07 Gluiras la Fête de la Batteuse 17 Août 2014

Bonjour
Ayant été opéré du dos en Juin 2012 et Juin 2013, je n'avais pu assister à cette Fête ces deux dernières années

voici 2 reportages la concernant pour des éditions plus anciennes :
https://vieilles-soupapes.1fr1.net/t4937-moissons-a-l-ancienne-en-ardeche?highlight=ardeche
https://vieilles-soupapes.1fr1.net/t14158-petite-fete-de-la-moisson-en-ardeche-entre-amis-et-voisins-2012#95768

cette année, ayant retrouvé la santé, j'ai participé en apportant quelques matériels !
me voici avec mon chargement prêt pour me rendre à ce rendez-vous que je conseille à tous ceux qui se trouvent dans la jolie Vallée de l'Eyrieux au mois d'Août :



A+
JP

salut JP,

voici un joli chargement   , bon j'espère que ce n'est pas trop loin de chez toi car faire toute la route en tracteur avec ton dos fragile, ce n'est peut être pas top...

a+, stef

salut Stef !
c'était à 6 kms seulement !!!

sur le terrain, tout était prévu !
congélateur pour maintenir les cornets de glace en forme et à côté, un refroidisseur à lait pour maintenir la t° des boissons dans une eau bien fraîche :



et voici Joël, le maître de cérémonie !



c'est lui qui, il y a quelques années en arrière a mis sur pieds cette rencontre entre anciens du pays et touristes présents dans ce joli coin d'Ardèche pour faire revivre les gestes d'autrefois aux autochtones et découvrir les traditions locales aux gens venus d'ailleurs.

Pour commencer mon reportage , voici quelques photos qui représentent un temps où les moteurs n'étaient pas encore de notre monde :

La moisson avec les outils à main : "volant" (grande serpe) et faux équipée d'un système de retenue du blé qui n'existe pas pour couper les foins :







le battage au "fléau" (outil composé de deux bâtons reliés entre eux par une articulation en cuir)
attention : il est important de travailler en cadence pour ne pas faire se rencontrer les fléaux de deux batteurs ensemble, au risque de s'en prendre un coup derrière les oreilles !!!





La jeunesse était bien présente à cette manifestation et s'intéressait aussi au travail de ses aïeux, ce qui méritait bien une photo d'enfants sages :



Des activités leur étaient d'ailleurs réservées : course en sac , jeu de ballon avec le bas du corps toujours dans un sac, lancer de bottes à une hauteur "enfants" ,etc...



....envoyer des balles dans la bouche de la vache :

bonjour
Je ne le savais pas ,mais le journaliste du Dauphiné Libéré (grand journal quotidien de la Région Rhône Alpes) était là !

http://www.ledauphine.com/ardeche/gluiras

et mes parents sont sur la photo :

Quand la force de l'homme n'était plus appliquée à l'outil comme le "fléau" ,elle était utilisée pour faire tourner les machines :
voici une petite machine à battre à 4 hommes (ici, on se contente de la faire tourner avec deux !)










Un peu plus évoluées que ci-avant, voici des machines qui étaient, à leur époque , tirées par des chevaux ou des bœufs
On les appelait donc " moissonneuses à traction animale" (aujourd'hui, il n'y a plus beaucoup d'animaux qui savent travailler....alors on met un tracteur !)








et bien sûr, après le passage de la moissonneuse, il fallait lier les gerbes :



Par rapport à la mini-batteuse à bras, voici une petite évolution puisque celle-ci est entraînée par un moteur (Bernard W2)







a+
JP

Bien sûr on avait du "plus moderne" !!!
cette moissonneuse-lieuse aurait dû elle aussi être attelée à une paire de bêtes mais on n'est pas trop puristes !
elle est dans un état d'origine irréprochable !















A+
JP

Le clou de la fête était de mon point de vue la batteuse ! celle qui dans ma jeunesse venait à la maison !
quel bonheur de voir qu'elle a été conservée. (dommage que la presse à fils de fer qui l'accompagnait à l'époque ne soit plus là)











elle est dans un magnifique état de conservation avec tous ses autocollants d'époque :





pour remplacer la presse de l'époque ,une plus moderne presse moyenne densité New Holland entrainée par la prise de force du tracteur:








a+
JP

je n'ai pas trouvé de doc de la GIRARD 105...
sur Delcampe il y a une pub d'un modèle approchant :







a+
JP

Bonjour,

Merci JP pour ce reportage   

J'avais jamais vu cette machine infernale !   Ils devaient être contents, ceux qui tournaient ça des journées entières. C'est encore pire que le fléau !!   




A+ Chappy

Oui, ça se tournait à 4 hommes, chacun avec une seule main.
Dur dur, surtout que le corps devait faire une grande amplitude de mouvement vu le diamètre du volant !

a+
JP

Merci Tom !

encore quelques photos de cette batteuse :



cette année elle était entrainée par un moteur Bernard Diesel bi-cylindre de 19 cv







le chariot supportant ce moteur étant mobile, c'est le tracteur paternel qui met en tension la courroie entre le moteur et la batteuse :



le travail est bien avancé, les sacs de grains sont empilés à côté de la batteuse :



travail quasi terminé !
les bottes de paille sont empilées derrière la presse

Salut,

Magnifique fête et super reportage, j'adore ce matériel des années 50.

Danny


  

Merci Danny !
du matériel ,des outils, il y en avait de toutes les époques !



























a+
JP

Bonsoir
le fabricant de chaises en train de fabriquer des barreaux assis sur sa chèvre quasi semblable à celle de mon père :













et le rempaillage de chaises :







je ne connais ni cette grand-mère ni cet enfant mais l'uniformité des couleurs de leurs vêtements et celle du tracteur paternel m'on fait appuyer sur le bitigneau de l'APN !









du temps où Ferguson (le p'tit gris) et Massey-Harris (le Pony) n'étaient pas encore associés mais concurrents :



la question était : lequel choisir ?







voici le matériel que j'exposais :

de gauche à droite : ENERGIC 205 , MOTOSTANDARD MC5 et motofaucheuse STAFOR JUNIOR






a+
JP

Bonsoir à tous,
Merci pour ces photos qui me rappellent des moments durs mais également une ambiance de fête et une convivialité qui se perd, sauf dans des rassemblements de ce genre. Quand je vois ta Junior, je me souviens des suées que j'ai pu avoir en fauchant avec, mais le pire c'était avec la motostandard qui n'aimait guère les prés de fond humides et qui s'enterrait assez souvent.
Merci JP
A+

Bonjour Robain

J'ai moi aussi travaillé avec les deux.
Notre plus proche voisin avait une grosse Motostandard bleue avec petites roues fer et , surtout une barre danoise qui n'aimait rien : ni les foins couchés par la pluie, ni les zones humides où poussaient des joncs . Elle était très difficile à faire pivoter et elle s'enterrait facilement comme tu le dis si bien.
La Junior, plus légère et équipée d'une barre "intermédiaire" se jouait de tout avec aisance pour peu que l'on ait l'habitude de la mener (ceux qui avaient l'habitude d'avoir une machine avec marche AR pestaient après elle qui n'en avait pas)
Nous en avions eu une équipée justement de marche AR et de pneus à profil agricole, nous la trouvions bien plus difficile à mener.
Le défaut majeur de la Junior étant un mauvais calcul d'ingénieur : les roues tournaient trop vite par rapport à la lame , nous jouions avec l'aptitude des pneus sans gros dessins à patiner sur le foin coupés et aussi pour les virages plus faciles en pente qu'au plat.

A+
JP

très beau reportage 

ca ne rigolait pas dans le temps

Bonsoir,
Eh oui HR5111 , dans le temps ça ne rigolait pas (du moins pendant le travail) . Lorsque les foins se faisaient à la motofaucheuse, l’herbe était plus facile à couper tant que la rosée était encore présente, ce qui veut dire que dès que le jour pointait tu étais dans les brancards de la bête et tu ne regardais pas la montre avant d’avoir fini de tomber la parcelle prévue. Tu appréciais le casse-croûte quand tu avais fauché pendant plus de 3 heures à deux. Il faillait qu'une personne suive la machine pour enlever l'herbe coupée si celle-ci retombait sur la non coupée avec un râteau ou une fourche, sinon c'était le bourrage assuré.Généralement, les deux personnes se remplaçaient à la machine.
Bonne nuit

...sauf quand, comme moi, j'avais entre 16 et 20 ans et le Mr pour qui je fauchais (avec sa machine) avait plus de 85 ans ! donc pas d'alternance possible !
il se contentait de suivre avec son râteau et c'était déjà pas si mal puisque comme le décrit si bien Robain, ça évitait la plupart des bourrages dûs au foin coupé qui repasse dans la lame.

A+
JP

Bonjour
Suite et fin du reportage !


En résumé, ce fut une excellente journée qui donne envie de s'impliquer , de partager avec ces bénévoles et tous ces visiteurs, curieux et intéressés, toujours plus nombreux.





Tiens ....le tel portable passe ...? :mort de rire:




je ne voudrais pas oublier le commentateur qui, au micro expliquait à tous le fonctionnement de chaque matériel et diffusait au micro informations et anecdotes :





Au fait, je ne vous ai pas parlé de la préparation de la soupe ardéchoise servie sur place le soir !

tout d'abord, vu le grand nombre de convives, on met les petits plats dans les grands et on ressort 3 bonnes vieilles chaudières qui servaient autrefois à préparer la soupe des cochons (chaque ferme avait sa chaudière puisque chacun avait son cochon qui était tué en fin d'année et servait de réserve pour toute l'année sous différentes formes : saucisses, caillettes, pâtés et autres jambons



je ne vous donnerai pas la recette de la soupe ardéchoise mais, contrairement à celle des cochons qui se cuisait dans une seule chaudière, ici, on fait les choses bien : les légumes n'ayant pas le même temps de cuisson que les pommes de terre (par exemple) cela cuit dans des chaudières différentes !





et en Ardèche, on ne conçoit une bonne soupe qu'avec un gros morceau de lard !



Bon appétit et....à l'an qué ven !!!

bonjour,

super cette petite fête , il n'est pas obligatoire d'avoir un parc conséquent pour prendre du plaisir

a+, stef

C'est exactement ce que j'ai ressenti avec ma petite participation (limité par mon père au moment du chargement qui ne trouvait pas opportun de mettre mes Bernard W1 et W2sur la remorque vu qu'il y en avait déjà)
cette fête est à taille humaine et sans chichi . On n'y joue pas à "j'ai une machine plus grosse que toi" mais on se remémore avec délectation des gestes aujourd'hui oubliés et on partage ce savoir hérité de nos anciens avec les nouvelles générations et avec ceux qui ont des origines citadines et qui découvrent ainsi un monde qui leur est étranger.

a+
JP

Bonsoir J.P.
je suis ton reportage avec intérêt !!! la batteuse métallique me rappelle la braud qui était à l'école du pradel ,une seule courroie trapézoïdale pour entraîner le tout (j'aimerai bien savoir ce qu'elle est devenue elle était neuve ,la peinture sur le batteur encore présente !) au fait y a t'il un rassemblement intéressant ce dimanche , je crois que c'est le seul dont je vais pouvoir profiter !!! j'ai vu vernioz 38150 ,en connais-tu d'autres ? merci et à plus bricoulou 07

Bonsoir Hervé !
Ben non....demain je vais aller flâner au marché d'Uzès maintenant que les tout tristes sont partis !
Vernioz, ça doit être sympa....il y a notre ami Maurice Gilibert qui doit y être et exposer des SABATIER....

A+
JP