DUCROS : encore une rareté !

Bonjour

Les Ateliers et fonderies C. DUCROS ,installés à Oran (Algérie) ont fabriqué un tracteur à chenilles Diesel dans les années 50 . L'Algérie était à l'époque un département français.
Apparemment, Ducros fut le seul Constructeur français installé sur place.Les autres tracteurs étant vendus par des Concessionnaires ou Succursalles de grands Constructeurs (principalement Américains et Français)


a+
JP

Re....
Les forum étant limités à des rencontres virtuelles, j'aime bien aller voir les membres chez eux ou lors de manifestations.
Hier ,j'ai donc rendu visite à JMB34 qui a une cinquantaine de tracteurs....dont un DUCROS !!!
certainement peut-être le seul qui ait été rapatrié en 62  en France.
j'ai pris une photo du DUCROS mais comme je n'étais pas venu dans l'intention de faire un reportage , je n'avais pas mon APN.....
et mon portable n'aime pas beaucoup quand c'est mal éclairé ......

J'ai donc fait une seule photo de piètre qualité :



ce tracteur est une vraie rareté (un peu comme le tracteur à chenilles Licorne)
ses caractéristiques :
TYPE : CD 65 E
N° de serie : 104
PUISSANCE MOTEUR : 65cv
PUISSANCE BARRE :55cv
POIDS : 5400kg
MOTEUR : BERLIET MDX 24 N° 2284
NOMBRE HEURES : 1933H
150cm de large

merci encore Jean-Marie pour m'avoir accordé de ton temps!
a+
JP de Nimes

PS Jean-Marie, si tu trouves la doc , je me ferai un plaisir de la scanner et de la poster sur le forum

Salut,

Une jolie pièce !


Par curiosité, j'ai cherché sur le net et effectivement, pas grand chose !
... Si ce n'est quelques infos historiques... :

LE VIGNOBLE (algérien) ENTRE LES DEUX GUERRES

L'après guerre de 1914 redevenait favorable au vignoble algérien qui n'avait pas connu l'hécatombe métropolitaine et la désorganisation du tissu social. Comme tous les citoyens et dans les mêmes proportions, les "poilus" colons envoyés sur tous les fronts avaient payé un lourd tribut, mais l'immigration ne s'était pas tarie, bien au contraire, et la main d'oeuvre indigène, peu mise à contribution, mieux formée et peu chère, avait comblé les vides.

Les caves coopératives, sous la pression et devant la nécessité, se multipliaient, poussées par l'administration et propulsées par le Crédit Agricole Mutuel. Elles devaient atteindre en 1962 le chiffre de 188, dont 94 dans l'Algérois, 78 en Oranie et 16 dans le Constantinois. Disposant de larges ressources, elles étaient superbement équipées et toujours à la recherche d'innovations techniques libérant les hommes et améliorant la qualité. Le matériel d'exploitation devenait de son côté plus lourd, plus résistant, plus performant avec l'apparition d'outils tractés et de tracteurs à chenilles, essentiellement étrangers - Hanomag – Caterpillar- avant l'apparition beaucoup plus tard de la marque française St Chamond, et de l'oranaise Ducros.

.... (http://www.cerclealgerianiste.asso.fr/contenu/economique3018.htm)

L'Algérienne des Fonderies d'Oran (ALFON SPA) est une filiale du groupe industriel FONDAL (capital social de 150 000 000 DA) issue de l'ancienne appellation " Unité de Fonderie d'Oran (UFO) ". Elle a été créée par C. DUCROS et BRUSTLEIN en 1921, sous l'appellation : Ateliers et Fonderie CELESTIN DUCROS (AFCD).

L'usine avait commencé par la confection de petites pièces unitaires forgées, et au fil des années, cet établissement a pris de l'ampleur pour aboutir à la fabrication de pièces d'armement et de tracteurs par le procédé de coulée (1926 à 1940). La société " C. DUCROS " était dotée de personnels compétents et des structures qui se prêtaient à développer davantage les activités de fonderie, d'usinage et de chaudronnerie.

Avant l'indépendance, la société avait passé un contrat pour confectionner les pièces " BERLIET " et après l'indépendance elle continuait à travailler sous le sigle de la société nouvelle des AFCD et fut nationalisée en novembre 1974 sous l'égide de la société ex-SONACOME.

Cette entreprise a développé davantage les capacités de l'unité en réalisant une double opération, l'une d'investissement et de valorisation des ateliers de fonderie et par ailleurs, l'atelier d'usinage et de chaudronnerie. Cet effort avait touché pratiquement tous les ateliers de fonderie et par ailleurs l'atelier d'usinage et de chaudronnerie.

Après la restructuration industrielle des entreprises en 1983, l'unité fut placée sous l'égide de l'Entreprise nationale de fonderie (ENF SPA), issue de la " SONACOME " et de la " SN-METAL ".

..... (http://www.winne.com/algeria3/to00fr.html)


à+, Bon week end
Yo

BRAVO Aztek29 !
tu es toujours le maître incontesté de la recherche sur le net

Ces explications permettent de mieux comprendre pourquoi ce tracteur était équipé d'un moteur Berliet,Marqhe qui a beaucoup oeuvré en Afrique du Nord avant et après l'indépendance de l'Algérie.
MERCI encore
a+
JP de Nimes

Merci JP ,

C'est intéressant de pouvoir retracer un peu l'historique de ces engins plutôt rares (semble-t-il),
d'ailleurs Berliet et Ducros (ou tout du moins SONACOME) semblaient assez liés en Algérie :
http://araneo.info/berliet/doc/db00988
http://www.leblogauto.com/2009/12/renault-songe-produire-algerie.html


De quelle année est le 'Ducros' de Jean-Marie ?

Yo

Bonsoir
il est des années 50
a+
JP

Bonsoir!
J'essaies de faire concurrence à Aztech...mais je vais avoir du mal !



a+
JP

Bonjour,

plus on cherche plus on a de chances de trouver !

donc falaises de Gambetta....

Ici, un article fait référence à un gang oranais (le Gang de Carteaux) et son rapport avec le premier tracteur oranais (hum hum ) :
http://forgalus.free.fr/LE%20COIN%20D%20HENRI%20MARTIN/LES%20LETTRES%20D%20HENRI%20MARTIN/slides/2011%2009%2011%20LE%20GANG%20ORANAIS%20ET%20LE%20TRACTEUR%20ORANAIS%20%20%20(1).html#picttop
http://forgalus.free.fr/LE%20COIN%20D%20HENRI%20MARTIN/LES%20LETTRES%20D%20HENRI%20MARTIN/slides/2011%2009%2011%20LE%20GANG%20ORANAIS%20ET%20LE%20TRACTEUR%20ORANAIS%20%20%20(2).html#picttop

Donc des Chenilles de char Patton ??

Et foire d'Oran 1950... pas de Ducros en vue
http://www.ina.fr/video/AFE02015083/inauguration-de-la-foire-commerciale-et-industrielle-a-oran.fr.html

ces faits sont sympas à connaître ! difficile de les juger avec nos critères actuels et nos valeurs d'aujourd'hui....

la video de la foire est un peu courte...on n'a pas droit à la visite intégrale...donc pas vu le DUCROS!
a+
JP

Re,

Le petit-fils de Célestin Ducros (Frederic) exerce maintenant le métier de fondeur d'art en Fance semble-t-il :

http://saintdenis93.blog.fr/2008/07/23/la-fonderie-ducros-s-agrandit-4487120/

Peut-être aurait-il des archives ?..

Yo

bojour
Grâce à Azteck29, je suis en relation avec le petit-fils de Mr DUCROS
Celui-ci doit faire des recherches de son côté...en espérant qu'il nous retrouve des photos d'époque !

il est aussi très intéressé pour venir voir le tracteur de JM fabriqué par son grand-père
a+
JP

Celui-ci doit faire des recherches de son côté...en espérant qu'il nous retrouve des photos d'époque !

vas falloir qu'il se décarcasse sur ce coup là Mr Ducros !
Ok, je sors .....

...............surtout qu'il m'a annoncé que son ordinateur dans lequel se trouvent ses documents était en rade
a+
JP

aztek29 a écrit:

Celui-ci doit faire des recherches de son côté...en espérant qu'il nous retrouve des photos d'époque !

vas falloir qu'il se décarcasse sur ce coup là Mr Ducros !
Ok, je sors .....

Ducros se décarcasse et ça change tout !

Bonsoir
J'espère qu'il comprend la plaisanterie....quand il va lire vos commentaires qu'il a dû entendre des milliers de fois....

A+
JP de Nimes

Faut nous excuser, on est intenable, surtout aztek29, c'est lui qu'a commencé m'sieur J-P, j'vous jure !

Bonsoir a tous,
Vous trouvez pas, que ce Ducros a beaucoup d'airs de famille avec le continental cd 6 qui etait exporte aussi en Algerie ?
meme chassis et surtout le moteur Berliet avec le meme filtre a air

OUI ....mais non !
on peut dire que Ducros a dû s'inspirer de ce qui existait déjà.....mais il faut savoir que le choix du moteur Berliet est dû à ses accords avec la Marque à la locomotive. (voir liens cités par Azteck)
D'après Jean-Marie qui possède le seul survivant connu , ce n'est pas un CD6 rebadgé.
A+
JP de Nimes

Bonsoir,

et à la 'maison mère'.... z'ont peut-être gardé des archives là-bas?...
http://alfon-dz.com/contacts.html


à +,
Yo

MERCI à toi !
mail envoyé!!!!!

Par ailleurs, voici les photos (prises par Manu) du DUCROS de JMB34 plus nettes que la mienne , même si l'idéal serait que JM puisse le sortir de sa niche....







a+
JP

Bonjour
Je vois que mon DUCROS interresse pas mal de passionnés de vieilleries .
Pour la resemblance au CONTINENTAL oui mème moteur et filtre a air moi je dirait plus au FIAT 55 pour la boite a vitesses et le pont : embrayages de direction , commandes a mains , freins a pieds et grille de boite a vitesses .
Pour le moteur c'est du classique BERLIET industriel et les accessoires de la copie de l'existant a l'epoque .
La semaine prochaine je vais le sortir de sa niche, il sera plus visible .

Bonne journée a tous
Jean Marei

Bonsoir à tous
des photos du train de chaine nous permettraient de savoir si la base est du continental ou du fiat , la commande d'embrayage n'est pas significative (commande spéciale ?) autre particularité la direction se fait par les leviers et freins au pied ou frein au levier (présence de differentiel ) ça m'étonnerai qu'ils aient conçu une boite pont : ils ont dû faire avec ce qui existait déjà : merci pour ce reportage bricoulou 07

Bonsoir tous,
Les chenillards continental étaient équipés des trains de chenilles " la chenille française " facilement reconnaissable

Bonjour a tous
Je viens de comparer les chenilles du CONTINENTAL CD6 , du FIAT AD7 et du DUCROS .
Le premier a lesd barbottins pleins et les roues tendeuses a rayons

le deuxieme et le troisième ont les barbottins a rayons et les roues tendeuses pleines .

Pour la direction , les embrayages a mains et les freins a pieds .

Sur l'arrière du pont du DUCROS la plaque qui ferme la prise de force est marquée DUCROS mais ressemble a celle des FIAT mais difficile a voir car il est contre le mur .

Dimanche j'ai vu une emission sur Alain Mimoun en ALGERIE dans les année 50, une moissonneuse etait tirée par un DUCROS il me semble . Bon NOEL A+ JEAN MARIE

Le Gang de Carteaux – FCO. Aide à la construction du 1er tracteur oranais.





Préambule :

Après la deuxième guerre mondiale, votre serviteur, Henri de Monteseco, retrouve des archives sur le célèbre « Gang de Carteaux », dans les services du bureau de la sous préfecture de la ville d'Oran. Ces documents me permettent aujourd’hui d’établir ce modeste communiqué :

…..§§§§....

– Durant la 2ème guerre mondiale, le « Gang de Carteaux » a observé une trêve obligatoire et pour cause ! Les 3 protagonistes furent mobilisés pour servir chacun sur des théâtres d’opération différents répartis de par le monde.

- Mohammed Kourbali de Thiersville, sortant de l’école de la Marine de Brest, a servi dans le Tonkin. Il a parcouru tout l’Océan Indien. Quelle chance ! Il a même failli épouser une Tonkinoise. Il a navigué sur un croiseur puis un contre torpilleur avec le grade de capitaine de corvette tant la Marine française manquait d'officiers comme chacun le sait.

- Ernest Tomas, en bon fantassin, fut incorporé à la Base sous-marine de Mers-el-Kébir pour vérifier les « laissez-passer » des travailleurs affectés à la construction de la plus célèbre base sous marine de la méditerranée. Il a eu de la chance, car, pistonné par Monsieur Étienne Gay, le président du FCO, il pouvait s'entrainer et participer aux rencontres de foot ball, tous les dimanches.

- Antoine Beltran, moins chanceux, s’est retrouvé sur les monts enneigés de Blida, dans les Chasseurs Alpins. Lui qui ne connut que le carico sur les rues en pentes de Carteaux a eu bien du mal à skier. Basé au sommet des monts de Chréa, il surveillait la côte méditerranéenne et la ville de Tiaret posée au loin sur les hauts plateaux. Il surveillait l’atelier de mécanique de son futur beau-père afin de savoir si les troupes de Rommel n'attaquaient pas la ville. Il supposait que l'Afrikacorps, après « El-Alamein » se dirigeait vers Tiaret via Saïda.

Mais voilà qu’à la libération, tous les trois sont accueillis en héros à Carteaux, par toute la population. Les pauvres habitants savaient que dès aujourd’hui, grâce à ces trois voyous, ils ne manqueraient plus de rien, après ces années de souffrance et de disette.

Les anciens du quartier les encourageaient à reprendre du service pour que « vive le gang de Carteaux ». Il y avait tant à faire pour les pauvres … de Monteseco que les mauvaises langues du quartier de la Marine surnomme, « Monté de las Cabras »!

Dès le début de l’année 1947, un soir d’été, remontant de la Cueva del Agua, « Kourbali la science » propose à ses deux complices d’envisager une nouvelle expédition, comme au bon vieux temps! L’idée que je vous livre confidentiellement, est celle d’aller dérober les surplus du matériel américain stockés dans le Camp Saint Philippe et dans celui de la Sénia.

Le matériel à voler serait, de préférence, les roulements à billes ainsi que les chenilles des chars Patton, pour les refourguer aux Établissements « Ducros », dont les ingénieurs de la fonderie des falaises de Gambetta mettaient au point un nouveau tracteur-débroussailleur-moissonneuse-batteuse. Cet engin destiné aux grands travaux agricoles, mais aussi pour déblayer le tracé du futur barrage depuis « Beni-Badel » à Oran. Ce tracé projeté depuis fort longtemps doit approvisionner la ville en eau douce à travers plus de 170 km de canalisation d'un diamètre moyen de 1,70m.

Les oranais voulaient faire taire les railleries des Algérois à propos de la qualité de l'eau saumâtre, mais si réputée et bienfaisante.

Quelle riche idée.. !

Les responsables des Établissements « Ducros » sont prêts à payer cher ce matériel, mais à condition de ne pas en connaître l’origine. Le trio rencontra secrètement les responsables des approvisionnements, François Cañadas, Jean Fanals et Mr Sacone. Ils se mirent d’accord sur la transaction à un prix alléchant, avec un paiement à la livraison et en espèces.

Il fut décidé de dérober les chenilles au Camp St Philippe et les roulements à billes à la Sénia.

Pour cette opération, la logistique pour le transport du matériel posait un vrai problème, car la « traction avant rouge » ne suffirait pas. C’est ainsi que le Gang décida d’opérer la nuit, afin d’emprunter un camion de la cave Gay, de la Sapvin et de l’Entreprise Martin Frères de la rue Nobel. Il suffisait d’emprunter un engin par établissement, ainsi les 3 membres du « Gang historique » en conduiraient un chacun. La devise du Gang est de ne jamais faire participer un complice à l’exception de Joseph Sanchez, le fameux joueur de foot du FCO et vieil ami de la bande !

Le choix de la date fut arrêté pour la période de l’Ascension puisque les entreprises du département accordent le chômage technique à l’ensemble des travailleurs, que l’instruction publique est en vacances et que les autorités relèvent la garde. Cette journée de l'Ascension, comme nous le savons, permet à tous les habitants de l'Oranie d'effectuer le célèbre pèlerinage de Santa- Cruz.

Chose dite, étudiée, parcours retenu par route et parcours de repli en cas d’incident, tout fut établi sur le grand plan de la ville et de sa banlieue. L’horaire idéal choisi correspond à la nuit sans lune annoncée dans la rubrique météo de l'Écho d’Oran, vérifiée sur le programme mensuel publié par la « Société des Sciences, des Arts et des Lettres » de la ville. L’opération se déroulera, donc, la nuit de l’Ascension entre 02h et 04h.

Les 3 camions récupérés sont vite maquillés, camouflés et décorés de fausses raisons sociales correspondant à des sociétés bidons. L’un s’appelait « le Rapide de Tlemcen », le second « Transport Buéno et Frères », enfin le 3ème « La Perle du déménagement de La Marine ». Néanmoins, il semblerait que le gang de Carteaux, pour une mission si délicate, obtint exceptionnellement la complicité de deux ou trois renégats originaires du quartiers de La Marine!

On peut découvrir qu'il s'agit de quelques compères demaurant, respectivement de la rue de l'Intendance, de la rue d'Oudinot mais aussi de la Place de la Perle! Les anciens pourrons chercher l'erreur....?

En une seule nuit, les 3 complices rapatrient dans les ateliers de la « Fonderie Ducros », un tonnage important et inespéré. Il est à peine 04h du matin, la ville dort encore, sachant que la journée se passera à la montagne de Santa Cruz ou à la campagne, pour déguster la « Mona », faire voler le cerf-volant etc…. On disait bien le jour de l’Ascension « où vas-tu ? » « à la Mona ? » et au retour « d’où viens-tu ? » « de la Mona ! ».

Le Gang de Carteaux est félicité par les responsables des Etablissements « Ducros ». Le règlement de la mission est payé en espèces et nos amis de Carteaux vont illico distribuer une bonne partie du butin aux pauvres du quartier. Le reste sera, comme d'habitude, est déposé sur le compte officiel du Gang ouvert depuis fort longtemps à la Banque « BNCI » sous le nom du compte codé: « los Ladrones Compagnie de Carteaux ».

En 1950, la Fonderie Ducros exposait un premier tracteur à la Foire d’Oran et à Paris quelques mois après, ainsi qu'au Salon de l’agriculture.

Une fois encore, Oran faisait la une des quotidiens européens…. !

Achevé le 08 septembre 2011. Henri Martin.

PS: Une citation. Elle n'est pas de moi « Il faut rendre fluides les pensées congelées »!

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