4369

Bonjour GG,
Ne l'excite pas trop, à défaut de photos il pourrait te ramener des... châtaignes !

Bonsoir à tous
C est bon les châtaignes de belle merle
Ardéchois cœur fidèle
Bonne soiree

Non, Monsieur ! JP n'est pas parti ronchonner ou tronchonner mais tronçonner.

Salut la troupe,
Et un locotracteur Berry de plus, celui-là découvert en Espagne dans le Musée de la Mine de Puertollano (province de Castille-La Mancha, le pays de Don Quichotte).
Il s'agit d'un 3628 à moteur CLM type CR2 de 24 ch et, à ma connaissance, le 3ème de ce modèle encore en survie.
Daté de 1942, il circulait sur voie de 635 pour la société Penarroya, mais, chose curieuse, n'aurait pas reçu de dispositif antigrisouteux, ou alors très primitif, les normes n'ayant été établies qu'après nationalisation des différents bassins miniers français.
Autre hypothèse, il pourrait provenir d'une autre mine non grisouteuse, toujours appartenant à Penarroya qui était un des rares utilisateurs de cet écartement de rails.
Quoi qu'il en soit, c'est un de plus à mon tableau de chasse et c'est ce qui compte...

Bonjour
Belle découverte !
Bravo Pierre !

a+
JP

Mais ces diesels dans les mines, outre le coup de grisou déjà terriblement dangereux, envoyaient des gaz d'échappement polluants... Je croyais qu c'était du matériel électrique...

Bonsoir,

Bel engin! il n'a pas tourné depuis combien?
JJR24

Ben oui quoi, c'est pour ça qu'on les appelait des moteurs à explosion...

Eh ben non ! Aussi bien diesel qu'électriques, les moteurs et équipements destinés à fonctionner en milieu grisouteux, chimiques ou poussiéreux étaient soumis à des règles très précises de construction, contrôle et entretien dont les cahiers de charges étaient publiés par le Journal officiel. Et là, il n'était pas question de pièces adaptables et encore moins de contrefaçon !
Outre la qualité des matériaux, les exigences portaient sur l'épaisseur, la surface et l'étanchéité des pièces en contact. De plus, toute la visserie était pentagonale (à 5 pans) et nécessitait donc un outillage spécial. Pour le matériel à moteur thermique, la réglementation portait aussi sur les écartements d'entrée de l'air et ceux de sortie des gaz d'échappement, ces derniers devant obligatoirement passer dans un bac de lavage qui en retenait les imbrûlés.

Voici l'agrément du Berry 3741 de 45 ch produit peu après la Nationalisation des Mines.



à +
PO

jean-jacques rouleau a écrit:Bonsoir,

Bel engin! il n'a pas tourné depuis combien?
JJR24

P'tain ! Qu'est-ce que t'es curieux... 1/2 siècle, ça te va ?      
Je crois avoir lu que ce secteur minier a fermé dans les années 60. Mais je ne peux jurer qu'il y était à cette époque, surtout qu'il me paraît conçu pour un milieu moins hostile que celui d'une mine de charbon, c'est-à-dire une mine de plomb, de zinc ou d'argent.
Mais si JP parle d'une mine de rien, je claque la porte et vais vendre mes services à VMA  !!!  

Pour compléter ma réponse à Christian, tous les éléments fournis par le constructeur étaient examinés, analysés, vérifiés, testés, puis approuvés ou refusés par l'organisme en charge de l'homologation du matériel, et chaque machine acceptée devait porter une plaque mentionnant le numéro d'agrément et sa date de validité (à ne pas confondre avec sa date de construction).
Exemple ci-dessous sur un loco 3735 exposé au Musée de la Mine à Lewarde (Nord).



A noter que c'est sur le parc de ce musée que j'ai découvert le tout premier 3728, la version antigrisou de celui ci-dessus, sauf qu'il est à l'extérieur où il rouille de jour en jour dans un endroit interdit au public. M'en fous, j'y suis allé quand même et le voici.

3728 de 24 ch en voie de 570 du groupe de Douai-Aniche des HBNPC (plaque disparue)

à +
PO

Christian Colette a écrit:Mais ces diesels dans les mines, outre le coup de grisou déjà terriblement dangereux, envoyaient des gaz d'échappement polluants... Je croyais qu c'était du matériel électrique...

bonjour
Il faut préciser que les puits de mine étaient ventilés.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ventilation
et aérés
https://fr.wikipedia.org/wiki/A%C3%A9rage

Oui, et c'est à la suite de la catastrophe de Courrières qu'il a été décidé de doubler tous les puits de mine pour que la ventilation se fasse de façon efficace : un pour l'entrée d'air frais et l'autre pour la sortie d'air chargé. Bien entendu, c'est aussi par ces puits que passaient le personnel, le matériel et le charbon.
La page 3 de ce fil montre différents ventilateurs en fonction des besoins spécifiques (aérage principal ou secondaire).
De même que la page 16 cite l'arrêté d'agrément du locotracteur Decauville TMB 15 à moteur Baudouin DB1 de 15 ch.

Il faut savoir qu'en 1964, les HBD, pour se moderniser, font l'acquisition de 100 berlines de 3000 litres et 2 locotracteurs à trolley. Ce matériel, même si dans le rapport que je possède n'est pas explicitement mentionné comme provenant de la Loire, vient de l'arrêt d'un des compartiments du puits Verpilleux. Le matériel date de 1952/53.

fr.wikipedia.org/wiki/Puits_Verpilleux


Le puits Verpilleux, unique chevalement à 2 compartiments à 2 étages de molettes superposés.
Une idée provenant de la phase conception du Puits Charles .... une histoire d'amour propre de certains ingénieurs.

Salut pernowel. Quel beau cadeau que ton arrivée ici. Il va même sûrement neiger ! 
Pour les deux électriques à perche, je n'ai aucune idée car leur forme semble moderne par rapport aux habituels miniers.
Concernant les diesel Berry, j'ai reçu quelques photos de locos à leur arrivée au puits Rioux de Prunières, mais je suis incapable de dire si elles montrent ceux qui sont encore sur le plateau matheysin ou si ces machines sont ensuite parties ailleurs. Et pourtant, des engins de 9 à 12 tonnes ne se volatilisent pas comme par enchantement...
Amitiés
Pierre

pierre1942 a écrit:Salut pernowel. Quel beau cadeau que ton arrivée ici. Il va même sûrement neiger ! 
Pour les deux électriques à perche, je n'ai aucune idée car leur forme semble moderne par rapport aux habituels miniers.
Concernant les diesel Berry, j'ai reçu quelques photos de locos à leur arrivée au puits Rioux de Prunières, mais je suis incapable de dire si elles montrent ceux qui sont encore sur le plateau matheysin ou si ces machines sont ensuite parties ailleurs. Et pourtant, des engins de 9 à 12 tonnes ne se volatilisent pas comme par enchantement...
Amitiés
Pierre

Salut Pierre, serviteur

En 1953 vers la fin de la construction.

Pour les loco à trolley, la qualité de la photo de 1982 ne permet pas de préjuger. Par contre à la fermeture des HBLoire, les 2 loco MF87A sont arrivées à la Mure pour servir à la traction / extraction.
Ce qui veut dire qu'au moins 3 générations de locos se sont succédé à la Mure, mais que seule la SW stationnée devant le musée de la Motte à survécu......ou alors ce matériel a été vendu et est parti ailleurs (pologne,.......)

pierre1942 a écrit:
Des abouts chargés de l'entretien de leur Mine aux Houillères du Bassin de Lorraine.

pour info, cette photo a été prise en aout/septembre 1992 au puits Wendel3........et j'y étais.
Ce cliché a été pris pendant le tournage d'un film sur la sécurité et les procédures pour l'entretien des équipements de colonnes de puits.
On ne le soupçonne pas, mais une des personnes présentes sur ce cliché fut un des plus jeunes retraités français (43ans)

Voici la parution au Journal Officiel du 23.01.1963 de l'agrément du loco Berry D 2794 F6, en construction pour les Mines Domaniales de Potasse d'Alsace, et qui différait du 2794 F6, son prédécesseur déjà en service à ces mêmes MDPA, parce qu'il avait 2 cabines de conduite au lieu d'une seule, ce qui avait entraîné la conception d'un nouveau collecteur des gaz vers les 3 caisses de lavage dont il était muni. C'est donc cette nouvelle pièce qui a nécessité une autre homologation.  
Si l'article en question est en fin de document, les autres articles concernent également des équipements destinés à travailler en milieu grisouteux (charbon et potasse).

OK, je savais bien qu'il y avait de la ventilation dans les mines, mais dans mon esprit, de la a y faire fumer des diesels... Après je ne savais pas qu'on pouvait "laver "les fumées de diesel...
Merci pour ces explications.

Bonsoir
Bienvenue Pernowel !
je me réjouis de voir arriver un autre spécialiste ici !
ma curiosité pour le domaine minier que je ne connais pas va sortie enrichie de vos échanges entre connaisseurs !
une présentation serait la bienvenue :
https://vieilles-soupapes.1fr1.net/f9-le-coin-des-presentations

a+
JP

Comment ça, JP, tu ne connais pas ou tu ne crois pas au pernowel ? C'est le genre de gars qui, quand il s'intéresse à un os, fait comme un pitbull avec le sien : il ne le lâche plus ! Certains sont peut-être nés dans la mécanique, lui est tombé dans un puits de mine de la Loire alors qu'on n'avait pas encore coupé son cordon ombilical (c'est dire s'il était particulièrement long ).
Pour moi, il fait partie des rares "musclés" qui m'ont apporté quelque chose et je suis content qu'il s'intéresse à ce fil, même si nous avons d'autres contacts en dehors de VSA. Mais si on avait une idée du modèle des 2 S.W. refilées par le HB Loire à celles du Dauphiné, ça pourrait (peut-être) faire avancer le schmilblick, car je n'ai rien trouvé qui en parle.
Quant aux deux locos diesel Berry dont on m'a donné des photos les montrant à leur arrivée sur le carreau de Prunières, l'un n'est autre que le C 3755 K3 qui trône devant le Musée de la Motte d'Aveillans (celui à cabine centrale et bielles), le second étant un C 3768 P2 dont, à ma connaissance (infaillible ?), le seul utilisateur était le groupe d'Auchel-Bruay des HBNPC. Je suis même persuadé que c'est l'unique rescapé des 14 qui y ont tracté et qui est maintenant exposé sur le parc du Musée de la Mine de Noyant d'Allier (03). Il portait le n° de série 920 mais sa plaque en alu est tombée accidentellement dans la poche d'un récupérateur de métaux...
A part le fait que rien n'est prouvé, il reste à comprendre pourquoi il serait passé par la Loire (dur dur à avaler) puis par l'Isère, pour finalement se retrouver dans l'Allier après avoir parcouru 800 km de trop. C'est déjà beaucoup pour un paquet poste, mais quand il s'agit d'un engin de près de 10 tonnes, cela me paraît hubuesque !

PO